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Chapitre 55

 Luffy ouvrit progressivement les yeux. La première chose qu'il vit fut cette lumière, aveuglante, puissante, douloureuse, qui contrastait tant avec l'obscurité dans laquelle on l'avait enfoncé quelques temps plus tôt. Depuis quand ? Combien de temps y était-il resté ? Il n'en avait aucune idée. Il se réveillait simplement d'un long sommeil. Il avait même plutôt bien dormi ! Il mit du temps à émerger, comme d'habitude. Bien qu'il se levait assez tôt à bord du Sunny, il traînait toujours un peu. Il n'aimait peut-être pas dormir autant que Zoro, mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier ces heures de repos.

Après quelques secondes, il finit par s'habituer à cette vague de lumière qui le déboussolait. En face de lui, au loin, un monde de verdure s'étendait. Des fleurs et des feuilles de toutes les couleurs s'étendaient dans un espace luxuriant. L'océan bleu avait changé de teinte, et le vert des prairies avait repris ses droits. Quelle belle vision ! Une vision bien lointaine. Sans doute abritait-elle une nuée d'insectes tous plus intéressants les uns que les autres ! Peut-être y aurait-il même des scarabées ?

Depuis sa plus tendre enfance, le capitaine des pirates au chapeau de paille adorait les insectes. Il adorait observer, jouer, côtoyer et collectionner ces petites bestioles qui butinaient, voletaient, vivaient dans un microcosme qui n'avait rien à envier aux grandes étendues magiques qu'étaient les océans. Les scarabées en particulier, Luffy les adorait. Il adorait entendre le souffle de leurs ailes, voir leur carapace briller sous les feux du soleil, les sentir courir sur sa peau, tenter de les attraper et s'émerveiller quand ils parvenaient à se faufiler entre ses doigts.

Lorsqu'il avait pris la mer, Luffy avait dû faire un choix entre les scarabées et la piraterie. L'appel de l'océan avait été plus fort, mais dans son coeur s'épanouissait toujours une petite fleur où pouvait se poser son amour pour les insectes. Certes, il n'y connaissait pas grand-chose, et Chopper ou Robin avaient certainement plus d'informations sur ces magnifiques animaux. Mais il ne se lassait pas de les observer et d'en apprendre à leur sujet.

Seulement, cette vision idyllique aux accents pastoraux était bien lointaine. Inaccessible. Luffy s'en rendit compte en très peu de temps. Les barreaux de sa prison se tenaient entre lui et ce magnifique panorama. Elles étaient grandes, fortes, fières, impassibles ; ces barres de fer qui restreignaient sa liberté, leur métal froid et acerbe le narguait.

Cette prise de conscience acheva de réveiller son corps engourdi. Maintenant qu'il regardait bien, il se trouvait dans une cage. Une grande cage de fer, dans laquelle on l'avait ligoté. Il essaya de bouger, mais tout ce qu'il parvint à faire fut de se tortiller comme un petit asticot. Des grognements ridicules sortaient de sa gorge à mesure qu'il tentait de s'échapper, en vain. Il gesticula dans tous les sens pendant une bonne dizaine de secondes avant qu'une voix ne vienne l'arrêter. Une voix qu'il ne connaissait que trop bien et qui l'apaisa enfin, du moins pendant une fraction de secondes.

— Luffy, Luffy !

Le capitaine tourna la tête. Il découvrit, dans la même cage et assise à même le sol, Nami. Nami qui se trouvait dans la même position que lui. Enchaînée, l'ingénieuse voleuse ne pouvait se mouvoir, et tout ce qu'elle faisait se résumait à observer ce qui l'entourait. Luffy, même s'il n'avait pas l'air d'être quelqu'un de particulièrement attentionné, faisait attention à ses compagnons de route. Aussi, il observa Nami, à la recherche d'éventuelles traces malencontreuses. Heureusement, personne n'avait blessé sa navigatrice ; elle semblait exactement dans le même état qu'à leur arrivée, à l'exception qu'elle avait commencé à se vêtir à la manière des gens sur l'île.

— Nami ! s'exclama-t-il, ravi. Tu es réveillée ?

— Oui, répondit la navigatrice. Depuis quelques minutes. Je croyais que tu te serais réveillé avant moi...

— On est où ?

— Je ne sais pas trop...

— Ils sont où les autres ?! l'interrompit Luffy.

— Ils ne doivent pas être trop loin... J'espère que non.

Luffy soupira bruyamment. Qu'est-ce qu'il ne supportait pas d'être dans l'ignorance ! Il aimait qu'on lui réponde tout de suite et de façon claire. Nami venait de lui donner deux réponses approximatives.

— Alors on devrait aller les chercher !

— On est ligotés, Luffy !

— Bah je vais vite fait me détacher !

Sans perdre de temps, le petit pirate commença à s'agiter de nouveau. Il tira de toutes ses forces, se contorsionna, donna tout ce qu'il avait pour se libérer de cette contrainte terrible. Il échoua de nouveau.

— J'peux pas utiliser mes pouvoirs... se lamenta-t-il. C'est du granit marin...

Nami se mordit la lèvre ; si Luffy n'arrivait pas à s'en délivrer, elle ne le pourrait pas non plus. Elle savait de toute façon que c'était déjà peine perdue. En arrivant à cette conclusion, elle eut une pensée pour les autres villageois. Ils attendaient leur retour avec le Poisson. S'ils revenaient en retard, et bredouille... Non, elle ne souhaitait pas décevoir tous ces gens qui attendent après le retour de cette créature. Puis Luffy et Law voulaient aussi la voir. Et connaissant Luffy, rien ne l'arrêterait. Il serait capable de les retarder — et ruiner tout le plan de Law — seulement pour un poisson.

Mais ça ne pourrait se réaliser s'ils ne sortaient pas de prison. Les informations revinrent petit à petit ; les voleurs qui adoraient taquiner Law, et les membres de son équipage qui le taquinaient... Malheureusement, Nami ne savait pas comment sortir de cette prison. Surtout qu'en bas, elle avait eu l'occasion d'apercevoir quelques silhouettes. Des soldats faisaient donc une ronde pour surveiller leur faits et gestes. Cette information ne leur faciliterait pas la tâche !

— Vous êtes enfin réveillés ?

Nami et Luffy levèrent la tête en même temps ; c'était la voix d'un homme. Un homme d'une vingtaine d'années, portant une sorte d'habit entre le croisement de vêtements guerriers et une armure des temps anciens. Ses cheveux blonds, coiffés en arrière, retombaient sur sa nuque, dévoilant un front dégagé et un regard clair. Son teint était mât, signe de journées ensoleillées. Il n'avait pas de caractéristiques particulières, hormis sa stature haute et altière. Une aura flamboyante et invisible l'entourait. Une aura dangereuse.

— T'es qui, toi ?!

La question venait, sans l'ombre d'un doute possible, de Monkey D. Luffy. Le brun détestait quand ses interlocuteurs ne réagissaient pas assez vite. En particulier celui-là, vu la situation dans laquelle il se trouvait. L'homme le toisa longuement, caressa le fourreau de sa lame un instant avant que ses lèvres ne s'étirent en un sourire léger, pas tout à fait narquois mais pas tout à fait sincère non plus.

