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Chapitre 12 - Prise de conscience


" Tu es amoureux, Bokuto..."

" T'es accro à cette fille !...Bouge toi et sort avec elle. "

Les mots d'Akaashi et de Kuroo passent et repassent en boucle dans la tête de Bokuto, allongé sur son lit. L'écran de la télé éclaire la chambre d'une lumière fantomatique alors qu'un match de volley s'y déroule. Mais ce soir, le champion n'y trouve aucun intérêt, trop obnubilé par la journée de la veille et ce qui parait en découler. Le sourire de Sawako semble flotter devant ses yeux en permanence et lorsqu'il ferme les paupières, c'est la sensation de son corps frêle contre le sien qui s'impose constamment à lui. Le jeune homme pousse un soupir, perdu dans les méandres de sentiments qu'il ne comprend pas complètement et son regard se pose sur la série de purikuras prise avec Sawako le jour de l'école buissonnière. Un sourire tendre se dessine doucement sur ses lèvres devant la jolie brune et sa mine enjouée figée sur le papier brillant.

- Je suis amoureux, souffle t-il en se passant une main sur le visage. Et je suis censé faire quoi moi maintenant ? J'ai besoin de prendre l'air et de frapper des balles...

Bokuto attrape son portable et pianote rapidement un message à son acolyte:

" Dispo pour des passes dans le parc Shingeki ? 🙏🏻"

La réponse d'Akaashi ne se fait pas attendre longtemps.

" Non, désolé. Pas dispo ce soir."

Bokuto retombe lourdement sur son lit en soupirant. Pourquoi Akaashi n'était-il pas disponible ce soir ? Ces derniers temps, le champion trouve son ami distrait et étrange comme si il avait constamment la tête ailleurs.
Mais ça ne règle pas son problème, il a toujours besoin de se défouler alors il décide, après un coup d'œil à l'heure, d'aller courir.
Il enfile rapidement un short et un t-shirt avant de lacer ses baskets et de quitter sa chambre. Dans le salon familial, la télé est également allumée et le champion aperçoit les pieds de ses sœurs dépasser de chaque côté du canapé. Ne voulant pas subir l'interrogatoire de cette "gestapo" fraternelle, il tente de marcher le plus discrètement possible vers la porte d'entrée mais le plancher de l'appartement semble en avoir décidé autrement et émet un grincement traître.

- Kota ? Qu'est-ce que tu fiches ? Tu sors à cette heure ci? questionne l'aînée des Bokuto en relevant la tête du canapé.

- Je vais courir... J'arrive pas à dormir.

- Courir ! Toujours courir ! ajoute la benjamine en jetant un regard moqueur à son petit frère. Tu devrais te trouver une copine, si tu veux mon avis... Tu ne penses qu'au volley !

Bokuto se contente de leur tirer la langue d'une manière des plus puériles et claque la porte de l'appartement tandis que son aînée lui crie de faire attention. Le calme l'enveloppe aussitôt et il laisse échapper un long soupir. Il adore ses sœurs mais il ne sera pas mécontent lorsqu'elles repartiront dans leurs facs respectives après les vacances d'été.

La nuit, remplie d'une lointaine odeur de pluie, est enfin plus fraîche et le jeune homme est parcouru de frissons tandis qu'il prend une profonde inspiration. En bas de l'escalier, il sautille sur place quelques secondes, plie les genoux pour s'échauffer et s'élance enfin au pas de course. Courir lui éclaircit la tête, sentir l'asphalte sous ses pieds, ses muscles chauffer, son cœur accélérer. Tout ça est familier et rassurant. Alors il court sans penser, sans réfléchir jusqu'à ce que des gouttes de sueur roulent et glissent dans son cou et sur ses tempes.
Quand enfin, ses jambes s'arrêtent, Bokuto réalise qu'elles l'ont mené au café de Sawako. De l'autre côté de la rue, les grandes baies vitrées déversent, sur le trottoir et la terrasse, une douce lumière accueillante et soudain, il la voit. Elle est juste là, de l'autre côté de la vitre, dans ce petit café de quartier et elle sourit. Le cœur de Bokuto manque un battement et ses yeux ne la quittent plus. Chaque geste qu'elle fait lui déclenche des frissons dans tout le corps. Il a soudain envie de traverser cette rue en courant, d'entrer dans ce café, de la prendre dans ses bras, juste pour être près d'elle et la sentir contre lui, à lui. Mais il reste figé à la regarder travailler, évoluer dans un monde dont il ne fait pas partie. Il regarde ses longs cheveux noirs, attachés en queue de cheval haute, danser à chaque mouvement de son corps gracile, ses lèvres délicieusement sensuelles distribuer des sourires à ses collègues, aux clients. Il s'attarde sur les courbes de sa poitrine, sa taille fine et sa chute de reins, parfaitement moulée dans son pantalon sombre et fronce les sourcils avec une moue boudeuse en constatant que certains clients masculins l'ont également remarqué.

