Plusieurs années s'étaient écoulées. Naruto avait enfin réalisé son rêve. Il était devenu Hokage. Tout le monde avait été heureux de voir l'Uzumaki atteindre le statut de Kage. C'était quelque chose qu'il clamait depuis si longtemps. Le blond avait aussi fondé une famille. Il s'était marié avec Hinata et ils avaient eu deux enfants. Naruto avait finit par comprendre les sentiments d'Hinata après les éléments autour des Otsutsuki. Leur relation avait ainsi continué à se développer et à grandir. La majorité des ninjas de la génération de Naruto s'étaient mariés et ils avaient à présent des enfants qui semblaient suivre les traces de leurs parents.

Circulant à travers Konoha, une information avait attiré l'attention de la nouvelle génération. Le roi des monstres était en visite dans le village. Pour Boruto et ses amis, c'était un événement à ne pas manquer. Voir des monstres parmi les humains était devenu courant. Après la guerre, les monstres s'étaient bien intégrés aux humains. Mettaton avait sa propre émission à succès. La cuisine et le style vestimentaire des monstres s'étaient aussi importés dans l'ensemble du monde ninja. Enfin, leur village avait prit de l'ampleur et les touristes y étaient souvent présents pour visiter.

Ce qui intriguait davantage Boruto et ses amis étaient l'identité du roi des monstres. Il envoyait souvent des messagers et les visites dans d'autres nations de sa part étaient devenues rares avec le temps. Il semblait se focaliser sur le développement économique de son peuple. Pourtant, les rumeurs avaient circulé autour du roi Asriel Dreemur. Il était surnommé l'ange de la mort et pourtant, il semblait être un bon roi pour son peuple. Avec un surnom pareil, il y avait de quoi éveiller la curiosité.

— Allez, dépêchez-vous ! J'ai entendu dire que le roi était avec mon père au niveau du parc près du quartier marchand ! Résonna la voix de Boruto sur les toits.

— Je comprends toujours pas l'intérêt que tu portes à vouloir le voir. C'est juste une galère en plus dans la journée, répondit Shikadai.

— Moi je serais bien curieux de le voir cet ange de la mort, ajouta Mitsuki.

Le petit groupe courait à travers le toit en direction du parc en question. Boruto savait qu'il était rare pour son père de sortir de son bureau. Il croulait toujours sous le travail. De ce fait, Boruto avait hâte de voir la personne qui avait fait sortir Naruto de son bureau. Finalement, aptes plusieurs minutes de courses, le groupe arriva à destination. Les jeunes ninjas restèrent cachés, observant au loin. Naruto et Asriel étaient côte à côte. Ils semblaient discuter comme s'ils se connaissaient depuis longtemps.

Le groupe observait Asriel dans les détails. C'était une sorte de bélier humanoïde qui portait une robe noir. Sa fourrure blanche détonnait avec les traces noirs que le monstre présentait sur le visage. L'aura qui se dégageait du roi était assez impressionnante. Les jeunes ninjas comprenaient pourquoi on l'appelait l'ange de la mort.

À ses côtés se tenait un soldat en armure. Il s'agissait probablement de la fameuse Undyne. Elle était la chef de l'armée royale et l'une des monstres les plus puissante. Cette dernière s'était construit une réputation solide. Nombreux étaient ceux qui redoutaient les lances bleues d'Undyne. Sa présence aux côtés d'Asriel, donnait une image d'autant plus forte au roi.

— J'ai déjà vu de nombreux monstres mais le roi a l'air vraiment différent, souligna Sarada.

— Que veux-tu dire par différent ? Demanda Mitsuki.

— Il dégage une certaine prestance. On ne peut pas lui manquer de respect, répondit la fille de Sasuke.

— Oncle Asriel ! Résonna soudainement une voix.

Le timing était presque ironique. Alors que Sarada mettait en avant la prestance du roi des monstres, une fillette sortit soudainement de nulle part appelant le dirigeant "Oncle Asriel". Le contraste fit presque rire le groupe. La seule chose qui les retenait d'éclater de rire était la tête menaçante de Sarada. L'Uchiha observa la fillette qui avait osé manqué de respect à Asriel. C'était une enfant à la courte chevelure brune. Elle portait un vêtement à rayure et un short qui allait jusqu'aux genoux. Sarada remarqua qu'un petit logo en forme d'étoile était brodé sur l'un des manches du pull. Cependant, ce n'était pas ses vêtements qui attirèrent l'attention du groupe.

