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CHAPITRE 3

Poussée par la peur, Rose se mit à courir. Le plus loin possible. Avant de se figer net.

La femme, décédée, qui était allongée et inerte à quelques mètres, se tenait là, devant elle. Elle pivota, pour constater que la dépouille était toujours étalée à sa place. Alors que l'apparition s'approcha, elle remarqua que ses pas ne laissaient aucune trace au sol. Ses jambes parurent presque translucides et sa démarche assurée perturba la jeune fille, à tel point qu'elle ne put s'empêcher de la dévisager.

Elle portait une longue robe vaporeuse d'un bleu nocturne, et ses cheveux d'un brun foncé avaient l'air de pleuvoir sur ses épaules. Si Rose ne pensait pas au fait que cette personne était morte, elle pouvait affirmer qu'elle était agréable à regarder. Ses traits arrondis et ses yeux couleur jade lui donnaient même une apparence vivante.

À la seconde où l'inconnue lui tendit une main nébuleuse, Rose se dit qu'il fallait fuir. Mais à peine cette idée lui traversa l'esprit, que la mystérieuse dame s'avança.

– Non ! Ne t'en vas pas, dit-elle d'une voix cristalline. Je ne te ferai aucun mal.

Rose ne sut pas quoi répondre. Elle crut d'abord qu'elle allait s'effondrer. Puis, elle essaya de se persuader qu'elle allait se réveiller de ce mauvais rêve. Elle déglutit, sans être capable de la lâcher du regard, cette femme, à la fois si belle et si affreuse.

– Tout va bien, prononça cette dernière.

– Qui êtes-vous ?

– Je m'appelle Catherine Forest. J'ai été assassinée.

– Je pense que j'avais vu, murmura-t-elle en regardant du coin de l'œil la version inanimée de son interlocutrice.

– Excuses-moi de m'être présentée à toi ainsi. Je ne voulais pas t'effrayer.

– C'est réussi, je ne suis pas du tout horrifiée. De toute manière, je ne suis pas certaine qu'il y ait une bonne manière de se présenter lorsque l'on est...

Catherine sourit, soupira, et contempla Rose de haut en bas. Celle-ci ne parvint pas à quitter son air soucieux. Elle se rappelait évidemment du personnage principal de son roman, de cette Catherine qui mourait, de cette Catherine qu'elle avait fait mourir.

– Tu dois m'aider Rose.

La jeune fille ne put retenir son étonnement en entendant son prénom. Elle ouvrit la bouche sans pouvoir parler.

– Qui a-t-il ?

– Je... je... je ne comprends pas, balbutia-t-elle. Je ne vous ai jamais rencontrer de ma vie.

– C'est vrai. Néanmoins tes pouvoirs m'intéressent. J'ai besoin que tu les utilises pour moi.

Un rayon de soleil éblouit Rose qui plissa des yeux. Elle dut se concentrer sur sa respiration un instant. Ensuite elle se sentit faiblir. Elle cligna des paupières et ravala sa salive. De sérieuses questions lui martelèrent le crâne ; à commencer par savoir depuis quand les fantômes existaient.

– Écoutez, reprit-elle, je ne vous connais pas. Je n'ai pas la moindre hypothèse sur ce qu'il vous ait arrivé. Par contre, j'aimerais bien que vous m'éclairiez sur... ce que vous êtes. Je veux dire, vous êtes morte.

– Nous sommes d'accords.

– Enfin, je ne voulais pas vous blesser.

– Ce n'est plus possible désormais, dit-elle d'un ton faussement triste.

Rose n'osa plus dire un mot. Elle fut gênée puis saisit l'humour particulièrement atypique de Catherine. Elle rit, mal à l'aise :

– Je vois, je vois. Mais je ne comprends toujours pas comment cela est-il plausible. Comment se fait-il que vous ne soyez plus de ce monde, et que je puisse quand même vous voir et vous entendre ? Ça n'est pas réel.

– Bien sûr que non. C'est magique. Je te l'ai dit, tu es une sorcière.

Voyant la réaction de Rose, elle ajouta :

– Oh ! Tu n'étais pas au courant.

– En effet.

– N'as-tu jamais eu de larme qui refusait de se verser ? Ne t'es-tu jamais sentie spéciale, puissante sous les rayons de la lune ? Ne t'est-il jamais arrivé d'événement que tu n'expliquais pas ? Tout cela provient de tes aptitudes. Tu es une sorcière Rose.

Elle récupéra son souffle et reprit la parole.

– Et tu m'es nécessaire pour trouver mon meurtrier.

Bouleversée, Rose se surprit à croire en ce qu'elle lui annonça. Puis elle s'inquiéta de l'ampleur de ses capacités. S'il était avéré qu'elle était une sorcière, l'aurait-elle assassinée sans le vouloir ?

– Si ce que vous me dîtes est vrai, j'ai bien peur qu'il ne s'agisse pas d'un meurtrier.

– Que veux-tu dire ? Sais-tu qui l'a fait ?

– C'est moi, déclara-t-elle, je suis désolée.

– Non, c'est impossible.

– Si, je vous assure. Je n'ai pas contrôlé mes...

– Non, s'impatienta Catherine. Tu n'as pas pu me tuer.

– Pardon, mais je suis en train de discuter avec le fantôme de votre cadavre qui, soi-disant passant, gît à mes pieds. Et vous me dîtes que les pouvoirs d'une sorcière n'ont pas été capables de vous abattre ?

– Je dis que tu n'es pas en mesure de m'éliminer. Je suis également une sorcière. Tu ne peux tout simplement pas me faire de mal. Les sorcières ne le peuvent pas entre elles.

– Qui le peut alors ?

– Seul un puissant Prisme est susceptible d'irradier suffisamment d'énergie pure pour faire mourir une sorcière.

– Donc, on découvre qui détient ce Prisme, et on tient votre assassin. N'est-ce pas ?

– Pas exactement. Le Prisme a été détruit. Ou bien caché. Du moins, personne ne sait où il se trouve.

Rose perdit patience. La situation semblait presque plaire à cette Catherine, dont elle ne connaissait absolument rien.

– Allez-vous enfin me donner une piste valable ? Ou vous amuse-t-il de tourner en rond ?

– Bien, j'ai peut-être une idée. Cela pourrait être l'œuvre du Psychopathe.

– Lequel ? se méfia la jeune fille, qui eut de moins en moins envie de coopérer.

– Pas lequel... mais qui, sourit aussitôt le spectre au teint trop lumineux. C'est un grand magicien qui se fait appeler ainsi. Je n'ai pas besoin de t'expliquer pourquoi.

– Si ! s'énerva-t-elle. Si, vous avez besoin de m'expliquer pourquoi, parce que je ne suis plus rien du tout à ce que vous me racontez là ! Vous prétendez qu'un Prisme dont personne n'a entendu parler pourrait vous avoir fait la peau ! Ou qu'un fou dangereux aurait aussi pu se laisser tenter ! Sans aucune raison ! D'autant que je n'en ai pas plus de contribuer à cette stupide enquête ! Trouvez votre agresseur ne vous ramènera pas à la vie ! Tout ça est inutile !

– Du calme, du calme. Je t'en prie, calme-toi. Je vais tout te dire. Mais tu es beaucoup trop fatiguée pour le moment. J'ai besoin de toi en forme. Rentre te reposer, c'est d'accord ? On se voit demain.

Rose n'eut pasle temps de répliquer que le fantôme de Catherine disparut.

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