Chapitre 76
Quelques mois avaient défilé depuis que Isoko et son père c'étaient installés à Konoha. Avec le temps, les Ketsui avaient pris l'habitude de vivre dans le village. Le père était devenu ninja et réalisé des missions diverses. Isoko continuait à aller à l'académie. En plus de Fuyomi, il était aussi devenu ami avec Kushina. Le trio était souvent ensemble, jouant à travers Konoha.
Une nouvelle journée de cours à l'académie commençait pour Isoko. Ce dernier quittait son habitation pour se rendre à l'école. Il laissait la maison vide derrière lui. Son père était partie en mission depuis quelques jours. Isoko devait avouer qu'il était inquiet. Au-delà des missions, il semblait y avoir de l'agitation autour des Jinchuriki. Le père avait partagé ses craintes à son fils sans pour autant entrer dans les détails. Isoko n'avait aucune idée du jinchuriki concerné par la menace. Il n'avait pas non plus eu d'explication sur la menace qui planait autour de l'hôte à démon concerné. Ce qu'il se passait semblait tellement complexe que le père voulait pas impliquer son enfant. Il l'avait simplement tenue au courant du minimum.
Cependant, Isoko ne pouvait s'empêcher d'y penser. Qu'est-ce qui se passait ? Quel Jinchuriki était concerné par cette menace ? Le jeune garçon avait essayé de tirer des informations sans succès. Son père cachait trop bien les rapports Ketsui.
— À quoi tu penses ? Résonna soudainement une voix.
Isoko tourna ses pupilles rouges dans la direction de son interlocutrice pour croiser le regard de Fuyomi. La jeune fille se trouvait aux côtés du Ketsui depuis un certain temps, cependant, il semblait qu'il était tellement dans ses pensées que l'âme rouge n'avait pas remarqué la présence de son amie.
— À mon père en mission. J'espère que tout se passera bien pour lui.
— Je suis certaine que tout se passera bien. Ce n'est pas la première fois qu'il part pour une mission et ton père est fort.
Isoko se contenta d'adresser un petit sourire à son interlocutrice. Il remerciait intérieurement Fuyomi qui essayait de le rassurer. Cependant, malgré les efforts de son amie, le Ketsui ne pouvait s'empêcher d'avoir un mauvais presentiment, comme si quelque chose de mal allait se produire. Il fallait qu'il essaie de penser à autre chose, qu'il se concentre sur sa journée. Tout se passerait bien pour son père.
Finalement, le duo arriva devant l'académie. Ils se dirigèrent vers leur salle de classe. En arrivant, le duo trouva la pièce agitée. Les élèves avaient tous tournés leur attention vers le fond de la classe. Kushina était en train de se battre avec des garçons qui l'avaient très probablement embêté.
— Mais qu'est-ce qui se passe ? S'exclama Fuyomi en courant en direction de Kushina.
La fille aux cheveux blancs essaya de calmer l'Uzumaki, cependant, sa colère ne semblait pas vouloir s'arrêter. Elle continuait de frapper ses harceleurs sans relâche. Isoko se décida à intervenir voyant que Fuyomi ne suffisait pas à calmer Kushina. Il fallait qu'il la stop avant que le professeur arrive.
— Ça suffit Kushina. Tu vas t'attirer des problèmes, dit Isoko.
— Ils n'avaient pas qu'à me chercher, répondit la jeune fille en continuant à frapper un garçon.
— Si le professeur te voit, ils vont aller se plaindre et tu vas avoir des problèmes. On sais qu'ils l'ont probablement cherché et mérité mais je pense qu'ils ont compris, continua Fuyomi.
Kushina fulminait de rage, cependant, elle se rendait compte que les paroles de ses amis étaient vraies. Si elle continuait, elle finirait probablement par avoir des problèmes avec l'enseignant. À contre cœur, l'Uzumaki relâcha le garçon qu'elle frappait. Ce dernier prit la fuite avec les autres harceleurs. Un silence plat suivit dans la classe. Ces garçons s'étaient fait humiliés par Kushina. À elle seule, elle les avait tous mis au tapis.
C'était très impressionnant et pourtant Isoko savait qu'ils reviendraient à la charge. Le Ketsui ne le savait que trop bien. On pouvait prouver autant fois que l'on voulait sa valeur et sa force. Cependant, la différence attirait toujours l'œil et pour cette raison, les gens viendraient toujours questionner les capacités de Kushina.
