Chapitre 56
Ahiko marchait au milieu des montagnes. Légèrement en hauteur, l'air se faisait bien plus frais qu'en pleine, pourtant, elle semblait bien plus pure.
La sérénité qui se dégageait du paysage apaisait la Ketsui. Elle entendait les cris de quelques oiseaux sauvages, probablement en train de chasser de nouvelles proies.
En fait, Ahiko était au milieu de rien, et elle appréciait ce fait. Enfin, est-ce que c'était vraiment étonnant quand on savait qu'elle n'appréciait pas vraiment le contact humain ?
Sur son chemin, la jeune femme avait croisée quelques petites communes. Quand elle pouvait, la blanche s'y arrêté pour se restaurer et se reposer.
Ce voyage semblait être comme un véritable renouveau pour la kunoichi. Elle passait beaucoup de temps à réfléchir. Elle réfléchissait sur ses responsabilités Ketsui, sur ceux qu'elle devait protéger. La ninja avait cependant suivit les conseils de Sasuke, elle envoyait du courrier aux monstres.
Le petit chaperon rouge avait alors, dans un premier temps reçu, des mots de désapprobation, des demandes de son retour au village des monstres. Cependant, au fil de échanges, Asriel et les autres avaient bien compris que ce voyage était devenu quelque chose de bien plus grand que le simple exil de la blanche.
Ils avaient fini par céder, faisant cependant promettre à Ahiko qu'elle devait envoyé des messages aux monstres, en indiquant sa position. Si elle n'avait envoyé de lettre pendant un moment, Asriel et les autres partiraient à sa recherche.
La jeune femme aimait alors partagé ces divers expériences. Elle envoyait des petits souvenirs artisanaux à Toriel. Elle avait même trouvé un livre de blague qu'elle avait envoyé à Sans.
En fait, c'était un peu des vacances improvisés pour la kunoichi.
— On t'as enfin trouvé ! S'exclama une voix.
Lentement, Ahiko se tourna alors vers la personne qui venait de parler. Bien qu'elle ait reconnu la propriétaire, la blanche était particulièrement surprise de trouver Hotaru et Utakata ici. Cela faisait plusieurs mois qu'elle n'avait pas vu le duo.
Oui, la Ketsui se trouvait dans la région où ils vivaient, mais elle était dans des coins reculés. La ninja avait peu de chance de croiser le maître et son élève.
Hotaru s'approcha à vive allure d'Ahiko. La blanche trouvait qu'elle avait légèrement changé physiquement. C'était sûrement à cause de ses entraînements, mais elle trouvait l'aspect de la blonde plus robuste.
— Qu'est-ce que vous faites ici ? Demanda alors Ahiko.
— Nous avons entendu dire que le petit chaperon rouge était dans la région. Comme je te connais, c'était pas vraiment certain que tu viennes nous voir, répondit Hotaru.
— Désolée, j'évite les grandes nations en ce moment.
— Comment ça ?
— Je voyage. Une espèce de voyage de remise en cause. Je m'éloigne de tout pour réfléchir à certaines choses.
C'était vrai, en partie seulement. Ahiko n'osait pas vraiment dire qu'elle avait fuit le pays du feu parce que quelqu'un en avait très probablement après ses pouvoirs Ketsui. Moins de personnes le sauraient, moins ils seraient en danger.
— Je vois, après tout les événements de la guerre, tu as besoin de t'isoler. Désolée d'avoir interrompu ce moment, dit Hotaru.
— Ça ne fait rien, je suis contente de vous voir, avoua Ahiko.
— Je suis heureuse aussi de te voir après tout ces mois, répondit la blonde.
Ahiko, sous l'insistance de Hotaru, suivit la blonde et son maître jusqu'à leur campement. Utakata et son élève s'entrainaient dans le secteur. C'est un endroit sauvage, rien de mieux pour l'entraînement d'un ninja.
Les vêtements du duo semblaient assez poussiéreux, comme si avant de rechercher Ahiko, ils avaient mené un entraînement acharné.
