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34

En un instant, Alex passa d'une légère inquiétude à une peur panique. Il resta figé un instant, paralysé entre ces murs qui se mirent à l'étouffer comme s'ils se rapprochaient. Il s'effondra dans un cri inaudible, un souffle qui brisa son cœur. Il pensa aussitôt à Elhion, pour lui c'était elle qui venait de perdre la vie et personne d'autre. Des larmes bouillantes dévalèrent ses yeux, arrachèrent la peau de ses joues face à cette situation catastrophique. La mort avait posé son regard sur Avanh dès lors que l'obscursmare fut utilisée et à présent, elle venait d'y enlever une âme.

Aussitôt, il se rua vers l'académie sous un ciel gris, froid et morne. Il pleura toutes les larmes de son corps, il redoutait la disparition d'Elhion. Dès qu'il vit Liam et Alvor aux côtés d'un couple en larmes, il comprit que son amie allait bien. Pour l'instant. Le compte à rebours était lancé et s'ils ne se dépêchaient pas, elle mourrait tout comme des centaines d'autres patients.

Dès qu'il le vit, Liam s'approcha de lui. La mine dure, il ne souriait pas, il était énervé par cette situation et sans doute un peu peiné. Le drap blanc posé sur le brancard derrière eux donnait une atmosphère macabre à l'académie, dérangeant même.

— Ce n'est pas Elhion, lui souffla-t-il.

Pouvait-il seulement être soulagé alors qu'elle se trouvait aux portes de la mort ? Il ignorait même si elle survivrait.

— Qui ?

— Un élève que tu ne connais sans doute pas. On ne comprend pas, son état semblait encore stable hier.

Alex déglutit et, pris d'une bouffée de chaleur, trembla. Elhion pouvait donc mourir d'un instant à l'autre, sans que personne ne puisse le deviner.

— Alvor dépêche tous les alchimistes, la situation s'aggrave.

Alex hocha la tête, il ne parvenait même pas à parler.

— Le roi et Hersk sont au courant. D'un instant à l'autre, toutes les Sentinelles quitteront Avanh pour de bon.

Alex comprenait, plus il y aurait du monde sur les traces de Cassius, plus vite ils pourront le retrouver.

*

Quand tout allait bien, l'académie rendait Alex nauséeux. À présent, il manquait de perdre connaissance à chaque pas. Il devait voir Elhion même si cela le faisait souffrir, il voulait s'assurer que tout allait bien. Sa respiration était saccadée, sa poitrine se soulevait dans un rythme irrégulier comme si elle vivait une crise d'asthme permanente. Malgré ses yeux fermés et son regard paisible, elle suait à grosses gouttes comme si elle se trouvait dans un four. Et elle était pâle. Pâle comme quelqu'un de mourant. Alex en trembla, il en pleura même.

Il s'approcha d'elle et prit sa main et, silencieux, il la regarda. Il en voulait aux Anges Noirs, à Cassius et à cette horrible potion. Pourquoi faisaient-ils tout ça ? Pourquoi voulaient-ils faire souffrir tout ce monde ? Elhion ne méritait pas tout ça, non. La voir dans cet état lui déchirait le cœur, il devait agir. Il devait trouver un moyen de l'aider.

Il savait que cela pouvait être dangereux, mais il s'élança dans sa conscience. Malgré les risques, il outrepassa ses défenses, ce mur de glace qu'elle eut érigé. Aussitôt, il fut happé par un souffle glacial, le froid mordit sa chair à pleines dents. Il se plongea dans cet horrible cauchemar.

