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La fleur - 15

Quelques jours ont passé. Malgré ma volonté de débuter l'entraînement, Andrea a préféré me laisser me reposer et reprendre totalement mes esprits avant de commencer.

Cette fois c'est la journée de trop, la journée de trop à tourner en rond et ressasser le passé ou imaginer le futur. J'ai besoin d'agir, de vivre concrètement au lieu de fantasmer sur ce qui m'attend. Arrêter de faire bouillir mon cerveau de scénarios tous plus insensés les uns que les autres. Je n'en peux plus de me sentir vulnérable, je veux laisser cette sensation derrière moi une bonne fois pour toute. Je veux souffrir pour une bonne raison. Je veux que cette souffrance soit le point de départ de quelque chose de plus grand, je veux la transformer en une énergie redoutable. Je suis enfin prête à me métamorphoser peu importe le prix que je dois payer. Je n'ai plus rien à perdre, je ne peux qu'avancer et évoluer.

— Je suis prête, je veux commencer aujourd'hui où est-ce qu'on se rejoint ? demandé-je déterminée à Andrea par téléphone.

— Je t'envoie l'adresse par sms. On se retrouve là-bas dans une demi-heure.

Je raccroche et me prépare pour le retrouver. Un bip me notifie de la réception de son message qui affiche l'adresse comme prévu. Je lance le GPS et me mets en route en direction du lieu.

Au bout d'une vingtaine de minutes, j'arrive devant un lieu désertique avec seulement un hangar abandonné au milieu de ce qui s'apparente au mieux à une ancienne carrière.

Eblouie par les rayons du soleil qui se réverbèrent sur le blanc immaculé du marbre, je me protège de la lumière d'une main au-dessus des yeux. Les traits plissés, je reste sur mes gardes en m'approchant du hangar, mon autre main sur le pistolet qu'Andrea m'a confié et qui ne me quitte plus depuis. J'arrive au niveau de la porte et donne un grand coup de pied, ce qui l'ouvre instantanément. Entraînée par l'élan que je lui ai donné, elle finit sa trajectoire sur le mur qu'elle heurte dans un bruit métallique tonitruant. Sa résonance dans le hangar me fait comprendre qu'il est vide. Je passe le pas de la porte toujours avec méfiance et me rends compte qu'il est bien désert, c'est un simple rectangle avec un toit et du sable au sol, rien de prétentieux.

— Alors tu aimes notre nouvelle salle de jeu ?

La voix rauque teintée d'amusement d'Andrea me fait pivoter sur moi-même, mon arme en joue sur lui.

— Putain Andrea refais plus jamais ça ! soufflé-je une main sur mon coeur prêt à sortir de ma poitrine. Comment l'as-tu trouvé ?

— Je ne serai pas un bon bras droit de la mafia si je n'arrivais même pas à trouver ce genre d'endroit. C'est la base, trouver un repaire isolé de tout pour nos affaires.

— J'ai beaucoup de choses à apprendre n'est-ce-pas ?

— Tu n'imagines même pas. Tu dois quand même savoir déléguer et certaines choses ne seront jamais de ton ressort. D'où l'importance d'un bras droit et je suis là pour ça.

Je fronce légèrement les sourcils suite à ses mots. Sa phrase provoque un déclic en moi, une question qui ne m'était encore jamais venue à l'esprit mais qui me brûle instantanément les lèvres de son besoin de réponse.

— Andrea, avant toute chose, pourquoi tu fais tout ça pour moi ? Je veux dire okay j'étais la femme d'Ezio mais ça ne veut pas dire que tu dois me rester loyal. Surtout que je n'étais absolument pas impliquée dans vos affaires. Tu pourrais très bien prendre toi-même les rênes d'une pseudo mafia ou je ne sais quoi ou même partir et quitter toute cette vie. Pourquoi tu ne prends pas toi-même ce pouvoir et tu te contentes de rester bras droit et qui plus est d'une femme un peu trop cinglée et ambitieuse qui n'a pas l'air de savoir ce qu'elle fait vraiment ?

Mes propos attisent son rire alors qu'il baisse la tête pour regarder le sol. Il la relève ensuite mais cette fois avec un air bien plus sérieux.

— Parce que j'ai appris, il y a longtemps, que je ne suis pas fait pour être celui qui prend les décisions les plus lourdes. Je n'ai jamais eu l'âme d'un leader. J'étais plutôt du côté des enfants qu'on harcelait dans la cours de récré. avoue-t-il le regard dans le vide.

— Oh merde je suis désolée de l'apprendre.

— Tu n'as pas à l'être ça m'a aidé à forger ma résilience qui m'a par la suite sauvé. Il n'y avait pas qu'à l'école où on me battait, à la maison c'était pareil. Mes parents ont divorcé tôt à cause de l'alcoolisme de ma mère qui a empiré après leur rupture. J'ai malheureusement dû vivre avec elle et mon beau-père qui était une bien belle pourriture. Il trempait dans de bonnes magouilles jusqu'à ce qu'un jour je rentre et le surprenne à se chier dessus face à deux armoires à glace qui le menaçaient. Quand ils m'ont vu ils ont essayé de m'intimider. Basilio, je me rappellerai toujours de lui et de son tatouage de fleur sur le visage...

