Chapitre 23 - Halloween
Le matin du festival d'Halloween est là et Bokuto et Sawako se retrouvent pour rejoindre le lycée ensemble. Les longs cheveux d'ébène de la jeune femme virevoltent dans le vent et viennent parfois chatouiller le cou du volleyeur. Ce dernier sent le parfum du shampooing à la fraise de la brune l'enveloper et soupire de satisfaction.
Le simple fait de marcher avec elle, main dans la main, de partager son quotidien et de n'avoir qu'à se pencher pour lui voler un baiser, rend le champion heureux. Mais malgré sa bonne humeur, il ne peut que remarquer la mine sombre de sa petite amie.
- Tu te mets dans ton personnage ou quelque chose ne va pas ? demande t-il, la sortant de ses pensées.
- Non enfin si... Tu vas me trouver bête si je te dis ce qui me tracasse...
Bokuto s'immobilise et tire sur la main emprisonnée dans la sienne pour stopper également Sawako. Il l'attire ensuite vivement contre lui et l'enferme dans ses bras.
- Tu es bête de pas vouloir me le dire... dit-il avant de l'embrasser chastement. Qu'est ce qui t'arrive ?
- Akiko et son venin...
- Sawa-chan...
- Je sais ce que tu vas dire, le coupe Sawako. Que je ne devrais pas la laisser m'atteindre mais comment te dire... Ça me fatigue d'être toujours la cible de sa méchanceté !
- J'imagine, oui, soupire Bokuto en posant le menton sur son crâne tout en la serrant un peu plus contre lui. Mais si elle voit que ça t'atteint ou bien si tu réponds, elle va s'acharner encore plus. Elle est simplement jalouse de toi...
- Elle a pas de raison, marmonne la brune, la voix étouffée dans le torse de son petit ami. Elle est présidente du conseil des élèves, elle est populaire... Et moi, je suis...juste moi...
- Tu ne t'es pas bien regardé, Sawa-chan ! Ils doivent être nombreux à vouloir ma place ! rit doucement le jeune homme avant d'ajouter sur un ton rempli d'orgueil. Et puis... T'es avec moi ! Il y a de quoi rendre jalouse ! On est un couple fantastique !
Amusée par cette remarque pleine de vantardise, Sawako laisse échapper un petit rire. Elle s'écarte doucement du cocon des bras de Bokuto et embrasse ce sourire si fier qui lui fait face.
- Allez Monsieur Modestie ! Remettons nous en route.
Ils reprennent donc le chemin du lycée sous le rire joyeux de Bokuto. Le bras qu'il pose nonchalamment sur les épaules de Sawako la réchauffe et elle sourit d'aise. C'est vrai qu'être avec lui avait de quoi rendre jalouse mais pas forcément parce qu'il était un beau et athlétique champion de volley. Plutôt car il était capable de rendre le sourire en un claquement de doigts et que lorsqu'on était avec lui, on avait le sentiment que rien n'était impossible. Il se dégage de lui un tel magnétisme qu'il attire les gens dans son orbite inexorablement, tous ceux qu'ils l'approchent se trouvent emporter.
Elle, en tout cas, est complètement piégée.
.
Le lycée est en pleine ébullition aussi près du lancement du festival et c'est dans cette fourmilière en effervescence que Sawako et Bokuto arrivent, bras dessus-dessous. Ils se dirigent lentement vers la maison hantée quand la voix d'Akiko les interpelle. Arrivée à leur hauteur, elle se contente de lancer un regard dédaigneux à Sawako, n'osant probablement pas s'en prendre à elle avec Kotaro à ses côtés.
- Bokuto, justement je te cherchais partout ! minaude t-elle. J'ai absolument besoin de toi ! Nashimoto, du club de foot, a attrapé la grippe ! Il faut que tu le remplaces s'il te plaît.
- Le remplacer pour faire quoi ? demande Sawako s'attirant un nouveau regard méprisant de la reine des pestes.
- Le stand des câlins, répond Akiko d'une voix mielleuse. C'est toujours le champion d'un des clubs de sport qui le tient.
- Le stand des câlins ? répète la brune qui, incrédule en ayant peur d'avoir compris, resserre sa prise sur le t-shirt de Bokuto. En quoi cela consiste exactement ?