Son nom ? Yvan. Un nom qui résonnait dans tout le royaume pour ses accomplissements et sa loyauté sans faille envers le Roi. Car oui, il faisait partie des guerriers de légende qui peuplaient cette île. Les Cinq Gardes de Diamant. Un nom qui faisait trembler les criminels et les malfrats ; un nom qui avait secoué certaines mers. Les Rois se tournaient quand ils entraient dans une pièce, les autres gardes royales baissaient la tête ; car que pouvaient-ils faire sinon renoncer à l'honneur des couronnes pour sauver leur existence ?

— Je me nomme Yvan, répondit-il.

— Moi, c'est Luffy, celui qui deviendra le Roi des pirates ! Sors-nous de là !

— Je sais qui tu es, Mugiwara. Mais tu ne sortiras pas d'ici.

— On est où ? demanda Nami.

— Vous vous trouvez dans les Jardins des Hauteurs. Mais surtout en prison.

— On l'avait bien remarqué ! s'agaça Nami.

Yvan ne se départit pas de son sourire quand il posa ses yeux clairs sur Nami. Assis sur un muret, il dévisageait sereinement ses deux prisonniers.

— Tu vas nous laisser sortir ! cria Luffy.

— Je ne crois pas, pirate. Vous êtes des criminels et je suis là pour veiller sur vous.

— Veiller sur nous ? tiqua Nami.

— Il faut bien vous garder vivants jusqu'à votre exécution.

Les deux prisonniers devinrent blêmes. Une exécution ? Impossible !

— Non, c'est pas vrai ! se plaignit Nami.

— Non, ce n'est pas vrai.

Puis Yvan éclata de rire. Un rire cristallin, clair, joueur, pareil à celui d'un enfant qui venait de faire une farce. Un enfant qui aurait vu la chose la plus hilarante sur ces océans.

— C'est pas drôle !

Le chevalier s'arrêta de rire, plongea ses pupilles glaciales sur les deux individus qu'il gardait. Toute trace d'amusement s'était envolée pour laisser place à un devoir froid. En une fraction de seconde, son visage se métamorphosa en une face impassible, lisse, dure, presque impitoyable, si bien que l'on aurait cru voir un androïde.

— Vous êtes enfermés dans les geôles du château. Vous serez effectivement jugés, tout comme ce criminel.

— Un... criminel ?

Nami prit quelques secondes pour se demander de qui il parlait. Pourtant, aucun nom ne lui venait en tête. De qui voulait-il bien parler ?

— De qui tu parles ?

— Vous accompagnez ce criminel et vous ne savez rien ? Ou vous mentez, ou vous l'avez suivi sans savoir dans quoi vous vous embarquiez et vous êtes incroyablement stupides...

— Eh ! Où sont nos amis ?! l'interpella Luffy, peu concerné par le potentiel passé de ses deux nouveaux alliés.

Yvan soupira. Qu'est-ce qu'il pouvait être bruyant, ce petit singe ! Pourquoi fallait-il qu'il tombe sur des excités ? Quelle plaie...

— Ils sont quelque part ici.

L'information sembla soulager quelque peu les deux pirates. Même s'ils avaient tous été capturés, rien ne leur était arrivé et ils se trouvaient juste enfermés. Cependant, il y avait toujours cette question de criminel... Nami se demanda qui pouvait bien être celui dont leur geôlier parlait. Charlie ? Balor ?

Sa première pensée se dirigea vers leur premier guide. Il s'était présenté à eux, les avait conduits à l'intérieur des terres en disant vouloir récupérer le Poisson pour un usage personnel. Il ne s'était pas épanché sur ce qu'il comptait faire ensuite. Malgré une verve sans égale, le jeune homme restait particulièrement secret. En fin de compte, ils ne connaissaient pas grand-chose de lui. Qu'il se soit servi d'eux pour avancer vers son objectif ne paraissait pas si délirant...

Quant à Balor, il ne fallait pas écarter la possibilité que le jeune guerrier soit impliqué dans de sombres affaires. L'attaque de son village découlait peut-être d'un passé trouble. Pourtant, quelque chose clochait. Pourquoi aurait-il fait ça ? Quelles seraient ses motivations ? Après leur premier affrontement — Balor avait quand même tenté de les tuer —, tout s'était plutôt bien passé. Ça ne collait pas.

En réalité, aucun des deux ne collait vraiment. Si Charlie ou Balor avaient fait preuve de mesquinerie, Nami avait le sentiment que Luffy ne leur aurait pas accordé sa confiance. Or, pour l'un comme pour l'autre, le jeune pirate au chapeau de paille ne semblait pas avoir de doutes. Elle savait qu'il était un peu stupide, mais son intuition et sa capacité innée à cerner les gens avait quelque chose de terrifiant. Et depuis leur arrivée sur l'île, la navigatrice, qui avait appris à décrypter les comportements de son capitaine, n'avait absolument rien repéré chez Luffy qui pouvait faire penser à une suspicion ou à une méfiance.

— De qui parlais-tu ? demanda de nouveau Nami.

Yvan reporta son attention sur la rousse. Ses pupilles glaciales la sondèrent lentement, comme s'il tentait de lire en elle, ce qui mit plutôt mal à l'aise la jeune femme, peu habituée à ce qu'on la scrute de façon si désagréable. Il n'avait pas spécialement un regard torve ou mesquin, mais le guerrier dégageait une présence immense. Quelques secondes plus tard, Yvan soupira en détournant le regard.

— Vous n'avez vraiment pas l'air de savoir... Très bien ! Je vais vous le dire. Vous avez été conduits ici par un criminel. Ce guerrier que vous suivez... Comment s'appelle-t-il déjà ? Balor, si je me souviens bien.

Nami écarquilla les yeux et resta bouche bée. Le criminel qui les accompagnait était donc Balor ! Mais qu'avait-il donc fait pour mériter ce statut ? Non, ça ne les intéressait pas vraiment. En fait, ça ne les concernait pas. Ils avançaient vers un point commun ; et jusqu'à preuve du contraire, pour le moment, il n'avait rien fait de mal. Comment pouvaient-ils se mettre à le juger sans rien connaître ? C'était insensé. Hors de question ! S'il se mettait en travers de leur route, alors ils se battraient contre lui, comme ils l'avaient fait au moment où il les avait attaqués. Mais ils n'allaient pas lui tourner le dos pour des accusations qui pouvaient très bien être infondées. Ce serait ridicule. Luffy n'avait jamais réagi comme ça avec quiconque ; ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer, et encore moins qu'ils allaient trahir l'état d'esprit de leur capitaine. Dans tous les cas, c'était au jeune pirate de décider de ce qu'ils feraient. Eux, ils avaient juste à le suivre, jusqu'au bout du monde s'il le fallait.

— Ce guerrier, donc, reprend Yvan, est accusé d'agression contre les forces royales... Votre ami... Il a du sang sur les mains ! Et pas qu'un peu...

L'annonce fit l'effet d'une bombe. Nami écarquilla les yeux. Ce guerrier si valeureux... Il était accusé de meurtre ? Il avait tué des gens. Il avait troublé l'ordre royal. Il était impliqué dans des crimes d'une gravité extrême. Ce n'était pas possible. Elle ne voulait pas le croire.

— Oh, et pas que des gens impliqués dans un conflit, si vous voyez ce que je veux dire, expliqua le membre de la garde royale.

