Chapitre 59
Ahiko et Utakata étaient face au dénommé Daisuke, celui à la tête de toute l'affaire autour des étoiles d'argents. Le duo faisait face à Onpa et Tatsumaki sous le rythme des flammes d'une torche, dont les ombres dansaient sur le le mur.
Les attaques de type Fûton de Tatsumaki et la précision de Onpa rendait la tâche vraiment difficile pour les deux ninjas. À vrai dire, ils ne savaient pas quoi faire pour mettre un terme au menace de Daisuke.
Il faisait ça pour devenir héritier de la famille Kizoku, cependant, Utakata comme Ahiko étaient persuadés qu'il ne serait jamais à la tête de cette famille. Si les membres avaient un peu de jugeote, ils ne suivraient pas la direction d'un homme prêt à menacer n'importe quel villageois pour le gain.
Utakata souffla soudainement dans son bâton dans la direction de Daisuke. Des bulles vinrent alors éclater autour de ce dernier qui se contenta d'hurler sous la surprise de l'explosion. Il tomba au sol, ne s'attendant sûrement pas à ce que des bulles de savon soit menaçante.
Ahiko profita alors de cet instant pour s'approcher du Kizoku. Elle mit alors un kunaï sous la gorge de l'homme. Elle sentait alors ce dernier trembler au contact du métal froid contre sa peau.
Les yeux rouges de la kunoichi fixait intensément Onpa et Tatsumaki. Ces derniers avaient cessé de se battre en voyant la situation de leur patron. Qu'est-ce qu'ils pouvaient faire dans cette situation ?
— Partez et laissez ces villageois tranquille, menaça Ahiko.
Un silence pesant régnait dans la caverne. Il avait fallu d'un seul moment d'inattention pour que la situation se retourne. Ahiko et Utakata avaient été prisonniers dans cette grotte à la merci de leur ennemi. Cependant, depuis la première fois depuis un moment, la situation était à l'avantage de la Ketsui et le Jinchuriki.
Pourtant, Onpa et Tatsumaki ne semblaient pas vouloir lâcher l'affaire. Ils ne montraient aucun signe qu'ils voulaient arrêter le combat. Ils cherchaient un moyen de tirer leur patron de là, toutefois, la tâche s'annonçait plus compliqué que prévu.
— Pourquoi est-ce que vous suivez une personne comme lui ? Il n'a cessé d'insulter les ninjas et il fera tout pour atteindre son but, dit Utakata.
— Je ne vous permet pas de parler sur moi ainsi ! Vous n'êtes rien d'autre qu'une brute de ninja ! S'exclama Daisuke.
— Et vous un manipulateur sans scrupule, répondit le brun.
Le patron de tout ce plan continuait à s'énerver, lançant toute sorte de jurons tous plus vulgaires les un que les autres. Onpa et Tatsumaki restaient silencieux.
Ahiko pouvait voir dans leur regard leur hésitation. Quel était la raison pour laquelle ils suivaient les ordres de Daisuke ? Les méninges de la jeune femme tournaient à plein régime, mais à part le gain, la blanche ne trouvait pas d'autres raisons.
La kunoichi se remémora alors les paroles de ses adversaires. Ils avaient parlé d'égoïsme de la part des villageois qui gardaient les étoiles d'argents face à des gens qui voulaient juste guérir.
Est-ce qu'ils ne voulaient pas simplement des étoiles d'argents ? Utakata l'avait suggéré aussi mais ils s'étaient vite refermé face aux paroles du brun.
— Est-ce que vous avez besoin d'étoiles d'argents pour des soins particuliers ? Demanda soudainement Ahiko.
Un silence régnait dans la grotte. Onpa et Tatsumaki fixaient la jeune femme, pas certain de quoi répondre. Utakata lui se doutait bien que c'était ce qui poussait les deux hommes à s'allier à une crapule comme Daisuke.
Ce dernier leur avait sûrement promis de leur en donner s'ils travaillaient pour lui.
