Chapitre 9
Une bulle se promenait parmi le ciel, accompagnant les nuages. Elle s'illuminait grâce aux rayons du sol, lui donnant un éclat que deux pupilles rouges trouvaient agréable à regarder.
Finalement, la bulle continua son trajet dans le ciel, emportait par la brise, avant d'éclater. Quelques gouttes se savon tombèrent au sol.
— Les belles choses sont souvent éphémères, pensa Ahiko.
La blanche continua son observation du ciel, allongée dans l'herbe parmi les insectes. La tranquillité environnante était agréable, sauf, si les effets physiques du précédent combat revenaient.
La vision de la kunoichi devint soudainement trouble, et à cela s'ajouta une douleur à l'oeil droit.
La fille se leva alors en position assise, espérant au fond d'elle que cela calmerait la douleur. Cependant, c'est seulement après quelques minutes que le petit chaperon rouge sentit le mal partir.
Elle lâcha alors un soupire de soulagement. Ahiko connaissait mal les effets secondaires du Bad time jutsu. Sans était un squelette dépourvu d'organe, alors à part la fatigue dû au manque d'énergie, le montre ne ressentait pas les effets secondaires. Pour une humaine comme Ahiko, c'était une autre histoire...
— Tu as mal ? Demanda soudainement Hotaru inquiète.
— Rien de grave, juste les effets secondaires du jutsu que j'ai utilisé contre l'adversaire de ton senseï, mumura le petit chaperon rouge.
— Tout ça c'est à cause de toi, si tu avais été moins curieux on en serait pas là, à cause de toi elle est blessée, s'exclama la blonde à l'adresse d'Utakata.
— Ça n'aurait rien changé, l'adversaire se serait quand même attaqué à ton maître.
— Quoi ? Mais pourquoi ? Questionna Hotaru surprise.
La blanche aux interrogations de la fille en face d'elle, resta muette. La kunoichi pensait déjà avoir donné trop d'indices quant à ses connaissances sur les plans de l'Akatsuki.
C'était dangereux pour elle, parce que étaler ses connaissances, c'était aussi devoir révéler les sources de ses informations, et, le petit chaperon rouge, ne pouvait décidément pas les révéler.
— Parce que je suis Jinchuriki, annonça alors Utakata.
Ahiko leva, à travers la noirceur de sa cape, le regard vers celui qui venait de parler.
Évidemment, Utakata semblait bien se douter qu'en se baladant avec une immense puissance scellée en lui, il ferait des envieux. Néanmoins, il ne put s'empêcher de se demander comment le petit chaperon rouge connaissait son statut de Jinchuriki.
Il était ninja déserteur, et, l'identité des hôtes à demon dans le monde ninja n'était généralement pas très répandu. Il arrivait que même les Jinchurki eux même n'est pas connaissance de leur statut.
Plus que cela, sa sauveuse semblait connaître les intentions de cet homme qui l'avait attaqué.
Pourtant, malgré toutes ces probables connaissances, elle s'était soudainement tut à la question d'Hotaru. Cela n'était-il pas mieux qu'elle informe les nations des probables prochaines attaques qu'il pourrait y avoir envers d'autre Jinchuriki ? Parce que évidemment, Utakata se doutait qu'il ne serait pas le seul hôte à demon à être attaqué.
Hotaru décela très rapidement le malaise d'Ahiko, et surtout la tension qui semblait régnait dans l'air entre son senseï et le petit chaperon rouge. Il semblait que la blonde n'avait pas posé une question avantageuse pour la sauveuse de son professeur.
— Nous devrions y aller, sinon le soleil risque de se coucher avant que nous puissions arriver, signala Hotaru pour attirer l'attention.
Aux paroles de son élève, Utakata se contenta d'hocher la tête, avant de s'éloigner. Il ne connaissait rien de sa sauveuse, et bien que suspicieux, l'hôte à demon ne pouvait pour l'instant qu'être reconnaissant envers la kunoichi. Il restait cependant sur ces gardes. Cette fille aurait très bien pu le sauver par intérêt.
Dans ce genre de situation, la vigilance et la méfiance étaient bien les premières choses que ressentait un ninja. Ne jamais faire confiance à n'importe qui était la règle qui prônait chez les shinobi.
Cela paraissait assez compréhensible , face à un monde où même une nation pouvait se retourner contre ces propres ninjas.
Bien que la discussion entre Utakata et Ahiko s'étaient terminée, durant le temps de trajet, Hotaru, à travers le silence pouvait percevoir la tension présente entre eux.
C'était comme un duel invisible, dont l'identité du gagnant restait à la connaissance des deux concernés dans cette bataille.