— Une fleur ? le coupé-je en riant détendant un peu l'atmosphère.

— C'n'en n'était pas une mais à l'époque c'est ce que je croyais et c'est toujours resté, répond-il le sourire en coin alors que ses yeux se remémorent le souvenir, bref j'me suis pas laissé démonté et n'ai ni chialé ni les ai supplié. Ca l'a apparemment impressionné puisqu'ensuite il a déclaré de sa grosse voix à faire trembler les murs "Tu as du cran, gamin, on pourrait faire quelque chose de toi."

— Cet homme t'a marqué on dirait. Tu parles de lui avec fierté et nostalgie.

— Il a été le premier à croire en moi. Il m'apprit à endurcir mon cœur et mon esprit. A devenir l'homme de confiance, celui qu'on envoyait pour régler les situations délicates. Il m'apprit à me battre, me défendre et à protéger ceux que je considérais comme ma nouvelle famille. Mais malgré ma loyauté et mon efficacité, j'ai sut dès le début que je ne voulais jamais être à la place de celui qu'on protégeait. L'ambition du pouvoir ne m'a jamais animé.

— Pourquoi ça ? Ca aurait pu être une belle revanche sur ton passé.

— Je suis un homme d'action, l'homme de l'ombre qui est redouté mais pas craint. Être aux commandes implique énormément de sacrifices dont je ne me sens pas capable. J'aime me sentir utile en aidant le leader à se sublimer, à le guider, à le protéger mais dans ce rôle les plus grandes décisions ne m'appartiennent pas. Leurs conséquences ne sont pas de ma responsabilité. Je serai là pour les vivre avec toi, pour les assumer avec toi mais ce ne sera pas moi qui les aurai déclenché. J'ai besoin de garder cette sainteté d'esprit. Notre monde est barbare et impitoyable, je ne veux pas me sentir responsable des prise de décisions qui peuvent changer le cours de plusieurs vies. C'est ma limite et même si j'ai plusieurs morts sur ma conscience, je sais pourquoi je l'ai fait, protéger à tout prix mon leader. Je suis dans l'action pas la réflexion. Donc oui j'aurai très bien pu partir et te laisser dans ta merde seule. De un, Andy ne m'aurait jamais laissé faire. De deux, tu étais tout ce qu'Ezio avait de plus cher et je me dois de te protéger pour honorer sa mémoire. De trois, même si tu es une femme cinglée impulsive et insconsciente, tu es mon amie et je vois beaucoup de potentiel en toi. Alors te permettre de prendre ton envol et de prendre conscience de tes capacités est un challenge que j'accepte avec grand plaisir. Et puis c'est une façon pour moi de me protéger de ton courroux, je ne veux pas être un jour sur ta liste sanguinolente.

Il finit sa phrase par un large sourire taquin ce qui me fait sourire à mon tour.

— Tu n'y échapperas pas si tu fais du mal à Andy. le menacé-je en le défiant du regard.

— C'est plutôt l'inverse qui risque de se passer. Elle m'est bien trop précieuse. avoue-t-il le regard lointain et les joues légèrement empourprées.

Je réprime un sourire à la vue d'un Andrea si vulnérable à la mention d'Andy.

— Où est-elle d'ailleurs ?

— Elle est restée à l'appartement. Elle a comme mission de se débarrasser des affaires de Paola. On a réussi à transférer tout ce qu'il fallait et à y mettre en lieu sûr. Maintenant on doit juste se débarrasser de l'ordinateur et du portable.

— Le portable a révélé d'autres choses ?

— Non rien de bien différent de ce qu'on avait déjà. Elle a simplement gardé les dossiers sur deux supports différents au cas où Isabella arriverait à voler l'un d'entre eux.

— Ça ne va pas l'exposer à quelconque danger ?

— Ne t'inquiète pas, je ne lui ferai jamais faire quelque chose qui pourrait compromettre sa sécurité. Toutes les indications que je lui ai donné, je les ai moi-même réalisées avant pour m'assurer qu'elle ne craignait rien.

— Oui je sais pardon.

— Ne t'excuses pas, je sais que tu ne veux que son bien tout comme moi. Je sais que vous êtes très proche mais laisse moi veiller sur elle également, je ne rigole pas quand je dis que je l'aime, je suis réellement sincère.

— Je te crois. C'est juste que je ne veux pas qu'elle soit malheureuse et pour tout t'avouer ton passif me fait peur.

Il soupire et hoche la tête comprenant où je veux en venir.

— Tu as mis longtemps avant de me parler de mon passif. dit-il avec un sourire en coin.

— C'est vrai mais je crois que c'est le moment finalement. réponds-je d'un ton sérieux.

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