Hotaru invita la blanche à s'asseoir, pour un prochain repas que le duo s'apprêtait à prendre. Le soleil était déjà haut dans le ciel, midi devait presque être passé.
— Et du coup ? Ton voyage se passe bien ? Demande Hotaru.
— Oui, je vais de petit village en petit village. J'aime beaucoup les découvrir, voir de nouvelles choses, répondit Ahiko alors que la blonde lui tendait un bol de riz.
— Les voyages sont toujours très enrichissants. Quand est-il des monstres ? Où ils en sont dans leur travaux ?
— Ils ont presque fini. Le village devrait pouvoir avoir sa forme finale d'ici les prochains mois.
— Super ! On pourra allait visiter ! Les infrastructures des monstres n'ont tellement rien avoir avec celle des humains. Ça me rend curieuse.
Les deux filles continuèrent de parler de tout et de rien. Utakata se joignait à leur discussion de temps à autre. Ce fut un moment paisible pour le trio, qui en tant que ninja, avait l'habitude de choses bien plus chaotique.
Finalement, Hotaru décida de s'éloigner, laissant Utakata et Ahiko seuls. La blonde avait crié qu'elle avait encore besoin de s'entraîner un peu, seule de son côté.
En vérité, l'élève de Utakata l'avait fait exprès. Elle voulait que son maître et Ahiko passent un moment seul. La blonde avait bien remarqué les curieuse connexion qui liés les deux ninjas. Elle espérait au fond d'elle, que cela puisse allait un peu plus loin. Elle savait que cela allait être long. Utakata comme Ahiko n'étaient pas des personnes très ouvertes.
Ce fut quand Utakata entendu les pas de son élève suffisamment loin, que ce dernier leva les yeux vers Ahiko. Enfoncée dans sa cape rouge, la blanche restait silencieuse. Elle redoutait les questions du brun. Cette dernière savait à quel point il était perspicace. Peut-être vallait-il mieux qu'elle s'en aille ?
— Où vas-tu ? Demanda Utakata tandis que la Ketsui se levait.
— Je vais reprendre la route, répondit la blanche.
— Alors que Hotaru est partie ?
— Tu salueras Hotaru de ma part.
— Tu me fuis.
Un silence plana suite à ses trois seuls mots. Oui, Ahiko fuyait Utakata. Elle savait qu'il poserait des questions sur son voyage si soudain.
Depuis quelques temps, la blanche avait cette drôle de connexion avec le Jinchuriki. Il suffisait d'un échange de regards et c'est comme s'ils échangeaient des milliers de mots.
Ahiko n'était pas toujours à l'aise avec ça. Elle n'aimait pas qu'on sache ce qu'elle ressentait, comment elle était. Mais en même temps, en voulant s'enfuir de Utakata, n'avait-elle pas involontairement avoué qu'elle avait quelque chose à se reprocher. Parfois, Ahiko pensait qu'elle était plus facile à lire que ce qu'elle imaginait.
— Ton voyage cache quelque chose de bien plus grave, n'est-ce pas ? Tu t'es éloignée des monstres pour les protéger.
— Comment tu...
— Depuis la guerre, tu as toujours voulu t'éloigner des monstres à cause des situations dangereuses dans lesquelles tu les mettais.
C'est vrai. Ahiko n'avait jamais caché son attachement inconditionnel aux monstres. Elle aimait sa famille du plus profond de son cœur. Jamais elle ne pourrait imaginer que quelque chose leur arrive par sa faute.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demanda alors Utakata.
Les yeux rouges de la Ketsui fixait Utakata, ne sachant pas quoi répondre à sa question. Le brun semblait avoir compris que Ahiko n'était pas dans la meilleur des situations, mais il n'arrivait pas à déterminer ce qui aurait pu lui arriver.
La jeune femme jouait nerveusement avec ses doigts. Ahiko avait qu'elle pouvait faire confiance au brun, mais est-ce qu'elle ne risquait pas de mettre encore plus de personnes en danger ?
