Chapitre 81
[Artiste : aryllins sur Deviantart]
Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis les événements de Shinkami.
Tout était petit à petit rentré dans l'ordre. Certains étaient rentrés à Konoha. Le village avait eu le temps de reconstruire après les attaques menaient par Nori. D'autres avaient pris la route de leur village. Ce fut le cas d'Asriel qui pour des raisons médicales était rentré auprès de son peuple.Qui de mieux qu'un monstre pour soigner un autre monstre ?
Seul Undyne et quelques de ses soldats étaient restés à Konoha afin de livrer un bilan de mission à l'Hokage.
Kakashi avait ainsi pu apprendre tour ce qui avait pu se passer. Face à la menace que Nori avait pu représenter, le kage avait décidé de mener une enquête plus approfondie pour qu'un cas similaire ne se reproduise pas.
Après ça, chacun s'était séparé dans Konoha pour prendre du repos afin de pouvoir repartir en forme. Ahiko avait fait ce choix. Elle avait décidé de rester avec Undyne au ville caché des feuilles. La blanche avait besoin de temps pour se remettre de tout ce qu'elle avait pu vivre. Entre Nori, ses retrouvailles avec son père et la disparition des âmes, il fallait qu'elle mette de l'ordre dans son esprit et qu'elle puisse digérer tout ça.
Tout était partie du jutsu du joueur et Nori avait atteint un contrôle poussé au point qu'il pouvait contrôler l'âme de n'importe qui. Plus jamais Ahiko ne voulait entendre parler à nouveau de cette technique. Elle avait décidé que les documents Ketsui resterait dans château de la famille royale des monstres. C'était l'endroit le plus sécurisé pour ses documents. Seul des gens de confiances pourraient y avoir accès.
Un autre élément tourmentait l'esprit de la jeune femme. Depuis les événements de Shinkami, les pensées de Ahiko était aussi beaucoup tournée vers une personne, Utakata. La kunoichi avait réalisé qu'elle aimait le brun et il semblait que c'était réciproque.
Pourtant, il était inévitable que tout cela devait se dire de vive voix et Ahiko ne savait pas comment s'y prendre. Elle devait avouer que depuis quelques jours, elle évitait Utakata. Dès qu'elle le voyait, elle se mettait à paniquer et finissait par se cacher de lui. Cela ne pouvait pas durer ainsi. Il fallait qu'elle prenne son courage à deux mains pour lui parler.
— À quoi tu penses pour rougir comme ça ? Résonna soudainement la voix d'Hotaru.
Ahiko leva soudainement le regard vers son interlocutrice, surprise de la voir. La Ketsui s'était installée à une table, à l'intérieur d'une petite pâtisserie. Elle profitait de ses derniers instants de tranquillité avant de retourner au village des monstres pour aider Asgore et Asriel.
La jeune femme avait prit une part de gâteau avec un jus de fruit qu'elle consommait au fur et à mesure de ses pensées. Elle ne s'attendait pas à voir Hotaru. Depuis Shinkami, cela faisait plusieurs jours qu'elle n'avait pas vu la blonde. C'était peut-être dû au fait qu'elle évitait Utakata.
Hotaru n'était pas seule. Elle était accompagnée de Sakura et Ino. À en croire les sacs qu'elles avaient en main, le groupe avait fait les magasins. Ahiko pouvait observer que les achats se composaient essentiellement de tenues et de fournitures ninjas.
— Sûrement à Utakata, dit Ino dans un sourire.
— Qu'est-ce que vous faites ici ? Je ne pensais pas croiser quelqu'un dans cette pâtisserie, répondit Ahiko pour changer de sujet.
— C'est Ino qui nous a mené ici. On voulait faire une pause et elle nous a dit qu'elle connaissait un coin tranquille. On ne s'attendait pas à te voir ici, répondit Hotaru.
— On peut s'installer avec toi ? Demanda Sakura.
Ahiko hésita. Elle voyait le sourire d'Ino et les regards curieux d'Hotaru et Sakura. Le petit chaperon rouge savait parfaitement ce qu'il se passerait une fois que le trio s'installerait.
