Mes yeux trop éblouis par la lumière du soleil, je me réveillai très tôt dans la matinée. Les champs de lin en fleurs diffusaient une douce odeur dans la prairie. J'entendais au loin les oiseaux siffloter dans l'air et le vent souffler sur les arbres. Le ciel était d'un bleu très clair ; car c'était une journée de juillet particulièrement chaude. Au loin, deux petites fillettes cueillaient des marguerites dans un pré, tout en sautillant de bonheur. Elles étaient vêtues par des robes fleuries et portaient des petits chapeaux de paille.

Solène s'était levée et contemplait un petit château non loin de la plaine où nous étions. De là où nous étions, on put apercevoir une immense muraille en ruine qui l'encerclait. Cet endroit semblait tel une forteresse du moyen-âge, et c'était peut-être pour ça que Solène passa plusieurs minutes à l'observer... Puis elle me demanda :

« Que penses-tu de marcher jusqu'au château ? demanda Solène. Cela nous permettrait de découvrir un peu plus ce monde.

-J'aimerais bien faire demi-tour aujourd'hui, pour rentrer le plus tôt possible, expliquais-je.

-Allez ! S'il te plait ! On en a juste pour un quart d'heure.

- On n'a vraiment pas le temps. Je te rappelle quand même que j'ai un arbre généalogique à trouver.

-Justement ! s'exclama-t-elle. On pourrait interroger les habitants de ce château pour savoir si cela leur dit quelque chose. Je t'assure que c'est la meilleure chose à faire.

-Bon d'accord. Ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée, avouais-je »

Solène, ravie de découvrir un nouveau lieu, fourra toutes les affaires dans mon sac très rapidement et nous partîmes. La marche n'était pas très longue, ni fatigante mais la chaleur nous étouffait. On essayait au maximum de profiter de l'ombre des arbres le long du sentier, bien que cela ne fût pas disparaitre l'air chaud qui nous entourait.

Après plusieurs minutes de marche, on se trouva face à la muraille. Solène grimpa la première sur un des côtés qui s'était complètement effondré, puis me tendis la main pour que je fasse de même. Il y avait une petite clairière verdoyante qui entourait le château, qu'on apercevait de mieux en mieux à mesure qu'on s'approchait. Cette maison ressemblait plus à un manoir qu'à une forteresse, avec ses grandes baies vitrées et la glycine en fleurs qui grimpait sur la façade principale. C'était une belle demeure ancienne, qui semblait revivre par ces mois chauds d'été.

Une femme était agenouillée, jardinant dans un petit potager. En entendant le bruit de nos pas sur le gravier, elle tourna la tête et fronça les sourcils :

« Bonjour jeunes gens. Qu'est-ce qui vous amène ici ? demanda-t-elle, méfiante.

- Bonjour Madame, Nous avons besoin de quelques renseignements, expliquais-je. Nous cherchons un certain arbre généalogique. Voulez-vous bien nous aider ? »

La jeune femme rit à gorge déployée, en nous regardant gentiment, comme si elle fut prise de compassion pour nous :

« Saviez-vous bien qu'il existe des tas d'arbres généalogiques ? Cela va vous prendre une éternité ! »

J'étais complètement désespéré en entendant ces paroles. Nous n'allions jamais trouver, c'était tel une aiguille dans une botte de foin. Cependant, la femme ajouta :

« Mais je veux bien vous aider.

- Merci beaucoup, nous en sommes ravis, s'exclama Solène, en m'attribuant un clin d'œil qui semblait dire « tu vois, j'avais raison de venir ici ». »

La dame retira ses gants de jardinage, puis nous conduisit sur une petite terrasse. Elle nous y servit deux grands verres de limonade fraiche ainsi que des biscuits à la confiture et s'installa confortablement sur un fauteuil. Elle prit un carnet et de quoi écrire puis commença :

« Vous êtes donc des Elus, j'imagine ?

- Oui, depuis peu. Mon ancêtre m'a demandé de trouver un arbre généalogique aux Quatre Envolées. Mais je n'ai aucune idée de ce que cela signifie.

- Les quatre envolées, vous dites ? Cela me dit peut-être quelque chose... Mais au fait, je ne vous ai toujours pas demandé, comment vous appelez-vous ?

- Moi, c'est Timothée, Timothée Erdson. Mais ce n'est pas mon nom de naissance. En réalité, je suis un Descales. Et voici Solène...

-...Luce, comme la lumière, répondit-elle le sourire au coin des lèvres. »

Mais la dame n'écoutait plus. Elle avait de grands yeux ouverts et me fixait droit dans les yeux, avec une expression de surprise figée sur son visage.

« Vous êtes...un Descales de naissance ?

- Exactement, répondis-je.

- Ça alors ! s'écria-t-elle. Vous êtes donc le descendant tant attendu de ma famille, de notre famille ! »

NDA: Chapitre  terminé  !! Je suis ouverte aux critiques, n'hésite pas !! 

Que va-t-il se passer, à ton avis ? Que penses-tu du nouveau personnage  ?

A bientôt pour la suite ^^