— Je ne dirais rien à Hotaru, dit Utakata comprenant la raison de son hésitation.
— Mais toi tu... commença Ahiko
— Je suis celui qui veut savoir ce qu'il se passe. J'assumerai ce qu'il pourra m'arriver.
La Ketsui continua à fixer le Jinchuriki. Elle termina par craquer. La blanche savait qu'elle pouvait faire confiance à Utakata. La kunoichi l'avait toujours ressenti comme ça.
— Dans ma maison au milieu de la forêt, des documents Ketsui ont été volés, commença Ahiko.
—Rien d'autre ? Demanda Utakata.
— Rien d'autre. Honnêtement, j'ai peur que le voleur soit une personne malhonnêtes, qui s'intéressent aux pouvoirs Ketsui.
— Vous n'avez trouvé aucune trace ?
— Non rien, je suis certaine qu'un ninja s'est servi pour qu'il n'y ait aucune trace.
Utakata comprit toute suite pourquoi Ahiko s'était retirée si loin de ceux qu'elle aimait. Il comprenait pourquoi elle semblait si anxieuse. Les pouvoirs Ketsui avaient toujours eut un double tranchant sur la blanche.
Les capacités des âmes rouges étaient incroyable, mais avec cela venait l'angoisse du regard et de l'envie des autres. Ahiko avait vécu une partie de sa vie dans la peur que l'on découvre ses origines et cela n'était pas pour rien.
À présent, savoir que les pires craintes de la jeune femme se réalisait devait être très angoissant pour elle. L'espèce de tradition du clan Ketsui à rester effacer du monde rendait toute situation dangereuse pour les âmes de la détermination très stressantes.
— Il y a aussi des probabilités que le ninja en question ne soit qu'un simple voleur qui voyait la documentation Ketsui comme bonne à revendre, dit Utakata.
— Peut-être, mais une partie au fond de moi ne peut pas s'empêcher de penser au pire, murmura Ahiko.
Utakata allait répondre de nouveau à la jeune femme, cependant, l'odeur de brûlé qui flottait dans l'air le stoppa toute suite. Ahiko comprit toute suite pourquoi le brun ne disait plus rien. L'odeur était forte, le feu devait être proche.
Il était même bien plus proche que ce qu'elle pensait lorsqu'elle vit la fumée s'élever dans le ciel. Un village dans les environs devaient sûrement être victime d'un incendie. Tout les ninjas présent avaient un chakra de type suiton. Cela suffit à faire lever Ahiko de sa place.
—Qu'est-ce qu'il se passe ? Ça sent le brûler ! S'exclama Hotaru qui rejoignait le campement.
— Un village doit brûler dans les alentours, allons aider les villageois, répondit Utakata.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le trio se dirigeait à pleine vitesse vers la provenance de la fumée dans le ciel. Il ne leur fallut que quelques minutes pour voir des flammes dévorer des maisons, sous les cris des villageois.
Il semblait cependant que les habitants avaient tous réussi à se sauver du feu. Ils étaient tous réuni face à l'incendie, tandis que ceux qui pouvaient, sauvaient ce qu'ils pouvaient.
Le trio, face à cette vision, ne s'arrêta pas une seconde plus. Chacun lança un jutsu de type suiton sur les flammes. L'incendie semblait se calmait à vue d'œil.
Ahiko ne put s'empêcher de remarquer la puissance que Hotaru avait gagné à travers un seul jutsu. La blonde semblait vraiment avoir beaucoup progressé. La Ketsui était contente pour elle.
Alors que les flammes disparaissaient à vu d'œil, un groupe armé arriva dans la direction du trio. Ahiko resta sur ses gardes. De ce qu'elle pouvait observait, ces gens ne semblaient pas vraiment coopératifs. La kunoichi pensait même qu'ils étaient probablement à l'origine de l'incendie du village.
