Chapitre 16
Le paysage qui entourait Ahiko était d'un blanc pur. Seuls les arbres et la cape du petit chaperon rouge venait troubler la régularité instaurée par la neige.
Le duo qui perturbait l'environnement enneigé semblait se ressembler plus que ce que la kunoichi pouvait imaginer. En effet, comme les arbres, la jeune femme paraissait solide et forte, cependant, les feuilles qui lui donnaient une image plus vivante avaient disparu avec la cruauté humaine, aussi redoutable que l'hiver.
Une équipe complémentaire dans ce paysage froid, vide de toutes activités.
La ninja, au milieu de ce vide blanc s'arrêta. Sa respiration saccadée par sa course se régulait peu à peu jusqu'à reprendre un rythme normale. Cependant, les basses températures rattrapèrent au galop le corps de la femme.
Alors qu'elle avançait, ses dents claquaient les unes contre les autres, au rythme des craquements de la neige. Le petit chaperon rouge laissait ses empruntes derrière lui, se mélangeant avec les traces des quelques petits animaux qui devaient être passés plus tôt.
La vie, dans ce genre d'environnement hostile, n'était que de discrète. Enfin, si on oubliait le large bâtiment qui trônait au milieu de la forêt.
Les craquements de neige qui resonnaient s'arrêtèrent net devant l'infrastructure. Ahiko eut presque le souffle coupée. À l'intérieur de ces murs de briques se jouait sûrement l'avenir du monde ninja.
L'importance des évènements dans l'immeuble contrasté avec le calme qui l'entourait. La blanche profita un instant du silence paisible. Elle savait qu'à l'intérieur, il y aurait probablement des discussions à en avoir une migraine, alors elle profitait des derniers secondes de tranquillité.
— Qui êtes-vous ? Résonna soudainement une voix.
La question sonna comme un écho au milieu du paysage. Les mots resonnèrent jusqu'aux fin fond de la forêt. Quelques bruits d'animaux resonnèrent, probablement effrayés par le soudain bruit.
Les pupilles rouges de la ninja fixèrent alors celui qui venait de parler. L'homme contrastait tout autant que le bâtiment. Il semblait armée jusqu'aux dents, prêt à sauter sur la moindre personne suspecte.
Quand il y avait les cinq dirigeants les plus importants du monde ninja dans un seul et même endroit, il paraissait normal qu'il y ait des gardes.
Néanmoins, au-delà de cela, Ahiko se retrouvait coincée. Elle voulait participer aux événements à l'intérieur, cependant, il était évident qu'il était impossible pour quelqu'un de passer sans une raison valable.
Elle avait besoin d'une distraction pour réussir à passer. Aussitôt le pensa-t-elle et aussitôt une explosion retentit. Elle fit trembler la terre, se qui perturbait durant quelques secondes à peine le garde.
Cependant, même si le temps d'inattention était court, il suffit amplement à Ahiko pour s'infiltrer au sein du bâtiment. Elle entendit le garde l'appelait derrière, cependant, dès qu'elle entendit la voix du ninja, la blanche accéléra la cadence, s'enfonçant dans les noirceur des couloirs.
Les murs et les sols vibraient, et de part son expérience, le petit chaperon rouge compris très vite qu'un combat avait lieu. Cela inquiéta davantage la femme. Est-ce que certains Kages étaient en désaccord et qu'ils en étaient arrivés à se battre ?
L'Akatsuki mençait certes la paix de ce monde, pourtant, si déjà entre les nations, les relations étaient mauvaises, l'organisation criminelle n'aurait sûrement aucun mal à s'imposer.
Cette pensée fit frissonner la kunoichi. Un monde qui cumulait catastrophe diplomatique et organisation malveillante était une perspective effrayante. Comment était-il même possible de vivre dans ce genre de monde ? La blanche ne préférait même pas l'imaginer.
Par son expérience de ninja, la blanche avait vite compris que les tremblement était dû à un ou plusieurs combats, cependant, contre qui les dirigeant des nations semblaient se battre ?
Le petit chaperon rouge voulait tout faire pour éviter la guerre, mais on dirait que c'était déjà trop tard. C'était comme si les batailles avaient déjà commencé ici.
À moins qu'elles ne cessent brutalement. La blanche s'arrêta soudainement au milieu du couloir pour vérifier, et elle était certaine que les tremblements venaient de stopper.
