Chapitre 6
— Gaster Blaster, murmura Ahiko alors qu'elle réalisait des signes avec ses mains.
Inconnu.
C'était ce à quoi pensé Itachi et Kisame tandis qu'ils entendaient le murmure du petit chaperon rouge.
Ils ne savaient clairement pas à quoi s'attendre. Tout ce qu'ils savaient c'est ce à quoi ils allaient faire face dans les prochaines minutes seraient puissants.
La pluie battait son plein, mélangeant sa mélodie aux respirations saccadées des ninjas. Le combat entre les deux membres de l'Akatsuki et Ahiko semblait durer une éternité, car, même si le mauvais temps continuait, le paysage autour des combattants paraissait immobile.
Le temps s'était comme arrêté.
Pourtant, malgré l'état statique dans lequel était l'environnement, une étrange lumière vint éblouir Kisame et Itachi.
Les deux ninjas déserteurs étaient dans une incompréhension totale. C'est pour cette raison que leur instinct de survie leur dicta de reculer, gardant cependant Sharingan activé et Samehada à portée de main.
Le petit chaperon rouge aux lances bleues était surtout connu dans le monde ninja pour les étranges techniques qu'il utilisait. C'était presque comme si la kunoichi sortait toutes ces méthodes d'attaque d'un autre monde.
C'était précisément pour ça que certains ninjas redoutaient Ahiko. Méconnus de tous, les jutsus de la blanche, rendait cette dernière imprévisible. Même si elle utilisait des techniques classiques de shinobi, le combat pouvait vite tourner à son avantage par ses attaques inattendues.
— Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? S'exclama Kisame tandis que la lumière éblouissante se dissipait.
Itachi en aurait sûrement dit de même, dans un langage plus approprié. Après tout, tout le monde devait sûrement avoir la même réaction que le propriétaire de Samehada face à ce qui se présentait devant les deux hommes.
C'était difficile d'y croire, mais il y avait bel et bien un crâne face aux membres de l'Akatsuki. Cette drôle de chose ne ressemblait en rien à quelque chose d'humain.
Le crâne avait une taille démesurée, fixant les deux ninjas. À quel genre de créature avait bien appartenu cette chose ? C'était ce que se demandaient Itachi et Kisame.
Néanmoins, ils ne purent se poser plus de question sur cette drôle d'apparition. En effet, l'un des yeux du crâne prit soudainement une couleur bleue.
Tout s'enchaîna alors très vite, puisque sortant de la mâchoire du crâne, un laser fit son apparition. Une puissance impressionnante se dégageait de cette unique attaque.
Il était clairement impossible de parer ce genre d'offensive, à moins d'y laisser sa vie.
C'est ainsi que les deux membres de l'Akatsuki évitèrent ce gigantesque laser, échappant de peu à une mort certaine.
Comment ce genre de technique pouvait-elle exister ? C'était juste inconcevable.
Si Kisame et Itachi avaient été réticents quant à l'utilité de cette mission, au fil du combat ils comprenaient mieux pourquoi l'Akatsuki portait un intérêt à Ahiko. C'était l'origine de ses pouvoirs qui intéressait l'organisation.
La réflexion des deux ninjas déserteurs quant à l'intérêt de l'Akatsuki pour Ahiko s'arrêta soudainement.
La kunoichi venait visiblement de lancer une nouvelle attaque intéressante, puisque Itachi se retrouva soudainement plaqué au sol, comme si un poids le retenait.
Cependant, cela ne s'arrêta pas ici. En effet, l'Uchiha se retrouva projeté par la suite contre un arbre avant de nouveau retrouver le sol.
Kisame semblait dans l'incompréhension totale face à cela. Néanmoins, la longue expérience de combat du prioritaire de Samehada lui fit vite reprendre ses esprits. Il savait que l'origine de l'attaque venait du petit chaperon rouge. S'il voulait arrêter l'offensive de la fille, il devait s'attaquer à elle.
De cette manière, le ninja à l'apparence de requin fonça alors droit sur Ahiko, Samehaha en main. L'homme asséna alors un coup d'épée dans la direction de la kunoichi.