— Les ninjas n'ont-ils donc pas appris à se mêler de leur affaire ? Résonna la voix de ce qui semblait être le chef du groupe.
— Et vous ? N'avez-vous donc pas appris à ne pas vous attaquez aux gens sans défense ? S'exclama Hotaru énervée.
— S'ils coopéraient, tout serait bien plus simple pour eux, mais qu'est-ce que je peux faire de plus ? Ils ne veulent pas quitter leur village, soupira le chef.
— Nous ne quitterons jamais notre village ! Nous étions ici avons ! S'exclama un villageois.
— Et alors ? Vous êtes bouchés ou quoi ? Le boss a besoin de cet emplacement pour son commerce ! Vos terres sont bourrés de ressources, mais ça des villageois comme vous ne pouvaient pas le comprendre, même en vous ayant proposé des sommes faramineuses. Relancer l'incendie ! Ordonna le chef.
— Nous l'éteindrons à nouveau, dit alors Utakata.
— Débarassez-vous de ces ninjas !
En quelques secondes, le trio de shinobi se retrouva encerclé par une bande d'individu, visiblement très en colère. Cependant, Ahiko constatait qu'ils n'étaient pas des ninjas, simplement des personnes embauchées pour faire peur aux villageois.
Utakata et les deux filles en finirent rapidement avec le groupe. Constatant que les trois ninjas n'étaient pas de simple shinobi de bas niveau, le groupe qui terrorisait les villageois prit rapidement la fuite menaçant qu'ils reviendraient.
Ahiko regarda le groupe s'enfuir, s'enfonçant dans les montagnes. Elle ne prit pas la peine de le poursuivre. Ces personnes n'étaient pas à le cerveau de tout ça. Il fallait attraper leur chef.
— Pourquoi vous ne les poursuivez pas ? Cria un villageois.
— Le plus important maintenant c'est de savoir si tout le monde vas bien, répondit Hotaru.
— Tss, ces ninjas, toujours à faire le travail à moitié !
— Je vous demande pardon ! Nous vous avons aidé et c'est comme ça que vous nous remercier ? Cria la blonde de colère.
— Encore heureux que vous soyez venus nous aider. N'importe quelle personne censée l'aurait fait !
— Espèce de....
Cependant, Utakata posa sa main sur l'épaule de son élève, signe qu'elle devait se calmer. En tant que ninja, Hotaru devrait prendre l'habitude de faire face à ce genre de situation.
Le métier de ninja n'était pas seulement difficile pour les missions. Non, devoir faire face aux gens étaient tout autant compliqués.
Hotaru bougonna dans son coin, toujours en colère des propos du villageois.
— Ça suffit Gakuto ! Nous devrions être heureux que ces ninjas viennent nous aider ! Toutes nos maisons auraient brûlé sans aide ! Cria un autre villageois.
— Tu parles d'une aide ! On a appelé à l'aide des ninjas, ils nous ont ris au nez ! Maintenant c'est les plus pourris d'entre eux qui viennent nous aider ! Recevoir de l'aide du petit chaperon rouge ? Cette traître qui a libéré les monstres ? J'aurais préféré que nos maisons brûle plutôt que de recevoir de l'aide de la personne qui a libéré un danger pour l'humanité ! Et ne fait pas comme si tu étais choqué, tous le monde le pense ici ! Hurla le dénommé Gakuto en pointant Ahiko du doigt.
Alors voilà où était le problème de cet homme. Il avait été blessé dans son orgueil parce qu'aucun ninja n'était venu l'aider et quand finalement quelqu'un venait l'aider, c'était une figure qu'il détestait, qu'il considérait comme traître.
La blanche s'apprêtait à répondre, mais elle ferma aussitôt la bouche. Peut-être ne vallait-il mieux pas qu'elle essaie d'échanger avec cet homme. Elle ne pourait qu'aggraver la situation, surtout lorsqu'il était encore en colère. La Ketsui savait que la liberté des monstres restait remise en cause par encore beaucoup de personne. Les propos de Gakuto ne surprenait pas cette dernière.
