Le château qui se dressait devant Ahiko et son groupe semblait immense. Pourtant, cela n'intimida nullement les humains à entrer dans la structure.

Ahiko, familière avec l'endroit prit le devant de la marche, tandis que Naruto et les autres la suivait derrière. La jeune femme devait avouer que cela l'arangeait bien. Depuis les paroles de Utakata dans l'ascenseur, la jeune femme ne se sentait pas particulièrement à l'aise de rester avec lui.

La drôle de réaction que les mots du brun avait provoqué chez elle, l'avait déstabilisé, et elle n'arrivait pas à expliquer pourquoi. Est-ce que la soudaine volonté de protection de Utakata en son égard était ce qui l'avait perturbé ? Peut-être, après tout, la Ketsui n'avait pas l'habitude de voir des humains s'occuper de son sort.

Enfin, dans tout les cas, Ahiko préférait pour l'instant garder ses distances. Elle voulait éclaircir les choses dans son esprit.

— Ahiko, résonna la voix d'Asriel.

Le prince des monstres semblait être en parti celui qui supervisé les activités dans le château. La structure paraissait presque envahit par les humains. Ils étaient présent partout, déplaçant des objets plus ou moins lourd. Sur le chemin, Naruto et les autres s'étaient dispersés pour venir en aide aux différents groupes.

Ahiko ne semblait même pas s'en être rendu compte, perdue dans les plus profondes de ses pensées. Elle s'arrêta net face à son frère qui se demandait bien ce qui passait dans la tête de la jeune femme.

— Je pensais que tu ne viendrais pas, commença Asriel.

— J'ai accompagné Naruto et les autres jusqu'ici. Ils voulaient aider mais ils sont venus après que tu sois partie, expliqua Ahiko.

— Je vois, je suis reconnaissant qu'ils soient venu. L'entente entre les humains et les monstres semblent sur la bonne voie.

Ahiko souria sur cette dernière phrase. Il est vrai qu'il était presque surréaliste de voir tout ces humains et monstres travailler en coopération. La Ketsui n'avait imaginé cela que dans ses rêves les plus fous.

— Au faite, il y a des affaires à toi ici, tu devrais peut-être les récupérer, souligna le prince.

— Tu fais bien de me le souligner, j'aurais oublié sinon, répondit Ahiko.

La jeune femme salua une dernière fois son frère avant de s'affoncer dans le palais. Chacun de ses pas semblaient comme automatique. La Ketsui connaissait vraiment ce château comme sa poche. Elle y avait passé tellement de temps aux côtés d'Asriel et Asgore quand elle n'était dans les ruines.

Ahiko arriva finalement devant une porte imposante. Elle s'arrêta devant celle-ci avant de rentrer dans la pièce qui se trouvait derrière. Il s'agissait de la chambre de la kunoichi. Elle était bien plus grande que la chambre que la Ketsui avait dans les ruines. Rien d'étonnant puisqu'elle était dans un château.

Tandis que la porte de la pièce claquait derrière elle, la jeune femme resta figée au milieu de la salle. Elle observait sa chambre, celle qu'elle n'avait pas vu depuis un moment. Il restait encore quelques traces de son enfance avec des divers jouets qui trenaient dans des coins de la pièce.

Le lit de Ahiko était fait, et il n'avait pas était défait depuis un moment. La blanche avait passé beaucoup plus de temps dans les ruines que dans le palais royal.

Quand elle allait dans le château, c'était pour accompagner Asriel qui devait assumer ses responsabilités de prince. Sinon, la Ketsui y allait pour aller voir Asgore. La kunoichi avait un lien particulier avec le roi, elle avait toujours aimé passer du temps avec lui. Ils prenaient du thé, s'entraînaient, Asgore jouait avec elle. En fait, il avait été la figure paternelle que Ahiko avait perdu à Konoha.

La Ketsui décida de se mettre au travail. Elle commença à faire le tri entre ses affaires, prenant ce qu'elle considérait comme important. La ninja prit notamment avec elle quelques photos auxquelles elle tenait particulièrement.