- Et bien comme son nom l'indique... Les gens, enfin surtout des filles, s'y rendent pour obtenir un câlin de celui qui le tient, parfois ça peut aller jusqu'à un petit bisou... Rien de bien méchant...
Le sourire satisfait que Akiko affiche en disant ces mots fait enrager Sawako. La brune voit clair dans le petit jeu de cette peste. Celle-ci a choisi Bokuto pour ce stand stupide juste pour la tourner en ridicule, pour se moquer d'elle et du couple qu'elle forme avec Kotaro. Ses doigts se crispent encore plus sur la hanche du jeune homme, serrant le tissu si fort que ses articulations blanchissent.
- Mais si elle voit que ça t'atteint ou bien si tu réponds, elle va s'acharner encore plus. Elle est simplement jalouse de toi..., se rappelle soudain Sawako.
Malgré le souvenir des paroles du champion, tout un chapelet d'insultes brûle les lèvres de Sawako. Sentant sa petite amie sur le point d'exploser, Bokuto décide d'intervenir. Il reserre discrètement un peu plus sa prise autour des épaules de sa brune, espérant lui faire comprendre que lui non plus n'était pas dupe mais qu'il allait gérer ça.
- Je suis flatté que t'es pensé à moi, Akiko, lance t-il de son ton joyeux habituel, mais franchement ça me dit rien. Et puis, tu dois avouer que c'est pas très correct envers Sawa-chan.
- Mais... Enfin... babultie Akiko, peu habituée à ce qu'on lui oppose un refus. Tu aurais tellement de succès ! Elle... Elle peut comprendre ! C'est pour les terminales !
Sawako, outrée d'autant d'audace, sent son sang bouillir. Cette peste allait encore se débrouiller pour lui donner le mauvais rôle, celui de la fille égoïste, trop jalouse pour laisser son petit ami en enlacer quelques unes.
- Non mais...
- C'est gentil de penser que j'aurais autant de succès que ça, l'interrompt Bokuto en feintant d'être mal à l'aise. Mais tu sais quoi ? Pourquoi ne pas changer pour une fois ? Je suis certain que si c'était toi, le stand battrait tous les records ! propose t-il avant de se pencher vers elle et de chuchoter avec un air de connivence. Même moi, je voudrais bien un câlin...
Akiko se met à rougir et glousser comme une dinde tandis que Sawako ne peut retenir un regard noir pour Bokuto. Mais ce dernier lui adresse un petit sourire complice et un clin d'œil furtif.
- C'est pas une mauvaise idée, ça Bokuto ! dit la peste en chef avec arrogance. Bon et bien à plus tard alors ! minaude t-elle avant d'ajouter sèchement à l'attention de Sawako. Ne sois pas en retard Nakamura ! La maison hantée ouvre dans une heure !
La brune regarde sa némésis faire volte face, faisant virevolter ses longs cheveux comme une princesse puis se tourne vers son petit ami pour le fusiller du regard, les mains sur les hanches.
- Je peux savoir ce qu'il t'a pris ? Tu joues les tombeurs maintenant !
- Tu préfères que ça soit moi qui tienne ce fichu stand peut-être ? rétorque Bokuto en haussant un sourcil. Sawa-chan, je suis seulement entré dans son jeu pour qu'elle me foute la paix !
- Peut être mais tu n'étais pas obligé d'ajouter cette histoire de câlin... bougonne la brune, les bras croisés sur la poitrine et une moue boudeuse sur les lèvres. Je la vois déjà se pavaner et me rabâcher devant témoins que mon mec s'intéresse plus à elle qu'à moi !
- Ton mec, comme tu dis, se fiche complètement d'elle, s'amuse le volleyeur. Mais surtout grâce à mon histoire de câlin, elle va attendre patientement que je vienne la rejoindre et nous ficher la paix...
- Tu n'iras pas ?
- Bien sûr que non.
- Et elle va attendre dans le vide tout ce temps ?
- Exactement !
Comprenant que Bokuto a tout manigancé Sawako le dévisage avec un regard à la fois surpris et ébloui. Il a fait ça à la fois pour que Akiko les laisse tranquille mais également pour la tourner en ridicule.
- Depuis quand es tu aussi diabolique ? rit soudain la brune en enlançant la taille de son amoureux. Tu passes trop de temps avec Kuroo !
