Chapitre 77
[Artiste : Hachimitsubani sur Deviantart]
"Akihiko Ketsui"
C'était le prénom que lisait Isoko sur la pierre tombale face à lui, celle de son père. Cela ne faisait que quelques jours qu'il avait été enterré. Le cœur du brun était encore rempli de tristesse. Il repassait tout les jours dans son esprit le moment où son père l'avait protégé. Isoko pensait qu'il aurait peut-être pu faire autrement. S'il avait été plus fort, son père ne serait pas mort.
Cependant, le garçon avait beau se morfondre dans le regret, il ne pouvait rien faire à présent. Son père ne reviendrait pas à la vie et il devait essayer d'avancer. Après tout, il était mort en accomplissant l'objectif principal des Ketsui, soit protéger les jinchuriki. Kushina était maintenant saine et sauve. Isoko pouvait en être fière. Enfin, c'était plus facile à dire qu'à faire.
— Isoko Ketsui, résonna une voix derrière lui.
Lentement, le concerné se retourna pour croiser le regard d'un homme d'âge moyen. Ce dernier portait un kimono sur lequel était brodé le logo du clan Uchiha. Isoko cherchait à comprendre les intentions de la personne face à lui puisque cet homme lui était complètement inconnu. Cependant, le jeune garçon n'arrivait pas à deviner les pensées de son interlocuteur.
— Qui êtes-vous ? Demanda Isoko.
— Le chef du clan Uchiha.
La surprise traversa le Ketsui durant quelques secondes. Pourquoi le chef du clan Uchiha c'était déplacé en personne pour le voir ? Il n'avait de lien avec aucun Uchiha. C'était incompréhensible pour Isoko qui essayait de trouver une explication. La seule idée qui vint à l'esprit du brun fut que d'une manière ou d'une autre, les Uchiha se doutaient de quelques choses pour les yeux Ketsui. C'était la seule explication qui traversait l'esprit du brun.
Enfin, maintenant que Isoko voyait les âmes, il n'arrivait pas à comprendre l'enthousiasme autour des yeux Ketsui. Tout les jours, le garçon voyait des âmes partout. Elles vivaient, se déplaçaient, mouraient. C'était un trop d'information que Isoko aurait préféré ne jamais avoir. Il était peu habitué à cette vision au point où il lui arrivait de s'enfermer chez lui pour ne croiser aucune âme.
— Qu'est-ce que vous me voulez ? J'imagine que vous êtes là pour une raison, dit Isoko.
— Je viens te faire une proposition, répondit l'homme.
— Une proposition ? Répéta l'âme rouge dans un froncement de sourcils.
Le jeune garçon était de plus en plus dans l'incompréhension. Quel genre de proposition un chef de clan de renom venait faire à un gamin ? C'était étrange et ça ne semblait pas avoir beaucoup de sens.
— Quand j'ai vu ton père et ses yeux, je n'ai pas pu m'empêcher de faire quelques recherches sur ta famille. Il semblerait que les Ketsui aient une lointaine parenté avec les Uchiha, commença le chef de clan.
— Et alors ? Nous savons tous que le chakra vient d'une même et unique personne. Que ma famille ait un lien de parenté avec votre clan n'a rien d'étonnant. De ce que je sache, les Uchiha ont aussi un lointain lien de famille avec les Hyuga, répondit Isoko.
— Mais la forme de tes yeux est bien plus semblable à un sharingan. Tu pourrais rejoindre le clan. Je te présenterai aux autres membres comme venant d'une branche secondaire. J'ai déjà vu ton père à l'œuvre en combat et il était très performant. Je suis certain que tu es tout aussi puissant. Les capacités Ketsui pourraient profiter au clan Uchiha et inversement. Tu sais, j'ai un fils de ton âge, il s'appelle Fugaku. Te voir dans cette situation m'attriste et j'aurais aimé que quelqu'un tende la main à mon fils s'il était dans la même situation que toi.
Un silence répondit au chef de clan. Isoko n'arrivait pas croire ce qu'il voyait. Cet homme face à lui profitait d'un moment où il était au plus bas pour essayer de le manipuler et trouver des réponses sur les Ketsui. Une certaine colère naquit chez le brun. Il serra les poings dans une rage silencieuse.
