Dédié à Fanny_ds78

C'était le grand jour.
La jeune fille inspira profondément, les yeux fermés, puis expira longuement. Elle ouvrit les yeux pour croiser son propre regard dans le miroir en face d'elle, puis elle contempla son reflet : ses longs cheveux brun sombre étaient attachés en une coiffure compliquée, et retenus par un voile et un serre-tête blanc décoré d'arabesques; elle portait une robe bustier blanche ornée de perles blanches sur le buste et avec une jupe en tulle blanche, ce qui donnait au tout un aspect aérien. Elle sourit en pensant au surnom que son fiancé et futur mari lui donnait souvent, "mon ange", et se dit qu'elle avait bien choisi sa robe.
De légers coups à la porte la sortirent de sa rêverie. En tournant la tête, elle fut brièvement éblouie par le reflet de la lumière sur ses boucles d'oreilles, un cadeau de son chéri.

-Entrez!

Sa mère passa la tête par l'entrebâillement de la porte, et sourit en voyant sa petite fille aussi rayonnante.

-Tu es prête, ma chérie? demanda la mère.

La jeune fille hésita, puis hocha la tête doucement.

-Qu'est-ce qui ne va pas? s'inquiéta sa maman en s'approchant de la future mariée.
-Et si je faisais une bêtise? laissa-t-elle échapper d'une voix tremblotante. Et si ça tournait mal?  Et si... Et si il finissait par se lasser de moi?

La mère sourit tendrement et posa sa main sur l'épaule de sa fille.

-Ça n'arrivera pas. Fanny, ma chérie, je sais reconnaître l'amour quand je le vois, et ce jeune homme t'aime à la folie. Quand il te prend dans ses bras, il ne te serre pas trop fort, comme si il avait peur de te briser. Il te regarde toujours avec un regard débordant d'affection et de passion. Et puis, tu te souviens quand il t'a demandée en mariage? Il t'a dédié une chanson, puis il a mit un genou à terre et t'a demandée en mariage devant tout son public.

Fanny sourit rêveusement à ce souvenir.

"-Cette chanson est 'Can't help falling in love with You' d'Elvis Presley, etnje la dédie à l'amour de ma vie. Je t'aime, Fanny!

Wise men say
Only fools rush in
But I can't help
Falling in love with You"

Elle se souvenait de son regard, qui ne l'a jamais quittée, tout au long de la chanson, et de sa voix qui rendait parfaitement hommage à celle du célèbre chanteur. Elle se souvenait aussi de l'anxiété lacée dans sa voix quand il a posé un genou à terre.

"Fanny Da Silva, me feras-tu l'honneur et le privilège de faire de moi, Scott Richardson, l'homme le plus heureux de l'Univers, en acceptant de devenir ma femme, et de faire de moi l'homme qui partagera ta vie?"

Elle se souvenait du choc, du bonheur qui avait afflué dans ses veines, et de la façon dont elle s'était précipitée sur scène, des larmes de joie dans les yeux, de comment elle l'a serré dans ses bras, et de la façon dont ils s'étaient embrassés : avec amour, fougue, passion, tendresse, joie, bonheur, et la promesse d'un avenir radieux; un avenir qui leur appartenait. Ils s'étaient tout promis ce jour-là.
Après s'être remémoré le plus beau jour de sa vie - pour l'instant - elle sourit à sa mère et hocha la tête. Elle attrapa son bouquet de roses blanches et rouges puis sortit de la pièce avec sa mère.
A l'extérieur l'attendaient ses demoiselles d'honneur, Melyne, Claire, et Louise, et son père. Ce dernier la prit dans ses bras et lui murmura à l'oreille :

-Je suis tellement fier de toi. Ma toute petite...

Il s'écarta d'elle, la contempla avec un sourire, puis l'étreignit une nouvelle fois.

-Comme tu as grandi... Je suis tellement fier... Tellement heureux...

Elle s'écarta de son père et serra tour à tour ses demoiselles d'honneur et amies  dans ses bras. En raison du thème, "l'amour passionnel" (je me demande bien qui a eu cette idée...) , les jeunes filles étaient toutes en robe rouge carmin, et son père avait mit une cravate rouge en soie, avec son plus beau costume.
Chacune de ses amies lui dit un mot pour la féliciter, lui souhaita bon courage, lui dit qu'elle allait y arriver, et Fanny les croyait. Elle avait confiance en elle; tout allait bien se passer.
Elle laissa quand même échapper quelques larmes, mais se reprit rapidement, car, après tout, c'est le plus beau jour de sa vie.

