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Chapitre 5

- Pourquoi tu fais tout le temps ça? chuchote Elie en traversant discrètement la rue.

Je fronce les sourcils tout en lui emboitant le pas.

- De quoi parles-tu? demandé-je sur le même ton.

- Ce truc avec tes sourcils, annonce-t-elle après avoir vérifié que la voix est libre, Depuis tout à l'heure, tu le fais pratiquement à chaque fois que j'ouvre la bouche.

Comment peut-elle ne penser qu'à ça alors que j'en suis encore à me demander si Dupond et Dupont ne vont pas débarquer dans la seconde qui suit? Je marche dans ses pas et ne réponds pas. A quoi bon? J'ai d'autres problèmes qui sont, je le pense, plus importants en ce moment. Comme ma mère par exemple.

Nous courrons dans l'ombre tout en faisant le moins de bruit possible. Nous contournons silencieusement la fontaine centrale de Réliah, et nous faufilons dans une petite ruelle que je n'avais jamais remarquée auparavant. Elie me guide comme si une carte de la ville était gravée dans son esprit. J'en suis assez admirative. Ça doit être pratique de connaître chaque petit recoin de son environnement. J'enfonce ma capuche sur ma tête et imite l'attitude de ma camarade fugitive.

Dans la petite ruelle, sur le côté gauche, se trouvent plein de petites portes, dont on devine grâce à la lune qu'elles sont toutes de couleurs plutôt vives. Au-dessus de nos têtes, les maisonnettes du côté gauche et droit de la rue se rejoignent par endroit, ne formant plus qu'un seul et même bâtiment. Le silence présent donne à l'instant une atmosphère irréelle, comme si nous étions au milieu d'un rêve.

- C'est... Magnifique, chuchoté-je à Élie.

Celle-ci sourit d'un air fier tout en promenant son regard partout dans la ruelle. Elle examine chaque petite maison d'un oeil tendre, et finit par poser ses yeux sur moi.

- Je te présente mon QG, annonce-t-elle d'une voix solennelle.

Je pousse un léger rire, m'étonnant de l'originalité de mon accompagnatrice. Elle semble se demander quelle est la raison de mon amusement. Ses sourcils et son nez se froncent, tandis qu'elle penche sa tête sur le côté. Ses yeux brillent dans la nuit, et les reflets de la Lune sur les quelques mèches qu'on distingue en dessous de sa capuche encadrent son visage, comme une auréole.

- C'est juste que... Je m'attendais plus à une vieille grotte cachée au fin fond de Réliah, dis-je tout bas, pas à des maisonnettes colorées en plein milieu de la ville!

Elie avance vers une petite porte qui me semble verte et entre une clé à l'intérieur. Elle retire sa capuche et laisse aller ses cheveux bleus. Juste avant d'entrer, elle se tourne vers moi.

- Les gardes aussi s'attendent à ça. Cela fait longtemps qu'ils nous connaissent. Il ne s'agit pas de notre première escapade nocturne. Mais ils ne penseront jamais que nous nous trouvons en réalité sous leur nez, m'explique-t-elle en me faisant signe d'entrer.

Les gardes... Ils me rappellent ma mère. Où est-elle en ce moment? Il faut que je la retrouve. Elle qui a toujours cherché à me protéger... Elle en oublie même de se protéger elle-même.

Elie m'observe, attendant que je lui réponde et, accessoirement, que j'entre dans la petite maison. J'hoche la tête en la suivant pour lui montrer que je l'écoutais quand, soudain, un petit détail de sa phrase éveille de maigres soupçons dans mon esprit.

- Attends... percuté-je une fois à l'intérieur, Nous?

Pour la énième fois en l'espace d'à peine deux heures, Elie me sourit mystérieusement. Elle referme la porte et je me demande quelle révélation complètement farfelue se cache derrière son petit rictus. A moins qu'elle ne se moque encore de moi. J'ai du mal à croire qu'elle puisse à ce point me faire confiance. Même si nous sommes toutes les deux dans la même galère, ce n'est pas une raison pour me révéler l'endroit où elle habite. Elle ne sait même pas comment je m'appelle! Je pourrais très bien l'utiliser contre elle dans le futur. Et puis, à qui faisait-elle allusion quand elle parlait de nous? Je pousse un léger soupir et me résigne à avancer dans cette petite bâtisse où les meubles semblent tout droit sortis de l'ère primaire. Si je veux savoir, je n'ai pas le choix après tout.

- Attention à ne pas faire tomber les papiers, m'avertit Elie en déplaçant une pile de feuilles, Il y en a un peu partout... Je ne voudrais pas avoir à les retrier.

Effectivement, la petite salle que nous traversons doit au moins contenir assez de papier pour reconstituer une forêt. Sur une petite chaise au fond de la pièce est placée une montagne de croquis, tous plus réussis les uns que les autres. Le bureau se trouvant sur la gauche accueille bon nombre de feuilles couvertes d'une écriture ronde et appliquée, semblable à celle des enfants. Sur les étagères couvrant le mur droit, plein de petits carnets abritant une autre écriture, moins appliquée cette fois, ont élu domicile.