Loin d'être idiote, la navigatrice comprit tout de suite le sous-entendu d'Yvan. Balor avait du sang d'innocents sur les mains. Combien ? Jusqu'où ? Une partie d'elle continuait de douter. Après tout, n'étaient-ce pas les paroles d'un chevalier de la garde royale ? Autrement dit, comment lui faire confiance ? Pourtant, aucun signe de mensonge ne transpirait de leur interlocuteur. Donc, pour le moment, ils ne pouvaient que s'appuyer sur ses paroles. Des paroles peu glorieuses pour le guerrier protecteur.

Luffy, à ses côtés, avait cessé de bouger. Il essayait de planter son regard dans celui d'Yvan. Mais ce dernier s'était retourné. Il regardait dans une autre direction. Des voix. Des voix venaient de s'élever. Des voix qu'ils ne connaissaient que trop bien.

— Laissez-nous sortir d'ici ! Ou je vais déchaîner la colère de mon armée ! Je vous jure qu'elle vous attend ! Vous ne viendrez pas vous plaindre plus tard, je vous aurai prévenus !

— Qu'est-ce qu'il est bruyant, celui-là... grogna Yvan.

Usopp. C'était Usopp. Il ne se trouvait visiblement pas loin, à en juger par la portée de sa voix aiguë. Nami ne savait pas quoi vraiment penser de cette nouvelle information. Il était clair qu'il n'y avait que très peu de chances pour que leur tireur d'élite s'en soit miraculeusement sorti alors qu'eux avaient été capturés. Mais elle nourrissait malgré tout cet espoir. Un espoir infime. Insensé. Mais un espoir malgré tout.

Le capitaine des Mugiwara sembla soudainement prendre conscience de ce qui se passait autour de lui. La voix de son tireur d'élite l'avait secoué si fort qu'il se remit à bouger pour se libérer des chaînes qui le maintenaient impitoyablement.

— C'est inutile, Mugiwara ! asséna Yvan. Ce sont des chaînes en Granit Marin. Tu ne pourras pas te libérer.

— Je ne le saurai qu'après... avoir... essayé... ! répliqua Luffy, dont la voix s'affaiblissait de plus en plus.

Yvan poussa un long soupir et reporta son attention ailleurs, là d'où venaient les protestations et les menaces d'Usopp.

— Comme vous pouvez le constater, nous avons aussi vos compagnons. Alors tenez-vous tranquille ou il vous en cuira.

Cette simple phrase redoubla les ardeurs de Luffy, bien décidé à partir de cette geôle. Mais c'était peine perdue. Plus il s'agitait, plus les chaînes pesaient sur son corps. Yvan l'observa faire, sans rien dire. Quelque part, il reconnaissait la ténacité de son prisonnier. Le pirate ne cessait de se mouvoir, redoublant toujours plus d'efforts. Sa volonté n'avait pas été brisée, rien ne semblait pouvoir le ralentir. Pas même les fers.

— Usopp ! Les autres vont bien ?

La question de Nami fit hausser un sourcil au geôlier. Au lieu de penser à leur peau... Dans cette situation catastrophique... Ces pirates semblaient plus intéressés par les autres ! Ils se raccrochaient à leurs relations pour ne pas couler. Quelque part, Yvan trouvait ça noble.

— Aussi bien que peuvent se porter nos prisonniers, répliqua Yvan à la place du sniper. Nous ne sommes pas si barbares...Enfin... Quand on ne les torture pas.

Nami blêmit face à cette révélation. Ils torturaient leurs prisonniers ! Mais quelle bande de barbares ! Créatures infâmes ! Mais où étaient-ils tombés ? Elle qui pensait qu'ils se trouvaient sur une île tranquille !

— Tu... Tu mens, hein... ?

Usopp, qui avait entendu la conversation de loin, se mit lui aussi à paniquer.

— Eh ! Relâche nous, tu ne vas quand même pas... !

— Ouais, je mens.

Et il éclata de rire.

— Idiot, ce n'est vraiment pas drôle ! éructèrent les deux peureux.

Yvan leur lança un regard indéchiffrable. Son éclat de rire avait soudainement disparu, laissant place à un silence gênant. Le gardien ne riait plus, ne laissant qu'une expression vide.

— C'est pourtant ce que vous mériteriez...

Il porta son regard tout autour de lui, comme s'il cherchait un appui, ou peut-être à s'imprégner du paysage bucolique qui entourait les cages.

— Les gens qui mettent en danger le foyer d'autrui ne méritent rien d'autre que la mort.

— On n'est pas venus là pour vous mettre en danger ! riposta Nami.

— C'est dans votre nature, les pirates.

Nami détestait qu'on puisse les comparer à de vulgaires pirates. Oui, ils en étaient. Oui, ils devaient l'assumer. Mais pourquoi devait-il exister seulement un type de pirate ? Pourquoi les comparait-on aux êtres sanguinaires qui parcouraient les mers, qui pillaient, qui peignaient les terres du sang de leurs victimes ?

— S'aventurer, se faufiler partout... Fouiner... Dénicher... Piller... Se battre... Rompre toute limite... C'est votre essence, non ? L'aventure. Voir jusqu'où vous pouvez aller.

— Tu crois que la liberté est un crime ? s'exclama Usopp, dans l'autre cage.

Un rire secoua les épaules du chevalier. Il passa une main dans sa chevelure solaire, alors qu'une mèche rebelle tombait devant ses yeux.

— Je ne le crois pas, pirate. J'en suis sûr. Votre liberté, c'est l'essence même de la privation d'autrui. Ma liberté, c'est ce pourquoi vous êtes là, enfermés.

— Alors qu'est-ce qu'on fait ? On vit sans que personne ne soit libre ?

Les yeux d'Yvan se tournèrent avec mépris vers la seconde prison. Il n'avait plus rien du jeune homme sympathique et rieur ; son regard se couvrait même d'une ombre terrifiante. Nami retint son souffle. Entendre la voix de Charlie la rassurait un peu. Tout le monde semblait se trouver au même endroit. S'ils devaient sortir, ils n'auraient pas à arpenter toute l'île pour retrouver leurs compagnons. Ils n'auraient qu'à partir ensemble.

En foutant le bordel.

Comme d'habitude.

— On voit ce que ça donne, quand c'est la liberté qui prend le pas sur la raison. Quand on avance inconsciemment, ça ne peut que mal finir. Quand...

— Parce que tu crois que... commença l'écrivain.

— La ferme.

Cet ordre ne venait pas d'Yvan. Il venait d'une voix d'ordinaire innocente, farceuse, joyeuse. Une voix qui n'avait plus rien d'autre qu'un profond sérieux, une gravité qu'on ne lui connaissait que rarement. Le geôlier s'immobilisa. Tout le monde cessa de se mouvoir. Même les arbres. Même les fleurs ne s'agitaient plus.

— La liberté ? La raison ? Qu'est-ce que tu racontes ? On est là, on est des pirates et c'est tout. J'ai pris la mer parce que j'en avais envie. Si je suis pas libre, qu'est-ce que je suis ? Rien ! C'est ça être pirate !

— Luffy...

— Si je suis pas libre, c'est que j'ai crevé ! Mais ça m'empêchera pas de devenir le roi des pirates ! hurla Luffy en dévisageant Yvan.