Ahiko entendait de temps à autre le bruit des activités de déménagement résonner derrière sa porte, mais la jeune femme appréciait le calme de sa chambre. À chaque objet qu'elle prenait, la ninja se remémorer quelques souvenirs. Elle souriait parfois seule, longuement, avant de reprendre son rangement.

— Ahiko ? Résonna la voix d'Asriel derrière la porte des chambre.

— Tu peux entrer, signala la concernée.

Le prince entra alors dans la pièce, tandis que Ahiko, accroupie, se redressa pour faire face à son frère. Le monstre, parmi les objets, en répéra quelque uns qui semblait familier.

— Je vois que tu as bien avancé, souligna le fils de Toriel.

— Oui, il n'y avait pas autant de chose que cela, répondit la Ketsui.

— Papa t'appelles, informa le monstre.

— Asgore ? Il y a quelque chose d'important ?

— Non, je pense qu'il veux simplement discuter avec toi.

— Dans ce cas, je te suis, termina Ahiko.

Le petit chaperon rouge se mit alors à suivre Asriel dans les longs couloirs du châteaux. Le bruit qu'elle entendait résonner à travers la porte de sa chambre était à présent bien plus fort. Des monstres et des humains circulaient un peu partout, faisant des allés-retours.

Les pas d'Ahiko l'emmenèrent jusqu'à la salle du trône. La kunoichi avait toujours particulièrement aimé cette pièce. Elle était très belle et paisible. Au milieu de la place se trouvait le trône d'Asgore. Tout autour se trouvait tout un tas de fleurs jaunes, des boutons d'ors. La lumière n'éclairaient que quelques portions de la salle, rendant le tout encore plus beau.

Asgore se tenait au milieu de tout cela, observant a travers les fenêtres de la pièces l'activité extérieur. Lentement, il finit par se tourner vers le duo qui venait d'arriver dans la pièce. Depuis que la guerre était finie et que les monstres étaient sortit, Ahiko avait cette impression que le visage du roi était moins fatigué.

Pourtant, il avait toujours autant de travail. Cependant, le poids du conflit contre les humains, puis de l'enfermement de son peuple sous terre, avait empêche le souverain de vivre une vie paisible. La responsabilité était lourde à porter, mais il était le seul à pouvoir la porter.

— Asgore, tu m'as appelé ? Demanda Ahiko.

— Oui, merci Asriel de l'avoir emmené jusqu'à moi.

Le roi s'approcha alors de l'humaine, arrivant à son niveau.

— Dis moi Ahiko, maintenant que nous ne sommes plus prisonniers dans les souterrains, que comptes-tu faire ? Demanda Asgore.

Se fut une question soudaine pour la jeune femme, bien qu'elle avait déjà commencé à parler du sujet avec Undyne.

— Je suis conscient que nous avons été un poids pour toi Ahiko, continua le roi.

— Ne dis pas ça Asgore ! Vous n'avez jamais été un poids pour moi. Vous êtes ma famille ! S'exclama la Ketsui.

— Mais papa n'a pas vraiment tort. Si tu as des projets que tu veux réaliser, on t'aideras, ajouta Asriel.

— Je vous le dis, les monstres n'ont jamais été un poids pour moi. C'est plutôt l'inverse, vous avez toujours été derrière moi à me soutenir. Je n'ais jamais vraiment eut d'idée de ce que ce que j'allais faire après votre sortie des souterrains. Je pensais simplement continuer à vivre à vos côtés, à servir Asgore et la cause des monstres dans le monde ninja. Je veux continuer à vivre à vos côtés, vous êtes ma famille après tout, expliqua Ahiko.

Un sourire apparu sur les visages de Asgore et d'Asriel. Les deux figures royales étaient heureuses d'entendre ces paroles de la bouche d'Ahiko. La Ketsui avait toujours eut de grandes responsabilités, dès son plus jeune âge, vis-à-vis des monstres.

Pourtant, malgré la pression que la blanche a pu avoir en ayant le rôle de sauveuse du peuple monstre, Ahiko aimait profondément ceux qu'elle considérait comme sa famille. Asgore posa alors sa main sur la tête de la ninja, de manière affectueuse.

