Chapitre 5
Une lueur bleue parmi la brume.
C'est la seule et unique chose qu'arrivait à distinguer Itachi et Kisame parmi le brouillard.
Elle brillait d'une forte intensité, et sa couleur vive, presque surnaturelle pouvait faire penser aux descriptions de spectre que l'on pouvait entendre dans de nombreuses légendes.
Était-ce peut-être pour cette ressemblance avec l'âme d'un défunt que les arbres s'étaient cachés dans la brume ? Cela expliquait-il la fuite des animaux de la forêt ? Fuyaient-ils en réalité la mort ?
Pourtant, même si cette lumière semblait inspirer la mort, étrangement, les deux membres de l'Akatsuki étaient plus fascinés qu'apeurés.
Cette chose qui s'illuminait était inconnue pour eux. Cependant, leurs curiosités en tant qu'adepte du combat poussèrent les deux shinobis à avancer vers cette étrange lumière, plutôt qu'à fuir comme le faisait le reste de la forêt.
Au fur et à mesure qu'il s'approchait de cette étrange lumière, l'excitation mais aussi la méfiance prenaient place dans l'esprit des deux hommes.
Samehada, plutôt calme jusqu'à présent s'agitait, laissant alors un sourire sur le visage de Kisame.
Le ninja aux allures de requin pensait que capturer le petit chaperon rouge serait plus amusant et intéressant que ce qu'il imaginait. Il avait peut-être bien fait d'accepter cette mission.
Le silence régnait dans la forêt, laissant place à une certaine tension. Chaque combattant analysait la situation, à la recherche d'une solution.
Le vent venait de se lever, réveillant les feuilles de leur sommeil. La pluie elle, continuait de tomber à travers la brume. C'était bien les seuls éléments de la nature assez courageuse pour encore rester.
Cependant, ce courage semblait embêtant pour les ninjas. Dans un moment où le sens le plus utiliser de l'homme, c'est-à-dire la vue, ne pouvait être utilisé, l'agitation de la forêt brouiller alors les autres sens qu'ils restaient aux trois ninjas.
C'était assez perturbant dans un combat, et cela l'était encore plus pour Itachi et Kisame. Même si les deux membres de l'Akatsuki avaient une assez large expérience en combat, Ahiko restait avantagé par la situation.
La blanche n'avait certes pas la force de Kisame, ni les Sharingan d'Itachi, cependant, elle venait d'enclencher un jutsu dont seule elle avait les secrets.
Enfin, elle n'était pas vraiment l'unique personne à connaître cette technique. Par ailleurs, elle était loin d'avoir une maîtrise parfaite et à pleine puissance du bad time jutsu. Enfaite, elle n'était pas l'auteur de cette technique. La fille l'avait juste reprise.
Maintenant que la kunoichi y repensait, à l'époque de sa vie dans les souterrains, elle pensait que c'était sûrement la personne la plus étrange qu'elle est rencontrée dans sa vie.
Avant sa rencontre avec ce monstre, une certaine routine s'était installée entre elle et Toriel au cours des quelques années qui s'étaient écoulées.
Ainsi, même si Ahiko vivait à présent aux côtés des monstres, sa vie restait plus ou moins banale.
Par exemple, comme tout enfant de son âge, la fille s'adonnait à des heures d'étude avec Toriel en tant que professeur. De cette manière, cela pouvait passer de la manipulation du chakra à l'Histoire des humains et des monstres.
Même si les heures d'étude étaient aux yeux d'Ahiko assez ennuyeux, ils lui permettaient d'en apprendre plus sur les souterrains et son peuple.
La fille avait alors très vite appris que le monde des monstres était bien plus grand que ce qu'elle imaginait.
La blanche savait qu'elle habitait dans une partie des souterrains que les monstres appelaient "les ruines". Cependant, cette parcelle du monde des monstres était scellée du reste de la population par une porte.
Si les monstres issus d'autres régions des souterrains ne pouvaient pas ouvrir cette porte, les habitants des ruines eux en étaient capables.
Autrement dit, cette porte ne s'ouvrait que de l'intérieur.
Lorsque Ahiko avait appris cela, cette dernière avait nourri un sentiment de déception. La fille était humaine, et s'entendre avec les quelques monstres qui vivaient dans les ruines était difficile. La barrière qu'avait formé la guerre entre les deux peuples semblaient infranchissable pour la fille.
Pourtant, l'enfant avait réussi à établir des liens avec les habitants des ruines. Cela avait été long, difficile, et ne on pouvait pas toujours parler d'amitié. Malgré ce fait, Ahiko était juste heureuse de pouvoir au moins parler avec certains et apprendre à les connaître.
Cependant, plus le temps passé et plus l'enfant pensait à cette fameuse porte. Évidemment, la blanche était heureuse de sa vie avec Toriel, mais ne pouvait-elle pas faire quelque chose pour la situation des monstres en tant qu'humaine ?
De plus, les ruines étaient certes assez grandes, pourtant, lorsque Ahiko entendait les descriptions de Toriel à propos des souterrains au-delà de la porte, la kunoichi ne pouvait être que curieuse.
La fille avait envie de découvrir les souterrains en dehors des ruines, mais un obstacle se posait à elle, Toriel.
L'enfant aimait beaucoup la monstre et la considérait presque comme une seconde mère. Pour autant, malgré les liens forts qui s'étaient noués, Ahiko n'arrivait pas à parler des pensées qu'elle avait en tête.