Pas vrai?

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Pendant ce temps, Scott paniquait.
Il ne trouvait plus son discours. Il avait fait un joli petit discours, et il avait réussi à le perdre. Un détail mineur, certes, mais cela angoissait le futur marié. IL voulait que tout soit absolument parfait. Il l'aimait tellement...
En plus, il avait perdu sa deuxième chaussette. Comment, ça, il l'ignorait.
Soudain, son meilleur ami, Taylor, entra en trombe dans la pièce. Ce dernier, le témoin, fut horrifié de constater que le futur marié n'était pas du tout prêt : cravate pendant autour du cou, chemise à moitié boutonnée, seulement une chaussette au pied et les cheveux en pétard.

-Mais qu'est-ce que t'attends?! s'écria Taylor. La cérémonie va bientôt commencer!

-Je sais, mais j'ai perdu mon discours!

Taylor fut un instant  décontenancé.

-Quel discours?

-Celui que je dois avant de mettre l'alliance, enfin!

-Oh, ça. C'est censé être spontané, tu sais?

Scott s'énervait de plus en plus.

-Oui, je sais, mais je suis tellement stressé que je suis sûr que je vais hésiter!

-Non , tu n'hésiteras pas, affirma Taylor d'un ton calme. Tu aimes cette fille plus que n'importe qui pourrait aimer quelqu'un d'autre, et elle t'aime tout autant. Un mariage, c'est pas juste une cérémonie. C'est aussi le moment où tu vas avoir le pouvoir de montrer à ceux qui ont partagé ta vie jusqu'à présent, celle qui partagera ta vie désormais et pour toujours. Tu vas lui montrer, à elle, que tu seras là pour la protéger, la défendre, dans la joie et la tristesse, dans le bonheur et la douleur, pour le meilleur et pour le pire, et ce pour toute sa vie.

Scott sourit et repensa à leur rencontre.

"Il courrait dans les couloirs du lycée à la recherche de sa classe. Il bifurqua soudain à l'angle du couloir et se cogna dans quelqu'un.
Il se releva rapidement et tendit la main à la fille qu'il avait fait tomber.

-Excuse-moi, je regardais pas où j'allais, avait-il dit. Tu vas bien?

La jeune personne a levé les yeux vers lui, et il y a eu comme un choc électrique. Le temps s'est arrêté, la Terre a cessé de tourner; plus rien ne comptait. Chercher sa classe désespérément parce qu'il était en retard? On s'en fout. Tout ce qui comptait, à cet instant précis, c'était ces deux yeux magnifiques, d'un brun lumineux, et sa main douce dans la sienne.
Il cligna rapidement des yeux, se reprit et aida la jeune fille à se relever.

-T-Tu vas bien? répéta-t-il, balbutiant légèrement.

-Ou-oui oui, ça va. Moi non plus, je regardais pas où j'allais."

Ainsi avait débuté leur histoire.
Scott releva la tête vers son ami qui souriait. Il bomba le torse et se retourna pour chercher sa deuxième chaussette, avec la conviction que tout irait bien, car ils s'aimaient.