Tout à coup, mon attention est attirée par un magnifique croquis. Il est déposé en haut d'une pile, près de la porte. Il est si bien réalisé que je reconnais tout de suite l'élément qu'il représente. Je porte ma main à ma poche pour m'assurer qu'elle est toujours là. La chevalière. Je sens sous mes doigts son métal dur, ses contours parfaitement identiques à ceux du croquis. Je visualise dans ma tête le visage de cette biche, gravé dans la bague. Le symbole de Téllisia. Celle du dessin en face de moi me scrute, comme pour me mettre au défi de comprendre ce qu'elle fait là. Je sens que mon esprit chauffe, et je commence à m'imaginer mille et unes théories toutes plus improbables les unes que les autres. Parfois, il ne faut pas chercher à comprendre. Mais d'autre fois, on ne peut pas s'en empêcher. Cela ne peut pas être une coïncidence.

Soudain , je sens une présence près de moi, et je relève la tête pour réprimander Elie de se conduire comme un fantôme.

Je sursaute lorsque je me rends compte que le jeune homme qui se tient derrière moi, et qui regarde le croquis par-dessus mon épaule, n'est en aucun cas ma camarade de fugue. Il examine le dessin qui est à présent dans mes mains, puis pose son regard sur moi. Le bord de sa lèvre se lève en un petit sourire en coin faisant ressortir une fossette sur sa joue. Mon visage a dû le faire rire. Il faut dire que je n'en mène pas large. La surprise doit avoir remplacé toute forme de curiosité quant au croquis sur mon visage. Pour ma défense, je ne m'attendais pas à croiser quelqu'un d'autre qu'Elie dans cette bicoque. Peut-être bien que je pensais qu'elle serait du genre à vivre seule, tel un parfait ermite.

Un énorme boucan nous fait sursauter de concert, et nos yeux se tournent en même temps vers la source de tout ce bruit: Elie. Elle est à terre, pestant contre les différents papiers dans lesquels elle s'est pris les pieds. Lorsqu'elle prend conscience de nos regards sur elle, elle se relève en époussetant ses vêtements et prend la parole.

- Ah! s'exclame-t-elle en me souriant, Tu as fait la connaissance d'Adrian.

- Je... Il faut croire, oui, dis-je maladroitement.

- Bon! Je te présente donc Adrian Reckless, mon petit frère! reprend joyeusement Elie, Adrian, voici...

Elle fronce les sourcils. Le dénommé Adrian éclate de rire devant le visage soucieux de sa soeur. Je me sens un peu de trop dans cette scène. Les deux Reckless plaisantent dans une atmosphère légère, sourient... Pourtant, je ne peux pas retirer ma mère de mon esprit. Mon but, en sortant, était de la retrouver. Où en suis-je à présent? Au point mort. Et elle, où est-elle? Peut-être en train de souffrir.

- Tu m'écoutes? demande Elie en claquant des doigts devant mes yeux.

Je sursaute et relève précipitamment la tête, manquant de me cogner contre Adrian, qui se trouve toujours derrière moi. Élie me fixe, et je ne sais même pas de quoi elle me parlait. Je la regarde, perdue. je n'ai absolument pas écouté un mot de ce qu'elle m'a dit.

- Je te demandais comment tu t'appelles, répète la jeune femme.

- Brightside, réponds-je hâtivement, Isadora Brightside. Mais tout le monde m'appelle Isa.

- Et alors Isa, reprend Adrian en prenant place sur une chaise, que faisais-tu dehors?

Je me mords la lèvre. Ils m'ont tout l'air d'être des gens de confiance. Et peut-être pourront-ils m'aider. Après tout, cela ne me coûte rien de leur dire. Je m'assois à mon tour sur une chaise, en face de mes deux interlocuteurs, et leur répond.

- Je cherchais ma mère. Elle était dehors... Après le couvre-feu.

Mon annonce est accueillie par des regards graves, et j'ai comme l'impression que les Reckless en savent bien plus que moi sur la question. Ils s'échangent un long regard, qui ne fait qu'augmenter mon inquiétude. C'est certain. Ils sont au courant d'une chose que personne ne sait.

- Et toi, demandé-je en retour à Elie, Que faisais-tu dehors? Et "journaliste" n'est pas une réponse.

Adrian se lève et s'approche de moi tandis que sa soeur s'assois sur la chaise qu'il occupait quelques secondes auparavant. Il s'agenouille et me prend les mains solennellement.

- On va t'aider à la retrouver Isa, m'assure-t-il, C'est promis.

Je fronce les sourcils. Pourquoi diable évitent-ils ma question?

~~~
Saluuuut! Voici le chapitre 5! J'espère qu'il vous a plu! Et, non HightoppAndTea , le QG d'Élie n'est pas une vieille grotte!

- Que pensez vous du croquis?

- Et d'Adrian?

- Pourquoi évitent-ils de révéler les raisons de la présence d'Élie dehors?

- Des idées de ce qu'il va arriver plus tard?

En tout cas, merci beaucoup de lire ces chapitres, ça me fait vraiment plaisir! Si vous avez autre chose à dire, n'hésitez pas à m'en informer dans les commentaires! Et si vous avez aimé, pourquoi pas mettre un petit vote! ^^

Gros bisous, à bientôt!

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