— Si c'est ton souhait mon enfant, reste autant que tu le souhaites parmi nous mais n'oublie jamais que nous serons toujours à tes côtés, dit alors le roi.

— Merci Asgore, murmura Ahiko dans un sourire.

C'est ainsi que le déménagement des monstres avaient poursuivi son cours. Ahiko, les monstres et les ninjas continuaient à déplacer des objets des souterrains au nouveau village des monstres. Par ailleurs la construction du village avançait plutôt bien.

Pendant le déménagement, Asgore avait évidemment découvert l'état de la chambre des orbes et de ses environs. Le roi, à travers les dégâts, avait pu ressentir à quel point le combat entre Ahiko et son fils et l'Akatsuki avait été rude.

Par ailleurs, les orbes bijus avaient été elles aussi déplacé. Toutefois, ce fut Undyne qui prit le soin de déplacer les orbes. Elles avaient été cachée dans le nouveau château royal, toujours en construction dans le village des monstres.

Un jour, Naruto avait proposé à Ahiko et à quelques monstres avec lui chez le restaurant de ramen Ichiraku. Si la Ketsui connaissait la qualité de la nourriture servit dans ce restaurant ce n'était pas le cas des monstres qui accompagnaient la blanche. Aux côtés de la kunoichi, les frères squelettes, Undyne et Alphys avaient décidé de prendre une pause ramen.

Pourquoi Naruto avait soudainement proposé cela ? Parce qu'avec le déménagement qui durait maintenant plusieurs semaine, le blond n'avait sûrement pas mangé de ramen de chez Ichiraku depuis un moment.

Une autre raison était que le village des monstres étaient pas très loin de Konoha et enfin, cette idée était venue chez l'Uzumaki après qu'il ait entendu la volonté d'Ahiko de pouvoir regarder la télé pour voir en direct la première apparition de Mettaton dans une émission où il était invité.

Le robot avait semble-t-il déjà commencé à travailler d'arache pied pour s'intégrer au monde de la télé chez les humains. Une majorité de personne connaissait Mettaton parce qu'il avait su se démarquer pendant la guerre mais aussi parce qu'il avait commencé à diffuser quelques émissions qui fonctionnait plutôt bien. En bref, le cousin de Napstablook n'avait pas perdu de temps.

Ahiko voulait voir cette première intervention de Mettaton comme invité, mais il n'y avait pas encore d'électricité dans le village des monstres. Naruto avait donc proposé de voir ça chez Ichiraku qui avait tout juste installé une télé. Le restaurant avait profité des dégâts causés par Pain pour rénover son intérieur.

C'est ainsi que Naruto, Ahiko, Undyne, Alphys et les frères squelettes étaient tous attablés devant un bol de ramen. Utakata, Hotaru et Sakura avaient suivi le groupe, ne refusant pas de s'accorder une pause.

— La nourriture des humains n'est pas si mauvaise, dit Undyne.

— Comment ça pas si mauvaise ? Les ramens de Ichiraku sont les meilleurs ! S'exclama Naruto.

— En tout cas, c'est bien mieux que les ramens instantanés que j'ai l'habitude de manger au labo, souligna Alphys.

— Tu veux dire Alphys que tu pourrais en ramen-er avec toi ? Intervenu Sans.

— Non, non, non ! Personne ne veut entendre tes foutus blagues ici Sans ! S'exclama Papyrus.

— Je voulais juste amener un peu d'ambiance ehehe. Il faut croire qu'il n'y a que Toriel qui apprécie la valeur de mes blagues.

Papyrus continuait à se fâcher avec son frère, tandis que ce dernier n'arrêtait pas ses jeux de mots. Ahiko de son côté, mangeait ses ramen, soufflant parfois du nez face à l'absurdité des blagues de Sans. Entre le petit squelette et Toriel, la blanche avait l'habitude des jeux de mots un peu pourri. Cela la faisait même parfois rire.

Toutefois, si les chamailleries des frères squelettes avaient un aspect comique, la kunoichi voyait que cela à agacer Undyne qui tapait nerveusement du pied. La chef de l'armée ne supportait pas le bruit et sa colère semblait imminente.