Enfaite, à chaque tentative de discussion, la monstre changeait très vite de sujet.
Pourtant, plus le temps passé et plus la blanche se faisait insistante sur le sujet. Ahiko voulait aider les monstres, même si les risques pour le monde ninja étaient importants.
La fille n'avait pas vu la totalité de ce qui constituait les souterrains, cependant, cette dernière croyait en la population des monstres.
Au fil des quelques années qu'elle avait passé aux côtés de Toriel, la blanche avait vu tellement de chose qu'elle n'aurait jamais cru voir au cours de sa vie au sein d'un peuple.
Par exemple, la première chose qui avait frappé l'enfant, c'était les relations qu'entretenaient les monstres entre eux.
Le peuple des souterrains se composait de monstres, ayant tous des origines plus ou moins distinctes. On pouvait par exemple trouver des animaux humanoïdes, comme on pouvait voir des fantômes.
Pourtant, malgré leurs différences, les monstres vivaient en harmonie.
On était bien loin du monde ninja où le seul fait d'appartenir à des villages différents créait des conflits.
— Ahiko, tu es très insistante au sujet de la porte en ce moment, alors clarifions les choses. Je ne te laisserais sûrement pas quitter les ruines, dit Toriel.
Alors que la blanche et la monstre venait de rentrer de leurs promenades, la concernée des paroles de Toriel s'arrêta soudainement au milieu du couloir.
La maison dans laquelle Ahiko vivait depuis un petit moment était chaleureuse. Les couleurs claires rayonnaient dans l'habitation renforçant son côté accueillant. La demeure avait tout en apparence d'un foyer aimant.
Pourtant, malgré cette image qu'Ahiko avait de la maison, les paroles de la monstre avaient jeté un froid. L'image d'une Toriel douce et chaleureuse avait soudainement disparu.
Ahiko, de ses yeux rouges, fixait la monstre, les lèvres scellées. Le visage de celle qui durant quelques années avait hébergé la fille affichait une mine sévère.
Une certaine tension régnait entre les deux, et le silence présent dans la pièce à ce moment était là pour en témoigner.
Pourquoi Toriel refusait que la blanche parte ? Après tous, Ahiko avait bien réussi à devenir ami avec une grande partie des habitants des ruines, alors pourquoi ne réussirait-elle pas au-delà ?
Les monstres en dehors des ruines étaient-ils si différents ? Peut-être que finalement, la kunoichi se faisait des idées sur la véritable nature des monstres ?
Ahiko était consciente du danger si elle dépassait cette fameuse porte,
néanmoins, comment pouvait-elle connaître les monstres si elle n'allait pas vérifier d'elle même ?
— Tu n'as pas envie de connaître l'identité du monstre avec lequel tu parles à travers la porte ? Demanda alors l'enfant.
Toriel parut surprise pendant un court moment face à la question de la fille. Cependant, la monstre reprit très vite son expression sérieuse.
Ahiko le savait. La question de l'identité du monstre derrière la porte toucherait sa mère adoptive.
En même temps, comment ne pouvait-elle pas être touchée ? Toriel avait passé tellement de temps adossée à la porte qui séparait les ruines du reste des souterrains. Elle n'avait cessé de discuter avec un monstre de l'extérieur.
C'était toujours le même. Il venait toujours à la même heure, et le sujet de discussion de ce monstre tournait toujours autour des jeux de mots.
Sous ses airs de gentille mère, Toriel restait une fan incontestée de jeu de mots et de blague en tous genre. De cette manière, Ahiko avait été heureuse de voir la monstre partager sa passion avec quelqu'un d'autre.
Pourtant, la réalité avait vite rattrapé la mère adoptive d'Ahiko. Elle ne pourrait jamais connaître véritablement ce monstre derrière la porte. Les monstres en dehors des ruines étaient bien plus puissants, et Ahiko restait une enfant.
Toriel ne voulait pas voir une fillette innocente mourir sous la haine du peuple des souterrains. C'était une image horrible rien que d'y penser.
— Ahiko va dans ta chambre, ordonna Toriel avec une expression sévère.
La concernée de ces paroles ne protesta pas. Elle continuait de fixer la monstre, cherchant la moindre lueur d'hésitation. Cependant, la blanche se résigna, en voyant le sérieux de Toriel. Il semblait que la mère adoptive ne changerait pas d'avis.
Sans plus de mot la fille se dirigea vers sa chambre. Seul le bruit de ses pieds traînant sur le parquet résonnait dans la maison. À cela s'ajouta un bref claquement de porte, puis plus rien.
Le regard d'Ahiko se posa alors sur son lit. Cette dernière laissa alors un sourire étirer ses lèvres. Toriel avait tant fait pour elle. Elle lui avait offert un toit avec sa propre chambre. La monstre avait aussi permi à la fille de pouvoir nouer des liens avec les habitants des ruines.
En résumé, Toriel avait offert une nouvelle vie à Ahiko, alors l'humaine voulait à son tour proposer une existence différente de ce que les monstres avaient pu connaître jusqu'à présent.
La blanche voulait briser le jutsu qui maintenait ce peuple sous terre. Après tout, si un humain avait réussi à emprisonner les monstres, il pouvait très bien libérer ce peuple.