— Je ne sais pas ce que vous imaginez mais les yeux des Ketsui n'ont aucune capacité particulière. Nous sommes de simples ninjas. Me faire rentrer dans votre clan n'a donc aucun intérêt puisque je n'ai rien de spécial. Maintenant, je voudrais qu'on me laisse seul. J'essaie de faire le deuil de mon père en paix, dit Isoko.
— C'est une offre que personne n'aurait refusé. Le clan Uchiha est prestigieux et en faire partie t'offrirai de nombreux avantages.
— Je le répète, ça ne m'intéresse pas d'autant plus que mes yeux n'ont pas de capacités particulières.
— Écoute moi bien mon garçon. Tu dois avoir tes raisons de cacher tes capacités mais ce que j'ai vu lorsque ton père se battait n'y trompe pas. Il arrivait à prévoir le nombre de personne présente sur un champ de bataille sans même avoir écouter le bruit de leur pas. À plusieurs reprises, il semblait aussi voir des choses que moi ou les Hyuga ne voyons pas. Tu dois avoir tes raisons de cacher les capacités Ketsui. Cependant, il ne peut pas y avoir trois clans aux yeux héréditaires à Konoha. Il y a bien assez de tensions entre les Uchiha et les Hyuga. L'Hokage et ses hommes ne permettraient pas la présence d'un autre clan aux yeux héréditaires pour ces raisons. Alors, il serait plus simple pour toi d'intégrer mon clan.
— Plus simple ? Vous avez surtout peur des soit disant pouvoir Ketsui. Vous ne savez pas de quoi les Ketsui sont capables et vous avez peur qu'ils aient des capacités plus importantes que vous et qu'ils deviennent alors plus influent que les Uchiha ou les Hyuga à Konoha. Laissez moi vous rassurer une dernière fois. La famille Ketsui n'a rien de spéciale. Nous ne sommes rien de plus que des humains normaux et nos capacités de combats sont banales. Alors maintenant, laissez moi.
— Tu ne peux pas te...
— Vous avez pas entendu ! Il a dit qu'il voulait pas vous parlez ! Laissez le tranquille ! Il vient de perdre son père et vous, vous venez lui parler de politique ? S'exclama soudainement Fuyomi.
La jeune fille a la chevelure blanche venait d'apparaître devant Isoko. Elle s'était placée devant lui comme un bouclier. Cette dernière regardait le chef de clan de façon menaçante, ne bougeant pas d'un centimètre. La blanche ne laisserait pas tomber son ami, surtout dans un moment pareil.
Le chef de clan observait la jeune fille silencieusement. Il avait voulu se faire discret, ne pas attirer l'attention. Cependant, les quelques personnes qui passaient prêt du cimetière commençait à regarder dans sa direction avec curiosité. Que faisait le chef de clan avec des enfants ? De loin, la situation ressemblait à celle d'un adulte qui venait harceler des genin. Il fallait qu'il parte avant d'attirer plus l'attention.
— Arrêtons notre discussion ici. Rappelle toi d'une chose Ketsui Isoko. Un troisième clan aux yeux héréditaires ne peut pas exister dans ce village. Ma porte reste toujours ouverte si tu change d'avis, termina le chef de clan avant de s'éloigner.
Alors que l'homme s'en allait, Fuyomi lui tira la langue. Elle n'aimait définitive pas cette personne. La jeune fille ne connaissait pas grand chose à la situation, mais il suffisait d'un regard sur le chef de clan pour comprendre qu'il ne cherchait que ses propres intérêts.
— Est-ce que ça va ? Demanda la kunoichi à son ami.
— Oui, merci d'être intervenu, répondit Isoko dans un petit sourire.
— Ça sert à ça les amis, à s'entraider même dans les pires moments. Si jamais cet homme t'embête encore, hésite pas à me le dire et il verra de quel bois je me chauffe !
Isoko ne put s'empêcher de rire aux propos de Fuyomi. Peut-être qu'il n'était pas si seul après tout. Son père était parti et c'était douloureux. Cependant, le brun savait qu'il pourait compter sur ses amis pour le soutenir. C'est quelque chose qu'il pu confirmer au fil des années. Le Ketsui était à présent seul à Konoha mais Fuyomi, Kushina et Minato étaient toujours là durant pour lui.
Peu à peu, l'académie ne devint plus qu'un souvenir d'enfance et après plusieurs annnées, Isoko était devenu ninja. Il réalisait des missions pour Konoha, essayant de rester le plus discret possible. Cependant, malgré la discrétion que Isoko tentait de garder, ce dernier savait qu'il était surveillé. Le brun s'était fait approcher à plusieurs reprises par des Uchiha et même quelques Hyuga. Danzo et la Racine étaient aussi entrer en contact avec lui. Cependant, le Ketsui était resté polie mais distant avec ceux qui venaient le voir.
À chaque fois que Isoko entrait en contact avec ces personnes, ce dernier craignait toujours de révéler ses capacités. Le jeune homme se souvenait encore de la première fois que Danzo l'avait approché. Isoko avait cru qu'il allait vomir. Les bras du dirigeant de la Racine étaient recouvert d'âmes d'Uchiha. Isoko avait rapidement compris qu'il avait probablement implanté des yeux d'Uchiha dans ses avants-bras et que certains implants devaient être récent si Isoko voyait toujours les âmes.
Faire comme si de rien n'était avait été un exercice compliqué pour le Ketsui. Le brun avait essayé de rapidement mettre fin à la discussion pour rentrer chez lui. Au moment où il avait traversé la porte de sa maison, un relan de dégoût avait envahi Isoko. Il avait vomi, dégoûté parce que certains politiciens étaient prêt à faire pour le pouvoir. La vision que Danzo lui avait offerte l'avait davantage convaincu dans le fait de ne parler à personne des âmes de la détermination.
Isoko repensait à tout cela, assis au sommet des visages de pierre des Hokage. Le brun était monté pour avoir un peu de tranquillité et réorganiser ses pensées. Malgré toutes les péripéties par lesquelles il était passé, le jeune homme était heureux d'être devenu ce qu'il était. Le jeune homme fermait les yeux, profitant de la tranquillité qui régnait. Le Ketsui savait que cette atmosphère paisible ne resterait pas à ses côtés.
La troisième guerre ninja faisait rage et Konoha manquait cruellement de main. Le brun avait été renvoyé au village à cause d'une blessure. Cependant, il était à présent guérie et il risquait de bientôt repartir. Isoko était épuisé de voir tout ces morts chaque jour. Toutes ces âmes se brisaient devant lui et il ne pouvait rien faire si ce n'est subir l'arrogance des grandes nations. C'était frustrant.
À ce stade, Isoko n'espérait qu'une chose. Il espérait qur ses amis s'en sorte sur le champ de bataille. Chacun avait été éparpillé et le brun n'entendait des nouvelles que de loin. Il avait l'impression que cela faisait une éternité qu'ils ne les avaient pas vu. Le Ketsui espérait que cette guerre s'arrête vite pour qu'ils puissent les revoir.
— Isoko Ketsui, résonna une voix derrière lui.
Le concerné ne tourna pas la tête, ne connaissant trop bien cette voix qui l'harcelait depuis son enfance. Danzo se tenait debout derrière lui, fixant le jeune homme de son unique œil. Isoko détestait cet homme. Il transpirait la volonté de pouvoir et de domination. C'était des choses qui répugnait le Ketsui. C'était a cause de ce genre de personne que le monde sombrait dans le chaos.
— C'est à cause de vous que je suis ici n'est-ce pas ? Ma blessure n'était pas grave au point de me rapatrier. Qu'est-ce que vous me voulez ? Dit Isoko.
— Que tu joignes tes forces aux miennes, répondit l'homme.
— Mais je ne veux joindre les forces de personnes. Je repars demain sur les champs de batailles que ça plaise ou non.
— Alors pourquoi tu ne révélerais pas ce que cache les Ketsui ?
— Parce que déterrer le corps de mon père ne vous a pas révéler assez d'informations ? Répondit ironiquement le brun.
Peu après l'enterrement de son père, Isoko avait trouvé sa tombe saccagée. Ils avaient prit le corps de ce dernier, espérant probablement pouvoir trouver quelque chose. Cependant, contrairement aux Uchiha et aux Hygua, les pouvoirs des pupilles Ketsui disparaissaient en même temps que l'âme lorsqu'ils mourraient. Les résultats n'avaient donc pas été concluants.
Cependant, cette action avait révélé la folie de certaines personnes de Konoha. Ils avaient été jusqu'à déterrer un cadavre pour l'unique raison d'amplifier leurs puissances déjà bien assez gonflé. Isoko avait dû crier partout qu'on avait volé le corps de son père, attirant un peu trop l'attention aux goûts des coupables. Sans résultats probant, Isoko avait retrouvé quelques jours plus tard la tombe de son père dans le même état qu'au départ.
— De tout de façon, il n'y a rien à dire ou à trouver. Je le répéterai sans cesse mais je n'ai aucun pouvoir particulier. À présent, j'aimerai qu'on me laisse accomplir mes responsabilités de shinobi, dit Isoko.
Ce dernier disparu loin de Danzo, ne supportant plus sa présence. Quelques jours plus tard, Isoko retourna sur le champ de bataille. Ce dernier fut surpris de retrouver Fuyomi au camp. La trouver ici était comme revoir un fantôme. Depuis le début de la guerre, ça faisait si longtemps que Isoko ne l'avait pas revue. Fuyomi avait aussi été très heureuse de retrouver le Ketsui.
Comme pour qu'ils puissent rattraper le temps perdu, les deux ninjas de Konoha furent assignés ensemble pour une mission. Ils devaient livrer des parchemins d'invocations d'armes à un camp voisin. Le duo partie tôt dans la matinée, voulant se faire discret. Pendant plusieurs jours, les deux ninjas traversèrent les forêts environnantes, espérant ne pas se faire repérer par l'ennemi. Cependant, ces prières ne furent visiblement pas entendues. Isoko et Fuyomi tombèrent dans un guet-apens sans pouvoir fuir. Ils se retrouvèrent ligotés et prisonniers dans une vieille cabane de la forêt.
— Pour des retrouvailles, ce n'est pas vraiment ce que j'imaginais, dit Fuyomi.
— On trouvera bien un moyen de sortir et on fera mieux nos retrouvailles. J'espère que Kushina et Minato seront de la partie, répondit Isoko.
— Je sais pas si c'est une bonne idée d'avoir ces deux là ensemble. Je crois qu'on ne ferait que tenir la chandelle. Enfin, faudrait déjà qu'on arrive à se sortir de là. Ils ont sacrément bien serré ces cordes.
Un blanc se posa après les propos de Fuyomi. Chacun cherchait une solution pour se sortir de ce pétrin et récupérer les parchemins d'armes qui avaient été dérobés. Isoko se sentait coupable de cette situation. Il aurait pu éviter que tout cela arrive grâce à sa vision des âmes. Il aurait pu voir le guet-apens et prévoir comment l'éviter. Cependant, il avait été trop inattentif.
— Est-ce que Danzo t'as encore embêté quand tu étais à Konoha ?
— Tu es très forte pour deviner, répondit Isoko dans un petit sourire.
— Ce vieux croûton commence vraiment à m'agacer ! Ça fait combien de temps qu'on lui dit de te laisser tranquille ? S'agaça la kunoichi.
— Pour des prisonniers, vous êtes bien bavards, résonna soudainement une voix.
Un silence se plaça soudainement dans la cabane. Les deux ninjas de Konoha fixaient le nouvel arrivant, essayant de deviner ce qu'il avait en tête. Le nouvel arrivant était un homme d'âge moyen. Il portait un bandeau avec le logo du village d'Iwa. Il n'y avait rien d'étonnant. C'était le village contre lequel se battait Konoha.
— Je vous trouve bien arrogant d'agir de la sorte alors qu'à tout moment je pourrais vous tuer, continua l'homme.
— Vous avez eu ce que vous vouliez alors relâchez nous, répondit Fuyomi.
— J'ai bien peur que cela ne soit pas aussi simple. Et si on demandait une rançon ? Il y a bien des proches qui aimeraient vous revoir.
— Ne perdez pas de temps alors. Tuez nous parce que personne ne viendra nous aider.
— Quel pessimisme.
— Non, il est réaliste, dit Fuyomi.
L'ennemi ne répondit rien. Il se contentait simplement de regarder Fuyomi avec insistance. Ce seul regard fit monter un certain énervement chez Isoko. Il n'aimait pas du tout la façon dont cet inconnu regardait son ami. Fuyomi avait elle aussi ressenti les arrières pensées de l'adversaire. Au moment où il avait posé son regard sur elle, la blanche avait frissonné de malaise.
— Tu es certaine que personne ne voudrait revoir une jolie poupée comme toi ? Dit le ninja d'Iwa à l'adresse de Fuyomi.
Le Ketsui fusillait l'homme du regard à ces paroles. Il fallait qu'il trouve une solution pour au moins faire sortir Fuyomi. Il ne pouvait pas la laisser avec des individus aussi louche.
— Et toi baisse tes yeux sales monstres. Je n'aime pas la façon dont tu me regardes, dit l'homme.
— Alors parlez autrement à ma coéquipière, répondit Isoko.
Sans même qu'il s'y attende, le brun se prit un coup de poing dans la figure. Ce fut douloureux pour Isoko, mais il ne regrettait pas ses paroles. Il ne baissa pas le regard, continuant à fixer l'ennemi avec dégoût.
— T'as pas compris ? Baisse les yeux ! Cria ce dernier.
— Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Résonna soudainement une nouvelle voix.
Un autre ninja d'Iwa fit son apparition. D'une carrure plus imposante, ce dernier s'approcha de son coéquipier, cherchant à avoir des explications sur la situation. Ce dernier se mit à fixer les deux prisionner, constatant que Isoko s'était prit un coup.
— Je vois que tu as commencé les préliminaire, dit ce dernier en observant le Ketsui.
— Quel préliminaire ? Questionna l'autre ninja d'Iwa.
— Les parchemins qu'on a récupéré sur eux sont impossibles à ouvrir. Au vu des sceaux qu'il y a de posé dessus, ces deux là seront probablement incapable d'ouvrir les parchemins.
— Alors ils nous servent à rien !
— Non. Ils doivent connaître le contenu de ces parchemins. On doit savoir ce qu'il y a l'intérieur pour qu'on puisse juger s'il faut les envoyer à Iwa ou s'il faut les détruire avant que Konoha apprenne qu'on a ces parchemins.
— Pourquoi on se tracasse pour si peu ? On a des ninjas de Konoha et on va pouvoir se venger du village ! Ces enfoirés arrogants vont voir pourquoi il ne faut pas sous estimer Iwa !
— Toutes nos ressources sont rares à cause de cette guerre. S'il s'agit d'armes ou de ravitaillements, nous ne pouvons pas passer à côté. Il en va de même s'il s'agit d'informations importantes.
— Ils nous diront jamais ce qu'il se trouve dedans.
— C'est pour ça qu'on va les obliger.
Un frisson parcouru les deux ninjas de Konoha à ses propos. Les regards menaçants des hommes d'Iwa ne firent que confirmer les craintes de Isoko et Fuyomi. Avant même qu'ils puissent comprendre ce qu'il allait leurs arriver, Isoko se prit un autre coup dans le visage.
— Arrêtez ! Hurla Fuyomi.
— Alors dis moi le contenu de ces parchemins, dit l'un des ennemis.
— Ne leur dit rien, intervenu Isoko.
— Tu veux jouer les héros ? Très bien, mais ne le regrette pas plus tard.
Ce fut l'un des moments les plus long de la vie d'Isoko. Alors que Fuyomi crier d'arrêter, les ninjas d'Iwa s'acharnait sur le Ketsui. Chaque coup était donné avec haine au point où Isoko cru entendre ses membres craquer. Est-ce qu'il allait mourir ainsi ? Mais il ne pouvait pas laisser Fuyomi seule.
Le brun luttait pour rester éveillé et dire à sa coéquipière qu'elle ne devait rien dire. Ces armes ne pouvaient pas finir dans les mains d'Iwa. Les ressources étaient tellement rare en temps de guerre. Isoko ne voulait même pas imaginer les moyens mis en œuvre par Konoha pour fabriquer ce que contenait les parchemins. Des gens étaient probablement mort en fabriquant ses armes. Il ne pouvait pas laissé ces sacrifices fait en vain.
Cependant, la situation n'avançait pas pour les ninjas d'Iwa. Isoko avait parfaitement conscience que s'ils ne pouvaient rien tirer de lui, ils s'en prendrait à Fuyomi. Cette pensée ne faisait que l'énerver. Le Ketsui était agacé de son impuissance. Il fallait qu'il trouve une solution mais rien ne venait dans son esprit.
— Tu sais que si tu ne dis rien, on s'en prendra à ton amie. Alors t'as intérêt à parler, menaça l'ennemi.
— Et après ? Vous nous tuerez une fois qu'on vous aura révéler le contenu des parchemins, répondit Isoko.
— T'es encore bien bavard pour un mec qu'on a tabassé. Je crois que tu en as pas eu assez, continua l'homme en levant le poing.
— Attends, stoppa l'autre ninja.
— Attendre quoi ? Ce gars est trop arrogant ! Il croit encore pouvoir faire le malin dans sa situation !
— Justement, puisque le menacer ne le touche pas, faisons comme tu as dit. Voir sa coéquipière détruite ne touchera probablement plus.
À ces mots, le cœur de Isoko battait à tout rompre. Il ne pouvait pas laisser faire ça. Quel sort d'ami regarderai cette situation sans rien faire ? Le brun commença à s'agiter, essayant de se libérer de ses cordes sans succès.
— Oh je vois que t'agites mais c'est trop tard. Il fallait parler avant, dit l'un des tortionnaires.
— Ne t'inquiète pas Isoko, ça va aller, tenta de rassurer Fuyomi.
— La ferme ! On t'as pas demandé de parler ! Cria l'autre ninja d'Iwa avant de frapper la jeune femme.
Ce ne fut que le début pour Fuyomi. À son tour, les coups jaillir. Isoko criait d'arrêter mais c'était comme s'il n'existait pas. Il regardait son amie subir les violences, immobile. C'était une véritable torture pour lui. Il détestait cette guerre et tout ceux qui avaient contribué à ce qu'elle se produise. Des milliers de jeunes partaient à la guerre par manque d'effectif et mouraient. La haine ne faisait que de grandir, encourageant chaque ninja à agir de la pire sorte.
C'était dans des moments comme ça que Isoko comprenait pourquoi les Ketsui se cachaient. Ce monde était trop instable, trop assoiffé par la puissance et c'était difficile de faire face à cette réalité. Le brun détestait ce que les humains avaient fait de ce monde.
Au fur et à mesure que ces pensées envahissaient Isoko, sa haine grandissait. Personne n'avait vu mais des gouttes noires coulaient au sol dans un rythme régulier. Le brun tentait de garder le contrôle sur lui même mais c'était difficile.
— Dommage qu'on doit abîmer un si jolie visage. On pourrait s'amuser autrement non ? Proposa un des ninjas d'Iwa.
Ce fut les mots de trop pour Isoko. Il se laissa noyer par la haine. Son chakra grimpa en flèche et avant que les ennemis s'en rendent compte, le brun brisa les cordes qui le ligotaient. Lentement, ce dernier se leva. Son ombre plana au dessus des ninjas d'Iwa. Au sol, Fuyomi écarquilla les yeux face à l'image qui se présentait à elle. Isoko se tenait debout, immobile, les deux yeux complètement noyés par un liquide noir qui coulait comme des larmes.
L'expression de surprise de Fuyomi interpella les deux ninjas d'Iwa. Il se retournèrent pour faire face à ce qui avait causé la surprise chez la jeune femme.
— Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Cria l'un des hommes.
Avant qu'il puisse dire autre chose, ce dernier se prit un violent coup. Le deuxième adversaire tenta de se défendre mais il se prit à son tour un coup de la part d'Isoko. Au sol, les ninjas d'Iwa tremblaient. Les yeux rouges et perçants d'Isoko étaient déjà assez perturbants. Cependant, ceux à quoi ils faisaient face ne semblait en rien humain. Les gouttes noires coulaient sur les joues du brun avant de tomber au sol dans un rythme régulier. Cet unique son suffisait à monter l'angoisse chez l'ennemi.
— Allez c'est pas un pauvre ninja de Konoha qui va nous faire peur ! Cria l'un des hommes.
— C'est pas juste un pauvre ninja de Konoha ? Regarde ! C'est un putain de monstre ! Répondit l'autre.
— Et alors ? Ils sont tous pareils !
Sur ces paroles, le ninja d'Iwa fonça droit vers Isoko. Cependant, aucun coup ne toucha le Ketsui qui évita chaque offensive. Avant que l'adversaire ne puisse comprendre, Isoko porta un coup fatal. Le corps sans vie de l'ennemi tomba au sol.
— Qu'est-ce que vous trafiquez là-dedans vous deux ? Pourquoi il y autant de bruit ! S'exclama une personne de l'extérieur.
La porte s'ouvrit brusquement. Un silence tomba dans la cabane. C'était étouffant, comme si l'unique aura d'Isoko écrasait chaque personne présente. L'inconnu qui venait d'entrer réalisait peu à peu ce qu'il y avait devant ses yeux. Au moment où il croisa le regard vide d'Isoko, ce dernier recula d'un pas. Une profonde peur apparu chez l'individu face au monstre qu'il voyait.
— Ferme la porte ou il va...
Cependant, le ninja d'Iwa n'eut pas le temps de finir sa phrase. Son corps tomba à son tour au sol dans un silence toujours aussi lourd. Dans la forêt au milieu du rien, la nuit fut sanglante. Les cris des ninjas d'Iwa autour de la cabane retentissait comme un témoin de l'horreur qui se produisait. Isoko les tua tous un par un sans leur laisser la moindre chance. Cette nuit, la verdure de la forêt prit une teinte rouge.
Fuyomi fut la seule témoin du massacre. Elle n'arrivait pas à croire que son ami était celui qui avait tué autant de personnes de sang froid. Devait-elle fuir et tout raconter à Konoha ? Mais qu'est-ce qu'il adviendra d'Isoko ? Même si le brun ne semblait pas dans son état normal, il restait celui qu'elle avait connu. Elle ne pouvait pas le laisser dans cette état. Il fallait qu'elle l'aide.
Isoko était là, debout, au milieu de la forêt. Ses vêtements étaient couverts par le sang de ces ennemis. Le liquide rouge se mêlait à ses larmes noires qui coulait le long de son visage. L'image était terrifiante.
— Isoko...résonna la voix de Fuyomi.
L'entente de la seule voix de son amie troubla le Ketsui. Il s'écroula sur le genoux, cherchant à reprendre le contrôle de lui même. Il ne pouvait pas faire de mal à Fuyomi. Il devait retrouver le contrôle de son esprit. Le brun se tenait là tête, criant de douleur face à la bataille intérieur qui se jouait à l'intérieur de lui.
— Va-t'en ! Cria Isoko en direction de la kunoichi.
Il avait tout gâché. Lui qui pensait avoir un semblant de normalité dans sa vie voyait tout ses espoirs s'envoler. Il fallait qu'il se rende à l'évidence. Les Ketsui n'étaient pas fait pour vivre avec les humains. Ils étaient un dangers publics qui attiraient les convoitises. Isoko avait quand même heureux du temps qu'il avait passé à Konoha. Il n'oublierais jamais les amis qu'il s'y était fait.
— Je ne pourrais jamais te laisser Isoko, murmura doucement Fuyomi.
Délicatement, la blanche prit le brun dans ses bras. Ce contact suffit à apaiser le Ketsui. Comment pourrait-il vivre sans la présence de ses amis à ses côtés ? Il avait goûté au bonheur et il ne pourrait jamais y renoncer. Pourtant, s'il retournait à Konoha, Fuyomi serait obligé de raconter ce qu'il s'était passé. Danzo et les clans obtiendraient ce qu'ils veulent. C'était trop difficile pour lui.
— Je ne peux pas...Je ne peux pas quitter Konoha, murmura Isoko dans les bras de Fuyomi.
-Mais pourquoi est-ce que tu quitterais Konoha ? Questionna la blanche.
— Konoha est ton village Fuyomi. Tu ne peux pas leur cacher ce qu'il s'est passé.
— Et pourquoi pas ?
Isoko fronça les sourcils aux propos de Fuyomi. Il quitta les bras de la jeune femme avant de poser ses mains sur les épaules de cette dernière. Il fixa la blanche comme si elle venait de dire une absurdité.
— Si on découvre que tu as menti, tu seras arrêtée pour trahison ! S'exclama Isoko.
— Mais il n'y a rien ici qui indique que c'est nous qui avons fait ça. Cette cabane n'était même pas censée être sur notre route, répondit Fuyomi.
— Pourquoi...Pourquoi tu fais ça ? Ne prends pas de risque pour moi !
— Tu peux essayer autant de fois de me convaincre mais mon choix est fait Isoko, conclua la kunoichi avant de se lever.
— Mais tu as bien vu ce qu'il s'est passé ? Je suis un monstre incontrôlable qui pourrait te tuer à tout moment alors arrête de...
Cependant, l'âme rouge ne put finir sa phrase. Fuyomi venait de poser ses lèvres sur celles de Isoko. Le brun écarquilla les sourcils face au geste de la jeune femme. Il resta surpris, ne s'attendant pas du tout à ça.
— Voilà la réponse à ta question. Maintenant partons d'ici rapidement.
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