L'élève de Utakata se trouvait fort embarrassée. Elle devait supporter ce silence tendu, et ne voulait rien dire de peur d'aggraver encore plus le problème.
Ce genre de situation était vraiment inconfortable pour la blonde, et malheureusement, le malaise que ressentait la fille continua tout le long du voyage, puisque ni Utakata, ni sa sauveuse ne voulait parler.
Hotaru avait pourtant réfléchi durant les longues heures de voyages aux possible solution pour régler le différend des deux ninjas, néanmoins, la fille ne trouva rien.
Avant même que la blonde s'en aperçoive, elle se retrouva face à une petite maison au milieu de la forêt. L'élève de Utakata cligna alors plusieurs fois des yeux, ayant du mal à croire ce qu'elle voyait autour d'elle.
Les arbres de l'endroit où elle se situait étaient gigantesques. Les feuillages laissaient passer quelques rayons lunaires, dévoilant la présence de petit animaux nocturnes.
Les brins d'herbes chatouillaient ses mollets à chaque pas que faisait Hotaru. Au bruit de sa marche, s'ajoutait les sons d'insectes qui résonnaient de toute part dans la forêt.
Le plus incroyable pour la jeune blonde était le sentiment de tranquillité que dégageait l'endroit.
Étant une jeune ninja, Hotaru avait vu un grand nombre de forêt dans sa vie, cependant, il y avait toujours une atmosphère tendue, dans la crainte qu'au moindre instant un shinobi attaque.
L'endroit où était Hotaru était relativement différent. Éloigné de tout, c'était comme si durant un instant, l'élève d'Utakata quittait le monde ninja pour un lieu plus paisible. C'était agréable comme sensation.
— Où sommes-nous ? Demanda alors Hotaru.
— Chez moi, répondit alors Ahiko en poitant du doigt la petite maison.
— Oh alors ça veux dire qu'on t'as accompagné jusqu'à l'endroit où tu souhaitais de rendre.
— Oui, cependant, je suppose que je ne peux pas vous laissez repartir après toute une journée de voyage. Je peux vous héberger cette nuit, si vous le souhaitez, proposa alors le petit chaperon rouge.
— Vraiment ? S'exclama Hotaru, ravie d'avoir l'occasion d'en connaître plus sur la sauveuse de son senseï.
— Vraiment, répéta alors la blanche.
Un sourire éclaira le visage de Hotaru. Elle semblait heureuse de pouvoir se reposer après un si long voyage. Sauter de branche en branche était une activité fatiguante, surtout pour une jeune ninja débutante comme elle.
La blonde n'était pas encore à l'aise avec son chakra, de ce fait, cela l'épuisait beaucoup. De ce fait, un lit douillet n'était pas de refus.
Le petit groupe entra dans la maison. Après que le petit chaperon rouge ait allumé la lumière, Utakata et son élève firent la découverte du lieu d'habitation de Ahiko.
Il s'agissait d'une demeure simple, avec une cuisine, un salon, et un étage qui abritait probablement une chambre. Ce n'était ni trop petit, ni trop grand, c'était simple.
Les deux invités furent alors conduit à leur chambre. La maison possédait deux chambres. Il fut alors décidé que Utakata dormirait dans une chambre à part, tandis qu'Hotaru dormirait dans la chambre d'Ahiko.
Une fois cela décidé, chacun passa sa soirée à sa manière. Hotaru avait prit la salle de bain, Utakata faisait un somme, et Ahiko semblait s'activer en cuisine.
Finalement, après quelques heures, le petit groupe se retrouva réunit autour d'une table afin de dîner.
Hotaru avait insisté pour manger à table, et personne n'avait protesté à la demande de la blonde.
Utakata, lui, était légèrement surpris quant à l'accoutrement de sa sauveuse. Malgré le fait qu'elle soit chez elle, cette dernière gardait sur les épaules sa cape rouge.
À travers la noirceur de cet accoutrement particulier, le brun distinguait à peine le visage de la fille.
Ce vêtement semblait servir de bouclier à cette kunoichi. C'était assez étrange, de quoi se protégeait-elle ?
Même l'attitude du petit chaperon rouge paraissait craintif. C'était comme si il voulait s'effacer. Sa voix était si petite, on peinait à l'entrendre. Cette fille voulait se faire discrète.
— Au faite, je viens de remarquer mais, on voyage avec toi depuis quelques jours, et on ne connaît même pas ton prénom, dit Hotaru à l'adresse du petit chaperon rouge.
Alors que les trois ninjas étaient à table, la concernée de la question se figea soudainement. Son prénom ?
Ahiko n'aimait pas vraiment le révéler. Même si cela n'apportait pas plus d'information sur elle, les capacités des ninjas étaient parfois si impressionnante, que parfois un seul prénom suffisait pour qu'on retrouve son identité. Ainsi, la blanche avait toujours préféré garder son identité secrète.
Néanmoins, la kunoichi ne put s'empêcher de penser, en voyant le sourire d'Hotaru, que les deux ninjas en face d'elle ne ferait rien de cette information.
Ils semblaient juste être un maître et son élève qui parcourait le monde à des fins d'apprentissages.
Utakata étaient déjà assez tendu quant à l'avis qu'il pouvait avoir sur Ahiko, peut-être ne vallait-il pas mieux en rajouter ?
— Ahiko, je m'appelle Ahiko, mumura alors la blanche.
Hotaru se mit à fixer la dénommée Ahiko, un sourire toujours scotché aux lèvres. Elle simplement contente de pouvoir au moins connaître le prénom de celle qui avait sauvé son maître.
C'est vrai que le petit chaperon rouge était distant, et la blonde comprenait la méfiance d'Utakata.
Néanmoins, Hotaru ne put s'empêcher de penser que Ahiko n'était pas une mauvaise personne. Elle semblait juste être quelqu'un qui voulait protéger les autres.
La fin du repas se déroula sans autre parole. Seul les chants de la forêt, à l'extérieur, résonnait dans la petite maison, se mêlant aux odeurs de nourriture qui planait au dessus de la table de nos trois ninjas.
C'était une ambiance paisible, qui ammenait avec elle le sommeil. Le marchand de sable n'était sûrement pas bien loin, caché entre la végétation et la noirceur de la nuit. Il attendait patiemment que son sable fasse effet, et il n'attendit pas bien longtemps.
Alors qu'un baillement s'arracha à la machoir de Hotaru, chacun décida d'aller rejoindre le pays des songes, dans leur chambre respectif.
Un pays où les pensées les plus folles des Hommes pouvaient se réaliser. Cependant, c'était aussi l'endroit où de temps à autre les idées les plus noir se réunissait, et harcelait l'esprit tourmentée des humains.
"Inutile"
"Traître comme tes parents"
"Tu me dégoûtes"
Voilà les mots qui construisaient le monde des rêves d'Ahiko. Chaque nuit il venait la narguer, et chaque nuit la blanche tombait dans le piège. Elle se laissait envahir par la haine que transmettait ces paroles, et cela jusqu'à qu'elle se réveille.
Un réveil agité, au milieu de la nuit, la respiration haletante et le coeur battant. C'était comme si Ahiko avait fait un marathon.
Comme une enfant, la blanche avait peur que ces mots revienne. Oui, elle savait qu'elle n'était qu'un vulgaire sac à problème. Elle n'apportait qu'ennuis et inquiétude au près des monstres.
Il fallait que la blanche prenne l'air. Elle allait suffoquer si elle restait dans sa chambre.
Sortant de sa chambre, la fille jeta alors un rapide coup d'oeil vers Hotaru qui dormait sur son lit à côté d'elle. Les deux filles dormaient dans la même salle, face aux deux seules chambre qui existaient dans la maison. Ahiko avait cédé son lit à la blonde pour cette nuit.
S'assurant qu'elle n'avait pas réveillé son invitée, le petit chaperon rouge se dirigea vers l'extérieur, prenant sa cape avec elle en même temps. La kunoichi avait aperçu l'âme d'Utakata à l'extérieur.
Les cauchemars l'avaient peut-être lui aussi frappé dans le monde des songes, à moins que le Jinchuriki était bien trop méfiant à l'égart d'Ahiko pour dormir. Cette solution était plus probable maintenant que la fille y pensait.
Alors que la kunoichi sentit l'air frais de la nuit envahir son corps, cette dernière se plaça sous un arbre, assise au pied du tronc.
La lune était la seule à accompagner Ahiko aux côtés de ses amies les étoiles. Cette amitié éclairait à petite intensité la noirceur de la nuit.
La blanche se souvenait qu'elle aimait beaucoup dire que ces étoiles étaient des lucioles, au cours de son enfance. Après tout, elles étaient tout aussi brillante que ces insectes, et tout aussi difficile à atteindre.
Là-haut dans le ciel, les étoiles sont intouchables, comme les lucioles. Elles brillaient si fort que Ahiko les trouvait beaucoup trop précieuses pour qu'on les attrape, et c'est ce qui aux yeux de la blanche rendait ces insectes intouchable.
À cette pensée, un sentiment de nostalgie envahit l'esprit d'Ahiko. Alors qu'une légère brise se leva, la kunoichi ouvrit le clapet de son chère pendentif.
La mélodie raisonnait à travers la nuit. Elle accompagnait les quelques bulles qui valsaient au rythme du vent.
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