Au fond d'elle Ahiko avait bien conscience du danger que l'humanité risquait. Néanmoins, sa naïveté d'enfant croyait en les monstres, du moins pour le moment...
Finalement, la punition de la fille fut très vite levée, et la dispute fut oubliée autour d'une part de tarte au caramel.
C'était une spécialité de Toriel dont Ahiko avait été habitué au fil des années. La blanche aimait tellement ce dessert. Elle trouvait même qu'il reflétait bien l'image que se faisait l'enfant de la monstre, aussi douce que le goût sucré du caramel.
Se serait peut-être la dernière part de tarte que la blanche aurait l'occasion de manger. Cette perspective rendait la fille triste, cependant la fille avait bien réfléchi. Si Toriel ne voulait pas qu'Ahiko franchisse la porte séparant les ruines du reste des souterrains, elle le ferait d'elle-même.
La blanche n'aimait pas la perspective de désobéir à sa mère adoptive. Néanmoins, ça ne serait qu'un obstacle à traverser face à la potentielle liberté que l'enfant pouvait offrir à Toriel.
C'était décidé, Ahiko allait quitter les ruines.
Pourtant, le jour où la blanche se retrouva seule face à l'énorme porte des ruines, l'hésitation avait envahi son esprit. Réussirait-elle vraiment à aider les monstres ? Après tout, elle ne restait qu'une enfant.
— Mon enfant, que fais-tu ici ? Retourne à la maison tout de suite, résonna une voix.
Visiblement, l'incertitude dont avait fait preuve l'humaine durant quelques secondes avait suffi à Toriel pour la rattraper.
Lentement, Ahiko se tourna dans la direction de la monstre. La respiration de la fille se fit de moins en moins régulière, prise en proie par le stress.
L'hésitation aussi minime qu'elle fut présente chez la blanche durant un cours instant, disparu lorsque cette dernière croisa le regard de Toriel.
De la colère...
C'est le seul sentiment qu'arrivait à lire Ahiko chez la monstre. Ce simple constat rappela alors à l'enfant que ce que ressentait sa mère adoptive à ce moment même, était le même sentiment que portaient les monstres dans leurs coeurs.
Alors que les Hommes se disputaient, six mille pieds sous terre, des centaines de coeurs battaient pour une seule raison, revoir un jour la lumière du soleil. Cependant, ce but commun à tous les monstres était animé par un sentiment de haine.
Ahiko ne voulait pas voir ça. Non, elle souhaitait juste que le peuple des souterrains vive en paix, parce que la blanche en étant profondément convaincu, les monstres pouvaient aider à construire un monde bien plus pacifique que les Hommes.
— Toriel, je veux briser la barrière qui maintient les monstres sous terre, murmura Ahiko.
—- Ne dis pas de sottises. Même si tu as de bonnes intentions, les monstres s'en prendront à toi.
— J'en suis consciente, mais je dois essayer.
— Alors tu désires tans que ça détruire cette barrière. Comme tu le sais devant nous se tient la fin des ruines, une sortie à sens unique menant au reste des souterrains. Tous les humains qui tombent ici-bas rencontrent le même destin. Je l'ai vu maintes fois, ils arrivent , ils partent, ils meurent. Quel enfant naïf...
Les paroles de Toriel furent un choc pour Ahiko. Pour la deuxième fois, l'image douce et attentionnée de la monstre s'était volatilisée.
En même temps, une mère pour protéger son enfant pouvait parfois se montrer dure. Surtout si la paix dans le monde dépendait de la survie de cette enfant en question.
— J'essaye seulement de te protéger tu comprends ? Alors maintenant va dans ta chambre, ordonna la monstre
— Je refuse, je souhaite détruire cette barrière !
— Alors tu souhaites partir à ce point ? Tu es comme les autres. Dans ce cas il n'y a qu'un seul moyen de résoudre cela. Prouve-moi, prouve-moi que tu as assez de force pour survivre à l'extérieur !
— Non arrête, je ne veux pas me battre contre toi ! S'exclama Ahiko.
Cependant, il était trop tard. Les mains de Toriel s'étaient enflammées. La monstre s'apprêtait à lancer des attaques de type Katon.
Cela ne surprit pas vraiment Ahiko. Elle connaissait plus ou moins le style de combat de sa mère adoptive, puisqu'elle avait passé énormément d'heures d'entraînement à ses côtés.
Pour autant, l'humaine remarqua très vite que la puissance dont faisait preuve Toriel n'était pas celle qu'elle connaissait. Non, il semblait que la monstre était plus puissante.
Évidemment, la blanche fut déstabilisée par cela durant quelques secondes, néanmoins, elle repris très vite ses esprits lorsqu'elle vit les premières flammes se dirigeait droit sur elle.
La fille ne pouvait définitivement pas se battre contre Toriel. Elle aimait trop la monstre pour tenter quoi que ce soit contre la gardienne des ruines.
De plus, la blanche avait appris à régler un certain nombre de combat sans violence. Enfin la monstre lui avait appris cette manière de résoudre les problèmes. C'était grâce aux enseignements de Toriel que l'humaine avait réussi à s'entendre avec un grand nombre de monstre dans les ruines. Alors, elle appliquerait ce qu'elle avait appris dans le combat.
Les minutes défilèrent et aucun des deux partis ne semblaient résigné à arrêter le combat. Pourtant, plus le temps passé et plus le regard de Toriel semblait s'attrister, comme si elle se rendait compte de quelque chose au fil des minutes.
