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Le revers de la médaille - 43

— Suis moi. ordonne t-elle en se levant.

Je m'exécute en compagnie de mes acolytes.

— Seulement toi.

Je leur lance un regard puis Andrea hoche la tête en signe d'approbation.

Nous montons à l'étage pour arriver dans une salle de détente. Vue sur la cité, la pièce nous offre un magnifique panorama grâce aux grandes ouvertures. Alors que j'admire son œuvre, Attilia met en marche un phonographe. Surprise qu'il en existe encore et qu'il fonctionne, je me retourne vers l'objet en question d'où une délicate musique aux notes sombres s'échappe.

— Elle est peut être triste mais cette mélodie est de loin ma préférée. C'est en l'écoutant que je veux expirer mon dernier souffle. avoue t-elle de sa voix empreinte de nostalgie.

— Puisque tu m'as accordé une faveur, je vais en faire de même. Je te laisse choisir la manière dont tu veux partir.

Elle sourit à mes mots avant de s'asseoir dans son fauteuil face au monde.

— J'aimerai parler avec toi tout en écoutant la musique et puis ensuite à la fin du disque, tu pourras m'achever comme tu le souhaites. Je me laisserai faire. ajoute t-elle sereinement.

— Tu sais, tu m'as toujours inspiré admiration et respect, admis-je en m'asseyant en face d'elle, Tu dirigeais d'une main de fer ton monde, Tu étais arrivée à faire ta place malgré ton sexe et à te faire respecter dans cet univers patriarcal. Tu détonais de la tradition en étant une femme à la tête de ta famille uniquement féminine. Tu étais une source d'inspiration et de grandeur avant que tu ne tombes dans la folie et dans l'excès.

Elle laisse échapper un léger rire avant de river ses yeux sur l'horizon.

— Je n'ai pas véritablement voulu en arriver là. J'étais heureuse lorsque mon mari était encore de ce monde et que nous formions une famille épanouie. Tout allait pour le mieux et il m'acceptait comme j'étais. Il aimait mon caractère et mon ambition. Il m'a toujours soutenu et valorisé face à mes ennemis qui se multipliaient au fil des années. J'ai toujours eu cette âme féministe, j'ai toujours rêver de révolutionner ce monde et de le renverser. De prouver que nous en tant que femme, nous valons mieux que d'être considérée comme des vulgaires utérus sur pattes sans cervelle et juste bonnes à faire à manger. J'ai pris un malin plaisir à leur prouver qu'ils avaient tort en faisant ce qu'ils me pensaient incapable de faire. J'ai gagné leur respect jusqu'à ce que mon mari me décrédibilise sur toute la ligne. C'est à sa mort que j'ai vu son vrai visage et su qui il était vraiment. Sans parler de toutes les conquêtes avec qui il me trompait, il payait mes ennemis pour qu'ils me laissent tranquille, il concluait des affaires à ma place, il pactisait avec chacun de ses pourritures pour en devenir une lui-même. Finalement, le seul homme en qui j'avais confiance, en qui je croyais le plus et qui me rendait fière n'a fait que me piétiner dans la boue et me manquer de respect. Moi qui pensais avoir leur respect et leur crainte, j'avais juste leur pitié achetée par mon mari. Alors je l'avoue j'ai complètement vrillé et je suis passée du côté extrémiste. Et ensuite j'ai fait toutes ces horribles choses à ces hommes et ces garçons et maintenant que la machine est enclenchée, que pouvais je faire d'autre que de continuer ? Arrêter et perdre une fois de plus ma crédibilité ? Plutôt mourir n'est-ce pas ? se confie t-elle en affichant un sourire à la fois ému et sincère.

— Et Emilia dans tout ça ? Pourquoi une telle différence avec ses sœurs ? Etait-elle le début de ton désir de rédemption ?

— Peut-être... Son histoire n'a rien à voir avec mes autres filles. Pas le même père ni le même quotidien. Giacomo tenait énormément à faire d'elle une petite princesse. Il voulait que sa vie ne soit que conte de fée et a tout entrepris dans ce but. Je sais quelle mère j'ai été pour mes aînées, je ne voulais pas qu'il en soit de même pour Emilia. Mais finalement j'aurai amené chacune de mes filles sur le chemin de la mort.

— Dès l'instant où leur cœur se met à battre, nos enfants sont voués à mourir. Tu as peut-être précipité les choses mais la fin était déjà écrite pour elles comme elle l'est pour nous.

Les yeux rivés sur le lointain, ses lèvres se courbent en un furtif rictus.

— Ne trouves-tu pas l'héritage de ton cher époux honorable ? Vouée à nettoyer toutes ses conneries et ses ennemis dont il s'est donné tant de mal à nourrir la haine ?

— Ne comparez pas Ezio à votre défunt époux. A part le sang mafieux, ils n'ont rien en commun.

— Tu le vois encore sous le prisme de l'amour. Mais ne me dis pas que sa mort ne t'a pas révélé quelques uns de ses petits secrets qui ont remis en doute la personne qu'il était à tes yeux ? Rien que l'histoire de mon Emilia t'a bouleversé. Ne mens pas je l'ai vu. Que savais tu vraiment de lui au final ? Tu veux venger sa mort sans savoir qui l'a tué ni pourquoi. Mais qui te dit qu'il est innocent dans cette histoire ?