OoOoOoOoO

La salle où se déroulait la cérémonie était très spacieuse. Ce n'était pas une église, bien que ce soit un mariage sous le serment de L'Église. Le plafond était très haut, de grandes fenêtres laissaient entrer la lumière chaude et douce de la fin d'après-midi; un cadre parfait pour un mariage, somme toute. Un tapis rouge parsemé de pétales menait jusqu'à l'autel, là où se tenait Scott, fin prêt avec ses deux chaussettes, les cheveux coiffés, plus heureux que jamais, mais la tête bourdonnante de "et si". "Et si" ça tournait mal? "Et si" elle se blessait? "Et si" ses parents changeaient d'avis? "Et si" ils ne voulaient plus qu'on se marie? Je m'en fiche, on s'enfuira. Taylor ne cessait de lui répéter que tout ira bien, mais cela n'atténuait en rien l'angoisse qui lui nouait les entrailles.
Les gens discutaient ensemble, souriaient, contents pour les futurs mariés. Des "Je vous l'avait bien dit!", des "Ils vont très bien ensemble, vous ne trouvez pas?", des "Je suis vraiment content pour eux!" ou encore des "Vivement le gâteau!" fusaient un peu partout.
Des jeunes femmes qui se plaignaient depuis des années d'être célibataires espéraient avoir le bouquet de la mariée, car "celle qui reçoit le bouquet sera mariée dans l'année", ou un proverbe du genre, mais qu'importe! Elles trouveront peut-être leur prince charmant...
Les deux familles souriaient, ses parents lu faisaient signe de la main, et Scott essaya vainement de leur sourire en retour; cela ne donna qu'une grimace incertaine.
Soudain, l'orgue se mit à jouer. Tout le monde se leva.
Scott se tourna vers l'entrée de la salle, et la vision qu'il eut le fit se figer.
Elle était lumineuse. Elle avait l'air de se mouvoir dans un halo blanc chatoyant, à cause de son voile et de sa robe. Ses cheveux sombres et le rouge de son bouquet tranchaient sur la pureté immaculée de sa robe.

Elle rayonnait littéralement.

OoOoOoOoO

Avant de passer la porte de la salle de cérémonie, Fanny jeta un dernier regard à son père et à ses amies, ces dernières la précédant.

-Allez, ma chérie, tout va bien se passer, lui dit son père avec un sourire.

Fanny lui rendit son sourire, en plus crispé. Son père lui tendit le bras et elle le prit, avec une légère hésitation, mais elle le serra avec détermination.
Elle hocha la tête et les filles poussèrent la porte.
Quand elle entra,elle fut tout d'abord éblouie par la luminosité et la chaleur qui émanaient de la salle. De gros bouquets assortis à celui de Fanny étaient disposés de chaque côté de l'autel. Des fleurs étaient déposées sur les dossiers des bancs, et la lumière du soleil éclaboussait le tout d'une chaude couleur orangée. Puis, son regard fut attiré par une forme noire près de l'autel, sur lequel trônait aussi un bouquet rouge et blanc.
Il était figé, de l'admiration plein les yeux. Son regard dansait sur elle, sur son visage, sur son corps, sur le bouquet, sa jupe, puis revint sur ses yeux.
Enfin, elle se mit en marche.
Ses souvenirs affluaient au son de l'orgue.

"Ils discutaient dans la salle de musique, assis l'une sur une chaise et l'autre sur le banc du piano. Ils s'étaient revus par un pur hasard et avaient entamé une discussion sur les divers chutes, coups et blessures expérimentés dans leurs vies respectives, pour finir par parler de la voix de Fanny. A l'époque, elle avait un grand manque de confiance en elle-même et trouvait qu'elle chantait extrêmement mal, bien que tous ceux qu'elle connaissait lui disent le contraire.
Scott voulait vraiment entendre la voix de Fanny. Il se retourna et joua quelques notes pour voir si le piano était bien accordé.

-Donne-moi le nom d'une chanson, je te la joue et tu m'accompagnes en chantant, dit-il.

Fanny hésitait. Elle ne voulait pas que son nouvel ami n'aie plus envie de lui parler parce qu'elle chantait trop mal... Elle savait très bien que c'était stupide, que connaissant Scott il ne la laisserait pas pour quelque chose comme ça, mais tout de même...
Cependant, en voyant l'espoir dans ses yeux, Fanny ne put refuser.  Elle hocha donc la tête et lui donna le nom d'une chanson qu'elle adorait.
Scott sourit et joua les premières notes. Fanny inspira profondément, puis expira lentement, et commença à chanter.

I will leave my heart at the door

I won't say a word

They've all been said before, you know

So why don't we just play pretend

Like we're not scared of what is coming next

or scared of having nothing left

Look don't get me wrong

I know there is no tomorrow

All I ask is If this is my last night with you

Hold me like I'm more than just a friend

Give me a memory I can use

Dès les premières notes, Scott sut qu'elle était douée. Sa voix s'accordait avec les notes d'une façon harmonieuse, et elle faisait ça presque sans concentration, malgré le stress lacé dans sa voix au début.
Fanny continuait de chanter, et elle semblait perdue dans son monde, perdue dans l'âme de la chanson; elle semblait avoir prit  possession des paroles, ressentir l'amour, la peine et le désir de la chanteuse."