L'attention des autres clients present dans le restaurant, était aussi tournée pour beaucoup vers les bruits qui émanait de Papyrus et Sans. Ahiko termina par lever la tête dans la direction du duo pour calmer l'affaire.

— Sans, Papyrus, vous devriez vous calmez, murmura la Ketsui.

— Sans n'est qu'un imbécile ! S'exclama le plus grand des squelettes.

— Je sais à quel point Sans peut t'énerver, mais si tu continues c'est quelqu'un d'autre qui va exploser, répondit la blanche en indiquant Undyne d'un signe de tête.

Papyrus tourna le regard vers la femme poisson. Cette dernière continuait à taper nerveusement du pied. Elle avait cessé de manger ses ramen pour serrer les poings. Visiblement, la monstre n'aimait pas particulièrement le raffut que provoquait les deux frères.

Heureusement que Alphys était présente pour calmer Undyne, où cette dernière se serait énervée depuis bien longtemps.

— Oh regardez ! Ce n'est pas Mettaton ? Demanda Hotaru pour attirer la situation ailleur et calmer l'atmosphère.

L'ensemble des têtes se tournèrent vers l'unique écran présent. Le visage du robot venait d'apparaître après un bref générique d'émission. Le cousin de Napstablook semblait encore plus rayonnant.

Les clients semblaient aussi avoir perçu ce charisme qui se dégageait du robot. Certains avaient arrêté de manger pour regarder l'émission. Après tout, c'était assez historique puisque pour la première fois, un monstre apparaissait à la télé.

— Bonjour tous le monde ! Bienvenue à vous pour un nouvel épisode de notre émission. Aujourd'hui nous accueillons un invité très spécial ! Je vous demande d'accueillir la star du peuple monstre, Mettaton ! S'exclama la présentatrice.

Un flot d'applaudissement retentirent depuis la télé. Mettaton souriait au public sur place en guise de remerciements.

— Bonjour à tous ! Je tenais dans un premier temps à vous remercier pour votre accueil dans votre émission, répondit Mettaton.

— Tout le plaisir est pour moi. Vous êtes une icône pour les monstres, mais vous avez aussi fait entendre parler de vous pour votre participation à la guerre. Est-il vrai que votre style de combat est particulier ?

Un ensemble de question commencèrent à être posé à Metton. Le monstre y répondait avec plaisir, toujours avec un charisme certain. Il faisait même des démonstrations de quelques danses. Il était vraiment très impressionnant à l'écran, il semblait comme hypnotiser tous le monde.

Les monstres présent aux côtés d'Ahiko étaient particulièrement fière de ce qu'il voyait. L'un des leur se montrait à la télé à travers une image éblouissante. Mettaton paraissait être comme le premier pas de l'accomplissement de tout les rêves des monstres. Voir le robot se tenir face à une caméra, comme il l'avait toujours voulu donnait du courage aux monstres.

— Vous semblez être né pour le monde de la télé Mettaton. Vos émissions ont tout juste commencé à être diffusées pour les humains, mais elles battent des scores d'audiences incroyable. Comment est-ce que vous en êtes arrivés là ? Comment est-ce que vous vous êtes dit que le monde du spectacle serait pour vous ? Demanda la présentatrice.

— J'ai toujours voulu être dans le monde du spectacle. J'ai toujours fait des émissions, même en étant dans les souterrains, pour les monstres. Toutefois, disons j'ai eu une révélation un jour, celle qui m'a dit que je pourrais en faire une carrière, que je ne pourrais jamais me passer du monde de la télé parce que je donnais des rêves et des espoirs aux téléspectateurs des souterrains, expliqua Mettaton.

— Vraiment ? Quelle genre de révélation vous a permis de vous révélez autant de chose ?

— Cette révélation à un nom, Ahiko Ketsui.

Ahiko s'étouffa alors avec ses ramen à l'entente de son nom. Undyne a ses côtés lui tendit un verre d'eau qui lui permit de faire passer son étouffement.