Pourtant, malgré la rapidité de l'attaque de Kisame, l'arme de ce dernier trancha le vide.
Le ninja déserteur leva alors les yeux, cherchant son adversaire. Même si être discret, était l'un des points forts d'un shinobi, il y avait parfois des détails qui menaiebt à la cachette de l'ennemi. Ce qui jouait dans le combat, c'était la rapidité à retrouver ces indices.
Pour Kisame, la personne qu'il avait voulu abattre avec son épée était forcément un clone. C'était la seule explication possible.
Cela voulait donc dire qu'Ahiko n'était pas loin. La fille devait sûrement se cacher, attendant la bonne opportunité pour attaquer l'homme avec l'un de ses drôles de crâne.
— Kisame, s'exclama alors Itachi.
À l'entente de son nom, le concerné se retourna. Ahiko apparut alors soudainement devant lui. La lueur bleue qui émanait de l'oeil de la fille était plus intense, laissant suggérer que le mode de combat que semblait avoir activé la kunoichi y était pour quelque chose dans sa subite apparition.
Le petit chaperon rouge profita de l'effet de surprise pour utiliser une de ses lances bleues. Pour autant, cela ne suffit pas à toucher Kisame qui arrêta la tentative d'offensive de la blanche, avant de faire reculer cette dernière plus loin.
— Elle contrôle la gravité, murmura Itachi.
— Quoi ? S'exclama Kisame peu sûr de ce qu'il avait entendu.
— Elle contrôle la gravité. Je pense qu'elle est capable de modifier pendant un court instant le centre de gravité sur un individu ciblé, expliqua l'Uchiha.
— Alors ça expliquerait ce qui t'est arrivé.
— Elle semble aussi pouvoir se téléporter. Tu ne l'as pas vu en étant en plein combat, mais elle a subitement disparu pour réapparaître derrière toi, ajouta le brun.
— Décidément, c'est bien la première fois que je vois un jutsu de ce genre.
— Certes, ses attaques étaient impressionnantes, néanmoins, elle ne semble pas pouvoir les utiliser longtemps, remarqua l'homme aux Sharigan.
Sur ce point, on ne pouvait qu'admirer le côté observateur d'Itachi, puisque en effet, la fatigue commençait à apparaître chez Ahiko. Ses essoufflements étaient un indice récurrent quant aux contraintes qu'imposaient le bad time jutsu.
Sa maîtrise sur la technique de Sans restait faible. À côté le monstre était bien plus performant. De plus, le bad time jutsu bien que puissant demandait une importante quantité de chakra.
Le petit chaperon rouge, derrière la noirceur de sa cape ne put s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure. Elle avait mal calculé son coup.
La blanche pensait finir le combat avec cette technique, cependant les deux membres de l'Akatsuki étaient fort et résistants. Actuellement, les réserves de chakra d'Ahiko étaient pratiquement vides, et elle devait continuer à faire face à Itachi et Kisame.
Elle ne gagnerait décidément pas. La fille était à deux doigts de l'effondrement. La blanche ne pourrait définitivement pas continuer à faire face aux deux membres de l'Akatsuki.
Remporter la bataille n'était peut-être pas possible pour Ahiko, mais les fuir pourrait être une solution.
Ce n'était pas la solution la plus courageuse, mais dans le cas où se trouvait la fille, parler de bravoure n'était pas vraiment inenvisageable. Elle devait rester en vie, c'était la priorité.
C'était tout de même étrange de penser que la kunoichi voulait vivre alors qu'il y a des années de cela, elle aurait préféré en finir.
Le cadre de vie actuel d'Ahiko était aujourd'hui bien différent. Elle avait à présent des amis, et même une famille. La fille ne pouvait définitivement pas se résoudre à mourir et laisser derrière elle ses proches. Non, elle devait survivre pour pouvoir les revoir.
— Je n'ai plus le choix, je ne tiendrais pas à ce rythme, murmura le petit chaperon rouge.
La blanche prit alors une profonde inspiration. Elle devait se concentrer, car c'était son unique chance de s'en sortir. Elle ne pouvait pas échouer.
Sous les regards curieux des deux membres de l'Akatsuki, la kunoichi commença la réalisation de signe à l'aide de ses doigts.