Ses mots se matérialisent en un coup de poignard dans mon cœur. Je reste impassible alors que mon esprit s'inonde de toutes les questions inhérentes.

— Peu importe ce que tu diras, tu ne changeras pas mon avis sur lui. Ma vengeance est aussi pour mon fils qui lui était bel et bien innocent. Je ne sais peut-être pas encore qui est le meurtrier mais je sais une chose. La mafia n'est pas en reste là-dedans et mérite d'être décimée quoi qu'il en coûte.

Mes yeux brûlant de colère rencontre les siens apaisés. Elle m'adresse un sourire.

— May Madini, le phénix ressuscité. Regarde toi tu as fait du chemin depuis ton entrée dans notre univers. Je suis très fière et heureuse de savoir que tu reprends le flambeau. Une femme au pouvoir, qui s'est fait elle-même et dont la réputation incite crainte et peur. Tu es réellement redoutable et puissante. C'est un honneur de tomber de ta main.

— Tu te méprends mais je ne reprends le flambeau de rien du tout. J'assouvis juste ma vengeance et c'est tout. affirmé-je.

Elle rit de nouveau.

— Oh ma chère, tu es dans le déni complet. Tu crois qu'après tout ce que tu auras accompli tu vas te dire que c'est fini ? Que tu vas te réveiller un matin en étant une nouvelle personne ? Crois moi ça ne fonctionne pas de cette manière. La vengeance est un bien beau moteur mais finalement elle te change à tout jamais. Quand les gens sauront qui tu es, tu deviendras une cible mais aussi un mentor. Tu inspireras comme j'ai pu t'inspirer. Tu seras haïs comme j'ai pu l'être. Tu ne te rends pas compte mais tu es en train de devenir ce que tu chasses: une mafieuse et ça ma belle tu ne pourras pas t'en échapper car personne ne te laissera fuir ton destin, pas même toi. Un ennemi te poursuivra, un ami te demandera de l'aide, ou que tu ailles, quoi que tu fasses ça te collera à la peau comme ton ombre. En plongeant la tête la première dans cette vendetta, tu vas perdre plus que tu ne le penses : toi.

Elle me sourit tendrement, les larmes aux yeux remplis de désolation. Je la regarde si bouleversée par ce qu'elle vient de me dire que je ne remarque pas le bruit du disque qui tourne dans le vide. Ce sont ses mots qui me ramènent à la réalité.

— Allez il est temps, fais ce que tu as à faire. se résout-elle le regard face au monde qu'elle est sur le point de quitter.

Je prends une grande inspiration en me relevant puis la contourne et pointe mon arme derrière sa tête. Je l'entends respirer profondément alors que je presse la détente lui retirant tout souffle de vie. Sa tête tombe en avant, inerte. Je prends son pouls au niveau de son cou pour m'assurer qu'elle est bien morte puis une fois sûre, je pars retrouver le trio.

 D'un commun accord, pour ne rien dévoiler de mon identité, nous échangeons nos places avec Andrea et Amadeo. Je les laisse retourner dans la pièce où j'ai exécuté Attilia. Après avoir ajusté mon camouflage et nettoyé le plus gros du sang pour ne pas éveiller les soupçons, je prends discrètement place aux côtés d'Andy dans la foule réunie plus tôt par Andrea et Amadeo.

Ayant besoin d'une apparition choc, nous avons décidé de sortir Nume sur son balcon et d'attirer l'attention de la population réunie pour qu'elle nous écoute.

Une fois à l'extérieur, et de nouveau grimée, j'entends le bruit de deux coups de feu tirés en l'air par Amadeo. Un silence étouffe les murmures et les têtes se lèvent vers eux. Dans une horreur générale, Andrea qui s'est maquillé du sang des filles Nume pour pousser le vice, commence à parler.

— Mesdames, je vous présente votre reine qui a expiré son dernier souffle. Le sang dont je suis maculé est celui de ses quatre filles. Nous ne sommes pas là pour faire un génocide, nos cibles étant neutralisées vous êtes libres de partir si vous le souhaitez. Si au contraire vous voulez rester et vous battre ou avez l'ambition de reprendre l'œuvre d'Attilia, nous vous exécuterons.

Leur réaction ne se fait pas attendre. Une mer de foule s'agite et se déverse dans chaque sillon de rue. Au bout de quelques minutes, une dizaine de femmes est encore présente. Stoïques, les mains croisées devant elles, elles attendent leur sentence. Nous ouvrons le feu avec Andy, les prenant par surprise et ne leur laissant aucune chance de riposter. Elles tombent une à une dans une mare de sang.

Nous achevons notre plan par la mise à feu du manoir et de tout le territoire puis partons. Un nouveau faisceau de fumée perce le ciel mettant en lumière la dernière victime du phénix.

Il est tard quand nous franchissons le pas de ma porte. Exténuée, poisseuse et endoloris suite à mes combats et mes blessures, je pars prendre une douche avant de me faire soigner une énième fois par Andy.

— Grâce à toi je deviens une infirmière experte, ironise-t-elle en finissant de me recoudre, voilà j'ai terminé, ça va mettre un peu de temps à cicatriser.

— Merci Andy. la remercié-je avant de m'effondrer dans mon lit. 

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