Chapitre 14
Je me retourne et voie que tous les élèves ont formé un cercle autour de nous et qu'ils sont tous bouche bée. Ils devraient avoir l'habitude non ? Puis mon mal de tête arrive encore plus fort que tout à l'heure. Mes cheveux virent au blanc et certains élèves poussent des cris de surprise. Je mets mes mains sur ma tête pour soulager la douleur qui diminue en fermant ainsi les yeux. Je vois Anna et Nathan qui accourent et dans leurs regards, un mélange d'étonnement, de peur et .... de fierté.
-Ne refait plus jamais ça c'est clair ! N'écoute pas ce qu'a dit l'autre, elle raconte n'importe quoi !Tu m'as fait une de ces peurs ...,dit Anna en courant vers moi malgré la foule qui se presse pour voir l'état des blessures d'Athéna. Une de ces peurs, une de ces peurs, une de ces peurs ..., dit-elle sans s'arrêter.
Je ne jette même pas un regard à cette peste. Elle me fait un peu de peine vu comme je l' ai amochée mais je ne regrette rien de ce que j'ai fait vu comme elle fait souffrir Anna. Cette dernière se jette dans mes bras et si je n'avais pas remis mes béquilles pour me soutenir, nous serions déjà au sol. Puis, elle s'écarte et regarde un point dans mon dos. Je n'ai même le temps de me retourner que je sens des bras puissants me retourner, laissant des fourmillements sur ma peau et un sentiment de bien-être. Je sais déjà qui c' est avant même de voir son visage, une seule personne peut me faire ressentir cela, Nathan. Me tournant, je vois son visage rongé par l'inquiétude. Il me scrute pour voir l'état de mon visage et je lis dans son regard un soulagement, ses épaules s'affaissent et un soupir sort de sa bouche. Son inspection terminé, il me prend dans ses bras et je me love contre lui, cherchant du réconfort contre les remarques blessantes d'Athéna. Voyant mon air ébranlé et ma peine, il me chuchote à l'oreille
-Écoute, ce qu'a raconté Athéna c' est n'importe quoi. Elle est jalouse de toi, me réconforta-t-il en mettant une mèche de cheveux devenue orange suite à ce qu'il me dit. Tu es la seule et restera toujours la seule. Elle pensait avoir l'imonus avec moi mais s' est trompée. Elle seule le pensait depuis des années et y croyait dur comme fer. Tu ne dois pas douter d'accord ?
-Oui ne t'inquiète pas. De toute façon, je pourrai la recarder si ça ne va pas, dis-je pour détendre l'atmosphère en gloussant ce qui arracha un petit sourire à Nathan et un clin d'œil à Anna qui avait tout entendu.
-Ça je n'en doute pas...
-Diana, as-tu vu a quelle vitesse tu as fait tout ça ? demande Anna en coupant Nathan.
-Nan, pour moi j'y suis allée normalement, dis-je en me tournant vers Nathan et Anna simultanément, ne sentant plus mon mal de tête comme s'il n'avait jamais existé.
-Tu es allée à une vitesse tel que tout ce que l'on a vu de toi est une forme floue, répondit Nathan.
-Ah bon ? Mais comment est-ce possible si je ne m'en suis même pas rendue compte ?
-Je ne sais pas mais là, cela va être difficile de cacher tout ça vu qu'il y a presque toute l'école qui t' a vue maintenant.
Moi qui avait déjà des problèmes en matière de discrétion entre mon arrivée et mon coma, maintenant il va y avoir ma vitesse surnaturelle rajoutée à ça ... Je me mets la tête entre les mains et je sens la main de Nathan qui me frotte vigoureusement le dos en me traînant vers un coin plus isolé pour ne plus voir tous ces regards curieux se poser sur moi. J'entends le bruit d'un message de téléphone et voie Anna le sortir de sa poche.
-C'est mémé, elle a eu vent de ce qui s'est passé et veut te voir à son bureau, me dit Anna peu réjouie de cette nouvelle.
-Il faudrait qu'elle se repose. Elle n'a même pas encore récupéré de son coma, déclare Nathan la mine inquiète.
-Non ça va, je me sens en pleine forme. Je ne sens même pas mon mal de tête comme s' il n'avait existé. De plus, je ne vois pas pourquoi je mettrai ces béquilles qui me gênent, répondis-je en levant mes béquilles et marchant en même temps pour le prouver.
-D'accord, tu vas chez la directrice mais pas question que tu ne mettes pas tes béquilles. De plus je viens avec toi, me dit Nathan.
-Moi aussi, répond Anna.
Avec Anna nous échangeons un regard disant qu'il a beau être mon âme-sœur, ce n'est pas lui qui va me dicter ma conduite. Mais pour cette fois, disons que j'aime bien être chouchoutée un peu. Je dis bien pour cette fois ... Alors, nous nous mettons en route direction le bureau de la directrice qui est heureusement me dit-on, très accueillant et confortable. Je tourne la tête et voie que les élèves se sont dispersés dans le jardin. En chemin, Anna se rapproche de moi et aussi de Nathan vu comment il me colle, comme si j'allais m'échapper.
-Nathan, pourrais-tu nous laisser Diana et moi seule deux minutes. Nous avons besoin de discuter entre filles, vois-tu?
-Je comprends, répond Nathan en me faisant un clin d'œil et me pressant ma main avec un sourire moqueur disant 'débrouille toi'.
Je pense que ça va chauffer pour moi. Anna a du voir mon lien avec Nathan et commère comme elle est, me demandera une tonne de détails. Je viens juste de découvrir l'existence des loups garous et je suis encore toute secouée. Me demandant si ce n'est pas un rêve et si je ne vais pas me réveiller d'un moment à l'autre. Certes, j'ai déjà essayé de me pincer pour voir mais ça ne marche que dans les films. Comme j'espérerais une aide divine pour éviter cette discussion. Mais pour une fois, ma demande est exaucée. Merci, je vous en suis très reconnaissant...
-C'est là, me dit Anna. Mais sache que tu n'échapperas pas à cette discussion. De toute façon, je pense que j'en saurais plus avec mémé qui va se faire un plaisir de te demander tous les détails.
-Ne t'inquiète pas Diana. Et toi Anna arrête de la stresser, dit Nathan en foudroyant du regard Anna.
Nous arrivons alors devant un immense jardin digne des magasins de déco. Des fleurs de toutes les couleurs et de toutes les tailles se mélangent allant du blanc, rouge, violet, jaune, rose et multicolore, formant ainsi un petit coin de paradis. Des sols pleureurs entourent une balançoire donnant un côté romantique à ce coin de verdure. Derrière, une petite maison ocre se cache, où deux sculptures de lion se dressent, surveillant la porte. Nous y toquons et entendant un petit 'entrez', nous invitant.
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