À ce moment précis, les gouttes de pluie qui tombaient autour de la fille se mirent soudainement à se réunir.
Ahiko était dans une concentration intense. Repérer le plus de gouttes d'eau afin de finaliser le jutsu n'était pas chose simple.
Néanmoins, même si la technique que préparait la ninja était complexe, elle restait assez rapide à réaliser. En effet, Kisame et Itachi n'eurent pas vraiment le temps d'empêcher leur adversaire de terminer son jutsu.
Sous les yeux des deux hommes, les gouttes de pluie se réunirent, formant alors une gigantesque vague, et cela en court laps de temps.
L'image qui s'offrait aux ninjas déserteurs était complètement décalée face à l'environnement dans lequel il affrontait Ahiko. Une vague dans une forêt, c'était plutôt surprenant à voir.
Cependant, le côté imprévisible d'un combat faisait partie de la vie d'un ninja, car bien plus que pour un simple villageois, il ne savait réellement pas ce qui l'attendait le lendemain.
C'était une vie instable, qui certes faisait rêver n'importe quel enfant, mais qui pourtant rester un choix lourd de conséquences dans la vie de ceux qui avaient choisi ce métier.
Un ninja n'était rien de plus qu'une arme de guerre. Une personne qui devait représentait sa nation, sous peine de mourir. Peu importaient ses idéaux et ses pensées, un shinobi devait simplement faire bonne figure pour son village.
C'était l'une des raisons qui avait poussé Ahiko à ne pas revenir vivre au sein d'une nation. La blanche préférait se battre pour ses idéaux à elle, et non pour les pensées de quelqu'un d'autre.
— Art de manipulation des fluides, le tsunami de Ryujin, annonça la kunoichi.
La vague qui se formait sous les yeux d'Itachi et Kisame vint soudainement s'abattre. L'eau envahit alors la forêt, emportant tout sur son chemin.
Si Kisame était plutôt à l'aise avec les milieux aquatiques, Itachi, lui, se réfugia dans l'arbre le plus haut qu'il trouva. Le courant provoquait par cette vague était bien trop fort pour tentait de lutter.
Ahiko observa alors les membres de l'Akatsuki, encore une fois résister face à sa contre-attaque. La fille était maintenant à cours de chakra.
Elle forçait son organisme à rester éveiller, cependant, ses jambes tremblantes témoignaient de l'épuisement de la kunoichi.
Dans une dernière tentative de se maintenir consciente, Ahiko sombra finalement dans l'inconscience, ne percevant que pour dernier bruit, le son de l'eau et de la pluie.
C'est finalement quelques jours plus tard que la kunoichi ouvrit de nouveau les yeux.
Où était-elle ? C'était la première chose que se demandait la blanche. Elle se souvenait avoir été attaquée par Kisame et Itachi, donc elle ne devait sûrement être dans un lieu appartenant à l'Akatsuki. Maintenant, restait à savoir plus précisément où les deux membres de l'Akatsuki l'avaient emmené.
Ahiko se mit à observer autour d'elle. Il y avait peu de luminosité, pour qu'elle puisse distinguer clairement ce qui se trouvait à proximité, néanmoins, la blanche était certaine d'une chose, elle se trouvait dans une cellule.
Le premier réflexe qu'eut le petit chaperon rouge, c'était de se lever. Même si les blessures de son combat contre les deux membres de l'Akatsuki étaient toujours présentes.
Sur ses deux jambes, elle percevrait toujours mieux l'environnement qui l'entourait.
C'est ainsi que dans un effort surhumain, Ahiko se leva. Elle s'appuyait sur les murs, se mettant progressivement debout.
Elle sentait ses muscles la tirailler à chaque effort qu'elle fournissait, cependant, elle n'avait pas le choix. Dans l'état où elle était, la fille devait vite reprendre contrôle de la situation avant que la mort ne lui ouvre ses portes.
Enfin, peut-être pas reprendre contrôle de la situation en vue de la position dans laquelle étaient Ahiko, mais plutôt pouvoir se défendre face aux potentiels ennemis qui se présenteraient à elle.