Un couple d'amoureux passant devant lui, enlacé et heureux, attire son attention. Ils rient, complices et s'embrassent chastement mais avec tendresse, leurs doigts entremêlés. Combien de fois, a t-il vu ce genre de scène sans y prêter la moindre attention ? Des dizaines, des centaines de fois. Pourtant ce soir, ce simple baiser échangé par des inconnus lui fait mal et empli son cœur d'une jalousie brûlante. Lui aussi veut ça. Avec elle.
Le temps file sans qu'il ne s'en rende compte et il n'en prend conscience que lorsqu'il voit les lumières du café s'éteindre brusquement. La voix douce de Sawako lui parvient distinctement à présent qu'elle est dehors, avec ses collègues. Son rire résonne dans la rue déserte et réchauffe en un instant l'atmosphère fraîche de la nuit.

.

- Nakamura ? C'est pas ton ami là bas ? remarque Nachi, la jeune serveuse en désignant d'un signe de tête la silhouette de l'autre côté de la rue.

- Si, c'est bien lui, s'étonne Sawako en reconnaissant le volleyeur. À demain ! salue t-elle alors ses collègues faisant fi de la mine renfrognée de Ken.

La brune traverse rapidement la rue avec un sourire et rejoint son ami.

- Bokuto ! Qu'est ce que tu fais là ? demande t-elle, avec une expression ravie sur le visage. Tu m'attendais ?

- Je courais et je me suis dit que j'allais attendre que tu termines pour te raccompagner, explique le jeune homme en se frottant la nuque.

- Tu aurais dû entrer dans le café, il ne fait pas chaud ce soir, dit la brune en posant sa main sur l'avant bras nu de Bokuto. Tu es gelé !

Bokuto retire son bras brusquement, prenant totalement au dépourvu la jeune femme et détourne les yeux de son visage surpris.

- Non ça va, je n'ai pas vraiment froid.

- D'accord... Tu rentres avec moi du coup ? demande t-elle un peu plus timidement.

Le champion hoche silencieusement la tête et emboîte le pas à Sawako. Cette dernière ressent une espèce de tension émaner de son ami et le trouve légèrement éteint.

- Les entraînements te manquent, non ? tente t-elle pour rompre le silence inhabituel entre eux.

- Mouais... Et en plus, Akaashi joue les indisponibles, marmonne t-il avec une moue boudeuse tout en mimant un smash avec son bras. J'ai besoin de me défouler, moi!

Sawako songe alors qu'il est tellement accro au volley que c'est sûrement le fait de ne pas jouer qui le rend si chafouin.

- Bokuto, je ne suis pas Akaashi mais si tu veux, je peux... commence t-elle avant de s'interrompre en sentant des gouttes froides s'écraser sur sa peau.

La brune lève son visage vers le ciel nocturne où de gros nuages menaçants se sont amoncelés et la pluie s'abat brutalement sur eux, les faisant courir vers l'abri de bus le plus près.

- Et voilà, une fin parfaite pour une soirée parfaite, ronchonne Bokuto en jetant un regard mauvais au ciel sombre. On va être trempés !

- Mais non, attends, réplique Sawako d'une voix douce en fouillant dans son sac pour en sortir un parapluie avec un sourire victorieux. Et voilà !

- Tu n'en a qu'un...

- Et bien, on va le partager, rit innocemment la jeune femme en ouvrant le parapluie pour sortir sous la pluie. Qu'est-ce que tu attends ? Viens !

Elle le fixe avec ses grands yeux noirs et soudain, Bokuto a du mal à avaler sa salive. Il s'avance malgré tout en se baissant sous le parapluie et Sawako étouffe un éclat de rire, en voyant son ami plié en deux.

- Tu devrais le porter car t'es bien trop grand pour moi !

Le champion se raidit lorsque leurs doigts s'effleurent sur le manche du parapluie. Il tente de respirer profondément pour retrouver une attitude normale mais croise le regard intrigué de Sawako.

- Tu es sûr que tout va bien ? Je te trouve bizarre ce soir...

- Oui, oui, ça va ! s'empresse t-il de répondre, s'en voulant intérieurement d'agir ainsi avec elle.