— Vous vous croyez invincible à trois ? Vous croyez que vous pouvez faire tout ce que vous voulez après que la tomate se soit permise de frapper sans raison ? Résonna soudainement la voix d'un élève qui s'approcha du trio.
Isoko se mit à analyser celui qui parlait. Il avait déjà repéré cet élève auparavant. Il avait une carrure assez musclé pour son âge. Ça lui donnait des facilités et il n'hésitait pas à s'en vanter. Toutefois, au-delà de la force brute, ses capacités de ninjas étaient celle d'un enfant normal de son âge. Elles étaient même plutôt médiocre en réalité.
— Fuyomi, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tu traînes avec ces deux monstres. L'une est une tornade rouge qui frappe tout ce qui bouge et l'autre à un regard de démon. Si tu continues à traîner avec eux, ta beauté risque de ternir, continua le garçon.
— Kushina ne frappe pas tout ce qui bouge ! Elle se défends contre ses harceleurs et je traîne avec qui je veux ! S'exclama Fuyomi.
— Eh bien je te dis simplement que tu traines avec les mauvaises personnes. Ta beauté...
— La beauté, le physique, c'est tout ce qui compte pour toi ? C'est tout ce que vaux Fuyomi ? Des cheveux rouges ? Des yeux de démons ? C'est comme ça qu'on évalue la valeur des gens dans ce village ? Intervenu Isoko.
— Mêle toi de tes affaires. Je conseille simplement Fuyomi. À moins que la vérité sur tes yeux de démons te blesse ? Dit le garçon d'un ton moqueur.
— Je me contrefiche de ce que tu dis ou pense de moi. Si mes yeux de démons peuvent éloigner des abrutis de ton genre, ça m'arrange.
Kushina et Fuyomi manquèrent de rire alors que la figure du garçon se décomposait de rage face au propos de Isoko. Il se precipita soudainement vers le Ketsui avant de le prendre par le col de son vêtement.
— Répète un peu ce que tu viens de dire si tu l'oses, dit l'élève d'une voix menaçante.
— Tu es un abruti, répéta Isoko.
— Ah ouais ? Bah tu vas voir ce qui va te faire l'abruti !
Alors que ce dernier s'apprêtait à donner un coup de poing, Isoko se libéra de son emprise. Avant que son adversaire ne comprenne, il se retrouva au sol, déboussolé par ce qu'il venait de se passer. Il n'avait même pas compris ce qui lui était arrivé. Les regards étaient tourné vers Isoko qui venait de mettre à terre l'un des élèves considéraient comme costaud.
D'habitude, le Ketsui n'aimait pas montrer ses capacités. Il se faisait discret et ne faisait que le strict minimum. Il n'avait pas envie d'éveiller les soupçons. Cependant, dans ce contexte, celui où on s'en prenait à ses amies, Isoko ne pouvait pas laisser ça passer. Ce genre de brute ne comprenait la leçon qu'avec la violence. Se sentant humilié, ce dernier partie de la salle de classe.
— Wow, je pensais pas que tu savais aussi bien te battre Isoko. En fait, pendant les cours de pratiques t'es juste un paresseux, s'exclama Kushina.
— Je pense que je serais jamais aussi fort que toi. Tu terrasses plein de monde seule, à main nue, répondit Isoko.
— Tu changes de sujets Isoko ? Tu veux pas avouer que tu fais le strict minimum en cours ? Intervenu Fuyomi.
Les deux filles continuèrent de se questionner sur les capacités de Isoko au plus grand malheur de ce dernier. Le jeune garçon resta vague sur le sujet. Il avait déjà trop attiré l'attention à son goût. Face à ce silence, Fuyomi et Kushina n'insistèrent pas plus sur le sujet. Isoko avait probablement ses raisons et les deux filles ne voulaient pas être trop intrusives.
Finalement, l'enseignant arriva en classe et le cours pu enfin débuter. La journée fut difficile pour Isoko. Le mauvais pressentiment qui le rongeait ne voulait pas partir. C'était comme si on voulait le prévenir de quelque chose mais le Ketsui n'arrivait pas à savoir de quoi. C'était si frustrant et stressant. Le jeune garçon n'avait rien écouté de toute la matinée et rien ne changea à midi.
Le brun avait laissé ses deux amies seules prétextant qu'il devait aller au toilette. La vérité était qu'il s'était isolé dans un coin de l'école pour essayer de contrôler tout ces sentiments qui le submergé. Il espérait qu'il irait mieux pour la deuxième partie de la journée.
— Qui est là ? Questionna soudainement Isoko.