La blanche ne s'attendait pas à ce que Mettaton parle d'elle. Soudainement, une gêne envahit la kunoichi, une espèce de timidité dont Undyne se moqua. Ahiko avait conscience qu'elle avait été un tournant dans la carrière du robot, mais comme Mettaton avait toujours fait de la télé, la jeune femme n'avait jamais imaginé qu'elle avait été un si grand bouleversement.

Mettaton paraissait avoir l'habitude. Il avait toujours aimé danser, plaire au public. Ahiko n'avait rien changé changé ce fait, il était doué. Toutefois, c'était peut-être bien parce que la blanche avait fait réalisé au cousin de Napstablook son impact sur son audience, que ce dernier était si reconnaissant.

Ahiko s'arrêta soudainement de manger, écoutant les paroles du robot.

— Ahiko Ketsui ? Vous parlez de celle qui a brisé la malédiction des monstres ? Demanda la présentatrice.

— Oui, sa première intervention dans une de mes émissions fut un carton en terme d'audimate. Pourtant, pour la première fois, je me suis rendu compte à quel point j'étais important pour mes téléspectateurs, que je pouvais les faire un peu rêver malgré la situation que connaissaient les monstres, répondit Mettaton.

— Nous sommes tous curieux de voir cette fameuse émission qui a été un tournant dans votre carrière. Serait-il possible de nous la montrer ?

— Je m'attendais à ce genre de demande ! J'ai confié à la production l'épisode tournant de ma carrière ! S'exclama le robot.

— Quoi ? Cria Ahiko.

Le sang de la jeune femme ne fit qu'un tour. Comment ça il avait confié le combat entre elle et Mettaton à la production ? Ça voulais dire que tout le monde allait voir ça !

Ahiko ne voulait pas être sous les feux des projecteurs comme Mettaton. Elle voulait rester une kunoichi discrète. Évidemment, la Ketsui avait bien conscience que depuis la guerre, elle avait prit en popularité, notamment à cause de ses origines, mais personne n'était vraiment venu l'embêter. Naruto attirait bien plus l'attention en tant que héros de guerre.

Une autre crainte de la part de la jeune femme, s'était la réaction des gens. Qu'est-ce que le monde ninja allait penser des monstres après qu'ils aient vu l'un d'entre eux s'attaquer à une fillette ? Pour Ahiko, il n'y avait vraiment aucun avantage à diffuser cela.

La ninja s'empressa alors de fouiller dans ses poches, à la recherche de son téléphone. Elle compasa alors le numéro de Mettaton, espérant qu'il décroche, même en étant à l'antenne. Les prières d'Ahiko semblaient être entendues puisque à travers l'écran de la télé, la Ketsui vit le robot décrocher son téléphone.

— Allô darling ! Tu m'appelles après la fabuleuse annonce que j'ai faite ? Demanda le cousin de Napstablook.

— Oui ! Mettaton ne diffuse pas ça, je ne veux pas être sous les feux des projecteurs ! S'exclama Ahiko.

— Mais enfin darling ! Tu as l'habitude du monde de la télé, et puis tout le monde meurt d'envie de voir ça !

— Dans les souterrains oui, j'avais l'habitude du monde de la télé, mais les monstres sont largement moins nombreux !

— Je suis désolé darling, mais le spectacle doit continuer ! S'exclama Mettaton.

— Non ! Attends je...

Mais le robot avait raccroché. Ahiko s'effondra sur son siège, dépitée. Quand il s'agissait d'une émission, il était impossible de convaincre Mettaton. La jeune femme le savait, elle ne comprenait même pas pourquoi elle avait essayé de résonner le monstre.

— Ton combat contre Mettaton n'était pas si terrible, je dirais même que c'est le contraire, dit Undyne.

— Mais qu'est-ce que tu crois que les gens vont penser quand ils verront un monstre s'attaquer à une fillette ?Répondit Ahiko.

— Nous...Nous n'aurons pas peur ! Intervenu Alphys.

— Alphys à raison ! On ferra à face à tous le monde ! Ajouta Papyrus.

— Je te l'ai déjà dit gamine, ne prends pas toute la responsabilité seule, continua Sans.