- Tu me pensais trop bête pour imaginer ce genre de stratagème, c'est ça ? suggère le volleyeur, boudeur.
- Pas trop bête, Kota ! Trop gentil, plutôt ! Mais ce côté machiavélique est sexy, j'avoue, le rassure Sawako en se hissant sur la pointe des pieds pour embrasser tendrement les lèvres de Bokuto.
Ce dernier lui adresse alors un sourire narquois qui lui fait plisser le nez et le cœur de la brune s'emballe légèrement. À cet instant, elle souhaiterais ne pas s'enfermer dans cette stupide maison hantée mais plutôt dans la chambre de Bokuto. Qu'est ce qu'elle aimerait balader ses mains sous ce t-shirt bleu et sous...
- Allez, allons nous changer, finit-elle par dire pour chasser ses idées coquines. On a des gens à terrifier !
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Les heures filent et la matinée est presque terminée. La maison hantée rencontre un joli succès, comme chaque année et Sawako se prend au jeu de la terreur. Bokuto et elle s'amusent comme des gamins à terrifier les visiteurs, la brune en yurei et lui en oni, un démon traditionnel. Leur duo de choc fait résonner le gymnase métamorphosé de cris d'effroi et de hurlements stridents.
Le flot de victimes potentielles se tarissant peu à peu, Bokuto et Sawako se permettent une pause bien méritée dans le "jardin/cimetière" de la maison hantée. Installée sur l'une des fausses stèles, la jeune fille parcourt du regard le décor tout droit sorti d'un film d'épouvante, qui s'étend autour d'eux. Le gymnase est méconnaissable. Une majeure partie a été aménagée en vieux manoir à demi enseveli sous une fausse végétation et le reste du parquet en bois est occupé par un jardin dans lequel trône des pierres tombales au milieu d'arbres sinistres. Le tout plongé dans une ambiance nocturne et brumeuse, au son de bruits inquiétants.
- Il faut quand même avouer que c'est vraiment très bien fait ! souffle Sawako, se laissant prendre dans l'atmosphère et jetant des coups d'œil derrière elle. Je sais que tout est pour de faux et pourtant je n'aimerais pas passer la nuit ici...
- Quand on était gamins, on allait camper avec mes cousins et on passait nos nuits à se raconter des histoires de fantômes ! s'amuse Bokuto, assis à côté d'elle. Alors moi ça me gênerait pas !
- Du camping ! Beurk !
- Quoi ? Tu n'aimes pas ca ?
- Quitte à passer pour la petite princesse précieuse, mais dormir au milieu de nulle part, presque à même le sol et dans une toile de tente qui n'assure aucune sécurité... Non, je n'aime pas ça !
Le rire de Bokuto résonne soudain dans le cimetière tandis qu'il saute sur ses pieds pour venir se placer devant Sawako. Ses grandes mains de volleyeur viennent emprisonner le visage de la brune, maquillé de blanc et il plonge dans ses yeux sombres.
- Si tu campais avec moi, je suis persuadé que tu aimerais ça...
Sawako s'imagine alors tout à coup, sous une tente, à des kilomètres du premier quidam vivant et seule avec Bokuto et des duvets douillets. Son pouls accélère de manière signicative et la température de son corps monte de quelques degrés quand elle se voit dans une étreinte des plus passionnées avec le champion.
- Et si vraiment, tu n'aimes pas ça et bien... Tu seras MA petite princesse précieuse et on ira à l'hôtel pour nos vacances ! termine en riant Bokuto, n'ayant pas remarqué le trouble qu'il vient de créer chez Sawako.
Puis brusquement, il prend conscience du regard brûlant de la jeune femme et frissonne en croisant ses prunelles incandescentes. L'atmosphère autour d'eux change pour se charger d'électricité, les isolant complètement de ce qui les entoure. Bokuto se penche doucement sur les lèvres entrouvertes de Sawako et les embrasse avec volupté, glissant ses doigts dans les mèches d'ébène. Mais l'un comme l'autre a du mal à se maîtriser et à garder un semblant de contrôle alors leur baiser gagne rapidement en intensité. Sawako relève sa robe de yurei afin d'écarter un peu plus les jambes et permettre à Kotaro de s'approcher plus près, le laissant se faufiler entre ses cuisses. Un faible gémissement franchit ses lèvres quand la main du champion se pose sur sa cuisse et remonte doucement jusqu'au ses hanches. Elle sent son sang bouillonner à mesure que leurs deux corps se pressent l'un contre l'autre.