— Je sais pourquoi tu hésites mais tu ne pourras pas toujours éviter le sujet. On veut juste vous aider parce qu'on sait que c'est peut-être plus compliquer pour vous deux, dit Hotaru.
Ahiko finit par capituler. Elle laissa le groupe s'asseoir à la table puis commander. La blanche était heureuse de revoir les trois kunoichi, cependant, elle redoutait les questions par rapport à Utakata. Pourtant, au fond d'elle, Ahiko savait que Sakura, Ino et Hotaru pourrait l'aider sur la question. Elles pourraient probablement donner de bons conseils.
— On s'est pas beaucoup vu dernièrement. J'ai bien remarqué que tu évitais Utakata-senseï, commença Hotaru.
— Je ne vais pas nier, répondit Ahiko.
— Il y a une raison particulière à ça ? Demanda Ino.
— Je...Je ne sais pas comment parler à Utakata. Dès que je le vois, je panique et je finis par me cacher, avoua la Ketsui.
— Tu devrais pas trop réfléchir et aller lui parler. C'est comme lorsque tu l'as enlacé à Shinkami. T'as pas dû trop réfléchir.
Ahiko devint aussi rouge que sa cape face aux paroles d'Ino. Elle posa ses yeux sur Sakura qui tourna le regard l'air innocente. Il n'y avait qu'elle qui avait pu voir ça. Hotaru était encore prisonnière à ce moment là. La blanche avait l'impression de fondre sur sa chaise. Elle aurait préféré ne jamais entendre ça de la bouche de quelqu'un.
— Allons, c'est naturel pour deux personnes qui s'aime. Vous ferez probablement bien plus, continua Ino dans un clin d'œil.
Cela n'arrangea pas l'état d'Ahiko qui avait l'impression de devenir de la gelée. Elle pensait qu'en parlant aux trois kunoichi, elle pourrait trouver des solutions mais c'était juste en train de la rendre fébrile. Peut-être qu'il vallait mieux qu'elle parte ?
— Ino, arrête de taquiner Ahiko ! Tu vois pas que tu l'as mets mal à l'aise ? Gronda Hotaru.
— Désolée Ahiko, je ne recommencerais pas, s'excusa Ino.
Il fallut un moment pour Ahiko avant de se reprendre. Entre temps, les commandes de Ino, Sakura et Hotaru étaient arrivés. Voyant l'état d'Ahiko, le trio décida de la laisser, tournant leur attention vers leurs parts de gâteaux. La discussion du groupe finit par dévier sur d'autres sujets, cherchant à mettre à l'aise Ahiko. Cela sembla fonctionner puisqu'elle participa à l'échange.
Les kunoichi parlaient de tout et rien. Les sujets tournaient autour des travaux à Konoha, de dernières missions réalisés par des collègues, des derniers commerces qui avaient pu ouvrir. Cela dura bien une heure et c'est ce qui permis à Ahiko de se sentir à l'aise. Elle savait que Ino avait juste voulu la taquiner. D'ailleurs, la Ketsui savait qu'elle aimait taquiner ses amis sur ces sujets de façons générale.
— À propos de Utakata...commença finalement Ahiko.
L'attention du trio se porta sur Ahiko. Les kunoichis ne s'attendaient pas à ce que le petit chaperon rouge veuille parler du sujet par elle même, cependant, elles étaient heureuses que la blanche veuille se confier.
— Je sais que je dois parler avec lui de vive voix mais la panique me gagne à chaque fois, expliqua le petit chaperon rouge.
— Et si tu commençais déjà par le rencontrer dans un endroit un peu plus bondé si tu t'en sens camable. Ça te permettrait déjà de te rehabituer à sa présence, proposa Sakura.
— C'est vrai ça ! Toutes les fois où tu croisais Utakata, c'était dans les rues de Konoha mais c'était plutôt tranquille, dit Hotaru.
— Quand tu dis ça Sakura, tu penses au festival de ce soir ? Questionna Ino.
— Oui. Tu pourrais t'y rendre avec Undyne. Hotaru fera en sorte que Utakata vienne. Je sais que Undyne est très méfiante vis-à-vis de Utakata, mais ça te permettrait de te réhabituer à sa présence, expliqua la Haruno.