La déclaration de Luffy laissa place à un silence tonitruant. La liberté ou la mort ? Luffy préférait encore devenir le roi des pirates ! Tant que son rêve existait, ça lui allait.

Face à ces mots qui feraient tomber n'importe quel mur, même ceux de Red Line, toute l'assemblée resta sans voix. D'ordinaire, les ennemis du capitaine au chapeau de paille s'énervaient ou riaient. La colère ou la moquerie servent de seuls refuges à ceux qui refusent les rêves d'autrui.

Pourtant, Yvan continuait d'afficher une mine sérieuse. Ses pupilles brillaient d'un éclat égal. Offrait-il à Luffy de l'indifférence ? De l'admiration ? Rien de tout cela. Il lui offrit... un rire consterné. Plus creux qu'une caverne. Un rire qui en disait long sur les abysses qui le rongeaient.

— C'est quand même bête... Vous et votre idéal... Vous arrivez vraiment au pire moment...

— Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda Nami.

— Il veut dire que c'est le bordel ici. N'est-ce pas ?

Une rage sourde vibrait dans la voix de Charlie. Le guide des Mugiwara dévisageait froidement leur geôlier. L'océan qui habitait ses pupilles s'agitait dans un tumulte silencieux. Si Yvan s'était trouvé à portée de main, nul doute que l'auteur aurait tenté de le tuer. Seulement, de grands barreaux les séparaient.

Le membre de la garde royale se tourna entièrement vers Charlie. Il le considéra un long moment, le détailla sous toutes les coutures, pencha la tête sur le côté. Dans ses yeux, on lisait un effort, comme s'il cherchait à se souvenir de quelque chose et que les affres de sa mémoire se dessinaient dans ses iris.

— Le pays n'est pas aussi stable qu'on voudrait bien le faire croire.

Un sourire torve orna les lèvres de Charlie. La stabilité du pays semblait effectivement compromise de bien des façons, mais à en croire le visage de leur guide, les Mugiwara comprirent que la situation s'avérait bien plus grave qu'ils ne le pensaient au premier abord.

— Le passé est derrière nous. Les défis qui nous attendent aujourd'hui sont plus importants. Et nous faisons tout pour les régler.

— Tu parles comme un Roi, rétorqua Charlie.

Le visage d'Yvan pâlit. Parler comme un roi... N'était-ce pas là l'insulte ultime pour l'honnêteté à laquelle aspirent tous les chevaliers ?

— Il n'empêche. Nous rétablirons l'ordre dans le pays.

— En faisant croire à vos petits mensonges ? En vous rangeant du pire côté ?

— La stabilité du pays ne dépend pas que de ce qu'il se passe à l'intérieur. Que tu le veuilles ou non, nous devrons répondre à notre devoir. Protéger l'île.

— De quoi tu parles ? s'enquit Nami.

— Il parle du sacrifice de la politique intérieure de l'île en s'alliant avec des hommes corrompus pour mieux sauver leur cul ! Voilà de quoi il parle ! s'exclama Charlie.

— Tu parles du gars qui est venu au village ?

Yvan leva un sourcil. La question de Nami avait tout son intérêt. Mais encore une fois, il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que des mots coulaient déjà de celle de son prisonnier.

— Est-ce que tu parles de... Naro ?

— Tu le connais ? s'écria la navigatrice.

Un rire mauvais secoua les épaules de Charlie. La simple écoute de ce rire sinistre fit frissonner la rousse. Elle ne pouvait pas le voir, mais elle imaginait sans peine son expression. Une expression dévastée, à mi-chemin entre l'ironie, la tristesse et la colère. Une expression qu'elle devinait peinte après des jours, sinon des mois, à ruminer une rancœur tenace. Profonde. Abyssale. Une vengeance qu'elle ne connaissait que trop bien. Une vague de pitié s'écrasa contre les rivages de son cœur.

— Qui ne le connaît pas ? Naro est l'un des hommes les plus importants de l'île. C'est à lui qu'appartient la majeure partie des commerces de l'île. Son entreprise s'étend sur tout le territoire et même au-delà. Il fait affaire avec une bonne partie des autres îles environnantes.

— C'est son commerce qui est à la tête du marché sur cette partie du Nouveau Monde, compléta Yvan. Il assure la communication entre les différents partenaires. Sans lui, notre nation...

— Elle serait bien meilleure ! grogna l'auteur.

— Elle serait surtout rayée de la carte ou sous l'emprise d'un des Quatre Empereurs des mers.

Charlie, de l'autre côté des barreaux, serra les dents si fort que sa mâchoire lui en fit mal. Les Quatre Empereurs ? Et alors ! Qu'ils aillent aussi au diable ! Qu'est-ce que ça changeait, de toute façon ? Naro n'avait rien à envier à ces fameux pirates ! En termes de cruauté, il les égalait certainement ! Mais ça, bien sûr, il fallait être dans la position adéquate pour s'en rendre compte ! Comment un chevalier du Roi pouvait-il seulement effleurer le tableau hideux que représentait le fait de se retrouver sous la coupe de cet affreux bonhomme ? Les êtres de pouvoir se complaisent dans leurs eaux dorées qui reposent sur les couches abyssales où s'amoncellent les cadavres des petites créatures exploitées ! Ils se saluent, se couvrent, s'échangent des bienveillances, tandis qu'en bas, seuls l'obscurité, le silence et le poids des obligations règnent !

— Et avec lui, elle pourrit de l'intérieur !

— Fais attention à tes paroles, grommela Yvan. N'oublie pas où tu te trouves.

— Mais pourquoi est-ce que vous vous alliez à lui ?

C'était une petite voix encore silencieuse jusqu'à présent qui venait de se faire entendre. Chopper, qui dormait profondément, avait fini par émerger des bras du sommeil suite à ce vacarme et le ton de la conversation qui haussait sans cesse.

— Nous n'avons pas le choix, Tanuki. Comme je l'ai dit, sans lui, la situation de l'île serait catastrophique. Nous sommes assez puissants pour nous défendre face aux pirates tels que vous. Mais qu'en est-il de ceux qui ne sont pas là pour jouer ? Les Quatre Empereurs sont impitoyables.

— Surtout que vous ne voulez pas lécher le cul du gouvernement, n'est-ce pas ? sourit cruellement Charlie.

Chopper, trop sonné par la réponse, ne put même pas relever qu'il n'était pas un tanuki mais un renne. Jouer aux pirates... Mais ce n'est pas ce qu'ils faisaient... Non ? Ils étaient des pirates... Pas des enfants...

Le visage du gardien se ferma un peu plus. Bien que ses traits angéliques se prêtaient parfaitement au décor bucolique de la prison, ses yeux, eux, reflétaient une colère grondante.

— Tu ne sais pas de quoi tu parles.

— Je sais précisément de quoi je parle ! rétorqua Charlie.

Le bleu de son regard avait pris des allures de nuit sans fond tant sa rage écumait de toute part. 

— Le peuple ne restera pas éternellement endormi !

— Ces velléités révolutionnaires sont précisément ce qui nous a amené ici, Charlie. C'est cette instabilité politique qui fragilise notre nation !

— Et tu crois que s'allier avec une telle crapule va faire avancer les choses ?