- J'ai tellement envie de toi que j'ai dû mal à penser à autre chose, souffle t-il dans le creux de l'oreille de la brune, la pulpe des ses doigts caressant doucement la peau délicate de sa nuque.
A t-il seulement une vague idée de l'état dans laquelle il la met ? Réalise t-il à quel point il est doué pour ça ? Sawako frissonne sous la brûlure du désir qu'il provoque en elle. Pour lui, elle est capable d'abandonner toute raison, toute pudeur, toute bonne manière. Sa main vient donc se faufiler entre leurs deux corps et lentement, chemine vers l'élastique du pantalon de Bokuto jusqu'à se glisser dans son boxer. Surpris par cette audace, le jeune sportif se redresse et dévisage Sawako avec étonnement.
- Sawa-chan ? Ici ? Ce n'est peut être pas une bonne...
Mais dès le premier mouvement de la main de Sawako, les mots s'étranglent dans sa gorge et se transforme en un gémissement rauque. Sa tête bascule dans le cou de la brune où son souffle court vient s'écraser sur la peau frémissante de Sawako. Puis rapidement, ses doigts viennent fourrager les longs cheveux de son bourreau en robe pour prendre sa bouche dans un baiser à la fois passionné et violent.
- On doit arrêter... arrive à souffler Bokuto, son front collé contre celui de Sawako. On peut pas... Pas comme ça... Pas ici...
Sawako, légèrement essoufflée par leur étreinte remonte alors doucement sa main et la pose sagement dans le bas du dos du champion. Ses lèvres rencontrent plus chastement celles de Bokuto mais tout de même avec une certaine tendresse, teintée de frustration.
- Dors chez moi ce soir, propose le volleyeur en baladant ses mains dans le dos de la brune.
- Chez toi ?
- Il y a personne...Mes parents sont en voyage, explique Bokuto, sa bouche effleurant à chaque mot celle de Sawako. Viens...
- Hmmm hmmmm...
Un raclement de gorge bruyant les fait tout à coup sursauter et revenir à la réalité du moment.
- Vous êtes réellement intenables tous les deux ! claque la voix réprobatrice de Yukie, derrière eux. Vous imaginez si on avait été des profs !
Leur position peut difficilement être interprétée différemment. Bokuto, le visage barbouillé du maquillage blanc de Sawako, se tient toujours entre les cuisses de celle-ci dont la robe remonte jusqu'à la taille. Les cheveux en bataille de Sawako et ses lèvres quelque peu enflées par leurs baisers ne font que les trahir un peu plus. Heureusement qu'elle a ôté sa main de l'entrejambe de Bokuto et qu'ils ont calmé leur ardeur avant l'arrivée de Yukie et Akaashi car le moment aurait été encore plus gênant. Pour tout le monde.
- On n'est venus vous chercher pour déjeuner, déclare Akaashi sans se départir de ce ton neutre qui le caractérise.
- Oh ! Euh... Merci ! bafouille timidement Sawako en descendant sa robe sur ses jambes nues.
- Bonne idée ! J'ai la dalle ! s'écrie Bokuto, avec un naturel qui déconcertera toujours sa petite amie. J'ai envie de manger des okonomiyaki !
.
- Alors, c'est oui pour ce soir ? demande Bokuto à Sawako sur un ton sérieux alors qu'ils marchent en direction des stands de nourriture avec Akaashi et Yukie.
- Bien sûr que c'est oui, sourit la brune. Je dirais à ma grand mère que je dors chez Yukie.
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Et coucou à vous !
Le voici enfin le nouveau chapitre ! J'espère ne pas vous avoir fait trop attendre et qu'il vous a plu !
Que pensez vous du fait que Bokuto se joue de Akiko la peste en chef ?
En tout cas, nos deux tourtereaux file le parfait amour malgré une légère frustration qui devrait être chassée rapidement 😏
De plus, les qualifications arrivent très bientôt maintenant, alors notre champion va avoir besoin de se concentrer !
En tout cas j'espère que l'histoire de Sawako et Bokuto vous plaît toujours !
Et comme toujours, n'hésitez pas à laisser un petit mot pour donner votre avis 😉
XOXO
Sawa-chan ❤️
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