Cette vue de sa mère adoptive fit un pincement au coeur à Ahiko. La blanche s'arrêta alors soudainement au milieu du combat. Aussi immobile qu'un pilier, quelques larmes se mirent soudainement à dévaler les joues de l'enfant.
— Arrête, Arrête de me regarder comme ça... murmura Toriel.
— Je ne veux pas te combattre, dit Ahiko les larmes aux yeux.
— S'il te plaît...Va dans ta chambre maintenant...Je te promets que je prendrais bien soin de toi ici...Je sais que l'on n'a pas grand-chose mais...On peut avoir une belle vie ici...
— Tu t'es déjà tellement bien occupé de moi durant toutes ces années mais nous ne pouvons pas continuer à vivre ainsi, continua Ahiko.
— Pourquoi rends-tu cela si difficile ?
Je suis pathétique n'est ce pas ? Je ne peux sauver ne serait-ce qu'un seul enfant.
— Non c'est faux, tu m'as sauvé moi de ma solitude, tu m'as redonné goût à la vie.
— Finalement je comprends, un enfant ne peut pas être heureux coincé ici. Les ruines paraissent bien exiguës, une fois qu'on a fait le tour. Ce ne serait pas juste pour toi de grandir dans un endroit comme
celui-ci. Mes espoirs...Ma solitude...Ma peur...Pour toi mon enfant...je les mettrai de côté...
Si on pouvait qualifiait les larmes d'Ahiko de rivière, elles se transformèrent en toran à la seule écoute du discours de Toriel.
Au moment même ou la blanche vit les mains de la monstre quittaient leur apparence de flamme, l'enfant comprit qu'elle avait réussi à convaincre Toriel.
Pour autant, même si l'humaine pouvait enfin quitter les ruines, au plus profond d'elle, la fille savait que cela voulait aussi dire quitter Toriel.
Rien que cette pensée fit terriblement mal au coeur d'Ahiko qui n'arrivait pas à s'arrêter de pleurer.
— Argh... Je n'aurais pas dû te sous-estimer... Écoute-moi bien, mon enfant... Si tu vas au-delà de cette porte... Continue de marcher aussi loin que tu le peux. Tu finiras par atteindre une sortie...Asgore... Ne laisse pas Asgore prendre ton âme. Son projet ne doit pas être mené à bien... Promets-moi d'être sage, d'accord mon enfant ? Expliqua Toriel
— Asgore ? Répondit Ahiko.
— Oui, tu sais le roi des monstres. J'espère que tu n'as pas oublié ce que je t'ai enseigné ?
— Euh non...j'avais juste un trou de mémoire...
Asgore...
Comment Ahiko avait pu oublier l'existence du roi des monstres ? Si elle voulait briser la barrière qui retenait les monstres sous terre, elle allait forcément le rencontrer.
Évidemment, comme il était roi il devait sûrement être puissant. Cependant, l'enfant ne pouvait pas sauter les étapes. Si elle voulait offrir une liberté au peuple des souterrains, elle devait faire face au dirigeant des souterrains.
La blanche ne put s'empêcher de soupirer à cette pensée. Son voyage s'annonçait long, mais au fond d'elle, la fille savait qu'un peuple comme celui des monstres le méritait.
— Toriel, tu ne vas pas venir avec moi ? Demanda Ahiko.
— Désolé, mais si quelqu'un d'autre tombe qui viendra l'accueillir ? Répondit Toriel.
— Mais cela n'arrivera jamais...
— Alors pourquoi es-tu ici ? Continua la monstre dans un sourire.
La gardienne des ruines prit alors l'humaine dans ses bras. Ce serait sûrement la dernière fois qu'elle pourrait tenir sa protégée.
Le monde en dehors des ruines était si dangereux. Toriel avait peur pour Ahiko. Pourtant, sans raison apparente, la monstre faisait confiance à la fille.
Était-ce peut-être les yeux rouges vifs de l'enfant qui avait convaincu la monstre ? Ils reflétaient une détermination si intense que Toriel s'était laissée convaincre.
Oui, Ahiko allait briser la malédiction.
— Bonne chance mon enfant, murmura alors Toriel.
Ce fut les derniers mots que la blanche entendu de la part de sa mère adoptive.
La porte qui représentait un si grand obstacle entre l'humaine et le reste des souterrains, ne représentait plus que du passé. Dans un dernier grincement, elle se referma.
Ahiko resta alors immobile. Elle entendit les pas de Toriel s'éloignaient de la porte. Les dernières larmes coulèrent alors sûr le visage de l'enfant.
La blanche était à présent seule face à un paysage enneigé. Les arbres étaient dénudés de leurs feuilles, témoignant du froid qui régnait.
La respiration de la fille laissait sortir une légère buée. Le froid s'empara alors peu à peu du corps de la blanche, qui très vite claqua des dents. Ahiko aurait dû penser à prendre des vêtements plus chauds. Elle aurait dû croire aux leçons de Toriel.
Cependant, qui pouvait croire que de la neige pouvait être présente sous terre ? Lorsque la mère adoptive d'Ahiko lui décrivait les différents climats qui régnaient dans les souterrains, l'enfant ne pouvait s'empêcher de penser que c'était surréaliste.