La fillette avait des yeux d'un rouge profond. Le simple fait de les regarder provoquer en chacun un certain malaise. C'était comme si ces yeux pouvaient lire jusqu'aux plus profond de n'importe qui. C'était comme si ces yeux pouvaient lire l'âme des gens. C'était si perturbant que le groupe resta silencieux un moment, observant cette étrangeté.

— Awa ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Où sont ta mère et ton frère ? Dit Asriel alors qu'il prenait l'enfant dans ses bras.

-On voulait venir te voir mais maman a croisé une dame avec les cheveux roses sur le chemin. J'en avais marre d'attendre et je suis partie. Kisoko est restée avec maman, répondit la dénommée Awa.

— Attends une minute. T'es en train de me dire que Ahiko est venue jusqu'à Konoha avec vous ? Pourquoi c'est pas ton père qui vous a ramené ? Il se permet de laisser sa femme enceinte voyager aussi loin seule avec deux enfants, s'aggaça Undyne qui était aux côtés d'Asriel depuis le début.

— Papa est en mission, résonna soudainement une autre voix.

Cette fois-ci ce fut un jeune garçon qui arriva. Le groupe observait le nouvel arrivant, comprenant qu'il s'agissait probablement du frère de la dénommée Awa. Ce dernier avait des cheveux de couleurs blancs. Il portait un kimono qui traînait légèrement au sol. Comme sa sœur, il avait un petit logo en forme d'étoile brodé sur l'une des manches de son kimono. Une aura plutôt décontractée se dégageait du jeune garçon. Il semblait se tenir debout de façon nonchalante, n'ayant absolument pas peur d'Undyne. Ses yeux étaient de la même couleur que sa sœur. Ils étaient tout aussi troublants.

— Il a toujours une excuse ! S'exclama Undyne.

— Ce n'est pas une excuse mais une vraie raison. On avait prévu depuis un certain temps de venir vous voir mais papa a eu une mission de façon imprévu. Il viendra dans quelques heures. C'est maman qui a quand même insisté pour venir, répondit Kisoko.

— Pourquoi est-ce qu'elle a autant insisté ? Questionna Naruto curieux.

— Elle a dit que c'était le jour de commémoration de guerre et qu'elle voulait absolument y être.

— Ça ne m'étonne pas d'elle, répondit l'Hokage dans un sourire.

— Pourquoi est-ce que ça ne t'étonne pas ? Répondit soudainement une autre voix.

Décidément, le petit parc avait beaucoup de visiteurs aujourd'hui. Cette fois-ci, se fut une femme qui fit son apparition. Le groupe de Boruto compris rapidement qu'il s'agissait de la mère des deux enfants. Mitsuki observait la nouvelle arrivante. L'apparence de cette dernière semblait familière pour lui cependant, il n'arriva pas à savoir pourquoi. Ce ne fut pas le seul à avoir cette sensation dans son groupe. Ce ne fut finalement qu'au bout de quelques minutes que Mitsuki arriva enfin à donner un nom à cette personne.

— Ahiko Ketsui, murmura le fils d'Orochimaru.

— Quoi ? Dit Boruto sans comprendre.

— Cette femme c'est Ahiko Ketsui.

— Ah oui, elle a été invitée de nombreuses fois dans les émissions de Mettaton.

— C'est surtout la personne qui a libéré les monstres des souterrains et l'une des dernières représentantes du clan Ketsui. Il paraît que les Ketsui sont capables de voir les âmes humaines et de les manipuler.

— Moi j'ai entendu dire qu'ils étaient capables de manipuler le temps et même de voyager à travers les dimensions. Franchement, je me demande si c'est pas juste de l'exagération, intervenu Shikadai.

— En tout cas, ce qui est certain c'est que leurs yeux ne semblent pas anodins, dit Sarada en observant Ahiko et ses deux enfants.

Cela faisait quelques heures que la Ketsui et ses enfants étaient arrivés à Konoha. Ils étaient d'abord passés par le village des monstres. Ils furent accueillis par Toriel qui les informa qu'une majorité de monstres étaient partis à Konoha pour assister aux commémorations de guerre. C'était un des grands événements du monde ninja depuis quelques années qui mobilisait des gens de tous les horizons. Une fois dans l'année, une commémoration était organisée dans l'une des grandes nations. Cette année c'était Konoha qui organisait l'événement.

Utakata aurait dû venir mais ses obligations avec Kiri l'avaient rattrapé. Il avait dit qu'il viendrait après avoir fini sa mission en assurant que cela ne lui prendait pas plus de deux jours. Ahiko lui faisait confiance. Tout ce qu'elle espérait c'est qu'il revienne sain et sauf.