— Très bien ! Si c'est comme ça, debrouillez-vous ! S'exclama Hotaru.
— Hotaru, murmura Ahiko.
— Quoi ? Tu ne vas pas me dire que tu veux rester ? Ils t'ont insulté toi et les monstres aussi je te signale !
— Ils ne m'ont pas insulté, il m'a insulté. Parmi les villageois, il y a des innocents qui ne demandent qu'à être protégé et qui n'ont rien demandé, répondit la blanche.
Aux paroles de la Ketsui, Hotaru se mitba regarder les habitants. Elle croisa alors les regards d'enfants, terrifiés par l'ensemble des évènements qui venaient de se produire. La colère de l'élève de Utakata descendit.
Oui, il y avait des innocents à protéger, même si dans leur groupe, il y avait toujours des individus insupportables. Hotaru lâcha un soupire.
— J'ai compris, nous restons.
— Merci ! S'exclama un villageois.
— Comment ça merci ? J'aurais préféré qu'ils partent ! Cria Gakuto.
— Tais-toi Gakuto ! Ce n'est pas à toi de décider de cela ! Je suis le chef de ce village et je décide que nous avons besoin de leur aide ! Si tu n'es pas content personne ne te retiens de partir ! Hurla un vieil homme.
— Parfait alors je m'en vais ! Termina Gakuto avant de s'enfuir en courant.
Un silence de mort plana soudainement parmis les villageois. Ils regardèrent silencieusement Gakuto partir ne sachant plus quoi faire.
Ils avaient subit tellement d'attaques qu'ils ne pouvaient plus refuser l'aide de Utakata et des autres. Cependant, les paroles de Gakuto resonnaient dans les esprits. Est-ce qu'ils pourraient faite confiance à ces ninjas alors que d'autre les avaient abandonné ?
Malgré les insultes à son encontre, le petit chaperon rouge était resté. Les habitants se doutaient bien qu'elle avait sûrement vécu des choses bien plus traumatisante que de simples insultes. Elle pourrait largement passer au dessus. Néanmoins, est-ce que les villageois pourraient faite confiance à celle qui avait libéré les monstres ?
— Toutes les maisons ne sont pas détruites. Organisez-vous pour que chacun puisse avoir un toit ce soir. Je suis désolé de devoir vous accueillir dans des conditions pareilles, dit le chef du village en s'adressant aux ninjas.
— Ce n'est pas grave, nous dormirons dehors. Nous avons l'habitude, ne vous inquiétez pas, dit Hotaru.
— Non je ne peux quand même pas laisser des invités dehors !
— Mais vous ne pouvez pas non plus laisser des familles dehors.
Le chef du village devait se résigner, il allait devoir laisser Hotaru et les autres dehors. Les shinobi étaient bien plus robuste que les civiles. Ils tiendraient bien mieux dehors.
Finalement, après que les villageois se soient organisés, et que Utakata et les autres se soient présentés, le chef du village, qui avait signalé s'appeler Eizo expliqua la situation.
— Nous sommes sur ses terres depuis plusieurs générations, commença le chef du village.
— Mais on veut vous chassez, termina Ahiko.
— C'est exact.
— Pourquoi veut-on vous chassez de vos terres ? Demanda Utakata.
— Parce qu'une plante très rare pousse sur nos terres. Ici on l'appelle "l'étoile d'argent".
— L'étoile d'argent ? Répéta Hotaru.
— Oui, c'est une plante rare qui ne pousse qu'en montagne. Elle permet notamment de désinfecter et de guérir les plaies. Nous en avions fait notre moyen de vivre, car nous les cultivons. La composition de nos terres permet d'en faire pousser suffisamment pour que notre communauté villageoise en vive.
Ahiko se trouvait dans le Pays de l'eau. Même si ce n'était pas vraiment la particularité de la région, cette dernière possédait tout de même des montagnes. À l'origine, la jeune femme avait fait exprès de passer par ses montagnes pour continuer son voyage tranquillement.