Ahiko ne savait pas pourquoi ils avaient besoin de ses fleurs, mais une idée germa dans son esprit.
— Et si nous arrivions à négocier avec les habitants pour vous fournir des étoiles d'argents, vous arrêtiez de nous attaquer ? Proposa soudainement Ahiko.
Onpa et Tatsumaki affichèrent alors une mine surprise. Après tout ce qu'ils avaient fait à la Ketsui et Utakata, ces derniers étaient prêts à leur fournir ce qu'ils voulaient ? C'était sûrement pour qu'ils puissent terminer ce combat sans trop de dégâts. Ahiko et son partenaire ne savaient même pas pourquoi ils en avaient besoin.
Enfin, ce n'était pas non plus comme si donner des étoiles d'argents étaient dangereux. Onpa et Tatsumaki ne pouvaient que s'en servir pour des besoins curatives et elles ne pouvaient pas pousser ailleurs.
Un doute s'imposa dans les esprits des deux ninjas sous l'impuissance de Daisuke qui voyait soudainement la situation se retourner contre lui. Il repris son flot d'insulte, essayant de convaincre Onpa et Tatsumaki de rester à ses côtés.
— Qu'est-ce qui nous prouve que vous pourrez nous fournir des étoiles d'argents ? Questionna Onpa.
— En fait, je ne peux pas vous promettre de vous en donnez, répondit Ahiko..
— Quoi ? Tu te...
— Mais je ferais tout mon possible pour vous en procurez. Pour vous prouvez ma sincérité, je vais vous donner une chose très précieuse pour moi.
Un kunaï toujours sous la gorge de Daisuke, la jeune femme utilisa son autre main pour décrocher son collier, celui qu'elle partageait avec Asriel. Elle le jetta dans la direction de ses ennemis. Tatsumaki attrapa le collier à la volé.
— C'est un collier que je partage avec mon frère. C'est une chose très précieuse pour moi, elle vaut tout l'or du monde, expliqua Ahiko.
— Ahiko, tu n'es pas obligée de faire ça, dit Utakata.
— Si c'est le seul moyen pour qu'ils croient en ma sincérité.
Le brun regarda un moment la kunoichi. Son regard rouge se mêlait aux ombres des flammes dansantes du flambeau. Elle était sérieuse, la blanche serait capable de céder son collier pour arrêter le conflit et Utakata avait bien conscience de l'importance que représentait le bijou pour elle.
— Tu mens, je n'ai jamais entendu dire que tu avais un frère. Tu es la dernière Ketsui ! S'exclama Tatsumaki.
— Elle ne parle pas de frère de sang. Elle parle du prince des monstres, Asriel Dreemur, expliqua Onpa.
— Quoi ?
-— Elle a été adoptée par la famille royale des monstres. Ils sont très important pour elle comme pour nous avec notre frère...
Leur frère ? Ahiko ne comprenait pas ce que son adversaire racontait, mais il semblait qu'elle les avait touché plus que ce qu'elle pensait.
Onpa lança le pendentif vers Ahiko. Cette dernière rattrapa son bijou, peu certaine de ce qu'il était en train de se passer.
— On vous croit, déclara Onpa.
— Quoi ? Mais comment tu peux être certain qu'ils disent vrai ? Demanda Tatsumaki.
— Le lien que Ahiko Ketsui avec son frère me suffit et ne dit pas le contraire Tatsumaki. Je suis certain que ça t'a aussi touché.
Peu à peu les deux hommes quittèrent leur position de combat, prouvant leur parole. La tension dans l'air disparu, rassurant alors Ahiko et Utakata. Ils avaient au moins réussi à éviter un combat de plus.
— Bande de traître ! De toute façon, à l'heure qu'il est, le village doit être en cendre ! Je récupérerais ces terres et vous n'aurez pas une seule étoile d'argent ! Cria Daisuke à l'encontre de Tatsumaki et Onpa.