Soudainement, alors que le petit chaperon rouge s'était habitué au silence de sa cellule, elle entendit le grincement d'une porte. La luminosité de la pièce si faible, devint plus forte durant un court instant.
Le grincement de porte devint alors claquement. Quelqu'un venait d'entrer dans la salle.
— Tu es réveillée, résonna alors une voix grave.
Ahiko à l'entente de cette voix ne put s'empêcher de sursauter. Dans un premier temps, la kunoichi pouvait paraître stupide d'être surprise. Après tous, elle avait entendu la porte s'ouvrir, alors forcément, elle allait entendre quelqu'un parler.
Néanmoins, ce n'était pas la voix en soi qui l'avait surprise, mais plutôt ce qu'elle allait subir de la part de l'individu qui venait d'entrer.
Le monde ninja avait développé tellement de méthode de torture, à travers l'infinité de possibilités que pouvaient offrir les jutsus. Ils en avaient même certains clans qui en avaient fait leurs spécialités. C'était assez effrayant quand on y pensait.
Les Hommes semblaient assez productifs quand il s'agissait de faire souffrir.
— Je pense que tu détiens certaines informations qui pourraient être intéressante pour l'organisation, continua la personne.
Des informations ? Ahiko se mit alors à réfléchir quant à ce qu'elle pouvait savoir qui pousserait l'Akatsuki à l'attaquer.
À vrai dire, la blanche connaissait beaucoup de choses plus ou moins importantes. Cependant, l'image quasi invisible qu'elle reflétait à travers le monde shinobi protégeait la kunoichi.
Alors comment l'organisation aux nuages rouges s'était mise à suspecter le petit chaperon rouge si discret et silencieux ?
Le premier contact que la blanche avait eu avec l'Akatsuki s'était lors de son combat contre Sasori et Deidara.
Ce jour-là, Ahiko avait affronté les deux hommes aux pieds du mont Ebbot.
La respiration de la fille se coupa alors durant quelques secondes, quand elle comprit ce que voulait l'Akatsuki. L'organisation voulait des informations sur les monstres.
— Révèle les informations que tu possèdes sur le peuple des souterrains, ordonna alors l'inconnu.
— Comment une fille comme moi pourrait avoir des informations sur une vieille légende ? Murmura Ahiko.
— Une vieille légende avec une part de réalisme.
— Je ne comprends pas comment l'Akatsuki peut croire à un conte pour enfant.
Ahiko entendit alors soudainement des pas résonner dans la pièce. L'inconnu se déplaçait dans la direction du petit chaperon rouge.
La blanche perçu alors dans la faible luminosité de sa cellule, une silhouette se déplaçait. La kunoichi plissa alors les yeux, cherchant à connaître l'identité de celui qui se tenait en face d'elle.
Les quelques rayons de lumière revélèrent alors le visage de la personne.
Ahiko eut alors des frissons lorsqu'elle se confirma que celui qui était devant elle était Pain.
Sur tous les membres de l'Akatsuki dont elle avait connaissance, il avait fallu qu'elle tombe sur le chef de l'organisation. La blanche sentait que la situation allait être très compliquée. Surtout lorsqu'elle savait qu'elle faisait face à un manipulateur du Rinnegan.
— Au départ, ce qui m'intéressait c'était les jutsus plutôt étrange et inhabituel que tu utilisais. Le rapport des deux membres que tu as affronté au pied du mont Ebbot donnait des indications sur des jutsus inconnus.
À mon sens, cela aurait été plutôt intéressant pour l'Akatsuki, expliqua Pain.
— Dans ce cas, pourquoi me parlez-vous d'une vieille légende ? Demanda Ahiko.
— Car on a pu confirmer ton lien avec les monstres.
Le chef de l'Akatsuki sortit alors deux objets de son large manteau. Évidemment, Itachi et Kisame ne s'étaient sûrement pas dérangés pour fouiller chez Ahiko.
La blanche ne put alors s'empêcher d'être en colère contre elle-même. Cette dernière avait tendance à ramener des objets et souvenirs des souterrains chez elle. De cette manière, la kunoichi se sentait moins seule durant son escapade en dehors du monde des monstres.