Ahiko trouvait que c'était plutôt une bonne idée. Dans cette pensée, la jeune femme décida qu'elle irait au festival. Mais avant tout, il fallait qu'elle demande à Undyne si elle voulait venir. La blanche ne voulait pas se retrouver face à Utakata seule. Elle serait plus rassurée d'être au festival avec quelqu'un. Finalement, la journée s'écoula trop rapidement au goût de Ahiko. Le festival ne commençait qu'aux environs de 18h. Plus on se rapprochait de cette heure et plus Ahiko stressait. Undyne avait accepté de venir avec elle mais ça n'avait pas suffit à la calmer.
Ahiko était dans sa chambre d'hôtel, regardant le kimono qu'elle avait posé sur son lit. C'était une tenue qu'elle avait acheté avec Sakura, Ino et Hotaru après avoir annoncé qu'elle se rendrait au festival. Si la jeune femme mettait ce kimono, cela voudrait dire qu'elle rencontrerait très probablement Utakata. Cette pensée faisait stresser la jeune femme qui ne savait plus vraiment si elle voulait venir. Pendant quelques secondes, elle voulait changer d'avis.
— J'y comprends rien à ce truc ! Tu peux m'aider à l'infiler ? Demanda soudainement Undyne en entrant dans la chambre d'Ahiko.
— Oui attends, c'est comme ça que ça s'enfile, répondit la ninja.
Méticuleusement, Ahiko aida la monstre à enfiler la tenue. C'était quelque chose de nouveau pour la chef d'armée. Les kimonos n'étaient pas inconnu aux monstres, cependant, ce n'était pas une tenue qu'ils portaient.
— Et voilà, dit Ahiko en se reculant.
— C'est bizzare de porter ce truc mais si c'est une coutume des humains...
Le petit chaperon rouge observa Undyne dans son kimono. C'est une image qu'elle n'aurait jamais cru pu voir un jour et pourtant, la femme poisson se tenait là, kimono sur elle. Ahiko trouvait que cela lui allait vraiment bien. Elle portait un vêtement bleu et noir couvert par des motifs d'écailles et de poissons. Ça la représentait bien et Ahiko avait du mal à imaginer quelqu'un d'autre que son senseï porter ce kimono.
— Et toi alors ? T'as pas mis ton kimono ? Questionna Undyne.
— Je vais le mettre tout de suite, répondit Ahiko.
Elle avait hésité à aller à se festival mais maintenant, avec la présence d'Undyne, elle n'avait plus le choix. La Ketsui se voyait mal expliquer à Undyne qu'elle ne voulait pas venir parce qu'elle avait peur de croiser Utakata. C'était plutôt embarrassant et qui sait ce que pourrait faire Undyne en entendant cela. Ahiko avait conscience de la façon dont Undyne voyait Utakata. Il vallait mieux ne pas trop attiser sa colère. La Ketsui décida de s'habiller. Elle avait opté pour un kimono blanc et rouge. Quelques motifs fleuris décoraient le tissu.
Depuis la fenêtre de sa chambre d'hôtel, Ahiko pouvait déjà entendre de l'agitation. Le festival n'avait pas encore commencé mais les derniers stands se mettaient en place et l'excitation de chacun était palpable. Kakashi avait décidé d'organiser cet événement pour apporter un peu de douceur après tout ce qui avait pu se passer. Konoha s'était tout juste relevé d'une guerre et alors que les gens avaient commencé à oublier les horreurs, Nori avait attaqué le village. L'Hokage voulait apaiser les tensions et amener de la douceur dans la vie des villageois.
Finalement, Ahiko termina de s'habiller. La jeune femme regarda quelques secondes la cape rouge posait sur son lit. Avant, elle n'aurait pas hésité à la mettre. Le regard des autres l'avait toujours terrifié. Cependant, depuis quelques temps, la jeune femme ne ressentait plus vraiment ce besoin de la mettre. Tout ce qu'elle avait pu vivre lui avait fait comprendre que les humains n'étaient pas tous mauvais. Se cacher du monde n'était pas la solution face aux problèmes. Ahiko avait encore du mal avec le contact humain mais elle voulait essayer. Pour la première fois depuis longtemps, la jeune femme laissa sa cape rouge derrière. Il était tant pour elle d'avancer.