Pourtant, sous les yeux de l'enfant se trouvait bien un paysage blanc. Voir la présence de neiges sous terre en vrai était vraiment impressionnant.
Un étrange silence régnait dans l'endroit, très vite interrompu par le bruit des pas d'Ahiko s'enfonçant dans la neige. L'humaine s'enfonçait alors un peu plus chaque seconde dans ce paysage presque désert.
La fille pensait qu'elle aurait été attaqué à la minute même où elle aurait franchi la porte séparant les ruines du reste des souterrains.
Après tout, les monstres étaient capables de voir les âmes. C'était plutôt simple de différencier celle des humains avec celle des habitants des souterrains.
Pourtant, le lieu dans lequel se trouvait Ahiko semblait vide de toute vie.
— Humain... résonna soudainement une voix derrière l'enfant.
La blanche s'arrêta net à l'entente de cette voix. Un paysage désert ? Apparemment par pour longtemps.
La peur prit très vite place dans l'esprit d'Ahiko. Que pouvait-elle bien faire dans cette situation ? Fuir ?
Elle serait sûrement rattrapée en moins de deux. De plus, c'était une attitude contraire à ce qu'elle voulait réellement faire en sortant des ruines.
En arrivant dans cet environnement enneigé, la fille s'était mise en tête de sympathiser avec les monstres. Seulement, si elle se mettait à courir maintenant, Ahiko paraîtrait plus hostile que sympathisante aux yeux de ceux qu'elle affronterait.
— Tu ne sais donc pas comment saluer un nouvel ami ? Tournes-toi et serre moi la main, continua l'inconnu.
Sans réfléchir plus, Ahiko se tourna et attrapa la main que le monstre lui tendait. Si elle se mettait à réfléchir à nouveau, elle se ferait sûrement encore plus peur et s'enfuirait.
La fille remarqua alors qu'elle ne pouvait pas distinguer le physique du monstre. Les larges arbres qui étaient présents créaient de l'ombre, cachant ainsi l'inconnu qui faisait face à l'enfant.
Quelque part, cela rassura la blanche, parce que même si elle s'était habituée dans les ruines à voir des apparences tout sauf humaine, il existait encore bien des monstres qu'Ahiko ne connaissait pas.
De ce fait, la blanche craignait de prendre peur en découvrant le physique de certains. Dans le monde ninja, lorsqu'on insultait quelqu'un de monstre s'était parce qu'il avait une apparence, ou un comportement horrible.
Alors évidemment, bien qu'Ahiko ait vécu dans les ruines durant quelques années, elle gardait encore cette description en tête. Même si l'enfant n'assimilé absolument pas cette définiton avec celle des habitants des ruines, elle ne connaissait pas vraiment le reste des monstres.
Face à l'inconnu on avait tendance à s'accrocher à ce qu'on connaissait pour se rassurer.
Finalement, alors que la blanche prit la main qui lui était tendue, cette dernière entendue alors un drôle de bruit émaner.
C'était sûrement le son le moins gracieux du monde, celui d'un pet. La fille ne put s'empêcher de froncer les sourcils. La situation dans laquelle se trouvait Ahiko l'avait stressé au plus haut point. C'était la première fois qu'elle rencontrait un monstre autre que ceux des ruines.
Pourtant, le bruit qu'elle venait d'entendre, si cela correspondait bien à celui d'un pet était complètement décalé avec l'état dans lequel elle était.
Dans quoi est-ce qu'Ahiko était tombée ?
— Héhé... Le vieux coup du coussin péteur caché dans la main. C'est TOUJOURS marrant.
Quoi ? Un coussin péteur ? Mais d'où est-ce que sortait ce monstre ? Il faisait des blagues tranquillement, alors qu'une humaine se présentait à lui. L'enfant n'y comprenait plus rien.
La fille n'eut pas le temps de se poser plus de question sur l'excentricité de la scène qui venait de se dérouler.
Le monstre jusqu'à présent caché par les ombres, s'avança vers la blanche. L'inconnu dévoila alors son apparence.
Ahiko recula alors d'un pas en découvrant la personne qui lui faisait face. Un squelette...
C'est ce qui résumait parfaitement ce que voyait la fille.
L'apparence du monstre n'était pas vraiment effrayante pour l'enfant. Elle trouvait même que la personne qui lui faisait face avait l'air plutôt sympathique.
En effet, le large sourire qui trônait sur le visage du monstre, et sa petite taille lui donnait un air amical. À cela s'ajouta une touche décontractée et excentrique. En même temps, qui en pleine neige se baladait avec des pantoufles roses aux pieds ? C'était complètement décalé.
— Bref t'es un humain non ? Demanda alors le monstre.
— Euh, oui... répondit Ahiko peu sûr d'elle.
— C'est tordant.
Quoi mais attendez ? En quoi être un humain était drôle ? Surtout lorsque toute une population en avait après son âme.
Ce squelette ne devait-il pas tuer Ahiko ? Peut-être que finalement, le monstre allait la laisser tranquille, et qu'il n'en voulait pas tant que ça après l'âme de la blanche. Oui, peut-être que le squelette était juste curieux à propos des Hommes, et qu'il voulait simplement voir de ses propres yeux à quoi ressembler un humain.
Quoique, ce n'était pas vraiment très cohérent...
Décidément l'enfant avait du mal à discerner le personnage.
— Moi c'est Sans, Sans le squelette, annonça le monstre.