L'endroit où elle vivait était tellement isolé du reste du monde ninja, que la fille ne s'était jamais réellement soucié du fait que quelqu'un trouve sa maison et donc des indices sur l'existence du peuple des souterrains.
Cependant, il avait fallu un seul combat contre des membres de l'Akatsuki pour que quelqu'un d'autre connaisse la position d'Ahiko. Décidément, les statuettes d'argile de Deidara étaient vraiment embêtantes.
— L'un des objets est une photo. On peut y voir des créatures que je n'ai jamais vu auparavant. Parmi ces drôles d'être, il y a une fillette. C'est toi n'est-ce pas ? Dit Pain.
Ahiko resta silencieuse. Cette dernière imaginait bien que dans sa position, mentir n'était sûrement pas la meilleure solution. De plus son mensonge ne duperait certainement pas le chef de l'Akatsuki. À part provoquer la colère de Pain, le petit chaperon rouge n'y voyait rien de bon.
Mais que faire ? Au final son silence sonnait comme une affirmation à la question du manipulateur du Rinnegan.
Il fallait qu'elle trouve vite un moyen de sortir d'ici.
— Et si tu utilisais mon pouvoir ? Résonna alors une voix dans l'esprit d'Ahiko
— Ne rêve pas, si Ahiko doit utiliser le pouvoir des âmes, ça ne sera sûrement pas le tien. Tu as une mauvaise influence. Ahiko utilise plutôt mon pouvoir ! Intervenu une autre voix.
— Dans mon état actuel, je ne suis même pas sûr de pouvoir m'enfuir. Si je me fais à nouveau attraper, l'utilisation de vos pouvoirs viendrait à plus de questionnement de la part de Pain, Répondit le petit chaperon rouge.
Le raisonnement de la kunoichi stoppa tous conflits. La précipitation n'était pas une bonne chose dans ce genre de situation. Il fallait garder son calme et réfléchir calmement.
Un son familier sortit la fille de ses pensées. Cette mélodie, c'était la sonnerie de son téléphone. L'appareil qui lui permettait de rester en contact avec les souterrains lors de ses escapades dans le monde ninja.
Ahiko ne savait pas qui appelait, mais il avait choisi le mauvais timing. Même si Pain ne savait pas utiliser un téléphone, ça ne serait pas bien difficile pour lui de décrocher l'appel.
Il fallait qu'elle se débarrasse du portable, avant que le chef de l'Akatsuki ne fasse quoique se soit.
Les jambes de la kunoichi tremblaient de fatigue, néanmoins, cette dernière trouva la force de se précipiter vers Pain.
Elle espérait pouvoir s'emparer de son téléphone, et même le détruire. Cependant, Pain n'eut aucun mal à saisir Ahiko par la gorge, avant de la plaquer au mur. La blanche sentit alors ses blessures la faire souffrir davantage. Sa tentative avait été plus désespérée qu'autre chose.
Mais en même temps, que pouvait-elle faire de plus ?
Au fond d'elle, la kunoichi priait pour que le possesseur du Rinnegan ne trouve pas comment fonctionne son portable. Pourtant, malgré ce petit espoir qui brillait chez la fille, le chef de l'Akatsuki compris vite comment décrocher l'appel.
Le petit chaperon rouge fut alors soudainement pris de peur lorsqu'il entendit une voix familière résonner dans la pièce
— Allô mon enfant ? Dieu merci, tu décroches enfin ! S'exclama la voix Toriel à travers le téléphone.
— Je ne pense pas que je sois la personne avec qui vous souhaitez parler, répondit Pain.
Un hoquet de surprise se fit entendre à travers l'appareil, suivit d'un long silence. Toriel semblait trop choquée pour dire quelque chose, paralysée de frayeur à la simple idée de ce qui pourrait arriver à la blanche.
À part Ahiko, ça faisait longtemps que la monstre n'avait pas parler à des humains. Malheureusement, il avait fallu que l'une de ses premières conversations tombe avec l'une des plus grands criminels du monde ninja. À croire que le destin voulait que les monstres aient une éternelle mauvaise image de l'humanité.
— Qui...Qui êtes-vous ? Balbutie alors la monstre, coupant ainsi le long silence instauré.
— Vous n'avez aucun intérêt à connaître mon identité. Néanmoins, savoir qui vous êtes me semble plus intéressant, expliqua le manipulateur du Rinnegan.
— Où est Ahiko ? S'exclama Toriel.
— Vous parlez sûrement du petit chaperon rouge ? Il est actuellement à mes côtés.
— Je vous en conjure, ne lui faite pas de mal !
— Je ne peux pas tenir cette promesse.
Toriel avait soudainement cessé de parler, probablement choquée des paroles de Pain. La monstre avait peur pour Ahiko. Son interlocuteur disait qu'il ne pouvait pas, ne pas faire de mal à la blanche. Alors cela voulait dire qu'elle était déjà dans un état grave, voire pire, elle n'était peut-être déjà plus de ce monde.
Cette simple idée provoqua une profonde tristesse chez Toriel. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire ?
La mère adoptive d'Ahiko n'avait pas le moindre indice de l'endroit où se trouvait la kunoichi et même si elle le connaissait, il serait sûrement trop loin du mont Ebbot.
Alors que Toriel réfléchissait à une solution, une autre personne se saisit du téléphone. Une nouvelle voix, plus masculine résonna alors dans la cellule d'Ahiko. La blanche n'eut aucune difficulté à reconnaître l'interlocuteur de Pain.
— Je ne sais pas qui vous êtes, et ce que vous voulez à Ahiko. Cependant sachez bien une chose. S'il arrive quelque chose de grave, vous aurez toute une population sur votre dos.
— Toute une population ? Dans ce cas, voyons si ce peuple sera assez puissant pour me faire face, répondit Pain.
Sur ces derniers mots, le chef de l'Akatsuki raccrocha, ne laissant pas le temps à son interlocuteur de répondre quoique se soit. On dirait que le détenteur du Rinnegan avait très vite compris comment fonctionnait un téléphone.
Ce dernier jeta alors le portable au sol, n'en voyant plus aucune utilité. Il tourna son regard vers Ahiko. Il tenait toujours fermement la blanche par la gorge, plaqué au mur. La fille ne bougeait, n'ayant sûrement plus la force de se débattre.
Était-elle morte ? Pourtant, Pain avait fait en sorte de ne pas la tuer. Il vérifia si sa prisonnière respirait toujours, et elle semblait encore de ce monde.
Le chef de l'Akatsuki lâcha Ahiko, qui s'écrasa lourdement au sol. Ses muscles, ses articulations, tous lui faisaient mal. Elle n'arrivait plus à bouger. Même si elle n'était pas morte, le petit chaperon rouge pensait que sa fin était proche.
Finir sa vie au fond d'une cellule, c'était pathétique n'est-ce pas ?
Les prisons avaient été créé pour priver l'Homme de sa liberté. C'était sûrement la pire punition possible. La seule chose qu'un prisonnier pouvait faire c'était penser. Se noyer dans une réflexion de ce qu'aurait pu être une vie en dehors de la prison, et tomber dans une dépression sans fin.
Alors finir sa vie dans ce genre d'endroit était la pire mort que pouvait connaître une personne.
— Écoute bien, ceci est le dernier avertissement. Si tu ne révèles rien à propos de ce que tu connais à propos de la légende des monstres, l'Akatsuki ira par elle-même vérifier la véracité de ce vieux conte au mont Ebbot. Cela pourrait très mal pour tourner pour ces personnes que l'on voit sur cette photo, fini Pain en faisant référence au cliché qu'Itachi et Kisame avaient trouvé.
Même si Ahiko resta silencieuse face aux menaces de Pain, au plus profond d'elle naquit une peur. La kunoichi était effrayée à l'idée de voir Toriel, Undyne, Papyrus, Sans et tous les autres blessé, voire pire.
Elle avait perdu ses parents, et maintenant elle allait perdre ses amis
La blanche se sentait inutile. Elle n'apportait que des ennuis. C'était si frustrant.
Cependant, même dans son état actuel, le petit chaperon rouge devait faire quelque chose. C'était ce que crier son âme. Ahiko devait rester déterminée.
Néanmoins, que donnait de la détermination, quand elle était mélangée à de la colère ?