— Il n'y a pas de bonne solution. Tout ce que nous pouvons faire, c'est limiter les dégâts.

— Mais pour ça, il vous faut le Poisson, j'ai raison ? déclara Nami. C'est pour ça que vous nous enfermez ? Que vous ne voulez pas qu'on le retrouve ? C'est vous qui avez fait disparaître cette bête !

Le geôlier considéra la navigatrice un instant, puis il secoua la tête de gauche à droite.

— Si effectivement retrouver notre Gardien ne peut être une tâche confiée à n'importe qui, sa disparition... ne dépend pas de notre volonté. Ce n'est pas nous qui avons causé sa fuite.

— Si ce n'est pas vous, alors qui ça peut être ?

— Nous n'en savons rien. Mais vous avez fouiné exactement là où il ne fallait pas.

— Nous ne sommes pas là pour nous en emparer, assura la chatte voleuse.

— Peu importe. Votre ingérence dans les affaires du pays ne peut être tolérée. Je suis désolé.

— Désolé ? cracha l'épéiste. Comme il y a des années, n'est-ce pas ?

Cette fois-ci, Yvan ne répondit rien. Un silence amer flotta dans l'air. La douce brise qui zigzaguait entre les branches des arbres portait en son sein le chant des feuilles qu'il chatouillait. Toute la peine du monde se trouvait sur son visage.

— Tu n'as jamais rien compris. Il fallait assurer le futur.

— Quel futur veux-tu assurer en volant d'autres futurs ? Quel futur veux-tu préserver au point de voler l'avenir d'innocents ?!

— On peut vous aider ! assura Nami. On ne veut pas causer de tort à cette île ! On peut même partir et renoncer au...

— Non ! s'exclama Luffy. On va continuer à la chercher, cette fichue poiscaille. Vous avez besoin de le retrouver ? Sans lui, on n'avance pas, pas vrai ? Alors c'est tout ce qu'il y a à savoir.

— Si vous vous obstinez, rien de bon n'arrivera.

— On peut même vous aider à le retrouver et bosser avec vous ! continua la rousse.

— Ta sollicitude est touchante, pirate, dit Yvan en s'approchant. Mais cette affaire ne vous concerne pas.

Nami émit un mouvement de recul. Que comptait-il faire en s'approchant si près d'elle ? Luffy ne pouvait même pas l'aider ! Enchaîné par le granit marin, le capitaine parvenait seulement à garder sa verve et son insolence légendaires, mais il ne pourrait pas faire grand-chose d'autre. La prison épuisait ses forces. C'était peut-être aussi ça qui empêchait les autres d'agir ; seul Usopp pouvait faire quelque chose, car sans son Clima Tact, Nami restait impuissante. Or, son bâton était hors de portée.

C'était d'ailleurs à la même conclusion que le sniper était parvenu. Son fidèle lance-pierre en main qu'il bandait avec force, Usopp se concentrait. Il ne fallait pas rater la cible. Il devait tirer et toucher Yvan du premier coup. S'il le ratait... Le tireur des Mugiwara ne donnerait pas cher de leur peau. Même Luffy et Charlie, leur précieux atouts, ne pourraient rien faire. Incapables d'agir, affaiblis par la matière qui les retenait, ils se contentaient d'invectiver leur geôlier. Lui, il avait la possibilité d'agir. Il pouvait faire quelque chose. De leur petit groupe, seuls Nami et lui ne subissaient pas la contrainte de la malédiction de la mer. Et Nami n'avait pas son arme sur elle. Heureusement, ils avaient été beaucoup moins vigilant à son égard...

On ne peut pas leur faire confiance, Nami... ! C'est eux ou nous !

— Midoriboshi : Sargasso ! grinça-t-il entre ses dents.

Et aussitôt, les graines du sniper fusèrent à travers les barreaux en direction d'Yvan. Ce dernier se trouvant quasiment de dos, il ne devrait pas les esquiver. Il devrait se faire toucher de plein fouet, être immobilisé, ce qui laisserait suffisamment de temps à Usopp pour le toucher de plein fouet avec sa prochaine technique : sa plante somnifère. Le sniper ne pouvait pas prendre le risque de l'utiliser directement au risque de contaminer ses compagnons. Et s'ils se retrouvaient tous dans les vapes ? Ce serait de la folie ! Il fallait qu'ils sortent au plus vite. Il fallait...

Tout se passa très vite. Au moment où les petites graines touchèrent la terre, les plantes se développèrent à une vitesse folle aux pieds du chevalier, et les algues, nombreuses et imposantes, se déployèrent pour mieux l'encombrer. Yvan réagit tout aussi vite. Le chevalier bondit et fendit les cieux. Les branches des algues voulurent le rattraper pour le clouer au sol, mais c'était sans compter sur l'agilité de cette masse aérienne qui, en quelques roulades et autres bonds astucieux et incompréhensibles, sut échapper aux assauts de la plante. Usopp ouvrit de grands yeux et sa bouche sembla se décrocher pour aller gratter le sol. Quelle était la probabilité pour que le chevalier échappe à son attaque ? Il n'avait pas le temps de se le demander ! Il fallait agir ! Vite !

Aussitôt sa main dans sa besace, il s'empara cette fois-ci d'une nouvelle munition pour tirer une autre salve. Et cette fois-ci, il ne fallait pas qu'il le rate ! Il allait le viser directement ! Il la sentait... Sa nuque... Ou son coeur... Un tir bref qui lui couperait le souffle, troublerait sa vision, l'emporterait dans les affres de l'inconscience !

— Rokuren Mamushi Boshi !

Son lance-pierre projeta ses billes avec force. Six au total. Pareilles à une constellation aussi féroce que précise, elles fusaient vers leur cible, qui avait à peine posé le pied au sol, au milieu des plantes. Ils allaient réussir ! Yvan allait succomber et ils pourraient trouver un moyen de s'échapper ! Peut-être même avait-il les clefs sur lui ? Pour sûr ! Ça ne pouvait être que ça !

Yvan se redressa. Ses pupilles se rétrécirent de surprise lorsqu'il remarqua les projectiles tout près de lui. Une forme floue s'agita devant lui, un bruit mât résonna, le temps se suspendit. Une fois encore, le tireur au long nez écarquilla les yeux, quasiment sortis de leur orbite, tandis qu'une petite goutte de morve coulait de sa narine, pantois.

— Ah...

Leur geôlier se tenait toujours debout, intact, poing tendu, paume vers le bas. Lorsqu'il ouvrit sa main, les billes tombèrent lamentablement au sol. Le fils de Yasopp n'arrivait pas à y croire : le chevalier royal avait arrêté ses tirs en plein vol, d'une main, sans trembler ! Comme si de rien n'était ! Pourtant, les attaques d'Usopp savaient se montrer redoutables et n'avaient rien envier en termes de vitesse à celles de ses compagnons.

Yvan regarda le sol où se trouvait les balles avec dédain. Puis d'un coup, il tira la longue épée à sa ceinture :

— Vous êtes libres d'attaquer, c'est votre droit... et moi, je suis libre de répondre !