L'âme rouge avait entendu des pas se diriger dans sa direction. Quelqu'un était dans les parages et ne pas savoir qui était venu jusqu'à lui n'améliorait pas son état. Il restait sur ses gardes comme si on pouvait s'attaquer à lui à tout moment. Cependant, personne ne s'en prit à lui. Isoko fut surpris de voir Minato apparaître dans son champ de vision. Pourquoi est-ce qu'il venait à sa rencontre ? Après tout, ils ne s'étaient vraiment jamais parlés. C'était étrange et pour cette raison, Isoko resta sur ses gardes.
— Est-ce que ça va ? Demanda Minato.
— Est-ce que tu me veux quelque chose ? Demanda Isoko sans répondre à la question.
— Non je voulais juste te parler.
— Me parler ? Répéta l'âme rouge.
— Oui. Est-ce que ça te dérange si je viens m'assoir ? Demanda le Namikaze en pointant la place à côté de Isoko.
— Non bien sûr que non.
Le temps que Minato s'installe, un silence se posa. Isoko avait du mal à comprendre les intentions du blond. C'était un très bon élève avec des performances très impressionnantes. Malgré tout, il restait discret en classe. Enfin, sauf quand Kushina était dans les parages. Isoko avait bien remarqué que Minato regardait beaucoup l'Uzumaki. C'était comme s'il était intéressé par elle mais qu'il n'osait pas venir lui parler.
— Est-ce que tu veux me parler de Kushina ? Questionna Isoko.
Une légère surprise traversa les pupilles bleus de Minato avant qu'il ne reprenne son sérieux. Isoko avait vu juste. Il semblait vouloir parler de l'Uzumaki. Cependant, l'âme rouge avait du mal à savoir de quoi le blond voulait lui parler.
— Je vois que tu as deviné, dit le blond dans un sourire gêné.
— Tu la regarde beaucoup en classe, souligna Isoko.
Aux propos du Ketsui, Minato se mit à rougir comme un enfant quand on aurait attrapé la main dans le sac. Il se grattait frénétiquement l'arrière du crâne et ne savait plus quoi dire. Il ne pensait pas qu'il était aussi peu discret. Enfin, c'était peut-être Isoko qui était trop attentif.
— De quoi voulais-tu me parler ? Demanda le brun curieux mettant fin à la gêne de son interlocuteur.
— Est-ce que... commença Minato hésitant.
Isoko ne put s'empêcher de froncer les sourcils face au comportement du Namikaze. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Pourquoi il semblait si gênait ? Le Ketsui avait essayé de faire passer l'inconfort mais il semblait que le sujet que s'apprêtait à aborder le blond était délicat. Ce dernier tapait nerveusement des pieds comme s'il s'apprêtait quelque chose d'important.
— Est-ce que tu aimes Kushina ? Questionna le blond.
— Est-ce que j'aime Kushina ? Bien sûr, c'est une amie et c'est...
— Pas dans ce sens...
Un blanc se posa entre les deux garçons. Les pupilles rouges d'Isoko s'equarquillèrent à mesure qu'il comprenait le sens de la question de son interlocuteur. Il s'attendait à tout sauf à ça. Est-ce que cela voulait dire que Minato observait Kushina depuis tout ce temps pour cette raison ? Mais comment c'était possible alors qu'à sa connaissance il ne lui avait jamais adressé la parole ? C'était tellement étrange pour Isoko qui n'arrivait pas à comprendre.
— Kushina est juste une amie et je ne la vois pas autrement, répondit le Ketsui.
Minato poussa un soupire de soulagement, rassuré. Isoko et Kushina étaient toujours ensemble et ils avaient de nombreux points commun comme leurs traits physiques atypiques ou le fait qu'ils ne venaient pas de Konoha. Le Namikaze avait eu peur que cela les rapproche un peu trop.
Ce dernier était tombé sous le charme de la Uzumaki dès sa première apparition en classe. Elle avait clamé qu'elle deviendrait Hokage et avec ce simple fait, Minato avait su que Kushina était une bonne personne. Ensuite, il était définitivement tombé sous son charme quand il avait vu à quelle point elle était forte. Kushina ne se laissait jamais marché dessus et se battait avec fierté.
Cependant, Isoko était apparu dans le tableau de Kushina et Minato avait commencé à s'inquiéter. La réponse de Isoko à sa question le rassuré.
— Si tu apprecies tant Kushina, pourquoi tu vas pas lui parler ? Demanda le Ketsui.
— Elle croit que je suis comme tout les autres, que je me moque d'elle, répondit Minato.