— De la haine... C'est ça laisse la t'envahir Ahiko, résonna alors une voix dans l'esprit de la kunoichi.
Les instincts de ninja de Pain se mirent soudainement en alerte, lorsqu'il sentit de l'énergie se dégageait d'Ahiko. Il recula, le plus loin possible d'elle, cherchant à comprendre la situation.
Il vit alors le petit chaperon rouge se levait, puis se tourner lentement dans la direction de chef de l'Akatsuki.
À ce moment, Pain aperçu deux yeux le fixaient à travers la faible luminosité de la pièce. D'une couleur rouge sang, le possesseur du Rinnegan ne vit qu'une chose dans le regard que lui lançait la kunoichi, la haine.
— Désolé Ahiko, mais avant que tu ne perds le contrôle, j'aimerais jouer un peu, continua la voix.
Pain cru pendant un instant voir les yeux d'Ahiko devenir noir. Cependant, c'était beaucoup trop rapide pour qu'il puisse confirmer ce qu'il ait vu.
Enfin, il n'eut pas vraiment le temps de réfléchir plus à ce sujet, puisque le petit chaperon rouge commença à marcher dans la direction du chef de l'Akatsuki.
Il vit alors un couteau apparaître dans l'une des mains de la fille. Comment avait-elle pu invoquer une arme sans jutsu ? Même si Pain avait beaucoup de connaissances en terme de jutsu, il ne savait pas que faire apparaître une arme sans signe ni parchemin était possible.
— Si tu leur fais le moindre mal...
ɈɆ ₱ɆɄӾ ₮Ɇ ɈɄɌɆɌ Q̶ɄɆ ₮Ʉ ₮'Ɇ₦ ⲘØɌƉɌ₳ ⱠɆ$ ƉØƗ₲₮$ ! S'exclama Ahiko.
La kunoichi continua à s'avancer vers Pain, laissant chacun de ses pas résonner dans la pièce. Le chef de l'Akatsuki n'y comprenait rien. En à peine quelques secondes, le petit chaperon rouge avait changé. C'était comme si une autre personne se présentait face à Pain.
Il ne pouvait pas laisser Ahiko s'approchait plus de lui. Cette ninja avait beaucoup trop de technique inconnu du monde shinobi, et qui sait ce qu'elle pourrait faire.
Le détenteur du Rinnegan concentra alors son chakra, prêt à attaquer sa prisonnière.
— Répulsion céleste, annonça Pain.
Ahiko se retrouva soudainement propulsée à l'autre bout de la pièce. Dans un violent choc, la blanche percuta l'un des murs de la cellule.
La douleur fit revenir la kunoichi à la raison. Elle n'était pas elle-même, la fille se faisait manipuler. Il fallait qu'elle reprenne le contrôle de son corps, avant qu'elle ne le puisse plus.
— Laisse-moi ! Ce n'est pas toi de contrôler mon corps ! Cria Ahiko.
— Quoi ? C'est comme ça que tu me remercies de te sortir du pétrin ? Répondit une voix assez forte pour que Pain puisse entendre.
— Je t'ai dit de partir !
— Comme tu voudras ! Finie la voix vexée.
Décidément, Pain n'y comprenait vraiment rien. Pourquoi avait-il entendu une voix autre que celle d'Ahiko ? Il y a pourtant bel et bien deux personnes dans la pièce. D'où cela pouvait-on provenait ?
Est-ce que le petit chaperon rouge avait quelque chose de scellé en lui à la manière d'un Jinchuriki ? Dans ce cas qu'est-ce que cela pouvait être ?
Le manipulateur du Rinnegan n'avait pas de réponse à cela. En tout cas, il pouvait observer que le chakra de la blanche s'était calmé. Du moins c'est ce qu'il pensait.
— Chara m'a quand même laissé un peu de chakra. Elle est décidément plus puissante que ce que je ne pensais. Je vais pouvoir faire une invocation avec le peu de chakra qu'elle m'a donné, pensa Ahiko.
Sur cette pensée, la kunoichi ne perdit pas de temps. Alors qu'elle mordu son pouce, elle commença sa technique d'invocation, provoquant l'apparition de fumée dans la pièce.