Les Kages avaient battu l'ennemi qu'ils affrontaient ? À moins que c'était l'adversaire qui avait remporté la victoire ? Ahiko avait du mal à imaginer les cinq ninjas sûrement les plus puissant du monde shinobi se faire battre. Cependant, les puissants ninjas qui se cachaient étaient nombreux. Il n'y avait qu'à voir l'exemple de Utakata.
— Mon nom est Madara Uchiha, résonna une voix grave dans les couloirs.
Madara Uchiha ? Le shinobi des temps ancien aux pouvoirs incomparable ? Celui qui avait toujours mis à mal le premier Hokage ? Non, ce n'était pas possible ! Les humains ne pouvaient pas avoir une espérance de vie aussi longue !
C'était la première, et seule réflexion qui traversa l'esprit paniquée d'Ahiko. La fille ne réfléchit plus davantage, elle se précipita dans la pièce d'où provenait la voix.
Danzo menaçait la paix, et maintenant il y avait quelqu'un qui se disait être sûrement l'un des Uchiha le plus fort que la Terre est connue. Un profond sentiment d'angoisse tordait le ventre de la blanche. Elle eu presque du mal à respirer.
— Oh, je vois que le petit chaperon rouge est aussi là pour entendre mon annonce, dit le proclamé Madara.
Ahiko leva les yeux pour faire face à un homme avec un masque orange. Couvert du manteau caractéristique aux membres de l'Akatsuki, il était assit avec assurance en hauteur, montrant sa supériorité dans cette situation. Sous son bras se trouvait Sasuke inconscient.
De tous les membres de l'Akatsuki, la blanche le savait, Tobi était le plus redoutable. Cependant, elle était loin d'imaginer qu'il serait celui qui troublerait profondément le destin des cinq nations.
La ninja était comme figée. Elle le savait, ce qu'il allait annoncé serait d'une importance capitale, néanmoins, elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment.
— Je suis ici pour vous expliquez à tous ce que vous devez comprendre, continua Tobi.
— De quoi tu parles ? Demanda le Raikage.
— De mon projet, Tsuki no me.
Le coeur du petit chaperon rouge rata un battement. Elle n'avait entendu parler de ce plan qu'à travers les écrits des derniers Ketsui. Les trois mots se répétaient dans son esprit comme une sentence mortelle à laquelle elle serait condamnée.
Ses jambes se mirent soudainement à trembler, elle eu un beaucoup de mal à rester debout. La blanche avait essayé comme elle avait pu de limiter la portée du projet de l'Akatsuki, cependant, comment aurait-elle pu faire seule face à l'ampleur des plans de l'organisation ? D'autant plus que si elle demandait de l'aide, elle devrait automatiquement révéler l'existence de son clan.
Les monstres avaient voulu l'aider, mais ils étaient coincés dans les souterrains. Ils ne pouvaient que assister impuissant à la lutte sans repos du petit chaperon rouge. Cela avait toujours frustré Asriel, cependant, plutôt que d'amener plus de problème à sa soeur en sortant des souterrains, il avait préféré s'abstenir.
Ahiko s'était retrouvée seule, face à la fois aux responsabilités anciennes des Ketsui et celle du monde ninja.
— Mon projet est de ressusciter Jubi, la fusion de tout les biju. Tout sera uni, tout ne fera qu'un avec moi, expliqua le membre de l'Akatsuki.
— Explique toi, répondit le Tsuchikage.
— Les Uchihas possèdent une tablette en pierre transmise de génération en génération. Elle existe toujours dans les sous-sol de Konoha. Il y figure des secret gravés par Rikudo Sennin lui même. On ne peut les lire de plus qu'à condition de posséder dans l'ordre le Sharingan, le Mangekyo Sharingan et le Rinnegan.
— Ton histoire ne tiens pas debout, le Rikudo Sennin... mumura le Tsuchikage.
— Pourtant elle est vrai. Le Rikudo Sennin a existé et a laissé la tablette en pierre.
— Ne change pas de sujet ! Qu'est ce que le Rikudo Sennin a avoir avec ton plan ? Cria le Raikage.
— Savez-vous pourquoi il est devenu une légende, adoré comme un dieu par les shinobi ? C'est le lien qui existe entre mon plan et cet homme. Il y a longtemps, il sauva le monde d'un monstre.
— Un monstre ? Questionna le Kazekage.
Lorsque Tobi énonça le mot "monstre", Ahiko eut l'impression qu'il regarda dans sa direction. Est-ce que ce n'était que son imagination parce que son esprit était brouillée par toutes les informations qui se déroulaient ? Elle n'en savait rien et cela ne la rassura pas.