— Dans ce cas, prouve lui l'inverse.
— Comment ?
— Essaie déjà de lui parler.
Assis derrière un mur de l'école, Isoko décida de se lever, estimant la discussion terminé. L'échange était d'autant plus fini parce qu'il s'était calmé. Il avait toujours ce mauvais presentiment mais cela le rongeait beaucoup moins. Sa discussion avec Minato semblait l'avoir calmé. Ça faisait parfois du bien de parler de choses aussi banales que les relations humaines. Ça permettait à Isoko d'oublier qu'il était un Ketsui.
— Par contre je tiens à te signaler une chose. Kushina est mon amie alors si j'apprends que tu lui as fais du mal attends toi à ce que moi et Fuyomi viennent te régler ton compte, dit Isoko d'une voix menaçante.
Minato se contenta de fixer son interlocuteur avant d'acquiescer. Alors que Isoko faisait demi-tour, le blond continua à fixer le Ketsui. Le Namikaze avait bien remarqué que Isoko avait quelque chose de différent des autres. Il était discret mais le blond avait vu que ses capacités étaient bien supérieures à ce qu'il montrait. Cependant, c'était comme s'il refusait volontairement de les montrer. Minato n'arrivait pas à savoir pourquoi mais il imaginait que Isoko avait ses raisons.
La journée se termina enfin et chacun rentra chez soi. Isoko fut parmi les premiers à arriver dans sa maison. Il s'était précipité en espérant retrouver son père, cependant, ce fut le silence qui l'accueillit chez lui. Cela voulait dire que son père n'avait toujours pas terminé sa mission. Isoko avait toujours ce mauvais presentiment et cela ne faisait qu'empirer en sachant que son père n'était toujours pas revenu.
Isoko essaya de penser à autre chose. Il prépara son dîner et relisa ensuite ses cours de l'académie en espérant que cela occupe son esprit. Ces tentatives finirent par fonctionner puisqu'il finit par s'endormir dans son lit, fatigué d'avoir angoissé toute la journée. Toutefois, le sommeil ne fut pas tranquille pour lui. Ce dernier se réveilla en plein milieu de la nuit lorsqu'il entendit des pas dehors. À cette heure, c'était inhabituel.
Discrètement, le brun se dirigea vers sa fenêtre encore ouverte. Il jeta un œil à l'extérieur et ce qu'il vit lui glaça le sang. Kushina était en train de se faire kidnapper par un groupe d'homme. Il ne pouvait pas laisser ça passer. Alors que les kidnappeurs franchirent les murs de Konoha, Isoko se precipita à l'extérieur. Il prit quelques kunaïs sur le passage avant de sortir de Konoha pour suivre la piste de Kushina.
Ils kidnappaient probablement la jeune fille pour ses capacités d'Uzumaki. C'était aussi d'ailleurs pour ces mêmes pouvoirs qu'elle avait été sélectionnée pour être le Jinchuriki de Kyubi. Isoko avait du mal à cerner les raisons qui poussaient ses individus à vouloir les capacités Uzumaki. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il devait sauver son amie.
— Merde, où est-ce qu'il sont passés ? Pesta Isoko depuis une branche d'arbre en hauteur.
— Parce que tu penses que ce groupe est seul dans la forêt, résonna une voix.
De nul part, un ninja sortit pour attaquer le Ketsui. Ce dernier évita l'attaque de justesse, surpris par la soudaine apparition d'un adversaire. Un homme masqué d'âge moyen se révèla à Isoko. Ce dernier était habillé en noir et portait une ceinture pour ranger ses armes. Le brun analysait l'inconnu, cherchant le moindre indice sur son identité ou ses intentions. Cependant, le jeune garçon ne trouvait rien.
— T'aurais jamais dû te mêler de ça. T'es qu'un gamin qui aurait dû rester sous les jupons de sa mère, résonna la voix de l'individu avant de foncer vers Isoko.
Un combat au corps à corps se lança. Les coups échangeait étaient rapides et puissants. Malgré son âge, le taïjutsu de Isoko était plutôt efficace. Ce simple échange permit à l'adversaire de comprendre que l'enfant face à lui n'était peut-être pas à sous-estimer.
Alors qu'aucun des deux ninjas ne cédaient dans cet échange, ces derniers finirent par s'éloigner l'un de l'autre par un saut en arrière. Seul le bruit de leurs respirations sacadées resonnaient dans la forêt endormie. Isoko réfléchissait à toutes les possibilités qui s'offrait à lui dans ce combat. Devait-il fuir pour rattraper Kushina ? Devait-il se battre ? Le brun essayait de peser le pour et le contre sans trouver de réponses à ses questions.