Ils reprennent leur route, tous les deux sous les trombes d'eau qui s'écrasent sur leur parapluie et Bokuto ne pense plus qu'à la proximité de leurs corps. Chaque fois que Sawako l'effleure en marchant, son cœur palpite alors il s'écarte légèrement d'elle, un peu plus à chaque fois.

- Hey ! Attends! s'écrie la brune en se retrouvant sous la pluie. Je me mouille !

Elle se colle alors au plus près du champion et va même jusqu'à glisser son bras sous le sien. Mais c'est beaucoup demander à Bokuto qui ne sait plus comment réagir face à la brune maintenant que ses sentiments pour elle sont entrés dans la partie. Dans un sursaut, il se dégage et s'écarte d'elle en laissant tomber le parapluie par terre.

- Désolé, je vais rentrer en courant ! s'écrie t-il déjà à plusieurs mètres de Sawako. À plus !

Cette dernière reste figée sur place et le regarde s'éloigner avec stupeur jusqu'à ce que ton t-shirt trempé la ramène à la réalité. Elle ramasse son parapluie et continue son chemin, l'esprit focalisé sur Bokuto et son comportement étrange.

.

- Et tu t'es contenté de la planter là, toute seule en pleine nuit et sous la pluie ? s'agace Kuroo quelques jours plus tard lorsque Bokuto lui raconte cette soirée pluvieuse. Mais t'es vraiment un idiot !

- Quoi ? Qu'est ce que j'étais censé faire ?

- Lui parler, imbécile !

- J'aimerais bien t'y voir toi, à ma place ! se défend Bokuto avec un long soupir. D'après toi, j'aurais dû lui balancer comme ça : au fait Sawa-chan, je suis amoureux de toi. Sinon ta journée ?

- J'ai pas dit ça mais devenir fuyant n'est pas le meilleur moyen de lui faire comprendre tes sentiments, rétorque Kuroo en levant les yeux au ciel. Si tu lui dit pas, elle pourra pas le deviner...

- Oui, ben... Justement...

- Quoi ? Tu vas lui dire, non ? raille le capitaine de Nekoma.

- Je sais pas trop... Elle m'a écris plusieurs textos mais j'ai pas répondu alors j'ai... J'ai peur d'avoir déjà tout gâché !

- Mais ?! T'es con ou quoi ? s'exaspère le brun. Pourquoi t'as pas répondu à un simple texto ? Je vais commencer à croire que le grand Bokuto est un lâche !

Les protestations sourdes du champion de Fukurodani se perdent dans le bruit des conversations autour d'eux. Les Tokyoïtes semblent bien décidés à échapper à la chaleur de l'été japonais en se réfugiant dans la fraîcheur de l'air conditionné des centres commerciaux de la ville. Les deux volleyeurs ont profité de l'occasion pour aller s'acheter de nouvelles baskets et le sujet de Sawako est apparu dans la conversation naturellement.

- En tout cas que tu lui parles ou non, si tu joues le mec distant sans crier gare, tu risques de lui faire de la peine et même de gâcher votre amitié, le prévient Kuroo tandis que son regard est attiré dans la galerie voisine.

- Je sais bien mais j'arrive plus à être normal ou naturel avec elle ! avoue Bokuto. Quand je suis près d'elle, je ne pense plus qu'à une chose et enfin... Tu vois quoi... J'arrive plus à réfléchir ! Pourquoi est-ce que c'est devenu aussi compliqué ? gémit-il en se passant les mains sur le visage.

- C'est toi qui complique tout, imbécile... rétorque le brun en pianotant rapidement sur son portable. Tu vois... Je réponds à un message. C'est tout simple et c'est d'ailleurs ce que tu aurais du faire avec Nakamura... ajoute t-il, moqueur, devant l'air intrigué de son ami.

- Dis celui à qui j'ai envoyé cinq textos pour aujourd'hui sans avoir de réponses ! réplique Bokuto avec un air boudeur et les mains dans les poches.

- Question de priorité ! Enfin bref... Tiens, j'ai envie de boire un truc bien frais avec cette chaleur ! Si on allait s'acheter une boisson là bas ?

- Si tu veux... marmonne le capitaine de Fukurodani en suivant son ami sur la passerelle entre les deux galeries en traînant des pieds.

Profitant que Bokuto soit perdu dans ses pensées, Kuroo calcule son timing avant de pousser doucement son ami dans les portes automatiques au moment où elles s'ouvrent pour laisser sortir une jeune femme. La collision est fatale pour la boisson de cette dernière qui termine sur le sol avec quelques uns de ses sacs d'emplettes.

- Bokuto ? s'étonne t-elle en levant  soudain les yeux vers les deux volleyeurs.