— Gaara, tu as eu une partie de ce monstre scellé en toi. Ce monstre était la fusion de tout les biju, quelque chose qui possédait le chakra absolu, Jubi.
S'en était trop pour la kunoichi. Ses jambes lachèrent pour entrer en contact avec le sol froid. Elle ne savait pas si c'était ce contact ou l'annonce finale des objectifs de Tobi qui l'a fit frissonner, tout ce qu'elle savait c'était que la volonté d'après les Jinchuriki de l'Akatsuki allait s'intensifier et cela ne plaisait absolument pas à Ahiko.
C'était comme si le poids qu'elle portait durant toute ses années avaient soudainement eu raison d'elle. La ninja n'arrivait pas à se relever, elle était paralysée par la panique.
Les Kages observèrent le comportement du petit chaperon rouge surpris. Ils avaient l'impression que la jeune femme avait pleinement conscience de la puissance de Jubi. Comment cela pouvait-il être possible alors que ce monstre n'avait été énoncé que dans des légendes ?
Est-ce que finalement, derrière sa cape, la kunoichi en savait beaucoup plus que ce qu'ils pensaient ? Probablement, cependant, là n'était pas la question la plus urgente.
— D'Ichibi à Kyubi, les biju ne sont que des fragments de chakra de Jubi. Ceci grâce au Rikudo Sennin qui sauva le monde de la puissance de Jubi en le divisant en neuf parties, expliqua le proclamé Madara.
— Tu veux donc réunir les biju pour obtenir cette puissance. Mais que feras-tu ensuite ? Demanda le dirigeant du pays du Fer.
— Je deviendrai le Jinchuriki de Jubi et j'utiliserais sa puissance pour améliorer la technique de mes Sharingan afin d'activer une technique, un vaste Genjutsu ou je projetterai mes yeux à travers la Lune. Je plongerai tout les Humains du monde dans un Genjutsu et unifierai ce monde. Un monde sans discordes ni querelles. C'est mon projet oeil de la Lune.
— Te fous pas de moi ! Jamais je ne te livrerai ce monde ! S'exclama le Raikage.
— La paix n'a de sens que si elle obtenue avec bravoure, mumura Gaara.
— Vous parlez, mais vous devez aussi bien le savoir que moi en tant que Kage, il n'y a aucun espoir. Apportez-moi vos Jinchuriki et coopérez dans la construction de mon plan ou il y aura la guerre.
— Nous ne livrerons en aucun cas nos Jinchuriki, dit la Mizukage.
Gaara, le plus jeune des Kages, se tourna subitement vers Ahiko, venant de réaliser une chose. Il s'approcha doucement d'elle, dans une volonté de vouloir l'aider à se relever. Néanmoins, ce dernier n'était pas au courant de la peur du touché avec les humains que la blanche avait développé.
Alors qu'il s'apprêtait à prêter sa main pour aider la jeune femme, celle-ci ce leva d'elle même rapidement avant de s'éloigner du Kazekage. La panique troublée son bon sens, et même si l'ancien hôte de Shukaku n'avait pas mauvaise volonté, le petit chaperon rouge préférait s'éloigner sans un mot, plutôt que de s'excuser comme elle avait l'habitude de faire.
— C'est pour ça que tu as voulu me protéger, n'est-ce pas ? Demanda soudainement Gaara dans la direction de Ahiko.
La concernée ne répondit rien. Elle resta figeait, ne sachant plus vraiment quoi faire. La blanche se sentait pathétique. Cette dernière était certaine de s'être préparée mentalement pour ce genre de situation, cependant, le comportement humain n'avait parfois rien de rationnel, et cela, malgré parfois de multiple préparation.
— Qu'est-ce que tu veux dire ? Demanda le Tsuchikage.
— Quand je me suis fais attaquer par deux membres de l'Akatsuki, lorsque le problème a finalement été réglé, j'ai entendu dire que le petit chaperon rouge était venu et avait demandé si j'allais bien, expliqua Gaara.
Oui, elle s'était déplacée jusqu'à Suna peu après son combat contre Deidara et Sasori au mont Ebott. Elle avait entendu parlé des agitations de la part de membres de l'Akatsuki dans la nation, alors elle avait automatiquement fait le lien.
Cependant, lorsqu'elle était arrivée dans les chaleurs arides du désert, elle avait entendu parler des péripéties du Kazekage et de ninjas de Konoha qui l'avaient sauvé, alors elle était repartie.
— Tu étais au courant de tout cela n'est-ce pas ? Demanda le Tsuchikage.