— Je suis Ahiko, répondit cette dernière.
— C'est un nom plutôt original, enfin bref je suis supposé être aux aguets au cas où un humain passerait par ici.
Il semblait qu'Ahiko avait fait des conclusions trop hâtive, et surtout trop surréaliste. Évidemment qu'un monstre qui voyait un humain se baladait dans les souterrains allait l'attaquer. Après tout, son âme constituait son seul espoir de sortie.
Finalement, Sans devait sûrement préparer un piège pour mieux surprendre la fille. De cette manière, il serait plus simple pour lui de la tuer.
La méfiance à l'égard du squelette s'amplifia alors chez la blanche. Elle ne pouvait pour le moment pas l'attaquer, puisqu'il n'avait rien de fait particulier. De plus, Ahiko préférait régler ça comme Toriel lui avait appris, pacifiquement et en discutant.
— Mais...T'sais je me fiche un peu de capturer qui que ce soit. En revanche, mon frère Papyrus c'est un MANIAQUE de la chasse aux humains, continua le squelette
Alors qu'Ahiko avait relâché son stress en entendant que Sans n'allait pas attaquer, la panique gagna de nouveau cette dernière lorsque le monstre mentionna son frère.
Évidemment, tous les monstres ne pouvait pas être aussi sympa que Sans. La blanche imagina déjà le frère du squelette comme un monstre surpuissant dont elle ne pourrait pas faire face.
— Hey d'ailleurs je crois que c'est lui là-bas, signala Sans.
À ce moment, Ahiko n'attendit pas une seule seconde de plus. Manquant de tomber dans la neige, l'enfant se précipita derrière un arbre pour s'y cacher.
Avec la capacité de vision des âmes qu'avaient les monstres, l'humaine ne savait pas vraiment si ce qu'elle faisait été utile, néanmoins, elle préférait largement être cachée plutôt que d'être face à face avec le frère de Sans.
Le squelette regarda alors Ahiko faire, gardant son fameux sourire au visage. Le monstre sentait que sa journée allait être plus amusante que prévue.
— Et j'ai une idée passe ce pont, dit alors Sans.
— Q...Quoi ? Mais pourquoi ? Ton frère est bien là-bas ? Protesta Ahiko.
— T'inquiète pas, allez viens.
Devait-elle lui faire confiance ? De toute façon elle n'avait pas d'autre choix si elle voulait atteindre la barrière. Ce n'était pas en restant cacher qu'elle allait régler le problème du peuple des souterrains.
Ahiko voulait tisser des liens avec les monstres, alors elle devait leur faire face, même si elle risquait sa vie. En plus, au fond d'elle, la blanche sentait qu'elle pouvait faire confiance à Sans, même si ses intentions restaient encore floues
Ainsi, la blanche décida de sortir de sa cachette. Elle se mit alors à suivre de près le squelette, qui après avoir travers le fameux pont dont ce dernier faisait mention, se stoppa net.
La fille manqua de se cogner contre le monstre, tellement son arrêt fut soudain.
— Vite caches-toi derrière cette lampe, elle a juste la forme qu'il faut.
L'humaine cligna plusieurs fois des yeux en constatant la présence d'une lampe de cheveux au milieu du paysage enneigé..
Mais qu'est-ce que cet objet faisait ici ? C'était dénué de tout bon sens. Enfaite, la blanche se demandait pourquoi elle cherchait encore la moindre de trace de cohérence. À partir du moment où la fille était tombée dans le piège du coussin péteur, elle savait que la logique venait de s'envoler.
Finalement, Ahiko n'eut pas le temps de réfléchir davantage. Sans poussa l'humaine derrière la fameuse lampe, qui étrangement, correspondait parfaitement à la taille de l'enfant.
Encore une fois, la fille n'eut pas vraiment le temps de s'attarder sur cette lampe si curieuse. À peine quelques secondes après s'être cachée, la blanche entendit l'arrivée de pas s'enfonçant dans la neige. Au vue du rythme de la marche, la personne qui arrivait semblait courir.
Nul aucun doute qu'il devait s'agir du frère de Sans.
Le lien entre le petit squelette et le celui qui venait d'arriver se confirma quand l'enfant put enfin voir à quoi il ressemblait.
Avec des vêtements aussi excentriques que ceux de Sans, un squelette largement plus grand fit son apparition. La fille trouvait que le nouvel arrivant avait plus des allures d'héros avec sa cape rouge. C'était vraiment tout le contraire de Sans et de ses pantoufles roses.
Ahiko ne put s'empêcher de soupirer de soulagement. Elle qui imaginait déjà Papyrus comme un monstre surpuissant, était déjà légèrement rassurer par ce que pouvait dégager ce grand squelette.
Enfin, il fallait tout de même éviter de se fier aux apparences.
— Quoi d'neuf, frérot ? Commença alors Sans.
— Tu sais ce qu'il y a de "neuf", mon frère ? Ça fait "neuf" jour que tu n'as pas réglé t'es casse-crânes! Tu ne fais que te balader autour de ton poste ! Peux-tu seulement me dire ce que tu fais ? Cria Papyrus.
Ahiko ne put s'empêcher de s'attarder sur les paroles du frère de Sans. Il venait de faire un jeu de mots.
À cette constatation, l'enfant pensa de suite à Toriel et sa passion. Est-ce que c'était Papyrus le fameux monstre avec lequel la gardienne des ruines riait pendant des heures ?