Visiblement, le sort en avait décidé autrement.
— Mais le chef des individus qui vous a attaqué s'intéresse à cette affaire. Il y voit un moyen de se faire plus d'argent.
— Oui, nous en vendons beaucoup aux ninjas médecins notamment. Cependant, depuis quelques temps les même personnes nous demande de quitter le village pour s'emparer de nos cultures ! Ils sont venus me proposer une somme en échange de nos terres mais j'ai refusé. Jamais je n'abandonnerais la terre de mes ancêtres ! Termina Eizo.
Le trio comprenait maintenant le problème et rien ne les choquer. La dispute des terres pour un bien rare dans des endroits reculés étaient quelque chose d'assez récurent dans le monde ninja. Les grandes nations envoyaient souvent des shinobis pour résoudre ce genre de problème.
Cependant, certains d'entre eux semblaient particulièrement agacé de devoir toujours régler ce genre de problème quand ils pouvaient faire d'autres missions pour glorifier leur carrière. Ils se moquaient des villageois qu'ils traitaient de "campagnard", de "paysans". C'était sûrement de cela que Gakuto parlait.
— S'il-vous-plaît, ne partez pas ! Nous vous offrirons une grosse somme d'argent si vous nous aidez ! Supplia le chef du village craignant que le trio parte maintenant qu'il connaissait la situation.
— Nous n'avons pas besoin d'argent, nous vous aiderons, dit Utakata.
— Vraiment ?
— Oui, nous n'avons pas de choses importante à faire en ce moment et j'imagine que nous ne pouvons pas laisser des innocents faire face à ce genre de situations.
Le chef du village et quelques villageois se mirent alors à remercier le trio de tout cœur. Ils n'espéraient sûrement qu'ils restent et pourtant, les trois ninjas allaient bel et bien les aider.
Finalement, la journée se passa assez rapidement. Comme convenu, Ahiko et les autres dormirait dehors. Ils veraient bien demain ce qu'ils pourraient faire pour arranger la situation. Si Hotaru était déjà partie dans son sac de couchage, ce n'était pas le cas d'Ahiko.
La blanche profitait de la tranquillité de la nuit. Il faisait un peu frais, surtout en montagne, mais la jeune femme trouvait cela agréable. Sous la lumière de la lune, la Ketsui observait les fameuses cultures de fleurs d'argents. Les villageois lui avait montré et Ahiko devait avouer qu'elle trouvait ces fleurs très jolies.
Leur pétale blanche semblait s'illuminait sous l'éclairage lunaires. C'était un jolie spectacle à voir qui appaisait particulièrement Ahiko. Toriel aurait sûrement adoré voir ça. En parlant de Toriel, c'est vrai que les monstres lui manquait un peu. Toutefois, le petit chaperon rouge pensait avoir fait le bon choix en les laissant. Ils seraient bien plus en sécurité.
La réflexion d'Ahiko s'arrêta quand une bulle éclata juste devant son nez. Quelques gouttes de savon tombèrent au sol. La jeune femme savait parfaitement à qui cette bulle appartenait.
Elle tourna le regard pour voir Utakata. Ce dernier était adossé à un arbre, assit sur une branche, il soufflait toujours et encore de manière nonchalante dans son bâton à bulle. Il devait sûrement être là bien avant Ahiko.
Cependant, la jeune femme avait été tellement perdue dans ses réflexions qu'elle n'avait même pas fait attention. Son instinct de ninja n'était pas vraiment éveillé dans un endroit si paisible.
— L'endroit à une belle vue, murmura Utakata alors qu'il fit voler quelques bulles.
— C'est vrai, répondit Ahiko.
Un silence paisible se plaça entre le duo. La seule kunoichi du lieu s'asseya au pied de l'arbre où Utakata avait grimpé. Elle continua à profiter de la beauté de ces fleurs qui se melaient aux rayons de lune se reflantant contre les bulles.