Il ne pouvait rien faire à part observer. Il voyait Elhion, mais elle, ne pouvait l'apercevoir. Elle se trouvait à Avanh bien que la ville était légèrement différente. Les ruelles étaient plus étroites et les maisons plus hautes, elles semblaient atteindre le ciel même. Elhion courrait, affolée. Quelque chose l'effrayait, mais quoi ? Alex surveillait les alentours, il n'y avait aucun danger. Il se mit alors à poursuivre Elhion, il devait savoir ce qui lui arrivait. Soudain, il vit une scène des plus effroyables. Elle rejoignit ses parents et là, elle sembla paralysée. Des silhouettes vêtues de noir arrivèrent, elle hurla. Alex ferma les yeux quand les lames percèrent leurs corps. Des cris de douleurs résonnèrent de toute part alors que des litres de sang s'écoulèrent au sol. Elhion vivait le même cauchemar sans pouvoir bouger, seule et impuissante. Alex aurait aimé la rassurer, mais il ne pouvait rien faire. Pas même lui parler.

Il rouvrit les yeux et posa un regard doux et compatissant sur elle. Il se sentait impuissant. La colère qu'il ressentait vis-à-vis des Anges Noirs grandissait de plus en plus, il n'osa même pas s'imaginer ce que vivaient les autres. Il grinça des dents et se mit à pleurer, ils ne méritaient pas ça.

— Tout va s'arranger, souffla-t-il. Ne meurs pas... S'il te plait.

La peur de la perdre embrasa son cœur, le déchira. Des larmes s'écoulèrent sur ses joues, des larmes chaudes qui brûlaient ses yeux. Il ne voulait pas la perdre.

Réveille-toi, s'il te plait...

Il en venait à la supplier, mais pour seule réponse, il reçut sa respiration irrégulière. Chaque seconde qui passait la rapprochait un peu plus de la mort, et lui se sentait davantage impuissant.

— Tu sais... Il n'y a pas un jour qui passe sans que je ne pense à toi. Je viens toujours te voir dans l'espoir que tu te réveilles, mais c'est impossible... Je ne sais pas si tu m'entends, sans doute pas.

Il essuya ses larmes d'un revers de main. Lui parler était dur, il avait l'impression de lui faire des adieux.

— J'ai vu ton cauchemar... Tu souffres énormément et je me sens impuissant. Je peux juste attendre et espérer que tu ne meures pas... Tout le monde s'inquiète. Même si Xénia joue les dures, je vois bien qu'elle n'en peut plus non plus... Elle ne craque pas devant nous, elle est trop forte pour ça, mais elle va mal aussi.

Derrière la porte, Xénia ne put s'empêcher de sourire. Son cœur accumulait les larmes et la tristesse et, oui, un jour sans doute elle n'en pourrait plus. Elle faisait tout pour ne pas craquer, elle se retenait de pleurer, mais une fois seule c'était la chose la plus dure à faire. Elle n'en dormait plus, chacune de ses nuits était régie par le même cauchemar où elle perdait Elhion.

Ses doigts serrèrent ceux de son amie. Elle ne réagissait pas, Alex ignorait si elle l'entendait, mais il devait se confier à elle.

— On va trouver l'antidote, on vous sauvera tous, c'est promis... On retrouvera notre vie d'avant...

Il attrapa sa main entre les siennes et fixait ses yeux.

— Je...

Son cœur s'emballa. Les mots ne parvenaient pas à sortir, ils brûlaient le bout de sa langue sans quitter sa bouche. Puis, il ressentit quelque chose. Xénia était là, il sentait la tristesse la ronger, les craintes la broyer, l'étouffer. Il grimaça, ses émotions lui transpercèrent la poitrine. C'était abominable. Xénia ressentait la même chose que lui, les sentiments d'Alex la pliaient en deux.

— On va y arriver, lui souffla-t-elle.

Il se retourna. Les larmes humidifièrent ses yeux verts, mais elle se retint de pleurer. Dans cette petite salle, ils se retrouvèrent noyés dans un mélange corrosif d'émotions.

— On va trouver Cassius.

Elle ne croyait pas ses dires et Alex le sentait très bien, elle voulait avant tout se rassurer aussi. Il ne l'avait jamais vue comme ça.

— Tu veux que je te laisse ?