C'était plutôt cohérent que cela soit un monstre des environs, puisque la porte séparant les ruines du reste des souterrains était tout près. C'était plutôt facile d'accès pour un habitant du coin.
Pourtant, la voix qu'avait eue l'habitude d'entendre Ahiko à travers la porte ne ressemblait pas du tout à celle de Papyrus. De plus, la fille ne voulait pas vraiment dénigrer le grand squelette, mais ses jeux de mots n'étaient pas aussi bien que ça en comparaison à ceux de Toriel.
— J'mate cette lampe, c'est vachement cool, tu veux essayer ? Répondit Sans à la question de son frère.
La fille toujours cachait derrière la lampe manqua de rire en entendant l'excuse de Sans. Regarder une lampe dans un paysage enneigé, c'était vraiment ridicule et sans logique. Qui faisait ça sérieusement ?
Enfin, même si la situation était hilarante, l'humaine ne manqua pas de remarquer que le monstre tentait de la dénoncer. Peut-être que Sans n'était pas vraiment une personne de confiance.
Pour le moment, la blanche pensa qu'il était mieux qu'elle reste cacher. Se fait poursuivre par deux monstres simultanément dont elle ne connaissait rien n'était pas vraiment une perspective réjouissante.
— Non ! Je n'ai pas le temps pour ça ! Dit Papyrus en tapant du pied.
Et si un humain passait par ici ?! Je veux etre prêt ! Ce sera moi, il faut que ça soit moi , je capturai un humain, ainsi moi le grand Papyrus, j'obtiendrai toutes les choses qui me reviennent de droit, continua-t-il en prenant une pose héroïque.
Respect, Reconnaissance, je pourrai enfin rejoindre la garde royale. Les gens voudront tous êtres mes amis. Je plongerai dans un bain de baiser chaque matin, fini le grand squelette.
— Hum... Peut-être que cette lampe pourrait t'aider, répondit le plus petit squelette.
Quel monologue...
Ce qui était sûr c'était que Papyrus savait ce qu'il voulait.
Visiblement, il semblait manquer d'attention et voulait un grand nombre d'ami. En quelque sorte, le monstre voulait être adulé comme un héros. Ahiko comprenait mieux pourquoi le squelette était habillé de la sorte.
Quelque part, la fille admirait le monstre. Il paraissait faire tant d'effort dans sa quête de popularité. Peut-être qu'elle pourrait l'aider ? Si il avait besoin d'un humain dans sa quête de popularité, Ahiko pourrait à coup sûr contribuer au rêve de Papyrus.
Néanmoins, bien que la blanche espérait pouvoir aider le grand squelette, cette dernière garda en tête le fait que Sans avait tenté pour une deuxième fois de la dénoncer.
— Sans ! Tu m'aides pas ! Pauvre mou de la rotule ! Tu restes juste la, à bayer au corneilles ! Tu deviens un peu plus paresseux chaque jour ! Dit Papyrus en tapant se nouveau du pied.
— Hé, détends-toi, j'ai développé une éthique de travail plus efficaces,
une squel-éthique, répondit Sans en faisant un clin d'œil
— SANS ! Hurla le grand squelette.
Alors Sans aussi aimait les jeux de mots ? Maintenant que l'enfant y pensait, la voix du petit squelette lui était familière. Pourtant, elle ne l'avait jamais rencontré avant.
Est-ce que finalement Sans était le monstre avec lequel Toriel parlait durant des heures adossée à la porte des ruines ?
Ahiko n'arrivait pas à y croire. La chance était vraiment au rendez-vous pour que l'ami inconnu de Toriel soit le premier monstre qu'elle est rencontrée.
— Allez, tu souris, continua le frère de Papyrus.
— Oui ! Et je déteste ça ! Pourquoi quelqu'un d'aussi génial que moi, doit-il accomplir autant pour un peu de reconnaissance, soupira le plus grand squelette.
— Wow, on dirait vraiment que tu... t'échines à la tâche.
— RAAAAH ! Je vais m'occuper de mes casses-crânes. Quand à ton travail ? Tu devais vraiment être plus "coccyxstant" dans tes efforts ! Nyehehehehehehehehehehe.
Sûrement très fière de sa blague, Papyrus s'éloigna, laissant ses "nyeheheh" résonnait à travers le paysage enneigé.
L'enfant, toujours cachait derrière la lame de chevet laissa un sourire étirer ses lèvres. Les frères squelettes étaient décidément des sacrés personnages. La fille sentait qu'elle allait passer des moments hors normes avec eux, dans tous les sens du terme.
— Ok tu peux sortir maintenant, signala Sans à l'adresse d'Ahiko.
— Tu m'as dénoncé deux fois ! S'exclama l'humaine en sortant de sa cachette.
— Oui mais il n'est pas partie en direction de la lampe, je savais qu'il n'allait pas le faire, expliqua le monstre en faisant un clin d'oeil.
Enfin bref, tu devrais y aller, il va revenir et si c'est le cas...tu devras écouter encore plus de mes blagues hilarantes.
— Justement à propos de tes blagues, tu ne te rendrais pas quotidiennement vers une porte en pierre ?
Sans parut un moment surpris. Comment cette humaine pouvait savoir cela ? En partageant sa passion des jeux de mots avec cette fameuse personne derrière la porte, il avait été convaincu qu'il s'agissait d'un monstre.