— Hotaru n'est pas là ? Demanda soudainement Ahiko.
— Non, elle dort. Elle s'entraîne beaucoup en ce moment, j'imagine que ce nouveau rythme la fatigue, répondit Utakata.
Un silence se plaça entre le duo. Ils regardaient le champ de fleur sous leur yeux.
Utakata s'attendait à voir Ahiko. La jeune femme ne semblait pas avoir le sommeil facile. Le brun aimait simplement profiter de la tranquillité de la nuit. La Ketsui elle paraissait aimer cet aspect paisible car cela semblait faire fuir ses démons.
— Et après ? Demanda Utakata.
— Comment ça ? Répéta Ahiko.
— Après avoir aider les villageois, qu'est-ce que tu vas faire ?
— Je vais reprendre mon voyage.
— Mais tu ne peux pas éternellement fuir.
— Je sais mais il faut que j'organise mes pensées pour l'instant. Tout est trop flou, murmura Ahiko.
— Je comprend que tu puisse être perdue mais n'oublie pas que les monstres attendent.
— Je le sais, mais je ne veux pas qu'on leur fasse du mal.
— Théoriquement, tout le monde connaît ton lien avec les monstres aujourd'hui. A partir de là, ça n'empêchera personne d'aller les attaquer pour avoir des informations sur toi.
— Je le sais aussi, mais tout est nouveau pour moi. Je ne suis pas comme toi Utakata. J'ai passé ma vie à cacher mes origines tandis que tous le monde savez déjà que tu étais Jinchuriki. Je dois aussi m'éloigner pour réfléchir à tout ça.
— Seule, cela reste dangereux.
Ahiko ne savait pas pourquoi, mais elle était soudainement assez agacée. La jeune femme était sûrement énervée à cause de propos de Utakata. Ce dernier lui disait de revenir auprès des monstres, mais il ne semblait pas comprendre l'impact que ce voyage avait sur Ahiko.
Cela lui permettrait de remettre ses idées en place, après tout ce qu'elle avait affronté pendant la guerre. Elle avait besoin de ce temps. La Ketsui avait bien le droit de faire ce qu'elle pensait être bon pour elle.
— Je sais que je ne suis pas une ninja si puissante, mais c'est un voyage nécessaire pour moi, dit Ahiko.
— Je ne dis pas le contraire, répondit Utakata.
— Parfois, j'ai l'impression que tu te mêles un peu trop de ma vie, de mes choix alors qu'on ne se connaît pas si bien.
La jeune femme se leva alors, prête à retourner vers le camp. Elle ne préférait pas en dire plus. La blanche était suffisamment agacée par le fait que Utakata se mêlait un peu trop de ses affaires.
Elle ne savait pas pourquoi cela l'énervait autant à ce moment précis. Peut-être parce qu'elle était très stressée ou parce que les monstres comme Utakata n'avaient cessé de lui répéter qu'elle ne devait pas faire ce voyage alors qu'elle le voulait.
— Tu penses vraiment qu'on ne se connaît pas au fond ? Résonna la voix de Utakata derrière elle.
La Ketsui s'arrêta net avant de se tourner. Elle croisa le regard de Utakata, toujours perché dans son arbre. Les rayons lunaires faisaient apparaître sa silhouette adossé contre un tronc.
L'échange ne dura que quelques secondes, mais il fit comprendre les paroles de Utakata à Ahiko. Un regard suffisait à ce qu'ils se comprennent. Un étrange lien les unissait tous les deux.
Le cœur d'Ahiko battait étrangement vite. Elle avait l'impression de revivre l'épisode de l'ascenseur et elle n'aimait pas ça. La blanche ne répondit rien à Utakata, elle fit demi-tour sans un mot et s'éloigna rapidement.
Ahiko n'arriver pas à identifier le genre de lien qu'elle avait Utakata. Peut-être vallait-il mieux qu'elle s'éloigne quelques temps pour réfléchir.
Tout cela était nouveau et étrange.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro