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16

La nuit tombante angoissait Alex. Il découvrit Avanh plongée dans l'obscurité, les rues désertes, les ombres dansantes et horrifiantes, les bruits lointains et inconnus : tant de choses effrayantes. Dans la pénombre, il sursauta à moindre bruissement de feuille, il se sentait observé, scruté depuis les ténèbres. Il se hâta. Son imagination lui jouait des tours, lui ordonnait de presser le pas comme si un danger imminent rôdait. Les rues se ressemblaient toutes dans la nuit, le danger errait dans les ténèbres, le poussait à fuir. Les jambes en feu, le cœur battant, il courut vers le palais.

Un lourd sentiment d'insécurité emplit son cœur quand il emprunta une ruelle déserte. Le vide omniprésent l'angoissait, lui donnait la boule au ventre ; il le persuadait qu'on le suivait. Personne ne se trouvait ici et pourtant, il était persuadé du contraire. Son regard fuyait, scrutait chaque détail. Les maisons s'élevaient dans les cieux obscurs, les bruits s'intensifièrent, comme si on marchait sur les toits. Il déglutit puis osa relever la tête. Il sursauta ; une silhouette venait de bondir. Il avait vu quelqu'un, il en était persuadé. Il se figea, fixant les cieux. La chose repassa alors devant ses yeux et il sursauta. Une goutte de sueur perla sur son front, il distinguait une forme humanoïde, trop petite pour venir d'un homme, un aeflein ? Pourtant, ces créatures ne vivaient pas à Siltaria. Il n'en n'avait jamais vu et Az le lui avait expliqué durant une bonne heure dans un cours portant sur cette espèce. Alors, qu'est-ce que c'était ?

— Glen ? appela-t-il.

Seul l'ami de sa mère pourrait venir jusqu'ici afin de le trouver. Il était bien le seul à le connaitre, mais pourquoi était-il venu ? Peu rassuré et plein de doutes, il se dirigea vers cet être. Là, il hurla. Ses yeux ne quittaient plus la longue dague qu'il venait de dégainer. L'horreur le paralysa, il sentit l'odeur de la mort chatouiller ses narines. L'aeflein bondit sur lui, Alex esquiva de justesse. Depuis son arrivée le danger s'était écarté alors il avait pris soin de s'éloigner de l'arme de Glen, seul moyen de défense contre cet ennemi.

— Je dois te tuer ! lui lança l'aeflein.

— Pourquoi ? paniqua Alex.

— Ils détiennent ma famille...

Alex déglutit. À présent, il en était convaincu : l'ennemi qui le cherchait n'était pas seul. En plus de cela, il était prêt à tout pour le tuer.

— Je... Je peux t'aider, lança Alex avant de reculer d'un pas. Raehô et les Sentinelles peuvent t'aider.

— Désolé, souffla l'aeflein avant de bondir sur lui.

Alex cria et tomba. Il retenait ses bras maintenant la lame à quelques centimètres de son visage. Son acier luisait dans ses pupilles alors que son cœur battait de plus en plus vite. Il tremblait tout en le suppliant de le laisser vivre.

— Laisse-toi faire !

Alex attrapa sa main armée et lui décocha un coup de poing en plein visage. L'aeflein cria. Alex l'envoya au sol d'un puissant coup de pied. Affolé, il prit la fuite dans cette ruelle. Il courut à en perdre haleine : ces monstres voulaient sa mort. Derrière lui, il entendit des pas rapides et agiles, il déglutit et tourna la tête. Il était déjà là. Soudain, une idée germa dans sa tête, c'était risqué, mais il ne pouvait rien faire d'autre. En un bond, il se retourna et plongea sa conscience sur lui. Une poussée cérébrale pourrait le paralyser, alors il s'arma. Et, telle une lance, il transperça son esprit et l'éjecta au sol.

Durant une poignée de secondes, il observa le corps de l'ennemi. Il n'était pas mort, mais inconscient : il venait de puiser toutes ses forces pour l'immobiliser. Il s'approcha lentement et s'agenouilla près de lui avant de s'immiscer dans sa tête.

Quand bien même les aefleins étaient dotés de bonnes défenses, il venait d'annihiler les siennes. Il remonta le fil de ses pensées à quelques journées plus tôt et il les vit alors. L'aeflein se trouvait au cœur d'une grotte accompagné de trois hommes vêtus d'une même tenue : un long manteau noir, une cape à capuche et un masque voilant leurs visages.

— Pitié ! Je ferai tout ce que vous voudrez, mais rendez-moi ma femme et mes enfants !

— Tu n'auras qu'un meurtre à commettre, un simple meurtre.

L'aeflein écarquilla les yeux, sous le choc il se mit à bégayer.

— Mais... mais...

Alex soupira et lui lança un regard compatissant. Cet aeflein n'était pas méchant, il ne lui aurait rien fait si sa famille n'était pas en danger.

— Tu ne veux plus retrouver ta famille ? ricana un homme.

— Si, souffla-t-il.

Il se mit à sangloter alors qu'on lui donna cette arme. Alex s'arrêta là et souffla. Il ne savait pas quoi faire : il ne pouvait pas l'abandonner, mais l'aider semblait impossible. Il décida alors de chercher Raehô, lui seul pourrait trouver une solution. Il se concentra alors et étendit sa conscience dans tout Avanh. Jusqu'à maintenant il ne s'était pas rendu compte à quel point il avait progressé, mais à présent, il constatait de nets progrès. Il ne lui fallut qu'un instant pour se connecter à la Sentinelle sans même savoir où il était.

— Raehô ! Tu m'entends ? transmit-il d'une voix brisée et apeurée.

— Un problème ?

— J'ai été attaqué...

Aussitôt Alex perçut la colère et l'inquiétude qu'il ressentit à son égard. Et quelques minutes plus tard, la Sentinelle déboula dans la ruelle et Alex lui expliqua tout. Quand l'aeflein se réveilla, il pâlit.

— Ne t'en fais pas, le rassura Raehô. Nous allons t'aider, je pense connaitre ces criminels...

— Non ! hurla-t-il. Vous ne comprenez pas ! s'affola-t-il. Il va... Il va...

Soudain, il s'écroula au sol dans une série de spasmes. Alex cria et recula. Raehô, lui, s'abaissa et retourna son corps avant de grimacer. Ses yeux révulsaient horrifièrent Alex.

— Il était surveillé et ils ont brisé son esprit...

— Ce qui veut dire...

Alex déglutit et se laissa tomber le long du mur. Sans même que Raehô ne lui réponde, il comprit que cet aeflein ne reverrait jamais sa famille. Un esprit brisé était un esprit mort, dénué de pensées, de conscience. Le réparer état impossible, car nul n'échappe à la mort.

— Je vais devoir avertir les autres et après, son corps sera ramené auprès des siens.

Même s'il semblait froid, Alex devina clairement une grande colère sur son visage fermé. Raehô était tendu et Alex le voyait bien.

— J'imagine que tu n'as jamais entendu parler des Anges Noirs ?

Alex écarquilla les yeux. Si, sa mère lui en avait déjà parlé ou dû moins d'une vieille légende portant ce nom. Elle avait changé quelques éléments pour ne pas l'effrayer, mais il en avait fait quelques cauchemars quand même. Autrefois des créatures aux yeux rouges et aux ailes aussi noires que leur corps terrorisaient les hommes.

— Ce n'était pas une légende ? demanda-t-il.

— Si, on raconte que les anges noirs représentaient une grande menace pour chaque royaume. Ils apparaissaient de nuit et ceux qui les croisaient ne revenaient jamais vivants.

Ces dires lui glaçaient le sang, Alex n'osait pas s'imaginer les crimes commis par un groupe portant le nom de telles créatures.

— Les Anges Noirs compteraient au moins cinq membres et agiraient aux frontières du royaume. Nous les traquons depuis quelques années et nous ne sommes toujours pas parvenus à mettre la main dessus.

Alex remercia Raehô, celui-ci acceptait enfin de lui dévoiler quelques informations. Il se sentait à la fois soulagé et stressé, ce sentiment était étrange. Dès que Raehô lui eut tout dit, une tornade de questions s'abattit dans son crâne.

— Et ma mère les cherchait aussi... Et si elle les avait trouvés et qu'elle avait dû fuir à cause d'eux ?

— Ta mère n'était pas Sentinelle, mais soldat, elle ne devait pas les chercher. Alex, je te promets que nous n'avons aucune information au sujet de ta mère, elle ne semblait pas liée à eux avant aujourd'hui.

Alex se décomposa, il était évident que Raehô lui mentait. Bien sûr qu'il en avait des informations, et même sur les Anges Noirs. Peut-être même connaissait-il le nom de l'assassin de sa mère.

— J'imagine que tu ne me diras rien ?

Il soupira.

— Je n'en ai pas l'autorisation et tu le sais très bien. Toutefois, nous enquêterons sur ta mère et sur eux.

Alex comprenait même s'il était déçu. Il ne s'était pas attendu à ça, il aurait aimé connaitre la vérité.

*

Dès son retour au palais, Alex partit à la recherche du roi, il devait l'avertir. Au moins pour être rassuré. Dès qu'il lui parla, Alex sentit qu'il s'inquiétait pour lui, il voulait son bien et rien d'autre. Il le félicita aussi pour son courage avant de promettre de retrouver ces criminels. Au moins, lui essayait de l'aider pas comme Xénia qui préférait le foudroyer du regard. Et une fois seuls, elle s'énerva après lui reprocha la venue de cet ennemi. Alex ne mangea pas de la soirée, trop mal à l'aise : il se réfugia dans sa chambre, seul.

Il devait parler à Glen. Il ignorait s'il pouvait l'atteindre, mais il avait besoin de quelqu'un. Sans sa mère, il n'avait plus de repère et Glen lui parut assez aimable pour le soutenir. Il ne voulait pas abuser de la générosité du roi et l'aeflein fut ami avec sa mère.

— Glen ? Tu m'entends ?

Alors il étendit sa conscience. Il rechercha Glen même si la tâche était compliquée. Raehô parvenait à suivre des pistes précises alors que lui, il devait lancer sa conscience au hasard, utiliser de multiples poussées cérébrales. Et même quand il trouva leur forêt, il devait trouver le bon aeflein. L'exercice dura plusieurs minutes, et c'est exténué qu'il le trouva. Ses forces lâchaient, mais il tint bon, il résista assez longtemps pour lui transmettre.

— Alex ? C'est toi ? répondit-il étonné.

— Oui.

— Mais où es-tu ?

— Au palais, Jon est décédé il y a dix ans et le roi a accepté de me recueillir. Mais tout ne se passe pas aussi bien que ma mère l'aurait espéré...

Alex déglutit, il sentit les larmes lui monter aux yeux et son cœur se resserrer. Il espérait la revoir, mais plus le temps passait, plus l'espoir s'amenuisait. Était-elle seulement en vie ? Il l'ignorait et c'était ça le plus horrible.

— Parlons d'abord de cette prouesse que tu viens de faire. Qui t'as appris à transmettre sur une aussi longue distance ?

Alex sourit, cette prouesse résultait de plusieurs heures d'entrainement. Mais aussi d'une grande détermination et d'une fatigue encore plus intense.

— Je m'entraine avec une Sentinelle et j'ai juste appris l'existence des poussées cérébrales.

Le cri de surprise que lâcha Glen l'amusa.

— Ta mère serait fière de toi. C'est triste pour Jon, j'ignorais qu'il n'était plus de ce monde, tu sais on est assez éloignés des humains.

Cette simple phrase lui réchauffa le cœur même si sa peur ne l'avait pas quitté. Parler de l'attaque lui arracha de longs sanglots, il aurait pu mourir. Durant ses pleurs, il constata avoir déboussolé Glen, les aefleins se sentaient proches de leurs congénères même s'ils ne se connaissaient pas.

— Gamin, ça je ne m'y attendais vraiment pas... C'est vrai qu'on a eu des disparus, une famille entière, bien triste pour tout le monde. Gamin, fais attention. Katrina fuyait un groupe dangereux, trop dangereux pour toi ! T'en mêles pas ! C'est eux qui l'ont tuée !

Alex écarquilla les yeux, Glen s'excusa aussitôt. Il aurait dû prendre des pincettes, pour lui Katrina n'était plus. Il venait de briser les illusions dans lesquelles il se berçait, l'espoir disparut en un instant. Il resta calme, trop. Son cœur déchiré, il ne parvenait même pas à pleurer.

— Je voulais pas, lâcha Glen.

— Ce n'est rien... Tu sais qui sont ces types ?

— Non. Tu sais, ta mère et moi on s'était perdus de vue fut un temps. C'est lors de sa fuite qu'elle est revenue avant de partir pour de bon.

— J'ai... J'ai envie de me réveiller de ce cauchemar, pleura Alex. Ils veulent ma mort ! Je n'ai plus rien et à côté de ça, Xénia veut aussi mon départ...

— T'en fais pas, tout ira mieux, tenta-t-il de le rassurer. Te mets pas dans des états pareils ! Je suis sûr que les Sentinelles et le roi vont régler ce problème. Puis, tu auras sûrement d'autres pouvoirs alors pas de panique !

Un autre pouvoir. Alex déglutit, il n'en voulait pas, c'était hors de question. Seul Callum l'avait accepté, et s'il possédait une magie, il risquait de le perdre. Callum était bien la seule personne avec qui il s'entendait et il ne voulait pas le perdre, il n'avait aucun autre ami.

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