D'un coup sec, il dégaina l'arme et la lança à toute allure en un arc de cercle surpuissant qui tailla l'air, souleva une vague de poussière et de vent d'une puissance phénoménale en direction des deux blocs de prison. La force de l'attaque fit même ployer les branches autour, les feuilles, éloigna tous les insectes. Usopp, derrière les barreaux, eut beau se protéger, cela ne servit à rien ; l'assaut le percuta de plein fouet et l'envoya brutalement contre le mur. Nami, Luffy et les autres subirent le même sort et reculèrent tous assez violemment dans un petit concert de cris de surprise.

Lorsque la tempête passa, Yvan reprit une position moins guerrière mais garda l'arme au clair. Il dévisagea les paires d'yeux qui l'observaient au-delà des barreaux de la prison.

— Je devrais vous tuer pour cet acte. Je pourrais vous tuer. Attaquer un membre de la garde royale, pour des pirates de votre espèce, est passible de la peine de mort.

— Eeeeeh ?! s'exclamèrent Usopp, Nami et Chopper, les moins désireux de mourir.

— Mais je ne vais rien faire.

Le petit groupe attendit quelques secondes, consterné. Comment ça, il n'allait rien faire ? Ainsi, il n'allait pas les tuer ? N'importe quel ennemi, surtout dans une telle situation, se serait empressé de vouloir les abattre. Pourtant, ce n'était pas le cas de ce personnage.

— Alors... tu vas nous relâcher ? demanda Chopper, plein d'espoir.

— Non plus, ricana Yvan.

Evidemment, ça aurait été trop beau !

— Je ne vois juste pas l'intérêt de vous tuer, pirates. Tant que vous ne mettez pas en péril notre pays... Vous allez sagement rester ici. Peut-être vous sortirez un jour. Peut-être.

— Quoi ? Mais non ! On veut sortir d'ici, nous ! clama Nami.

— Tu vas nous laisser sortir ! On doit retrouver le Poisson ! ajouta Luffy.

Yvan esquissa un sourire en coin. Indéchiffrable. Que pouvait-on tirer d'un tel personnage ? Il semblait imprévisible. Capable de plaisanter comme de partir à l'assaut en une fraction de secondes. Pourtant, il semblait sincère. Sinon, Luffy aurait réagi différemment.

— Ce n'est pas possible, répliqua sobrement le geôlier. Vous êtes un danger pour l'île.

— Je ne peux pas rester ici ! répondit-il. Il faut que je parte !

Oui, il devait partir. Il devait s'éloigner d'ici. Quitter ce château de malheur. Retrouver ce poisson. S'extasier devant les merveilles de ce monde. Admirer l'horizon à perte de vue. Sourire devant le ciel et la mer qui se tiennent la main dans le lointain. Continuer à voguer avec ses compagnons. Avec ses compagnons et avec... lui.

Son aventure ne se terminerait pas ici.

Il voulait le revoir.

Law. Il devait le revoir. Continuer à avancer avec lui. Parce qu'à présent, c'était un ami. Quelqu'un d'important pour lui. Le chirurgien avait beau être ce qu'il était, c'est-à-dire quelqu'un de très spécial et probablement pas l'homme le plus agréable qui puisse parcourir ces mers, il n'en restait pas moins un bon ami. Un allié, aurait-il corrigé de son ton sérieux, monocorde et las. Pour Luffy, c'était exactement la même chose. Un allié. Un ami. Autre chose, comme disait Nami. Pour lui, ça signifiait juste que c'était quelqu'un d'important. Quelqu'un d'important. Son trésor personnel. Voilà ce que ça signifiait ; alors y avait-il besoin d'ajouter autre chose ?

Non.

Law était important pour lui. C'est pour ça qu'il devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour partir. Peu importe le nombre de chaînes qui le retiendrait. Peu importe le poids qui tomberait sur ses épaules. Peu importe si l'océan et le ciel l'engloutissaient. Il continuerait d'avancer. Il continuerait de se trouver à ses côtés. Il continuerait de marcher et fendre les flots. Jusqu'à ce qu'on le nomme Roi des Pirates.

Et pourquoi même s'attendre à s'arrêter quelque part ? L'horizon ne lui suffisait pas. Les mers entières ne lui suffisaient pas. Il irait n'importe où. Même par-delà l'inatteignable. Les frontières du monde ? Il s'en fichait ! Les obligations ? Il les jetait par-dessus bord ! Il ne serait restreint par rien ni personne. Non, il devait continuer à avancer et personne ne l'arrêterait. Et surtout, comment laisserait-il ses amis croupir ici ? Eux aussi avaient des rêves à accomplir !

Luffy savait qu'il n'était pas le plus intelligent du groupe. Il ne savait pas lire correctement une carte. Il ne savait pas cuisiner. Il ne savait pas non plus raconter les histoires ou jouer de la musique. Lui, tout ce qu'il savait faire, c'était être libre.

Ses compagnons n'avaient pas à croupir ici. Ils devaient continuer à avancer. Réaliser leur rêve. Atteindre le sommet. Continuer au-delà.

Cette pensée le réveilla de nouveau, alors que le granit marin siphonnait ses forces. Maudite matière ! Maudite cage ! Maudit château, maudit geôlier, maudite place ! Ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de naviguer sur les mers ni ses compagnons d'accomplir leur destinée !

— Tu vas me laisser sortir !

— C'est inutile, Mugiwara no Luffy.

— Je ne le saurai pas tant que je n'aurais pas essayé !

— Ce n'est pas comme si ça faisait déjà un moment que tu t'agitais comme un vulgaire animal prisonnier...

Les autres faillirent pouffer un instant. Le comique de la situation avait de quoi les faire rire, même si ça ne durerait qu'une fraction de secondes, même si l'angoisse de perdre du temps ici les hantait. Ces minutes, ces heures qui s'égrenaient... Elles étaient précieuses.

On les attendait quelque part.

Kinemon et Momonosuke les attendaient.

Ils ne pouvaient pas se permettre de rester ici éternellement.

Alors il se battrait. Encore, et encore, et encore, et encore... Il se battrait. Parce qu'il n'y avait que ça à faire. Lutter. Renoncer ne faisait pas partie des mots qui décoraient son cœur.

— Pourquoi t'obstines-tu ? Pourquoi... vous obstinez-vous ?

Yvan restait stoïque face à ces êtres qui ne savaient pas abandonner. Parce que maintenant, ce n'était plus seulement le capitaine, mais bien tous les prisonniers. D'abord, ça avait été Luffy, puis Charlie, puis les autres. Ils remuaient, se relevaient.

— C'est inutile ! Vous ferez plus de mal qu'autre chose !

— A qui ? répondit Nami en souriant.

— Je l'ai déjà dit... Je peux pas rester sans rien faire quand quelqu'un s'oppose au rêve de mes amis... souffla Usopp.

— Les autres nous attendent dans la forêt, ajouta Chopper en titubant.

Charlie plongea ses yeux dans ceux du geôlier. Une détermination sans limites y dansait comme un feu de cheminée insolent face aux vents de l'hiver. Un grand sourire étirait ses lèvres d'un bout à l'autre de son visage. Toute l'essence du rêve et de la piraterie s'y trouvaient.

Face à cette vague de courage, Yvan ne put que reculer d'un pas.

— Tu ne peux pas arrêter le futur... !

Un silence profond se logea dans la gorge d'Yvan. Impossible de parler. Impossible de prononcer le moindre mot.

— Bien parlé, les gars...

Cette fois-ci, c'était Luffy qui avait parlé. Luffy, qui arborait un sourire serein. Confiant. Un sourire qui pouvait conquérir le monde.

— On est libres... Et rien ne nous arrêtera. Parce que c'est comme ça que je deviendrai le Roi des Pirates !

Tels furent les mots d'un roi. Une aura d'empereur qui pouvait s'étendre sur toutes les mers. Personne ne pourrait l'arrêter, cette volonté ! Qu'ils viennent, ceux qui veulent s'y opposer ! Qu'ils approchent par centaine ! Que toutes les armées du monde se dressent face à l'ambition suprême ! Qu'ils soient mille ou un million ! Qu'ils couvrent jusqu'à l'horizon ! Ils tomberont eux aussi ! Ils ploieront le genou, et mille paires de pupilles admiratives regarderont les vainqueurs ! Que la nature réponde à son appel ! Que le vent se lève, s'agite, souffle et balaie jusqu'aux résistances les plus insignifiantes !

Les pans de la tenue d'Yvan s'agitèrent sous la force du capitaine pirate. Ses yeux s'agrandirent, ses pupilles se rétrécirent, ses muscles se tendirent. Il luttait pour ne pas céder. Un garde royal ne cède pas. Un garde royal doit rester fort. Voilà pourquoi il ne flanchait pas.

La tempête des convictions se calma peu à peu. La gigantesque pièce fleurie retrouva alors sa quiétude. Yvan ferma les yeux. Soupira. Ouvrit de nouveau les yeux. Ses épaules tressautèrent dans un rire bref.

— Hum. Vos convictions sont bien belles. A ce que je vois, la lutte existe toujours.

Les mots jetèrent un froid sur l'assemblée. Même les papillons, en fond, s'étaient posés. Yvan rengaina sa longue épée dans son fourreau. Charlie semblait le plus touché par cette phrase, à en juger par le regard en coin que lui lançaient Usopp et Chopper.

Il n'eut pas le temps de parler. Un bruissement fort chuinta tout près d'eux. Un bruissement étrange, comme un bruit de page. Soudain, Yvan leva la tête, de même que Charlie, sous les yeux ébahis des autres membres du groupe. Le soldat dirigea son regard vers une bestiole volante que les autres identifièrent bien vite comme étant... un papillon. C'était difficile à dire car de là où ils étaient, les détails pouvaient leur échapper ; mais certains des Mugiwara auraient juré que les traits fins du garde royal s'étaient durcis.

Le papillon voleta maladroitement jusqu' au grand homme, qui tendit son bras en guise de perchoir.

— Yvan ?

Les pirates sursautèrent. Le papillon... Il avait parlé ! Mais qu'est-ce que ça voulait dire ? C'était improbable ! La bestiole avait-elle mangé un fruit du démon ? Savait-elle parler naturellement ? Après tout, ils se trouvaient sur les mers du Nouveau Monde. Pourquoi s'étonneraient-ils d'une telle chose ? Le plus extraordinaire côtoyait le plus incroyable, l'inimaginable se trouvait à portée de main

— Trop cool ! s'extasia Luffy.

— Chuuut, Luffy ! l'intima Nami.

Luffy répliqua par une petite moue. Nami lui faisait signe de se taire en désignant leur ennemi du doigt. Il semblait que ce papillon jouait le même rôle que les escargophones, alors ils feraient mieux de se taire pour ne pas louper une miette de la conversation. S'ils pouvaient récolter des informations... Ce serait déjà un pas de fait.

— Tout est en place, dit la voix émanant du papillon. Tu t'es occupé du criminel ?

— Oui, répondit Yvan. Je m'en suis... occupé.

— Bien. Et des pirates ?

— Je les ai enfermés dans les Jardins. Ils ne nous poseront pas de problèmes. Quelle est la situation de votre côté ?

— La réunion ne va pas tarder à commencer. Ta présence est requise. Les invités commencent à arriver. Sa Majesté est prête.

— D'accord.

— Cette fois-ci, il faut que tout se passe comme prévu.

— Je ne compte pas sur un échec, Lancelot.

— Parfait. Rejoins-nous dans la salle du trône.

Puis un grésillement troubla la communication, mettant fin à cette discussion obscure sous les yeux ébahis des pirates. Nami se passa une main dans les cheveux, nerveuse. Qu'est-ce que leur geôlier voulait dire quand il disait s'être occupé de Balor ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Est-ce qu'il l'avait... tué ? Non, ce n'était quand même pas possible ! Et pourtant. Ils voulaient sa peau. D'après lui, Balor était un criminel de premier ordre. Elle n'aimait pas non plus la façon dont il parlait d'eux. Comme si leur présence dans ces fameux Jardins serait suffisante pour les empêcher d'agir.

Est-ce que par hasard... cette salle était piégée ? Ou était-il vraiment sûr qu'il n'y avait aucune échappatoire pour eux ? Et si ça faisait comme à Alabasta ? Crocodile avait failli les noyer. On les avait arraché des bras de la mort à la dernière minute. Mais si le destin n'avait pas voulu qu'une telle opportunité se présente, leur aventure se serait terminée beaucoup plus tôt que prévu. Et si... ?

Cette simple possibilité l'angoissait. Ils devaient trouver un moyen de s'échapper. Malheureusement, comme ils n'étaient pas rassemblés dans une même prison, ça compliquerait grandement les choses. Crier pour communiquer, elle était sûre que ça allait alerter les gardes ! Nami ne craignait pas vraiment les forces de l'île. Après tout, ils avaient affronté bien pire. Leur aventure à Dressrosa en était la preuve. Ils avaient fait tomber Doflamingo, et elle mettrait sa main à couper qu'aucun des soldats n'ait la force du capitaine corsaire. Par contre, il fallait s'attendre à tout. D'autant plus qu'elle avait cru entendre que des invités seraient là ! Et ce mot, ça pouvait dire tout et n'importe quoi ! Et si un Amiral se pointait, comme sur l'île de l'amour et des jouets ? Et s'il s'agissait d'autre chose ? De puissants guerriers ?

Le problème ne venait pas tant de leur capacité à défaire l'ennemi mais bien du temps qu'ils allaient perdre en s'impliquant dans une telle affaire. Dès le départ, la chatte voleuse avait éprouvé quelques réticences à l'idée de s'enfoncer trop loin sur l'île. Mais elle n'ignorait pas que Luffy insisterait et explorerait l'île, peu importe les dangers ou les raisons qui le pousseraient à renoncer. Ce gars était bien trop têtu ! Et puis bien sûr, il n'était pas le seul. Ils n'avaient pas pris la mer pour simplement côtoyer les vagues jusqu'à la fin. Il fallait bien profiter des terres sur lesquelles ils accostaient. Quel serait le sens du mot aventure, s'ils ne foulaient pas les îles qui se dressent devant eux ?

Enfin, il fallait prendre en compte qu'ils ne prenaient pas seuls les décisions. Law avait aussi son mot à dire, et leur allié se rapprochait beaucoup plus de l'avis de Luffy que du leur... Aberrant quand on sait qu'on racontait du chirurgien de la mort qu'il agissait plus avec sa tête qu'avec son coeur ! On pouvait facilement tomber dans le panneau si on ne le connaissait pas. Froid, calculateur, sans coeur, malicieux, voilà autant de qualificatifs qui pouvaient lui correspondre si on le rencontrait pour la première fois. Quand on apprenait à le connaître, quand on avait navigué avec lui ne serait-ce qu'une fois... On ne pouvait en dire autant. Le grand gaillard jouait les durs, mais il avait plus en commun avec le capitaine des Mugiwara qu'il ne voudrait bien l'avouer !

Ses yeux gris brillaient quand le Poisson d'Or était évoqué. Il cachait son regard derrière sa casquette lorsqu'on abordait un sujet touchant sa sensibilité. Il troublait son silence aux côtés de ses alliés.

Il ne trompait personne. Sauf peut-être lui-même.

Pour toutes ces raisons, ils avaient continué leur exploration, poussant leur chemin toujours plus loin... jusqu'à se retrouver ici. Est-ce qu'il fallait le regretter ? Peut-être. Est-ce qu'ils le regrettaient ? Nami n'avait pas besoin de beaucoup de temps pour y réfléchir ; c'était tout vu. En tant que pirates, les regrets ne devaient pas les concerner. Pourtant, ils étaient attendus. Ils ne pouvaient pas patienter trop longtemps. Ils avaient une promesse à tenir. Kinemon. Momonosuke. Kanjuro. Ils allaient les retrouver sur cette fameuse île nommée Zou. S'ils restaient ici...

Et pas seulement le groupe de samouraïs.

Eryn. Le village. Ils leur avaient promis. Le Poisson d'Or reviendrait. Coûte que coûte. Puis ils reprendraient leur route jusqu'aux confins du monde. Parce que si une vulgaire prison les ralentissait, qu'est-ce que ça annonçait pour le reste de leur parcours ?

Et elle, elle devait le retrouver. Sanji. Elle voulait le revoir. Encore. Même une journée de plus. Toujours une journée de plus.

Quelques mètres devant elle, Yvan relâcha l'insecte qui déploya ses ailes et voleta et reprit son chemin. Elle suivit sa course des yeux jusqu'à le perdre au milieu des fleurs et des autres végétations. Le garde royal s'étira, regarda longuement les prisonniers, puis soupira.

— Je n'ai plus le temps de jouer. Mon devoir m'appelle.

— Quel devoir ? l'alpagua Usopp. Tu vas nous laisser comme ça ?!

— Vous êtes si ignorants... Sa Majesté m'attend. Puisque vous êtes si curieux, laissez-moi vous en parler. Une fois par an, les hautes instances se réunissent pour décider de l'avenir du pays. Le Roi et ses plus proches conseillers... Ils se réunissent avec d'autres partenaires, et...

— Tu parles du Sommet ? Mais il a eu lieu il y a huit mois !

Cette exclamation venait de Charlie. L'expression du brun passait par toutes les couleurs possibles et inimaginables du spectre de l'émotion ; surprise, colère, tristesse, rage, peur. Ses traits se contractant à mesure que le chevalier parlait.

— Oui. Mais la situation a changé. Nous avons... un invité spécial... qui ne devrait pas vous réjouir, pirates.

— Vous allez vous soumettre au Gouvernement Mondial ?! cracha Charlie.

— Vous êtes timbrés ! s'exclamèrent Usopp et Nami.

— Je croyais que la famille royale refusait toute alliance avec la Marine ! Vous allez faire tomber ce bastion de liberté pour votre petite sécurité ?!

Yvan plongea son regard dans celui de Charlie. Un chapitre de tristesse entier s'y logeait et aurait fait pleurer n'importe quel lecteur... Ou bien étaient-ce là les mirages de l'espérance. On ne sut jamais le dire.

Il tourna les talons, se dirigeant vers deux grandes portes. Deux solides portes ornées de fioritures dorées magnifiques, des arabesques solaires, des ornements qui rappelaient la volupté, la noblesse des êtres humains et le caractère insaisissable de la nature. Elles s'ouvrirent devant lui, tandis que dans son dos résonnaient les appels de Charlie, dont les pupilles se chargeaient d'une colère froide.

— Vous irez jusqu'au bout, hein ? Peu importe les sacrifices, comme vous avez su si bien le montrer, hein ? Je ferai tomber cette vision ! Je prendrai notre revanche sur la vie !

Yvan s'arrêta, alors qu'une voie de ténèbres s'était ouverte juste à ses pieds. Il se retourna brièvement, lançant un oeil par-dessus son épaule.

— La situation a changé. Le monde a changé. On se doit... de suivre le mouvement.

Sans attendre une quelconque réponse, le chevalier s'engouffra dans le long couloir du château, se refermant derrière lui les portes de la prison fleurie sur les lamentations et la solitude des pirates.

¤¤ To be continued... ¤¤

NDA : Bonjour, bonjour !

J'espère que vous allez bien ! Personnellement, je vais plutôt bien aussi.

Voici le chapitre 55 ! Avec un petit rush, j'ai pu compléter celui-là et bien entamer le prochain donc en théorie, si tout va bien, vous aurez le 56 à la date prévue...

En attendant, je suis plus qu'heureux de vous présenter ce chapitre ! Le plus long de cette fanfiction pour l'instant : plus de 8000 mots ! Ouais, je sais. Depuis le chapitre 50, les chapitres se sont rallongés. On passe à la vitesse supérieure, je l'avais dit ! Il y a encore beaucoup de choses à exploiter en même temps !

Une partie des Mugiwara est emprisonnée aux côtés de Charlie et Balor, les secrets tombent peu à peu tandis que de nouvelles têtes se dévoilent... Yvan et la garde sacrée... On entre dans le château, le coeur de l'histoire de Edens Shield... Les personnages se mettent en mouvement sous la résonnance des feux du passé...

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

J'espère que vous avez passé un bon moment en le lisant ! Il est particulièrement important pour le reste de la fanfiction. Pas mal d'infos y sont présentées et je crois que le coeur de ma fanfiction est présente dans ce chapitre, dans une scène très précisément.

Pour être parfaitement transparent avec vous, en écrivant, j'ai littéralement eu des frissons, lorsque les Mugiwara et Charlie se... rebellent face à Yvan. Cette tension... J'espère que vous l'avez ressentie jusqu'au plus profond de votre être vous aussi, car lorsque j'ai fini d'écrire cette scène, il m'a fallu un moment pour me remettre au travail. C'est pour ça que j'adore écrire cette fanfiction. C'est pour ce genre de moments que j'adore One Piece.

Le prochain chapitre sera un peu plus tranquille et un peu moins long, il faut bien respirer entre deux chapitres bien lourds !

Vraiment, j'espère que ce chapitre aura su vous transporter. Le passé de mon récit est bientôt là. Les portes vont s'ouvrir, les secrets vont tomber, les figures se révéler. J'ai si hâte.

Et n'oubliez pas : le futur ne peut pas être arrêté !

Oh, et tant que j'y suis, j'ai créé un compte Twitter où j'y parle d'écriture, de mangas et de plein de trucs, si jamais ça vous tente de me suivre ! C'est le même pseudo que mon compte Wattpad ^_^ (mon arobase est UmiMi par contre, mais vous devriez me retrouver facilement normalement)

Sur ce, je vous embrasse. Merci d'être là, de voter, de commenter, c'est super important pour moi. En attendant le prochain chapitre, prenez soin de vous,

Umi

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