— C'est bon, on peut y aller ? Résonna la voix d'Undyne alors que Ahiko sortait de sa chambre.
La monstre observa son élève quelque seconde, constatant qu'elle n'avait pas prit sa cape. Un sourire étira la bouche d'Undyne, fière d'Ahiko.
— Oui, allons-y, répondit la blanche.
Le duo sortit de l'hôtel et à la minute où ils étaient dehors, ils furent accueilli par le bruit de foule et les rues bondées. Ahiko observait la scène, n'étant pas le plus à l'aise. Elle allait devoir affronter cette foule. La voyant hésitante, Undyne prit l'initiative de prendre le bras d'Ahiko pour l'accrocher au sien.
— Reste accrochée à moi, si ça va pas tu me fais signe et on rentre, expliqua la chef d'armée.
— Merci Undyne, répondit Ahiko.
Le duo s'engouffra dans la foule, se mettant petit à petit dans l'ambiance du festival. Ahiko s'accrochait à Undyne, essayant de canaliser se qu'elle ressentait. Pour une première fois sans sa cape, c'était une épreuve difficile. Cependant, ce n'était pas insurmontable. En plus, Undyne l'aidait beaucoup. Elle faisait en sorte de passer par les endroits où il y avait le moins de monde quand elle en avait la possibilité. Ahiko ne la remercierait jamais assez pour ça. Les efforts de la monstre ne devait pas être vain. Il fallait que la kunoichi se concentre sur le festival et essaie d'oublier la foule autour d'elle.
Le festival s'étendait sur une grande partie de Konoha. C'était un événement gigantesque qui avait attiré les gens des quatre coins du monde ninja. Dans le lot, Ahiko vit aussi des monstres qui étaient venus profité. Cela rendait la jeune femme sincèrement heureuse. Il y a encore peu, les monstres étaient enfermés dans les souterrains. Maintenant, ils pouvaient profiter de ce genre d'événement sans crainte. Ils avaient réussi à trouver leur liberté et ça réchauffant le cœur de la Ketsui.
— Je veux encore essayer ! Résonna la voix de Papyrus.
Au milieu de la foule, Ahiko aperçu deux squelettes à un stade de tire de fléchette. Sans et Papyrus étaient en train de tenter leur chance afin de gagner l'un des lots. Il semblait que Papyrus n'était pas très bon puisqu'il tapait du pied comme un enfant frustré. Curieux, Ahiko et Undyne décidèrent de voir les deux frères.
— Salut Ahiko, Salut Undyne, je vois que vous profitez aussi du festival, dit Sans.
— Oui, ça aurait été dommage de ne pas assister à un si gros événements. Alors, toi aussi tu joues Sans ? Demanda Ahiko.
— J'ai demandé si dans les lots à gagner il y avait des chaussettes. Tu sais, c'est pour compléter ma collection mais on m'a dit que non. Du coup, je regarde Pap' jouer depuis tout à l'heure. Il a flashé sur le costume de ninja là-bas, expliqua le petit squelette en montrant du doigt le lot.
Ahiko observa le lot en question. C'était un costume de ninja pour enfant. C'était la tenue typique des ninjas de Konoha. Papyrus avaient toujours été très fan de costume. Même les vêtements qu'ils avaient l'habitude de porter étaient de façon général des costumes.
— Mais c'est de ta faute si je perds triple idiot ! Tu fais ces blagues stupides et ça me deconcentre ! Il est impossible pour le grand Papyrus de perdre ! S'exclama le monstre.
— Laisse moi faire Papyrus ! Je vais le gagner ce costume et en plus du costume je gagnerais aussi cette peluche pour Alphys ! S'exclama Undyne.
La peluche en question représente Mew Mew kissy cutie. Depuis l'arrivée des monstres à la surface, le dessin animé s'était popularisé et il y avait de nombreux fans dans le monde ninja. Cela semblait avoir ravie Alphys qui pouvait enfin parler de sa passion avec d'autres personnes.