Les monstres étaient tellement courageux. Ils voulaient faire face à la réalité des choses. Sakura, Naruto, Hotaru et Utakata ne comprenaient pas vraiment la discussion. Ils écoutaient, tentant de suivre le file de la conversation. Ils avaient pu comprendre les craintes que Ahiko avait à l'encontre de la diffusion de son premier combat contre Mettaton.

Ils comprenaient, puisque après tout, cela ne donnait pas une bonne image aux monstres. Toutefois, personne ne niait être curieux de voir ça. Comment une enfant avait pu tenir face à Mettaton ? Évidemment que le pouvoir Ketsui y était pour quelque chose.

— C'est si terrible que ça que Mettaton veuille diffuser ce combat ? Demanda Hotaru.

— Non, pas pour nous. Ahiko se fait toujours trop de soucis, répondit Undyne.

La discussion s'arrêta ici puisque la télévision avait de nouveau attiré l'attention du groupe. Après que Mettaton et la présentatrice aient parlé rapidement de la discussion téléphonique que le robot venait d'avoir, la femme qui animait l'émission annonça alors la diffusion du premier vrai show de Mettaton, sous les applaudissements du public.

La musique Death by glamour se mit alors à retenir dans tout le restaurant. Une fillette au cheveux blanc et aux yeux rouges se tenaient devant Mettaton. L'enfant semblait assez fatigué. Sa robe et ses cheveux étaient poussiéreux mais pourtant, ses yeux brûlaient de détermination.

Mettaton lui, se dévoilait dans un nuage de fumée, d'une façon assez spectaculaire. Le décor tout autour était assez impressionnant, c'était du jamais vu pour le monde ninja.

Le combat démarra soudainement alors que le robot fonça sur la fillette. Dans des gestes gracieux, le monstre s'attaquait à Ahiko. La jeune ninja esquivait toutes les offensives du robot. C'était incroyable de voir qu'une enfant avait une capacité d'esquive pareille.

Évidemment, cela ne dura pas puisqu'elle se prit un coup de pied de Mettaton de plein fouet. Ahiko roula à l'autre bout de la scène. Toutefois, elle se releva rapidement, essuyant du sang de sa lèvre d'un revers de bras. L'enfant observa alors le gigantesque écran qui affichait l'audimat avant qu'un sourire ne trône sur son visage.

Elle commença à réaliser des signes avant de lancer le jutsu de la "trompette d'eau". Aussitôt l'audimat commençait à grimper que Ahiko se mit à danser au rythme de la musique, très vite rejoint par Mettaton.

C'était un combat très impressionnant et étrange à la fois. Mettaton tentait à chaque fois de placer un coup contre Ahiko, mais en même temps, le duo dansait. La blanche s'amusait à faire des poses tout en esquivant les tentatives du robot.

Finalement, sous les explosions et les coups de pieds de Mettaton, Ahiko termina le combat en faisant tomber les jambes et les bras du monstre. Après un message auprès de ces téléspectateurs, le robot s'éteignit en manque d'énergie.

Ahiko était dans un pire état qu'au début du show et pourtant elle souriait. L'enfant laissa derrière elle le robot, continuant sa route.

La diffusion s'arrêta là. Un silence régnait dans le restaurant. Les regards étaient posés sur Ahiko qui était gênée par cette soudaine attention.

Alors c'était le genre de combat qu'elle avait mené ? Le genre de confrontation qui mêlait à la fois son désir de survivre et celui de résonner et devenir amis avec les monstres ?

— J'avais oublié à quel point ton combat contre Mettaton était incroyable, même s'il n'est évidemment pas aussi incroyable que le notre, dit Undyne.

— Je ne pensais pas que tu étais aussi jeune quand tu as dû affronter les monstres ? Quel âge avais-tu ? Demanda Hotaru.

— Une dizaine d'années environ, murmura Ahiko.

— Tu étais vraiment jeune pour la taille de la responsabilité que tu avais, dit Sakura.

— Mais je suis une Ketsui pour qui rien n'est impossible tant qu'il y a de la détermination, expliqua la blanche.

— N'empêche, c'est vraiment impressionnant, souligna Naruto.

— Je ne savais pas que tu savais danser Ahiko, taquina Hotaru.