Utakata fronça les sourcils aux paroles de l'homme. Le village en cendre ? Il avait envoyé des personnes et Hotaru s'y trouvait. Une soudaine peur envahissa le Jinchuriki. Il avait peur pour son élève. Hotaru s'était beaucoup améliorée mais est-ce qu'elle tiendrait seule contre un groupe de brigand ?
Ahiko comprit les pensées de Utakata. Elle se tourna vers Onpa et Tatsumaki, n'ayant plus qu'une chose en tête, sortir d'ici.
— Est-ce que vous connaissez le chemin jusqu'à la sortie ? Demanda Ahiko aux deux hommes.
— Oui, suivez nous ! S'exclama Onpa.
— Dans ce cas allons-y.
— On devrait ligoter Daisuke avant, suggéra Utakata.
— Parce que vous m'emmenez avec vous ? S'exclama le concerné.
— On ne sait pas ce que tu feras derrière notre dos, répondit le Jinchuriki.
— Je vous ordonne de me lâcher, satanés ninjas !
Cependant, faute de cordes, les shinobi ligotèrent le Kizoku avec du parchemin. Ce dernier ne pouvait pas vraiment résister face à des ninjas entraînés. Daisuke termina pas être placé sur le dos de Tatsumaki, puis Onpa guida l'ensemble du groupe vers la sortie de la grotte.
Utakata comme Ahiko devait avouer qu'ils continuaient de nourir une certaine méfiance vis-à-vis des deux hommes, cependant, ils n'avaient pas vraiment le choix. Pour se rassurer, ils pouvaient au moins essayer d'avoir plus d'informations.
— Tout à l'heure, vous avez parlé d'un frère, commença Ahiko.
— Moi et Tatsumaki sommes frères mais nous avons un autre frère, plus jeune et en moins bonne santé, expliqua Onpa.
— D'où la volonté de vouloir les étoiles d'argent et le fait que vous ayez été touché par mes propos.
— Exactement. En fait, lorsque j'ai vu ton pendentif, ça m'a fait pensé à notre petit frère. Je ne pense qu'il serait fière de ce qu'on fait.
— On a pas eu le choix Onpa et d'ailleurs je ne sais pas ce qui te garantie qu'ils nous fournirons des étoiles d'argents. Ils vont peut-être nous trahir. Tu leur fait trop confiance, dit Tatsumaki
— Si aucun de nous ne se fait confiance, nous n'allons jamais sortir de cette situation et puis on connaît déjà plus ou moins les histoires d'Ahiko Ketsui et Utakata le Jinchuriki. Leur histoire ont tellement circulé dans le monde ninja après la guerre, répondit Onpa.
— Quand on veut protéger les gens qu'on aime on est prêt à faire n'importe quoi, je comprends vos points de vue, murmura Ahiko.
Après tout, elle avait été prête à plusieurs reprise à effacer ce monde pour les monstres. Elle comprenait leur sentiment, ils voulaient juste protéger leur petit frère, le voir guérir.
La discussion s'arrêta soudainement quand Ahiko aperçu enfin la lumière du jour. Le groupe se précipita à l'extérieur de la grotte, voyant enfin la lumière du soleil.
Étrangement, cela rappelait à la Ketsui le moment où tout les monstres étaient sorties pour la première fois des souterrains. Cette impression était peut-être dû au fait que cela faisait longtemps que la blanche n'avait pas vu la lumière du jour et que la sensation d'enfin être dehors lui avait rappelé les monstres.
Au vu de la position du soleil, l'apres-midi avait déjà été entamé depuis un moment. Sans perdre de temps, le groupe de shinobi entama une course dans les montagnes vers le village. Daisuke se plaignait des mouvement de Tatsumaki, lui demandant d'aller moins vite, toutefois, personne n'écoutait ses plaintes.
Il fallait que les ninjas se dépêchent. Ahiko et Utakata avaient peur pour Hotaru. Dans quel état allaient-ils la retrouver ? Le village avait déjà été mangé par les flammes, il ne restait donc plus grand chose à détruire. Ceux sur quoi les envoyés de Daisuke pourait se tourner, c'était les habitants.