— Comment as-tu osé n'en parler à personne ? Hurla le Raikage.
Elle avait osé parce qu'elle était égoïste, qu'elle avait préféré caché ses origines et les risques qu'il y avait autour.
— Ce que je me demande surtout c'est comment as-tu pu être au courant ? Demanda la Mizukage.
— C'est en effet une bonne question. J'ai toujours eu l'idée en tête de tuer le petit chaperon rouge dans la peur qu'il révèle quoique se soit, mais on dirait qu'elle et ses semblables n'aient rien dit, intervenu Tobi.
— Ses semblables ?
— Des personnes aux yeux rouges sang tout comme elle, qui...
— Lorsqu'on est déterminé à faire une chose, rien n'est impossible, coupa Ahiko.
— Alors ça serait avec ta détermination que tu aurais découvert ce que trafique l'Akatsuki ? Arrête de te foutre de nous, s'énerva le Raikage.
— Quoiqu'il en soit, je m'attendais à une réponse de la sorte de la part des Kages face à ma proposition. Très bien, je déclare à present ouverte la quatrième grande guerre ninja, annonça le membre de l'Akatsuki.
Chaque mot que prononçait le membre de l'Akatsuki était un poignard de plus qui s'enfonçait dans le cœur d'Ahiko. Les efforts d'elle et de son clan, qui s'étaient tellement battus pour éviter un désastre comme la guerre, apparaissaient comme inutile.
Plutôt que d'apparaître comme un mur, la lutte des Ketsui était comme un château de sable aux yeux de Tobi. Tout les efforts avaient été détruit en un claquement de doigt. La blanche était désolée de ne pas avoir pu conserver tout ce que ces prédécesseurs avaient construit. Elle n'avait rien pu faire, elle se sentait pathétique.
La fille aurait tellement aimé pouvoir offrir un monde en paix aux monstres, un environnement où ils pourraient vivre paisiblement. Cependant, la malédiction, même en ayant brisé la barrière, semblait continuée à maintenir le peuple d'Asgore sous terre.
Cependant, est-ce que les monstres pourraient continuer éternellement à subir le plafond des souterrains ? Ils étaient restés prisonniers durant des siècles, néanmoins, la barrière était brisée, et cette vision d'une voie libre leur donnait de moins en moins de patience.
— D'ailleurs, puisque tu as fait échouer la capture de Rokubi dans ce monde, j'ai trouvé une autre alternative dans un monde que tu connais très bien, A-hi-ko. Tu devrais sûrement en avoir des nouvelles d'ici quelques temps, finit Tobi avant de disparaître.
— Non...non, tout sauf ça, chuchota la blanche.
Prise d'une soudaine panique, le petit chaperon rouge sortit précipitamment de la pièce. Elle entendit derrière elle le Raikage lui hurlait de revenir, cependant, la kunoichi était déjà sortie du bâtiment.
Le bruit de ses pas se heurtant au sol dur changea en celui du craquement de la neige. Les températures basses se mirent peu à peu à envahir l'organisme de la jeune femme, qui s'était habitué il y a peine quelques minutes à la chaleur de la salle de réunion des Kages.
La froideur de la peur de la guerre avait disparu quand Ahiko était entrée dans le bâtiment. La blanche s'était dit qu'elle pourrait peut-être faire quelque chose pour limiter la catastrophe politique que pouvait représenter Danzo.
Cependant, ce sentiment rassuré venait de disparaître et le froid avait de nouveau emprisonné le cœur de la jeune femme.
Les monstres ne s'étaient jamais impliqués dans les affaires des humains. Ils prenaient des précautions parce qu'ils avaient peur de leur réaction. Néanmoins, il semblait que chez les Hommes, cette frayeur n'existait pas.
L'Akatsuki allait probablement s'infiltrer dans les souterrains sans se soucier de ce que cela pourrait impliquer. S'il existait quelque chose qui animait leur intérêt, ils feraient tout pour l'avoir, en cherchant des prétextes pour justifier leurs actes.
Ahiko se sentait coupable. En premier lieu, elle n'aurait jamais dû ramener des objets des souterrains. L'Akatsuki n'aurait alors jamais eu une attention aussi croissante envers la légende du mont Ebott. Les monstres n'auraient alors jamais été en danger.
La guerre avait finalement peut-être déjà commencé, et elle débutait contre un peuple qui n'avait espéré qu'une paix stable pour vivre confortablement.
Cependant, c'était l'inverse que les monstres allaient rencontrer.
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