— Ça fait combien de temps que vous êtes arrivés à Konoha ? Je n'avais pas entendu parler de ta présence à Konoha, dit Naruto dans un petit sourire.

— Ça ne fait pas longtemps qu'on est arrivé. J'imagine qu'avec la commémoration tu dois être très occupé, répondit Ahiko.

— Je ne veux pas en parler, répondit le blond dans un soupire.

Ahiko ne put s'empêcher de sourire à la dernière remarque de l'Uzumaki. Être Hokage avait été le rêve ultime de Naruto. Cependant, au-delà du titre, les responsabilités administratives et politiques étaient aussi présentes. Ce n'était pas la partie la plus amusante mais Naruto savait à quoi s'attendre en voulant ce titre.

— Oncle Asriel, est-ce que Sans et Papyrus sont là ? Questionna Awa.

— Oui, mais je ne sais pas où exactement, répondit le monstre.

— Pourquoi tu veux les voir ? A chaque fois que tu es avec eux, c'est pour faire une bêtise, dit Kisoko.

— C'est même pas vrai ! T'es juste pas drôle ! Répondit la fillette en descendant des genoux d'Asriel pour se cacher derrière les jambes de sa mère.

— Ne vous disputez pas pour si peu. Et si vous alliez visiter Konoha ? Je suis certaine que vous pourriez vous faire de nouveaux amis, dit Ahiko en lançant un coup d'œil dans la direction du groupe de Boruto caché.

— Mais papa a dit qu'on devait rester avec toi maman ! Il faut qu'on te protège toi et le bébé ! S'exclama Awa.

— Je vais rester avec oncle Asriel, ça devrait aller. Et puis je suis certaine que vous avez envie d'explorer, répondit la blanche.

Awa et Kisoko se regardaient, avant d'acquiescer silencieusement l'un à l'autre. Ce n'était pas la première fois qu'ils allaient à Konoha. Le village caché des feuilles était proche du village des monstres. Quand Ahiko venait voir Asriel avec ses deux enfants, il lui arrivait de passer par Konoha. Cependant, Awa et Kisoko n'avaient jamais eu l'occasion d'explorer. Ils restaient toujours aux côtés de leurs parents. L'idée de pouvoir visiter le village était plutôt attractive pour les deux enfants. Awa se dirigea en direction de son frère, prête à la suivre dans Konoha.

— Faites attention et n'hésitez pas à venir me voir au moindre problème, dit Ahiko.

— Oui maman ! S'exclama Awa.

Les deux Ketsui s'éloignèrent alors pour s'enfoncer dans le paysage urbain de Konoha. C'était très différent de Kiri où le brouillard était souvent présent. Ici, la météo était clair et le village s'étendait au loin. Konoha était plutôt bondé. Les gens semblaient se préparer aux commémorations.

— T'as faim ? Questionna Isoko à sa sœur.

La fillette acquiesça à la question de son frère. Kisoko fouillait dans ses poches, se souvenant que son père lui avait donné un peu d'argent pour le voyage. Après quelques secondes, le jeune garçon trouva quelques pièces. Il les donna à sa sœur qui se précipita vers un stand de brochette de viande qui lui faisait de l'œil. Isoko suivit sa sœur derrière, la surveillant de prêt. Il avait parfaitement conscience que les gens malveillants pouvaient être partout, surtout ceux intéressés par leur pouvoir de Ketsui.

Sa mère l'avait toujours mis en garde sur ce point et il en avait vite pris conscience très jeune. Quand Ahiko avait été enceinte d'Awa, il avait fallut être beaucoup plus vigilant. Kisoko avait vu toutes ces personnes malveillantes vouloir s'en prendre à sa mère. C'était à cause d'elles qu'il avait débloqué les pouvoirs de ses pupilles. Au départ, ça avait été très compliqué pour lui mais son père et sa mère avait toujours été là pour le soutenir et le réconforter.

Pour ces raisons, Kisoko était toujours très vigilant. Au moindre comportement suspect, le jeune garçon préférait s'éloigner et protéger ses proches.

— T'en veux ? Demanda Awa en tendant une brochette à son frère.

— Non ça ira, tu peux tout manger si tu veux.

— Ah trop chouette !