Après une course acharnée, le groupe s'arrêta. Reprenant sa respiration, les yeux d'Ahiko parcourait le village à la recherche du moindre indice. Toute suite, la blanche entendit des bruits resonnaient depuis le fond du village. La Ketsui se dirigea toute suite vers le raffut.
— Hotaru ! S'exclama Ahiko.
La blonde faisait face à une dizaine de mercenaires, aux côtés de villageois armées comme ils le pouvaient. L'apprenti de Utakata semblait épuisée, elle luttait probablement depuis longtemps.
Rapidement, la Ketsui fonça vers le groupe d'ennemi. Elle ne pouvait pas laisser Hotaru se battre une minute de plus. Utakata suivit aussi la kunoichi, voulant decharger son élève. Le brun était fière de son élève. Il était certain qu'elle serait capable de protéger le village. Cependant, il s'en voudrait si Hotaru était blessé.
Il était le senseï, c'était à lui de faire apprendre à Hotaru, mais il devait aussi la protéger.
Les brigands furent vite mise hors d'état de nuire avant de fuir. Hotaru s'écroula de fatigue. Elle avait réussi, elle avait tenue jusqu'à l'arrivée de Utakata et Ahiko. La blonde était vraiment fière d'elle.
— Hotaru, est-ce que ça va ? Demanda Utakata inquiet alors qu'il s'agenouillait à son niveau.
— Oui, je suis juste fatiguée. Regardez senseï j'ai tenue bon ! Répondit Hotaru.
— Et je suis fière de toi. Il faut te reposer maintenant, on se charge du reste.
Ahiko aida la blonde a se relever. Le petit chaperon rouge était content que Hotaru aille bien. La blanche guida son amie vers un endroit plus sûr. Cependant, à peine eut-elle le temps d'Hotaru que cette dernière entendit des cris.
La jeune femme tourna la tête vers la provenance de ce nouveau bruit. Elle entendait la voix de Gakuto résonnait. Ahiko était à peine surprit d'entendre ses hurlements. La kunoichi ne put s'empêcher de lâcher un soupire. Plus le temps avançait et moins la blanche avait la patience de le supporter.
— Vous avez amené ces traîtres ? Hurla Gakuto.
— Ce ne sont pas traîtres, ils nous ont aidé contre celui à l'origine de tout vos malheurs, expliqua Ahiko en désignant Daisuke.
— Je pensais que les ninjas étaient plus malin que ça. Ces gars se sont déjà attaqués à nous pour se venger !
— Parce que vous ne vouliez pas nous vendre vos étoiles d'argents, répondit Onpa.
— Comme si nous voulions vendre nos plantes à des ninjas.
— Et pourquoi pas ? Intervenu Utakata.
— Je ne fais pas confiance aux ninjas. Ils n'apportent que fléau ! C'est eux qui ont amené la guerre, c'est eux qui ont refusé de nous protéger ! Ils ne sont que des portes-malheur ! Hurla Gakuto.
— La guerre était quelque chose d'inevitable. Les ninjas nous ont défendu contre les plans de l'Akatsuki. Et si on eu des problèmes contre ces deux ninjas, c'est précisément parce que c'est toi Gakuto qui les a chassé du village alors que tout les habitants étaient d'accord pour leur vendre des étoiles d'argents ! S'exclama le chef du village.
— Mais vous tous, vous perdez complètement la tête ! Vous voulez vendre nos précieuses fleurs à des monstres ? Regardez les ! L'un abrite un démon en lui, l'autre se déplace même en étant aveugle et cerise sur le gâteau l'une voit des âmes comme un monstre !
Cela en était trop pour Ahiko. La blanche serait les poings, agacée par le comportement de Gakuto, mais surtout par ses paroles. La kunoichi détestait que l'on insulte les monstres. Ses pupilles rouges vives jetaient un regard assassin vers Gakuto. Ce dernier deglutit au simple regard de rage que Ahiko lui avait lancé. Il recula d'un pas en arrière.
— Vous êtes un être abominable , dit Ahiko d'un ton tranchant.
— Vous osez m'insulter ? S'offusca Gakuto.
— Je traite les gens comme ils me traitent. Vous êtes celui qui insultaient les ninjas présents depuis le début alors que vous êtes celui à l'origine de tout cet enfer ! Pourquoi leur avoir refusé de leur vendre des étoiles d'argents ? Ils en ont désespérément besoin et vous venez vous entravez sur leur route. Vous nous traitez de monstre, mais les monstres sont plus humains que n'importe qui ! C'est vous Gakuto qui êtes une personne horrible ! Vous êtes toujours en train de vous plaindre mais si vous faites mieux que les ninjas, pourquoi avoir demandé notre aide ? Vous insultez le travail acharné d'Hotaru qui vous a defendu de toute ses forces, continua la jeune femme.
La colère d'Ahiko venait de frapper. Utakata ne put s'empêcher de poser une main sur l'épaule de la jeune femme pour la calmer. Il savait que Gakuto avait dépacé les bornes et que la kunoichi allait craquer.
Il était évident que le villageois avait volontairement employé le mot "monstre" pour agacer Ahiko et il avait réussi. Cependant, Gakuto était sans mot face aux propos de la blanche. Un silence lourd plana. Ahiko ne baissa pas les yeux face à Gakuto qui semblait déstabilisé.
— Ahiko, appela Utakata.
— Je pense que je vais m'éloigner, j'ai besoin de me calmer, répondit la blanche.
Cette dernière s'éloigna du village pour trouver la paix à quelques mètres de la commune, au milieu des montagnes. Elle savait que l'arrivée des monstres allaient poser problème à des gens, et Ahiko devait apprendre à se calmer. Si elle s'énervait à chaque fois que quelqu'un insulté les monstres, elle n'allait pas s'en sortir.
La blanche lâcha un soupire. Le paysage montagneux qui s'offrait à elle la calmait. Peut-être que son excusion dans la grotte avait contribué à son énervement. La kunoichi était assez fatiguée par la journée et elle n'était même pas terminée.
Il fallait s'occuper de Daisuke et de ses sbires. Elle devait aussi fournir des étoiles d'argents à Onpa et son frère et elle savait que cela n'allait pas être simple.
Ahiko sortit de ses pensées lorsqu'elle entendit quelqu'un s'asseoir à côté d'elle. La blanche n'avait même pas besoin de tourner la tête. C'était Utakata.
— Tu ne t'énerves pas souvent, commença le brun.
— Sauf quand ça concerne les monstres, répondit Ahiko.
— Gakuto a dépassé les bornes. Il cherche tout le monde depuis le début. Il fallait bien que quelqu'un craque. Il savait que ça allait te toucher.
La blanche resta silencieuse. Elle le savait tout ça, mais l'entendre de la bouche de quelqu'un la rassuré. Si ce n'est pas elle qui se serait énervée, quelqu'un d'autre l'aurait fait.
Utakata fixait le paysage montagneux face à lui. Quand il y pensait, il avait le don de se retrouver dans des lieux paisibles avec la Ketsui. Enfin, ce n'était sûrement pas une coïncidence. Les deux aimaient ce genre de lieu, coupé des bruits humains.
— Il faut que j'arrive à donner des étoiles d'argents à Onpa et Tatsumaki, murmura Ahiko.
— On y arrivera, ne te mets pas la pression. Gakuto n'est pas celui qui décide, répondit le Jinchuriki.
— Ils veulent juste soigner leur frère. J'aurais sûrement été capable de la même chose pour Asriel.
— On a tous un proche pour qui on serait capable de tout. J'aurais aussi pu faire pareil pour Hotaru.
— C'est vrai que toi et Hotaru avaient une relation maître/éleve très forte.
— Elle a fait partie des personnes qui m'ont sorti de ma solitude.
C'est vrai que la vie de Utakata n'avait pas été simple. Il avait été ninja déserteur, et avait donc passé son temps à vagabonder dans le monde ninja sans avoir un endroit qu'il pourrait appeler maison.
Ça avait vraiment du être difficile aussi pour lui. Au final, il était rare pour un ninja d'avoir une vie normale.
— Ça a dû être difficile pour toi aussi, murmura Ahiko.
— Oui mais tu connais toi aussi le sentiment de trahison, répondit Utakata.
— Je me demande si un seul ninja dans ce monde a eu une vie normale. Quand on est ninja, on se bat parce qu'on en est capable. Avec des pouvoirs comme les nôtres, on culpabilise quand quelque chose se passe et qu'on ne fait rien.
— Oui mais parfois, il faut savoir se résigner. On ne peut pas toujours tout contrôler.
C'était vrai. Après tout, les ninjas restaient des humains avant toute chose. Il ne pouvait pas tout contrôler. Pourtant, Ahiko avait toujours essayé de garder entre les mains un maximum les différentes situations. La culpabilité de poser sur les épaules des monstres les responsabilités Ketsui l'avait toujours rongé au fond.
Pourtant, elle n'y pouvait rien. Les âmes rouges et les monstres avaient toujours été liés d'une façon ou d'une autre. Leurs destins étaient entremêlés.
— Surtout quand les sentiments s'en mêle, murmura Ahiko pour elle-même.
— Oui surtout quand ce "autre chose" s'en mêle, dit Utakata.
La blanche leva soudainement les yeux vers le brun à ces paroles.
Et si c'était autre chose ?
La phrase se répéta en boucle dans l'esprit de la jeune femme. Il parlait des sentiments quand il avait prononcé cette phrase. Mais de quel genre de sentiments le Jinchuriki parlait ?
Le cœur de la Ketsui se mit soudainement à battre très rapidement. Elle avait une légère idée, dans les profondeurs de son esprit, mais elle n'était pas certaine parce qu'elle n'avait jamais vécu ce genre de chose. La blanche ne voulait pas se faire d'idée. C'était impossible pour une personne comme elle de vivre ce genre de chose.
Ahiko se mit soudainement à jouer nerveusement avec un cailloux qu'elle avait trouvé par terre. Elle le faisait glissé entre ses mains. Sa réflexion fonctionnait à toute allure.
Est-ce qu'elle ne devrait pas éclairer les choses pour comprendre ? Ahiko avait peur de cette nouvelle. Pourtant, elle devait y faite face.
— Q..Qu'est-ce que tu veux dire Utakata ? Demanda Ahiko fébrile.
— Je n'en suis pas sûr moi même mais j'ai l'impression qu'il y a le début de quelque chose, avoua Utakata.
— Le début de quelque chose ?
— Quelque chose que ni moi ni toi ne connaissons vraiment mais nous verrons bien où ça nous mène, continua le brun en s'allongeant au sol.
Oui, il verrait bien où cela le mène parce que même lui n'était certain de rien. Il avait besoin de réfléchir, mais, il voulait signaler à Ahiko ses pensées pour qu'elle y pense aussi et que cela évolue.
Le brun fixait le ciel bleu, toujours allongé au sol. Les nuages étaient présent au dessus de sa tête, même à cette hauteur.
Utakata n'était pas vraiment pressé. Sa nature calme le poussait à prendre son temps pour comprendre cet étrange lien qui le liait à la jeune femme.
— Ahiko, Utakata-senseï ! Le prisonnier tente de s'échapper ! Résonna la voix de Hotaru alors qu'elle arrivait en courant vers le duo.
— Qu'est-ce qu'il fait ? Questionna Ahiko.
— Il s'est libéré et d'autres mercenaires sont venus à sa rescousse !
— Allons-y, dit Utakata.
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