— Allez ! C'est partie ! S'exclama Undyne en posant de la monnaie sur le comptoir.
Alors que l'homme qui tenait le stand lui donna les fléchettes, la monstre les attrapa puis les lança faisant éclater chaque ballon. Ahiko n'était pas très étonnée par la performance de son senseï. Après tout, Undyne maniait des lances. C'était comme des gigantesques fléchettes qu'elle lançait sur des grandes distances. La femme poisson avait l'habitude de viser des cibles. Finalement le teneur de stand stoppa la monstre, ayant peur de finir ruiner.
— C'est bon, c'est bon, vous avez gagnez ! Prenez ce que vous voulez et partez ! Dit l'homme.
— Je te l'avais dit que je gagnerais Papyrus ! S'exclama Undyne.
— Si mon frère ne m'avait pas déconcentré, je suis sûre que j'aurais pu faire un beau score ! Répondit le grand squelette frustré.
— Ce n'est pas de ma faute si tu n'as pas un combas dans l'œil, répondit Sans.
— Comment je pourrais avoir un compas dans l'œil ! Ca serait douloureux espèce d'idiot !
— Mais qu'est-ce que vous racontez ? Vous n'avez même pas d'yeux ! S'exclama Undyne.
Ahiko observait Sans se moquait de
son frère et d'Undyne qui ne comprenait pas que c'était une expression. Le petit squelette continuait à jouer dans leur jeux, faisant monter la colère de chacun. La blanche regardait ça d'un air rieur. Sans était vraiment incorrigible. Il fallait qu'elle calme les monstres même si c'était drôle à regarder.
— Ahiko, te voilà ! Résonna soudainement la voix d'Hotaru.
Le cœur de la jeune femme rata un battement quand elle entendit la voix de la blonde. Si Hotaru était là, cela ne pouvait signifier qu'une chose, Utakata était avec elle. Lentement, Ahiko posa ses pupilles sur Utakata qui était à côté de son élève. Pour le festival, il avait changé de tenue. En apparence, cela semblait être sa tenue de d'habitude et pourtant, il y avait de subtiles détails comme la couleur de sa ceinture qui était différente. Ahiko détourna le regard, ayant l'impression de trop fixer le jinchuriki.
— Oh vous avez emporter des lots, remarqua Hotaru.
— Oui, Undyne est très forte au lancé de fléchette, répondit Ahiko.
— Évidemment que je suis forte ! S'exclama fièrement la femme poisson.
— Vous voulez essayer de tester d'autres stands ? Je vous conseille de prendre quelque chose à manger, suggéra Hotaru.
— Je préfère continuer à jouer ! Je vais remporter tout les lots de ce festival ! Hurla Undyne.
— Dans ce cas, on te suit. Viens avec nous Hotaru. Tu vas voir, ça va être marrant de déstabiliser Papyrus, dit Sans.
— Eh ! Protesta le grand squelette.
Ahiko était en train de prendre conscience du plan qui se dessinait. Hotaru et Sans faisaient en sorte de laisser la kunoichi seule avec Utakata. La Ketsui observait Sans qui abordait toujours son sourire habituelle. Elle n'avait jamais abordé le sujet avec lui et portant, il avait très vite compris.
— Tu viens avec Ahiko ? Dit Undyne.
— Je pense que je vais chercher quelque chose à manger, répondit la jeune femme.
— Dans ce cas, on a cas aller chercher un truc à manger puis on continuera après. Je peux pas te laisser toute seule dans la foule aujourd'hui.
La frustration pouvait se lire sur le visage de Hotaru mais elle n'en dit rien. Elle se contenta de suivre le groupe vers un stand de nourriture. Ahiko était très touchée par les précautions que prenaient Undyne. Elle n'avait certes pas pu se retrouver seule pour parler avec Utakata, cependant, la blanche ne pouvait pas balayer les efforts de la femme poisson. Elle voulait être présente pour accompagner Ahiko dans cette épreuve. Au final, le groupe décida de goûter des brochettes de viande. Utakata était partie, expliquant qu'il devait rejoindre Naruto pour lui parler. Ahiko observait le brun s'éloignait. Elle trouverait bien une occasion de lui parler.
— Tu avais raison Hotaru, ces brochettes sont vraiment bonnes, dit Ahiko.
— Oui, j'ai découvert le stand tout à l'heure et j'ai trouvé très bon. D'ailleurs, en parlant de stand, il y avait aussi un super stand de dango ! Le vendeur est apparemment assez réputé pour ça. Tu devrais essayer Ahiko.
— Ah oui ? Peut-être que je devrais m'y rendre alors.
— Je vais t'accompagner, dit Undyne la bouche pleine.
— Non, profite fini de manger Undyne. Ça devrait aller.
— Tu es sûre ?
— Certaine et puis la foule a diminué depuis tout à l'heure. Où est-ce que se trouve le stand de dango Hotaru ?
— À quelques rues d'ici, près du magasin d'armes à côté du magasin de masques, répondit la blonde.
— Oh je vois où c'est. J'y vais et je t'en apporterai Undyne.
— Si tu ne te sens pas bien, n'hésite pas à revenir, répondit la femme poisson.
— Oui, merci d'être là Undyne, murmura Ahiko dans un sourire.
— C'est la moindre des chose !
Sur ces derniers mots, la blanche se rendit vers le stand en question. Plus elle avançait et moins c'était bondé. C'était une partie plutôt éloignée dans Konoha. Cela aida grandement Ahiko à canaliser ses émotions. Elle ressentait encore de l'appréhension, mais en arrivant finalement au stand de dango, la jeune femme ne put s'empêcher d'être fière d'elle. La jeune femme avait réussi. Ce n'était peut-être pas grand chose mais c'était ces petites victoires qui aidait Ahiko à avancer. Au retour, elle avait hâte de raconter ça à Undyne.
Après avoir passé commande, Ahiko prit le chemin du retour pour rejoindre Hotaru et le reste du groupe. La journée arrivait presque à sa fin. Un couché de soleil éclairait Konoha de ces rayons orangés. Le paysage qui s'offrait était magnifique. Les bâtiments et les rues avaient prit la couleur du couché de soleil, donnant une image paisible du village. Cet aspect tranquille se renforçait par le fait qu'il n'y avait personne dans la rue où Ahiko passait. Tout le monde était au festival.
C'est ce que pensait Ahiko jusqu'à ce qu'elle croise le regard de Utakata. La blanche s'arrêta au milieu de la rue, surprise de le voir. N'était-il pas partie voir Naruto ? Il était adossé à un mur, comme s'il attendait Ahiko. Est-ce c'était vraiment elle qu'il attendait ? Cette simple pensée fit manquer un battement de cœur à la jeune femme.
— Tu...Tu n'es pas avec Naruto ? Questionna Ahiko.
— Ce n'était qu'un prétexte. Hotaru t'as mené ici parce qu'elle savait que je serais là. C'était plutôt difficile de te croiser ces derniers temps, répondit Utakata en s'approchant d'Ahiko.
— Je...
La jeune femme observa le brun. Il était debout face à elle. Ses yeux orangés semblaient scruter chaque geste de la Ketsui. Avec le couché de soleil, la blanche trouvait les yeux de Utakata encore plus beau. Cette pensée surpris Ahiko qui ne put s'empêcher de rougir.
— Je ne savais pas que voir quelqu'un rougir me procurerait autant de satisfaction, annonça Utakata.
Ahiko pouvait ressentir des papillons dans le ventre à cette seule phrase. La kunoichi détourna le regard, ne sachant plus vraiment où se mettre. Elle se rendait petit à petit compte de l'état dans lequel Utakata pouvait la mettre avec de simples mots.
— Pourquoi est-ce que tu m'évitais ? Est-ce que j'ai fait quelque chose qui t'as déplu ? Questionna Utakata.
— Non, c'est juste que je ne savais pas quoi faire face à toi. Tellement de choses traversaient mon esprit et je finisais toujours par paniquer et m'enfuir, avoua Ahiko.
— Pourtant, tu es celle qui m'a enlacé.
Ahiko rougissait à vue de nez. Utakata la taquinait beaucoup mais c'est parce qu'il aimait voir ses expressions du visage. Il avait toujours plus ou moins à réussi à lire les expressions de la ninja à travers la noirceur de sa cape. Cependant, elle ne l'avait pas aujourd'hui, laissant son visage et toutes ses émotions très clairement apparaître. Il aimait voir que ce qu'il pouvait dire impactait Ahiko. Ça ne faisait que prouver davantage leurs sentiments réciproques.
— Je...Je, balbutie la jeune femme ne sachant plus quoi dire.
— Je te taquine Ahiko. Je t'aurais repoussé si je n'aurais pas voulu de ce contact.
Le brun s'approcha un peu plus de la Ketsui, ne la lâchant pas des yeux. Le regard rouge de cette dernière était hypnotisant. Le jinchuriki avait beaucoup de mal à s'en détourner. Il n'avait jamais compris les gens qui fuyait ce regard. Il avait toujours trouvé que les yeux Ketsui avaient leur charme.
— Je dois repartir à Kiri, annonça Utakata.
— J'imagine que tu as des choses à faire. Ça fait un moment que tu es éloigné de ton visage, répondit la kunoichi.
— Oui, je suis le jinchuriki du village. J'ai des responsabilités à tenir et puis...
— Et puis ?
— J'ai des formalités à régler si je veux un jour espérer vivre avec la personne que j'aime.
Ahiko crut qu'elle allait tomber à l'entente de ces mots. Son cœur se mit à battre la chamade. Elle avait bien entendu ? Utakata l'aimait réellement. La blanche était tellement heureuse qu'elle ne savait pas quoi faire à part sourire. C'était un sourire qui fit rater un battement de cœur à Utakata. À ce moment précis, le brun avait qu'une envie, la prendre dans ses bras. Il tendit les bras vers Ahiko avec hésitation, ne voulant pas brusquer. La jeune femme comprit rapidement ce que voulait le brun. Elle se logea dans ses bras, sentant pour une deuxième fois, la chaleur de Utakata.
— Désolé d'avoir été aussi lent, s'excusa Utakata.
Les deux ninjas restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, l'un profitant de l'autre. Utakata ne savait pas dans combien de temps il pourrait la revoir. Il voulait s'imprégner d'un maximum de souvenir d'Ahiko avant de repartir à Kiri. Ahiko en faisait de même, voulant garder le plus de souvenirs de Utakata en tête.
— Je t'enverrais des courriers, dit Utakata.
— Je pourrais demander un téléphone à Alphys, répondit Ahiko.
— Alors, il faudra que j'apprenne à l'utiliser.
La blanche ne put s'empêcher de sourire quand elle imaginait Utakata essayer d'apprendre à utiliser un téléphone. Enfin, de qui est-ce qu'elle se moquait ? Ça avait été compliquée aussi pour elle quand elle arrivait dans les souterrains. Heureusement que Toriel avait été patiente avec elle sinon, Ahiko n'aurait probablement j'amais pu maîtriser l'appareil.
— Tu as pris des dangos ? Demanda soudainement Utakata.
— Oui, j'aimerais bien faire goûter à Undyne, répondit Ahiko.
— Tu devrais goûter pour t'assurer qu'ils soient bon. Ça peut être étrange pour le palais d'un monstre.
— Tu crois ?
D'un côté, Ahiko n'arrivait pas vraiment à comprendre où Utakata voulait en venir. La discussion autour des dangos paraissait étrange. Cependant, d'un autre côté, la kunoichi se faisait peut-être trop d'idée. Sans trop réfléchir, la jeune sortit une brochette de son sac plastique pour croquer dedans.
Le geste de Utakata fit vite comprendre à Ahiko les raisons de cette discussion étrange. Alors que la ninja avait croqué dans brochette, Utakata se pencha pour croquer l'autre côté. Cet instant ne dura que quelques secondes, cependant, la Ketsui avait conscience de la proximité de ses lèvres avec celles du brun. Son cœur battait à tout rompre. Comment un temps si court avait pu perturber autant Ahiko ?
La blanche avait dû mal à croire que tout ce qu'elle avait pu ressentir n'était lié qu'à un seul homme. C'était si étrange et pourtant, elle aimait Utakata.
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