Le chef de l'Akatsuki était de plus en plus perplexe. La prisonnière n'avait-elle pas ses réserves de chakra basses, il y à peine quelques minutes ? C'était à n'y rien comprendre.
Enfin, le plus important pour Pain était maintenant se savoir se qu'avait le petit chaperon rouge. Vu la procédure, il n'y avait pas de doute, c'était de l'invocation. Resté à savoir quel genre de créature, Ahiko avait fait appel.
La fumée se dissipa lentement, laissant apparaître au fur et à mesure deux squelettes.
Pain n'en croyait pas ses yeux. C'était deux des créatures qu'il avait vu sur la photo. Donc la légende du mont Ebbot était vraie ? Une population existait bel et bien sous terre depuis tous ce temps ? C'était juste impensable.
L'humanité avait donc vécu en ayant oublié la punition qu'elle avait infligé aux monstres ? Mais comment cela pouvait-il être possible ?
Le chef de l'Akatsuki n'eut pas davantage de temps pour réfléchir quant à la véracité de la légende du mont Ebott. Il fut sorti de sa réflexion en entendant les deux invocations parlaient.
C'était surréaliste de voir que des squelettes pouvaient bouger et parler ainsi.
— Ahiko ! S'exclama le plus grand des deux squelettes en s'approchant du petit chaperon rouge.
— Ce n'est pas jolie à voir n'est-ce pas ? Murmura la fille dans un petit sourire.
Être vu dans cet état par ses amis. C'était la dernière chose qu'aurait voulu Ahiko.
Elle se sentait vraiment inutile pour les monstres. La fille avait juste l'impression d'être une pauvre humaine qui s'était incrustée dans la vie des monstres et qui n'amenait que des problèmes.
Des problèmes humains.
Parce que après tous, les monstres se maltraitaient-ils ainsi entre eux, comme l'avait fait Pain avec Ahiko ?
La réponse était non.
Peut-être parce que les monstres étaient tous dans la même situation, enfermés dix mille pieds sous terre.
C'était probablement la raison qui faisait que les liens entre les membres du peuple des souterrains étaient si soudés. Néanmoins, dans la même situation, est-ce que les Hommes en feraient de même ?
La kunoichi n'en était pas sûre. Au sein même d'habitants d'un même village, il y avait des maltraitances, et malheureusement, les Jinchuriki en étaient la preuve.
— C'est vous qui avez mis Ahiko dans cet état ? Continua le plus grand squelette en colère.
— Ne te mets pas en colère, Papyrus. On n'a pas le temps de s'occuper de lui, allons plutôt soigner Ahiko, répondit le plus petit squelette.
— Tu as sans doute raison, répondit alors Papyrus.
Ce dernier porta alors Ahiko sur son dos, calmant sa colère. La fille bougeait à peine, bien trop amoché pour faire quoi que ce soit.
Le plus grand monstre ne savait pas réellement quoi faire dans cette situation. Il avait simplement peur de perdre son amie. Papyrus n'avait pour le moment qu'une pensée, se dépêcher de rentrer pour soigner Ahiko.
Papyrus se tourna alors vers son frère. Il frissonna lorsqu'il vit le visage de ce dernier. Sans avait pris un air effrayant. Ses pupilles avaient disparu pour laisser place à deux orbites vides. Pour autant il garda ce sourire qui lui était si charismatique lui donnant un air lugubre.
— Vous avez osé toucher à Ahiko, la prochaine fois que l'on se recroisera vous passerez un mauvais quart d'heure, menaça le petit squelette.
À la suite de ces paroles, une lueur bleue entoura les deux monstres, et avant que Pain n'eut le temps de faire quelque chose, le groupe disparu, ne laissant aucune trace derrière.
Face à cette rencontre plus que surréaliste, le chef de l'Akatsuki avait eu du mal à réagir.
Il était resté figé face aux deux monstres, fasciné. Si le peuple des souterrains existait, de nouvelle possibilité s'offrait pour l'Akatsuki. De nouveaux jutsus intéressant pourrait être appris.
— Nous nous reverrons je suppose, murmura Pain.
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