— Ton regard m'est familié, dit soudainement l'adversaire.
Alors que les rayons de la lune était la seule chose qui servait d'éclairage, les yeux rouges de Isoko semblait briller. Ils brillaient de détermination. C'était un regard qui n'était pas oubliable et l'homme était certain de l'avoir déjà vu. Il lui fallut quelques secondes avant de se rappeler du moment où il avait croisé ce regard auparavant.
— Oh je me souviens maintenant. Un ninja de Konoha avait exactement le même regard que toi. Il nous pourchassé moi et mes hommes et par je ne sais quel moyen il savait ce qu'on s'apprêtait à faire. Maintenant que j'y pense, il te ressemblait beaucoup. J'espère pour toi que tu n'y étais pas trop attaché, continua l'inconnu avec un sourire mauvais.
Le sang de Isoko ne fit qu'un tour à l'entente de ces mots. Il se précipita vers son ennemi avec rage. C'était probablement de son père dont il parlait. Alors c'était pour cette raison que le Ketsui avait eu un mauvais presentiment durant toute cette journée. Il était arrivé quelque chose à son père.
— Qu'est-ce que vous lui avez fait ? Cria Isoko alors qu'il envoya son poing contre le visage de l'ennemi.
Son interlocuteur s'écrasa un peu plus loin sous le coup de l'âme rouge. Cependant, l'homme se releva assez rapidement, le même sourire mauvais étirant ses lèvres.
— Un kunai dans la poitrine ça doit être fatale. Puisque tu es si attachés à lui, pourquoi est-ce que tu le rejoindrais pas ? Annonça l'individu en claquant des doigts.
Soudainement, d'autres ninjas firent leur apparition dans les feuillages. Isoko se retrouva entouré par de nouveaux adversaires. La panique monta chez le brun qui ne savait pas quoi faire. Il ne pourrait jamais faire face à autant de personne en même temps. Cependant, il n'avait plus d'autres choix. C'était quelque chose à laquelle il aurait dû s'attendre en suivant les kidnappeurs de Kushina. Malgré ses craintes, Isoko se positionna en posture de combat, prêt à se défendre.
Alors que les premiers ninjas arrivaient à son niveau, une nouvelle personne fit son apparition dans le combat. Quelques adversaires tombèrent au sol, hors d'état de nuire. Ceux restant se rétractèrent dans leur attaque face à la soudaine intervention d'une nouvelle personne.
— Isoko, reste concentré et determiné, résonna la voix du père de ce dernier.
Un sourire étira les lèvres du brun quand il entendit cette voix si familière. Il le savait. Son père n'aurait pas pu être abattu aussi facilement, surtout qu'il maîtrisait le jutsu de sauvegarde. Avec lui à ses côtés, Isoko sentait qu'il pouvait faire à l'ennemi. Dos à dos, le duo père/fils analysait chacun de leur ennemi, kunai en main. C'était maintenant où jamais.
Les ninjas se précipitèrent dans leur direction. Les attaques étaient nombreuses mais à deux, ils réussirent à plus ou moins garder le rythme. Le père comme le fils interceptait les coups et les jutsu, essayant de limiter leur blessure. La résistance dont firent preuve le duo était impressionnante. Toutefois, cela aggaça les ennemis qui acceleraient la cadence. Moins habitué à des combats aussi intense, Isoko fut le premier à craquer.
En effet, ce dernier se prit un coup de poing en pleine figure. Le jeune garçon tomba au sol sous la puissance de l'offensive. Le brun n'eut pas le temps de se relever que d'autres ninjas s'attaquèrent à lui. Isoko n'eut pas le temps de se relever et à ce moment, ce dernier pensait passer ses derniers instants.
— Ça suffit, murmura soudainement le père.
L'adulte fonça vers son enfant, prêt à tout pour le protéger. En quelques minutes, tout les shinobi qui fonçaient vers Isoko tombèrent au sol dans une incompréhension globale. Personne ne savait ce qu'il venait de se passer parce que le père avait utilisé sur chacun de ses ennemis une attaque propre aux Ketsui.
Il avait utilisé la technique du briseur d'âme. Cependant, il était allé si vite que personne n'avait pu voir ses gestes. Isoko savait parfaitement ce que son père avait fait. Même s'il n'avait pas pu suivre la rapidité de son père, le brun avait compris à la minute où il avait vu les adversaires au sol.