- Tiens ! Salut Nakamura ! lance le capitaine de Nekoma avec une expression surpris un peu surjoué tandis que Bokuto se fige face à la brune. Quelle bonne surprise ! Oh... Par contre, tu as renversé ton gobelet et tes affaires...

- Euh oui... Salut Kuroo, répond t-elle le regard toujours sur Bokuto avant de secouer la tête pour reprendre ses esprits. Oh non ! Mes affaires !

La brune s'accroupit pour ramasser ses achats et le champion de Fukurodani fait de même sans y réfléchir. De son côté, Kuroo décroche soudain son portable avec un sourire en coin et s'éloigne pour parler avec son interlocuteur, Kenma de toute évidence.
Pendant ce temps, Bokuto aide maladroitement son amie à récupérer le contenu de ses sacs et ramasse le dernier article au sol sans réaliser ce qu'il tient entre ses doigts. Ce n'est qu'en le tendant à sa propriétaire qu'il prend conscience qu'il s'agit un soutien-gorge et que son visage s'empourpre autant que celui de Sawako qui s'empresse de récupérer sa lingerie fine.

- Merci...

- De... De rien. Je... Désolé pour ta boisson, murmure Bokuto, les joues toujours roses. Au fait, Sawa-chan... Pour l'autre jour... Je...

- Désolé les enfants, je vais devoir vous laisser ! l'interrompt Kuroo en les rejoignant, une main sur la hanche. Je dois aller vérifier que Kenma s'est nourri et à dormi un minimum pendant ces dernières quarante huit heures. À plus !

Et sans laisser le temps aux deux autres de répliquer quoique ce soit, il s'éloigne de sa démarche féline, un air satisfait sur le visage.

- Son excuse sonnait faux, lâche Sawako en le regardant partir.

- Complètement, acquiesce le champion avec un petit sourire timide.

L'esprit de Bokuto ne cesse de tourner et retourner des phrases à dire pour briser ce nouveau silence entre eux. Il sait que c'est de sa faute et qu'il doit arrêter d'agir de cette manière s'il ne veut pas la perdre. Mais les mots qui lui brûlent la gorge ne veulent pas franchir ses lèvres et pourtant, ses doigts réclament de s'emmêler à ceux de la brune et ses bras rêvent de la serrer contre lui pour chasser cette distance étrange qui est en train de naître entre eux.

- Je t'offre une nouvelle boisson ? Pour me faire pardonner pour celle-ci et... pour tout le reste...

L'air étonné qu'elle affiche à cet instant fait pouffer de rire le champion et il entre pour commander une boisson à la fraise pour elle et à la pastèque pour lui.

- Merci, sourit Sawako quand il lui tend un énorme gobelet rose fluo.

Ils commencent à se balader en savourant leurs boissons et se retrouvent à l'ombre des arbres du toit terrasse. Plus les minutes filent et plus la chaleur s'estompe, plus Bokuto se sent mieux et plus à l'aise. Sawako semble ressentir le changement car ses épaules se détendent et son visage retrouve sa douceur habituelle.
Le champion réalise que lorsqu'il se trouve seul avec elle et qu'il ne réfléchit pas trop à ses sentiments, il est bien, tout simplement.

Tout semble être redevenu normal entre eux pourtant le cœur de Bokuto bat la chamade dans sa poitrine et il ne peut empêcher ses yeux de dériver sur Sawako qui sirote sa boisson avec ravissement.
Son envie de la toucher, de l'embrasser se rappelle constamment à lui, à chaque mouvement qu'elle fait, à chaque sourire qu'elle lui adresse et à chaque mot qu'elle dit. Il ne peut clairement pas faire comme si de rien n'était. Il doit lui dire. Il doit savoir s'il y a une chance pour qu'elle veuille de lui comme lui la veut.

- Sawa-chan ?

Sa gorge se noue quand elle tourne vers lui ses grands yeux noirs si brillants. C'est à ne rien comprendre. Il a affronté sur le terrain des joueurs monstrueux, des blocs infranchissables, il a enduré des heures d'entraînement et de musculation et il a toujours surmonté le stress de matchs vu comme perdus d'avance et pourtant le regard si profond de cette fille vingt centimètres plus petite que lui, le tétanise totalement. Il s'oblige à respirer profondément pour continuer.

- Je voulais te dire...

La sonnerie du portable de Sawako les fait sursauter et lui coupe son élan. Il rage intérieurement contre cette intervention imprévue tandis qu'elle répond en s'excusant.
La conversation n'est pas longue mais il voit le visage de Sawako devenir blême et lorsqu'elle raccroche, elle paraît tendue.

- Je suis désolée Bokuto, je dois rentrer tout de suite !

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