La blanche se sentit soudainement gênée par cette remarque. Elle se mit à touiller son bol de ramen avec ses baguette. Elle aurait vraiment préféré que Mettaton ne diffuse pas cela.

Maintenant, elle se retrouvait face à des tonnes de questions. Les autres clients du restaurant la fixaient, curieux. Tout cela mettait vraiment la kunoichi mal à l'aise.

— Vous auriez dû voir mon combat plutôt. Le grand Papyrus a pu offrir un plus beau spectacle ! S'exclama le squelette.

— N'importe quoi ! C'est contre moi que Ahiko a eu son plus beau combat ! Protesta Undyne.

Le duo commença à se disputer sous les moqueries de Sans qui lançait de temps à autre des blagues pour envenimer la situation quand Alphys essayait de les calmer. Sakura et Hotaru continuaient à parler de ce qu'elles venaient de voir quand Naruto préférait profiter de ses ramen.

Ahiko restait silencieuse, continuant à touiller dans son bol, espérant que tout cela se calme.

— Ça te gêne ? Résonna la voix de Utakata.

La Ketsui leva doucement les yeux vers lui. Depuis l'ascenseur, la jeune femme l'évitait, et même si Utakata semblait s'en être rendu compte, il n'avait pas protesté. Ce dernier savait comment était Ahiko. La jeune femme était rapidement dans un sentiment d'embarras quand elle était face à une situation qui lui était complément inconnue, surtout dans un situation plutôt sociale.

— Oui, avoua Ahiko à Utakata.

— Tu n'as rien fait de mal portant.

— Être affichée devant des milliers de personnes, c'est bien autre chose que quelques monstres que je considère comme une famille.

— Mais j'imagine que si Mettaton a voulu partager cela c'est qu'il estimait que cela ne te nuirais pas.

— Tu as sûrement raison, mais je ne peux m'empêcher de m'inquièter. Qu'est-ce que les gens penseront d'un monstre qui s'attaque à une gamine ? Et qu'est-ce qu'ils penseront d'une gamine capable de faire face à un monstre ?

— Et si pour une fois tu arrêtais de t'inquiéter sur se que pense les autres. Tu as fais ce que tu estimais de juste, et les monstres aussi. Vous avez affronté des situations bien plus difficiles, vous ferez face aux conséquences ensemble, dit Utakata.

Étonnement, les paroles du brun rassurait la Ketsui. C'était fou à quel point Utakata pouvait rassurer, en fait c'était vraiment étonnant de sa part. Il restait assez distant et silencieux. Il n'était pas du tout énergétique comme Naruto, il était bien plus calme et solitaire.

Pourtant, il semblait que dans leur solitude, Ahiko et Utakata s'étaient retrouvés.

— Depuis quand vous êtes aussi proche vous deux ? Résonna soudainement la voix de Undyne.

Les concernés tournèrent le regard vers la femme poisson qui observait la scène depuis le début du coin de l'œil. La monstre n'aimait pas cela. Ce Utakata dont elle ne connaissait rien semblait plutôt proche de Ahiko.

— Proche ? C'est un grand mot. Utakata donne juste des conseils utiles, murmura Ahiko.

— Des conseils utiles hein ? Sache Ahiko que je suis tout à fait capable de t'en donner, répondit Undyne.

— Je le sais, merci Undyne.

— Quel est le problème avec le fait qu'elle prenne des conseils avec quelqu'un d'autre ? Demanda Hotaru.

— Je ne connais rien de ce gars !

— Et il ne connaît rien de toi, riposta Hotaru.

— Calmez-vous ! Personne n'a rien fait de mal. Undyne, Utakata nous a aidé pendant la guerre, j'estime qu'on peut lui faire confiance. Nous vivons avec l'humanité, nous devons apprendre à vivre avec elle, intervenu Ahiko.

Undyne se contenta de ronchonner, avant d'échanger avec Hotaru un regard meurtrier. Sakura et Naruto parlaient avec Sans et Papyrus, ne tenant pas vraiment compte de la dispute.

L'intégration des monstres s'annonçait être encore un long chemin.