— Il...Il sont tous morts chef ! S'exclama un ninja alors qu'il vérifiait l'état des hommes au sol.
— Arrête de dire des conneries ! Cria le chef en question.
— Mais je vous jure que c'est vrai ! Je ne sens plus leurs pouls !
Alors que le chef vérifiait, il commençait à se rendre compte des adversaire qu'il avait face à lui. Il avait bien senti que quelque chose était étrange avec ces deux ninjas de Konoha. Leurs esquives face à chaque attaque étaient presque parfaits et les offensives du père étaient trop précises. C'était comme s'il voyait parfaitement où frapper.
Face à ces réalisations, le chef recula soudainement d'un pas alors que Isoko et son père le fixait. Ces yeux rouges semblaient soudainement terrifiants. C'était comme s'ils pouvaient fouiller jusqu'au plus profond de l'âme. Le chef avait l'impression d'avoir des monstres face à lui et ce n'était pas le seul à avoir cette impression. Comme si chaque individu présent arrivait à la même conclusion, certains prirent la fuite face à l'inconnu que représentait Isoko et son père dans ce combat.
— Vous êtes qui bordel ? Cria le chef.
— Des ninjas de Konoha, répondit le père.
Un silence régnait à présent entre les deux Ketsui et les ninjas restant. Isoko observait son père inquiet. Même s'il ne le montrait pas, ce dernier semblait épuisé par les combats. Le jeune garçon n'avait pas connaissance du genre de mission qu'il avait mené mais cela avait sûrement été très compliqué pour lui. Isoko ne savait pas combien de temps tiendrait son père. Ils devaient rapidement avec ce combat.
— Père nous devons vite en finir. Kushina est en danger, murmura Isoko.
— Ne t'inquiète pas pour Kushina. Un de tes camarades de classe est sur ses traces. Comment s'appelait-il déjà ? Minato je crois ? Répondit le parent.
— Mais qu'est-ce qu'on fait là alors ?
— On fait gagné du temps à ton camarades de classe. Il ne pourra jamais affronter autant de personne seul.
Le combat repris et pendant encore de longues minutes des coups furent échanger. Le groupe qui affrontait les deux Ketsui diminuait à vu d'œil. Il ne resta alors plus que le chef debout. Pourtant, malgré le travail du père et de son fils, la fatigue les rattrapa assez rapidement.
Alors que Isoko continuait à se battre, le chef lui fonça soudainement dessus, kunaï à la main. Avant de comprendre la situation, son père se prit l'attaque à la place de son fils. Cependant, ce dernier profita de la proximité avec son adversaire pour lui donner un coup fatal. Dans le silence de la nuit, deux corps tombèrent au sol. Le sang se mêlait à l'herbe verte sous la lumière de la lune.
Pour Isoko tout semblait se passer au ralenti. Il n'arrivait pas à réaliser se qu'il se passait. Son père, l'homme qu'il admirait le plus venait de tomber au sol et était maintenant inerte. Un mélange de sentiment rongeait le garçon tout entier. La seule chose qu'il pu faire à ce moment fut de se precipiter vers son père. Les larmes se mirent à couler sur le visage de l'enfant. À ce moment précis, le brun savait que son père n'utiliserait pas le jutsu de sauvegarde. Il était trop fatigué par tout les combats qu'il avait menait. Isoko ne sentait pas la détermination chez son père.
— Non, non... murmura Isoko entre deux sanglots.
— Ne fait pas cette tête, dit le père en posant la main sur la chevelure de son fils.
— Utilise la sauvegarde, utilise la ! S'exclama le garçon.
— Je suis trop épuisé Isoko et je suis certain que tu en as conscience. Je suis vraiment désolé de ne pas avoir pu rester plus longtemps à tes côtés.
— Ne me laisse pas ! J'ai besoin de toi ! Je ne veux pas rester à Konoha seul !
— Ne t'inquiète pas tout ira bien tant que tu restes animé par la détermination et que tu ne te surmène pas comme moi. La mission des Ketsui est importante pour la stabilité de ce monde mais ne t'oublie pas.
Ce fut les derniers mots de l'homme avant que ses yeux ne se ferment définitivement. Le mélange de toutes ces émotions firent voir à Isoko pour la première fois de sa vie une âme. Cependant, il vit aussi pour la première fois une âme se briser avant de disparaître. Son père était partie pour de bon.
Les sanglots de Isoko furent les seuls choses qui resonnèrent dans l'obscurité de la forêt.
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