De plus, son rendez-vous vers la porte en pierre était au fil des années devenu une routine. Est-ce que cela voulait dire qu'Ahiko se trouvait dans les souterrains depuis bien plus longtemps que ce qu'il pensait ?
Les humains qu'ils avaient croisés auparavant ne restaient jamais bien longtemps dans les ruines. Cependant, il semblait que cela n'avait pas été le cas pour la blanche.
Alors cela voulait dire que cette humaine avait réussi à survivre aux habitants des ruines durant tout ce temps ?
Restait à savoir quel genre de technique Ahiko avait utilisé pour vivre. Même si la fille devant Sans était une enfant, le monstre pensait déjà à la possibilité que les habitants des ruines avaient été victimes de la cruauté humaine.
— Comment sais-tu cela ? C'est toi la voix qui rit à mes jeux de mots ? Demanda alors Sans.
— Non, ce n'est pas moi qui riais à tes blagues. Enfaite, la monstre avec laquelle tu parlais s'appelle Toriel, expliqua Ahiko.
— Toriel ? Je suppose que je vais essayer de retenir ce nom. Mais qu'est-elle devenue ? Tu l'as connaît bien ?
— Un peu que je la connais bien ! Pour moi, elle est comme une seconde mère !
— Dans ce cas, si vous avez des liens si forts, pourquoi n'est-elle venue ici avec toi ?
Évidemment, Ahiko savait que Sans restait méfiant à son l'égard. La tension entre monstres et humains restaient toujours l'obstacle que devait franchir la fille.
Sous ses airs sympathiques, le petit squelette devait sûrement posséder un certain nombre de pouvoirs. La blanche devait rester vigilante.
— Elle n'est pas venue car elle craignait qu'un autre humain atterrisse dans les souterrains. Pourtant, Toriel aurait aimé de rencontrer, murmura l'humaine.
— Et donc tu comptes fuir les souterrains et la laisser seule ?
— Bien sûr que non, je ne ferais jamais ça ! S'exclama Ahiko.
L'enfant posa alors ses mains devant sa bouche. Ahiko venait de crier sûr Sans. Elle qui voulait devenir ami avec les monstres, à ce rythme s'était mal parti.
Cependant, la remarque du monstre l'avait mise en colère. Il semblait que le squelette voyait les humains comme des êtres égoïstes, et ce n'était pas totalement faux.
Après tous qui feraient confiance à un peuple qui avait conduit à l'enfermement des monstres pendant des siècles ?
— Désolé, s'excusa Ahiko.
— Ce n'est rien gamine. Mais si tu ne veux pas quitter les souterrains qu'est-ce que tu comptes faire ? Questionna Sans.
— Briser la barrière.
Nouvelle surprise pour le frère de Papyrus. Des six humains qu'ils avaient vus, aucun d'eux n'avaient eu la moindre pensée pour les monstres.
Bien qu'à son habitude le monstre était plutôt décontracté, il avait du mal à croire aux paroles d'Ahiko. Pourquoi ferait-elle ça ?
Le squelette observa un moment l'enfant. Il n'y avait pas à dire, cette gamine avait l'air spéciale, et ses yeux rouges étaient là pour appuyer cette pensée. Ahiko était déterminée à libérer les monstres.
— Te rends-tu comptes de ce que tu dis ? Demanda le squelette.
— Oui, et je suis déterminée à le faire, répondit Ahiko.
— Tu sais qu'on pourrait déclarer la guerre aux humains une fois libre ?
— Dans ce cas je deviendrais ami avec tous les monstres et je les convaicrais pacifiquement de ne pas faire la guerre !
Sans resta un moment silencieux, ne sachant quoi répondre aux propos d'Ahiko.
Si cette humaine avait réussi à survivre dans les souterrains, ce n'était finalement peut-être pas dû à la violence. La blanche avait dû se lier d'amitié avec chacun des monstres des ruines, et vivre pacifiquement à leurs côtés.
Alors cela voulait dire que si l'enfant avait réussi à créer la paix pour une partie du monde des monstres, peut-être pourrait-elle le faire pour la totalité des souterrains ?
Un sourire apparut sur le visage de Sans. Croire en une gamine était peut-être stupide, pourtant, la détermination semblait brûler chez Ahiko. Oui, peut-être qu'elle serait celle qui briserait la boucle de haine des monstres.
— Dans ce cas, laisse-moi devenir ton premier ami, dit alors Sans.
L'humaine n'avait pu s'empêcher de sourire à ces paroles. Si elle avait longtemps cru que le concept d'amitié lui serait interdit parmi les Hommes, la blanche semblait y toucher du bout des doigts dans les souterrains.
Néanmoins, ces sentiments auxquels la blanche tenait, était à présent en danger, parce que si les souterrains étaient pacifiques, ce n'était pas le cas du monde ninja. Ahiko l'avait découvert en revenant parmi les humains et surtout appris aux dépens de ses affrontements contre les membres de l'Akatsuki.
Sans était le créateur du bad time jutsu. Si cette technique lui rappelait l'amitié qu'avait pu offrir le squelette, cela rappela aussi au petit chaperon rouge à quel point il était puissant.
Une puissance dont elle devait faire honneur. Oui, il fallait qu'elle gagne ce combat contre Kisame et Itachi.
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