Elle continua d'avancer sur le tapis de pétales rouges et blancs éparpillés sur le sol.

"-Fanny?
Elle se retourna, pour voir Scott qui se tenait derrière elle. Elle attendait son père qui devait venir la chercher devant l'école pour aller voir sa famille, au Portugal. Leur avion partait ce soir.
Scott se tordait les doigts, évitant le regard de Fanny.
-Oui? Qu'est-ce qu'il y a?
-Je... Je voulais te poser une question.
Il semblait peu assuré, et c'était évident qu'il était très embarassé.
Fanny lui sourit pour l'encourager.
-Je... Jevoulaissavoirsituvoudraisbiensortiravecmoi?
Malgré le fait qu'il ait parlé très vite, Fanny comprit. Elle fit un grand sourire, prit les mains de Scott et lui dit:
-Oui, je veux bien sortir avec toi.
Elle lui fit un léger bisou sur la joue, et s'élança vers la voiture de son père, qui venait de klaxonner."

Elle se souvint ensuite des jours suivant cette déclaration, de leur premier "Je t'aime", de leur premier baiser, la nuit du 14 juillet, à la lumière des feux d'artifices, donnant un aspect magique au moment.
Puis, elle se souvint de la séparation de la fin du lycée, des larmes, des conversations sur Skype, du désespoir de se serrer dans les bras l'un de l'autre un jour.
Elle se souvint de son déménagement au Portugal, ce qui les éloignait encore plus. Elle se rappela les efforts infructueux pour se revoir.
Ensuite, elle se souvint de la drôle de coïncidence, où ils se sont retrouvés voisins dans le même immeuble, comme si le destin voulait à tout prix les voir ensemble. Elle se rappela le bonheur, le réconfort, et le sentiment d'être à sa place dans les bras de Scott.
Ils se sont fiancés un mois plus tard, et vont maintenant se marier.
Scott se tourne vers Fanny, entraperçevant ses demoiselles d'honneur derrière elle. Il lui sourit tendrement, lui prend les mains et la regarde droit dans les yeux, alors qu'elle lui rend son sourire. Fanny sent une joie sans bornes se propager dans son corps.
Le vieux prêtre, du haut de ses presque quatre-vingt sept ans, sourit, attendri par la joie qui irradie des deux jeunes gens, leurs yeux qui ne se quittent pas. Le prêtre, qui se nomme Emmanuel, sait que ces deux à la vivront heureux pour toujours et à jamais, comme dans les contes de fées.
Il lève les mains pour demander le silence, attend que l'orgue arrête de jouer, puis commence.

-Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs. Nous sommes réunis en ce jour béni, pour célébrer l'amour de deux personnes.

Il se tourne vers Scott.

-Scott Richardson, veuillez prononcer vos vœux.

Scott prit une inspiration profonde et ancra son regard dans celui de Fanny.

-Fanny, ma chérie. À la seconde où je t'ai vue, tu n'as pas cessé d'occuper mes pensées. Je pensais à toi jour et nuit, à tes yeux, à ton sourire, à ta voix... Puis, j'ai appris à te connaître, à connaître tes peurs, tes douleurs, tes rêves, tes espoirs. Et puis, j'ai réalisé que moi, en échange, je t'avais aussi tout donné : mes souvenirs, mes joies, mes peines, mon âme, mon cœur; tout était, est et sera toujours à toi. Je suis heureux de pouvoir me marier avec la femme la plus extraordinaire, la plus magnifique, la plus incroyable qui ait jamais existé.

L'audience soupira, rêvant ou se souvenant de ce sentiment, de se sentir protégé et aimé plus que tout au monde.
Emmanuel hocha doucement la tête, sourit, puis se tourna vers Fanny.

-Fanny Da Silva, veuillez prononcer vos vœux.

Fanny, elle, a senti le stress s'évaporer de son corps aux paroles de Scott. Elle sourit, tenant toujours les mains de Scott, puis se lança:

-Scott, mon amour. À l'époque où je t'ai connu, je n'allais pas très bien, j'étais souvent triste, même si j'essayais de le cacher aux autres. Et puis tu es entré dans ma vie comme un ouragan, tu as fait tomber le murs que j'avais bâtis autour de mon cœur comme si ils étaient faits de papier, tu as chassé mes inquiétudes. Tu m'as écoutée, aidée, soutenue, tu m'as fait vivre des choses que je ne pensais pas possibles, et tu m'as fait ressentir des sentiments que je pensais ne jamais ressentir. Je ne me sens jamais autant aimée et chérie que lorsque tu me prends dans tes bras, comme si j'étais la chose la plus précieuse à tes yeux, et je suis heureuse de d pouvoir ressentir ça chaque jour, à présent.

Le prêtre appela d'une voix forte:

-Les alliances, s'il vous plait!
Taylor s'approcha d'eux, un coussin en velours rouge sur lequel reposent deux anneaux d'or.
Scott prend la plus fine, retire la bague de fiançailles et la remplace par l'alliance sur le doigt de Fanny. Cette dernière prend la seconde alliance et la glisse au doigt de Scott.
Une fois les alliances échangées, le prêtre posa les deux dernières questions, se tournant d'abord vers Scott.

-Scott Richardson, dit-il fort, pour que toute la salle puisse entendre, promettez-vous d'aimer, de chérir, de protéger Fanny Da Silva, de la soutenir, dans la joie comme dans les pleurs, pour le meilleur comme pour le pire, jusqu'à ce que la mort vous sépare?

-Je le promets.

Emmanuel se tourna vers Fanny.

-Fanny Da Silva, promettez-vous d'aimer, de chérir, de protéger Scott Richardson, de le soutenir, dans la joie comme dans les pleurs, pour le meilleur comme pour le pire, jusqu'à ce que la mort vous sépare?

-Je le promets.

Puis, l'homme de foi s'adressa à l'audience.

-Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais.

Personne ne dit un mot ni ne se leva.
Alors, le prêtre dit les mots qui allaient sceller le destin des jeunes amoureux pour l'éternité.

-Je vous déclare à présent unis par les liens sacrés du mariage. Vous pouvez embrasser la mariée.

Avec un regard complice à son épouse, Scott se penche vers elle, pose une de ses mains sur sa joue et l'autre sur sa hanche, l'attire vers lui et l'embrasse tendrement, alors que leur famille et leurs amis les applaudissent et crient de joie.

OoOoOoOoO

Fanny et Scott se promenaient sous la tente où se déroulait la réception; Fanny avait troqué sa robe de mariée blanche contre une courte robe à bretelles en tulle, avec des couches blanches et rouges alternées.
Il allaient d'amis en amis, de cousins en cousines, de tantes en oncles, et chacun les félicitait, leur souhaitait tout le bonheur du monde, bien qu'ils l'aient déjà trouvé.
Les jeunes époux, désirant s'éloigner de l'agitation, s'éclipsent vers une petite colline. Un arbre se dressait là, surplombant la forêt près de laquelle se déroulait la réception, une balançoire pendant à une de ses branches; le soleil couchant donnait au décor un aspect irréel, et pourtant tout leur semblait vivant et incroyablement vrai.
Fanny s'assit sur la balançoire, Scott lui tenant les épaules, tous deux observant le soleil rougeoyant à l'horizon.

-C'est beau, hein? dit Fanny.

Scott se pencha vers elle et lui murmura à l'oreille:

-Pas autant que toi.

Fanny sourit et posa ses mains sur celles de Scott, toujours posées sur les épaules de la jeune femme.

-Je suis heureux de t'aimer, déclara Scott, et je suis heureux de savoir que tu m'aimes.

Scott l'embrassa délicatement, ma avec tant de passion, tant d'amour que c'en était bouleversant.

-Dis-le moi encore, demanda Scott.
-Quoi donc?
-Que tu m'aimes.

Fanny regarda l'amour de sa vie, sa moitié, son âme sœur dans les yeux.

-Je t'aime, Scott.
-Je t'aime, Fanny.

Fin

3352 mots! J'ai jamais rien écrit d'aussi long! Cette histoire est pour toi, Fanny. Je t'ai promis une histoire, la voilà! Je suis contente d'avoir écrit ça, quand même. J'ai beaucoup aimé imaginer ce scénario. Si jamais quelque chose ne te plait pas, ou si je me suis trompée quelque part, dis-le moi!

Gros bisous, Clem.