Elle secoua la tête et Alex décela un sentiment étrange comme si elle ne voulait pas rester seule. Il fallait avouer que depuis peu, l'atmosphère de ce lieu était devenue angoissante, la mort s'y reposait désormais.

— Tu peux rester, ça ira.

Xénia s'assit à côté d'Elhion et ferma les yeux un instant. Alex resta à côté même si les émotions de Xénia l'attristaient. Il tenta de ne pas se concentrer dessus, mais il était comme happé, comme si des centaines de mains l'agrippaient et le tiraient vers son esprit. Sans pouvoir agir, il se retrouva dans sa conscience, il tomba à travers ses souvenirs et se retrouva dans les abysses de son subconscient. Dans cet endroit glacial, sa respiration se coupa. Ses yeux s'ouvrirent en grand sur Xénia, il n'y avait qu'elle ici. Elle pleurait, recroquevillée sur elle-même et Alex ne pouvait bouger. Il ne pouvait même pas parler, il suffoquait juste. Dans l'incapacité de respirer, il sentait ses poumons se compresser par manque d'air. Il tomba à genoux face à elle, il ne pouvait que voir. Voir et ressentir ses souffrances, ses peines. Alors qu'il tenta de sortir, il fut happé par un souvenir, un souvenir douloureux.

Il voyait Xénia enfant, ses cheveux tombaient dans le creux de son dos à cette époque. Elle devait avoir six ou sept ans, il n'aurait su dire. Elle apprenait à lire avec Az et comme à son habitude, le conseiller était patient et se plaisait à lui apprendre des choses.

— C'est très bien, Votre Altesse.

Elle lui sourit. Elle avait un sourire mignon et enfantin, ce qui amusa Alex.

— Papa et maman reviennent bientôt ?

Az soupira. Alex écarquilla les yeux avec terreur, il venait de comprendre ce qu'il se passait. Ce souvenir datait de la fin de la guerre. D'un instant à l'autre, il tournerait au cauchemar.

— Je l'espère. Vos parents sont partis pour aider les autres, ne l'oubliez pas.

Xénia hocha la tête. Et avant même qu'Az ne continue, quelqu'un frappa à la porte et entra. À la mine grave de ce soldat, Alex comprit que c'était maintenant. Az s'absenta un instant, laissant Xénia seule durant de longues minutes. Puis, son père arriva. Edgar avait moins de barbe en ce temps là et pour la première fois, Alex le vit accablé. Il prit Xénia dans ses bras sans un mot. Alex n'entendit pas la suite, ces mots si durs s'étaient vus effacés par son esprit. Xénia préféra oublier ces paroles qui déchirèrent son cœur d'enfant. Ce que ressentit Alex par la suite était atroce, la douleur qu'il perçut le transperça à son tour. Les larmes de Xénia déchirèrent ses tympans comme son monde se brisa et Alex étouffa. Il voulut s'enfuir, mais il ne pouvait pas. Ce souvenir le bloquait, l'enchainait face à une souffrance bien trop grande pour lui. La douleur qu'il connut lors de la perte de sa mère fut bouleversante, mais celle-ci la dépassa de loin. Xénia, en perdant sa mère, perdit une partie d'elle et la tristesse qu'elle connut inonda son cœur pendant de longues années.

— Tout va bien ?

Ce retour à la normale lui fit le plus grand bien, il inspira une grande bouffée d'air sans quitter Xénia des yeux. Et son corps bougea seul. D'abord étonnée par cette soudaine étreinte, Xénia se laissa pleurer et ne dit rien. Toute cette douleur emmagasinée ressortait peu à peu, s'échappait et les entourait tous les deux. Alex comprenait mieux Xénia même s'il ignorait ce qu'elle pensait réellement, ce qu'elle voulait. En cet instant, quelque chose changea et il le perçut. Xénia se détacha de lui et esquissa un léger sourire.

— J'y vais...

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