Alors que Awa mangeait, Kisoko finit par prêter son attention sur un groupe de ninja. Le jeune garçon savait que le groupe était présent depuis que lui et sa sœur était avec Asriel. C'était probablement les nouveaux amis dont sa mère faisait référence. Ils semblaient chercher à se faire discret mais Kisoko pouvait voir leurs âmes. Il continua à les fixer longuement, attendant qu'ils sortent. Le Ketsui connaissait parfaitement l'effet de ses yeux sur les gens. Ses pupilles pouvait rendre une personne mal à l'aise.

— Je pense qu'on est repéré, dit Sarada dans le groupe.

— Vu comment il nous fixe, je crois qu'il vaut mieux sortir, ajouta Shikadai.

Le groupe finit enfin par sortir de sa cachette. Awa qui mangeait sa brochette fut surprise de voir un groupe apparaître devant elle. La fillette se recula derrière son frère, légèrement intimidée. Kisoko lui, n'avait pas bougeait. Il observait les individus qui lui faisait face sans baisser les yeux. Il était évident que les personnes face à lui étaient les enfants de ninjas reconnus de Konoha.

— Pourquoi est-ce que vous nous suivez ? Questionna Kisoko.

— À l'origine, nous voulions voir le roi des monstres. Puis vous êtes apparus et on était curieux de savoir qui vous étiez. Vous aviez l'air de connaître le roi, dit Mitsuki.

— Qu'on connaisse ou non Asriel ne vous regarde pas. Si vous vouliez nous parler, vous auriez du venir plutôt que de nous suivre. Vous avez fait peur à ma sœur.

Le groupe posa son regard quelques secondes vers la fillette caché derrière Kisoko. Elle regardait Boruto et les autre avec curiosité, se demandant probablement qui ils étaient. Sarada fut celle qui approcha Awa en première. L'Uchiha se baissa au niveau de l'enfant, un petit sourire aux lèvres.

— On est désolé de t'avoir fait peur. On était juste curieux de vous connaître toi et ton frère. Comment est-ce que tu t'appelles ? Moi je m'appelle Sarada, dit la fille de Sakura.

— Sarada ? Moi c'est Awa ! S'exclama la Ketsui.

— Combien de fois est-ce que je t'ai dit de ne pas donner ton nom à des inconnu ! Se fâcha Kisoko.

— Mais elle aussi elle m'a donné son prénom !

— Et alors ? Ça ne garantit pas qu'elle soit une personne mal intentionné.

— Je trouve que tu prends beaucoup de précautions, souligna Shikadai.

Kisoko ne répondit rien à la remarque de Shikadai sachant pertinement où il voulait en venir. Après tout, il devait être très intelligent puisqu'il était probablement du clan Nara. Il ressemblait beaucoup trop au conseiller de l'Hokage.

— Et si vous veniez manger avec nous pour détendre l'atmosphère ? On est censé rejoindre les autres. Vous pourrez apprendre à nous connaître, proposa Boruto.

— Pour une fois, tu as une bonne idée, répondit Sarada.

— Comment ça pour une fois ? J'ai toujours de bonnes idées ! Protesta l'Uzumaki.

Alors qu'une dispute éclata entre Sarada et Boruto, la fratrie Ketsui réfléchissait à la proposition. Awa regardait son frère avec insistance, laissant percevoir son envie de rejoindre le groupe de Konoha. Kisoko  soupira face à sa sœur qu'il trouvait incorrigible. Il acquiesça à cette dernière qui s'exclama de joie.

— On vous suit, dit Kisoko.

— Alors allons-y, dépêchons-nous, répondit Boruto.

— Il serait peut-être bien que l'on connaisse leur prénom avant de se préciser, souligna Mitsuki.

— T'oublies toujours le principal, intervenu Sarada en direction de Boruto.

— Ça va, vous allez pas recommencer. Comment vous vous appelez ? Questionna Shikadai.

— Je m'appelle Kisoko et ma sœur s'appelle Awa.

— Enchanté, moi c'est Shikadai. Voici aussi Mitsuki, Sarada et Boruto.

— Super, maintenant que les présentations sont faites, allons y ! S'exclama Boruto.

Kisoko et Awa ne savaient pas où ils allaient pourtant, au fond d'eux-mêmes, ils savaient qu'ils n'avaient pas à se méfier. Kisoko avait surtout voulu embêté le groupe parce qu'il l'avait suivit sans s'annoncer.
Finalement, après quelques minutes de marche, ils arrivèrent enfin dans un restaurant. Enfin, il s'agissait plus d'un fast-food. Sur l'enseigne, on pouvait y lire "L'éclair burger". Avec l'arrivée des monstres, leurs plats c'étaient popularisés dans le monde ninja. Tout le monde savait à présent ce qu'était un burger.

— Vous êtes en retard, souligna Chôchô.

— Certains voulaient faire un détour pour voir le roi des monstres, dit Shikadai.

— Qui sont-il ? Questionna la Akimichi en parlant du duo Ketsui.

— Voici Kisoko et sa sœur Awa, présenta Sarada.

— Vous êtes d'ici ? Je vous ai jamais vu, dit Inojin.

— On est de Kiri, répondit Kisoko.

— Mais notre mère, elle vient de Konoha ! S'exclama Awa.

— Ah oui ? Peut-être que nos parents la connaisse ?

— Mon vieux semble la connaître. Enfin, là n'est pas la question ! Vous allez goûter aux meilleurs burger du monde ! S'exclama Boruto en invitant le duo Ketsui à s'asseoir.

— N'importe quoi ! Les meilleurs burger du monde c'est ceux de Grillby ! Protesta Awa.

— Grillby ? C'est pas le monstre avec la tête de flamme ? Celui qui a plusieurs restaurants dans le monde ninja ? Questionna Shikadai.

— Tu changeras d'avis quand tu auras goûté les burger d'ici ! S'exclama Boruto.

— Et si tu t'asseyais au lieu de te disputer avec un enfant Boruto, dit Sarada.

— Moi je suis d'accord avec la gamine, résonna une voix.

Le groupe tourna son attention vers la provenance de la voix. Celui qui venait de parler était un monstre. C'était un petit squelette habillé d'une veste bleue. Son large sourire et ses pantoufles roses lui donnait un aspect complètement décalé. Il était accompagné par un autre squellete beaucoup plus grand. Ce dernier portait une sorte de foulard rouge autour du coup. Il avait aussi des gants et des bottes de la même couleurs. Le duo de monstre était installé à une table non loin du groupe. Ils avaient commandé des burger et l'un d'eux était rempli de ketchup.

— Sans ! Papyrus ! Vous êtes là ! S'exclama Awa en se précipitant vers les deux squelettes.

— Évidemment ! Le grand Papyrus est toujours là pour ses amis ! Dit le monstre.

— Je sens que cette histoire va mal finir, murmura Kisoko.

— Vous les connaissez ? Demanda Shikadai.

-Qui ne connaît pas Sans dans le monde ninja ? C'est le monstre que personne ne peut toucher en combat ! Sa vitesse et sa puissance sont sans égale ! S'enthousiasma Metal Lee.

Un silence suivit ces propos, comme si chacun analysait ce qui venait d'être prononcé.

— Lui ? Un monstre intouchable ? Répéta Boruto peu convaincu.

— Enfin, ce ne sont que des rumeurs. Je veux dire que... enfin je... paniqua Metal Lee.

— Tu le mets mal à l'aise Boruto ! Arrête ça ! Intervenu Sarada.

— Allez humains, plutôt que de ce juger les uns et les autres, faisons connaissance, dit Sans en tendant la main dans la direction de Boruto.

Le blond serra la main du squelette. Á la seconde où il prit la main du monstre, un bruit de pet se mit à retentir dans tout le restaurant. Un silence suivit ce bruit. Personne ne croyait ce qui venait de se passer et pourtant, cela s'était bien passé.

— Eheh, le coup du coussin peteur marche toujours autant, dit Sans.

Awa explosa de rire tandis que Kisoko était désespéré. Papyrus s'aggaçait face au comportement puéril de son frère alors que le groupe de Boruto restait figé. Sans avait vraiment utilisé un coussin peteur ?

— Toi ! Espèce de... commença Boruto.

— Ah ! Mais qui a devisé ma bouteille de ketshup ! Il y en a partout sur mes frites et mon burger ! S'exclama Chôchô.

Le rire d'Awa se fit plus fort à cette remarque alors que personne ne comprenait la situation. Tout cela devenait de plus en plus décalé sans que personne n'en sache la raison. Le chaos commença dans le restaurant. Boruto essayait d'attraper Sans tandis que Chôchô tentait de nettoyer son plat. Le gérant du fast-food essayait de calmer la situation alors que lz reste du groupe essayait de trouver une logique à tout ça.

Ahiko regardait ça dans un fou rire depuis une fenêtre exterieur du fast-food. Elle était venue vérifier ce que faisait ses enfants pour les trouver mêlé à Sans et Payrus. Le duo de squelette était décidément incorrigible. Malgré leurs comportements décalés, elle savait que Kisoko et Awa étaient entre de bonnes mains. Elle s'éloigna du restaurant, un sourire aux lèvres.

Jamais dans sa vie, un jour, elle n'aurait cru pouvoir vivre une situation comme celle-ci. Elle était partie de loin, de bien loin. Jamais la petite fille qui était tombée dans les souterrains n'aurait imaginé pouvoir vivre des moments heureux et  construire une famille. L'époque où les monstres étaient encore enfermés dans les souterrains n'étaient pas si éloignés dans le temps, et pourtant, cela semblait si loin maintenant.

Il en était de même pour la période où Ahiko devait garder le secret sur ses origines. Il y avait certes encore quelques dangers mais ses enfants pouvaient se balader librement, même si les Ketsui étaient maintenant connu de tous.

Une dernière chose avait disparu.
Cette chose qui l'avait si longtemps protégé du contact des humains.
Ce bouclier qu'elle avait si longtemps portait sur elle pour se rendre invisible aux yeux du monde.

Sa cape rouge...
Celle qui lui avait donné un surnom dans le monde ninja...
Elle n'aurait jamais cru pouvoir se débarrasser de ce vêtement et pourtant...

Ahiko ne put s'empêcher de sourire à cette dernière pensée alors qu'elle observait le monument des Hokages. Elle était au pied de la falaise, observant ses visages qui protégeaient Konoha. Quand elle les observaient, c'était comme si ces figures venaient confirmer tout son périples. Ils étaient là, du début à la fin, l'observant vivre sa vie et être témoin de tout son parcours.

— Qu'est-ce qui te fait sourire ? Murmura une voix.

Ahiko reconnu assez facilement la voix de Utakata. Il semblait qu'il était revenu de mission plus rapidement que ce qui était prévu. Inconsciemment, cela rendait la Ketsui heureuse. Il était revenu sain et sauf. La blanche se tourna vers le brun, s'approchant à son niveau. Elle déposa un léger baiser sur sa joue en guise de bienvenue. Utakata fut légèrement surpris par l'action de sa femme mais il y répondit en enlaçant cette dernière. Il posa ses mains sur le ventre d'Ahiko comme pour pouvoir sentir le bébé qui s'y trouvait à l'intérieur.

— Bon retour, je suis heureuse que tu sois sain et sauf, dit Ahiko dans un sourire.

— Et moi, je suis heureux de te retrouver. Comment va le bébé ? Questionna Utakata.

— Il se porte très bien. J'ai croisé Sakura ce matin. Elle m'a donné quelques conseils.

— J'ai vu Kisoko et Awa dans un restaurant. Ils étaient avec Sans et Papyrus et un autre groupe. Ça avait l'air plutôt...

— Chaotique ? Il fallait s'y attendre avec la présence de Sans et Papyrus mais ça ne m'inquiète pas. Ça permettra aux enfants de se lier avec les enfants de Konoha.

— Tu connais mieux Sans et Papyrus que moi alors je te fais confiance.

Un petit silence se plaça entre le couple. Ils appréciaient la tranquillité des lieux, loin du brouhaha de Konoha. Ces moments étaient tellement rare que chaque occasion était bonne à prendre pour en profiter.

— Tu n'as pas répondit à ma question, murmura Utakata.

— Laquelle ? Demanda Ahiko.

— Pourquoi est-ce que tu souriais ? J'ai l'impression que tu souriais pour quelque chose d'important, expliqua le brun.

— C'est vrai. En fait, je me remémorais tout ce qu'on a pu parcourir pour en arriver là. C'était un long chemin qui m'a fait repensé à la cape rouge que je portais toujours à l'époque. Celle qui me protégeait des contacts avec les humains. Celle qui m'a donné un surnom dans le monde ninja.

— Le petit chaperon rouge aux lances bleues ? Sauf que dans cette histoire, il ne disparaît pas parce qu'il a été mangé par un loup, dit Utakata.

— Oui, tu as raison. Il a disparu parce qu'il a accompli ce qu'il devait faire. Il m'a protégé jusqu'à ce que je puisse avancer seule.

Oui, le petit chaperon rouge aux lances bleues avait disparu. Il avait traversé tant de choses. Il avait essayé de protéger tant de monde. Cependant, son travail était terminé.  Il laissait derrière Ahiko Ketsui. Une âme de la détermination qui avait trouvé sa voie pour être heureuse.
Le petit chaperon rouge aux lances bleues était arrivé au bout de ce qu'il voulait. Son histoire était à présent terminé.