Chapitre 7
Le trajet qui nous restait à faire m'avait semblé beaucoup plus long et fatiguant qu'au début de la marche. Le tunnel était devenu plus étroit et nous n'entendions plus aucun bruit venant de l'extérieur. Nous nous sentions désespérés.
Lorsque l'on arriva enfin au bout de ces souterrains, ce fut un véritable bonheur. C'était une immense joie, mais aussi un soulagement d'être libre de ces tunnels. Il y avait devant nos yeux une échelle donnant sur une lucarne où pénétrait quelques rayons de soleil qui, à la seconde où je les avais aperçus, avaient réchauffé mon cœur. On sentait déjà l'air pur de la campagne, ainsi que le bruit des feuilles caressées par le vent. C'était magique. Je sentais une petite étincelle dans mon cœur.
Solène monta la première et me tendit sa main pour que je fasse de même. On referma violemment la lucarne et un fracas métallique résonna dans toute la prairie où nous étions. Elle se mit à courir quelques mètres les bras ouverts comme pour imiter les ailes d'un oiseau, puis s'allongea immédiatement dans l'herbe humide. Je m'installai à côté d'elle, respirant à pleins poumons l'air nous entourant. Solène posa sa tête près de la mienne.
Quelques secondes passèrent sans qu'un de nous deux ne dise quelque chose. Le ciel orangé était couvert de petits nuages roses et blancs comme des petites taches de lait, et cela nous suffisait pour se sentir comblés. On observait l'aspect des nuages tout en devinant leurs formes et on semblait se comprendre sans y mêler une parole. Cependant, j'avais besoin de lui dire quelque chose. Je ne savais quoi, mais une partie de moi avait besoin d'exprimer un sentiment enfoui, comme pour se libérer d'un poids. Ma tête se pencha alors de son côté tandis qu'elle continuait à regarder le ciel. Sa belle chevelure blonde brillait comme des fils d'or, et ses yeux semblaient refléter pleins de belles pensées.
C'est alors qu'elle tourna sa tête vers moi et plongea son regard dans le mien :
« J'ai l'impression de redécouvrir ce monde, murmura-t-elle.
- Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi, avouai-je. Je pense que je ne serais probablement jamais revenu ici.
- Tu sais, expliqua-t-elle, tu es un peu le frère que je n'ai jamais eu. A la seconde où on s'est rencontrés, j'ai ressenti quelque chose de... profond.
- Tu ne le penses pas vraiment, si ?
- Bien sûr que si ! Tu es un garçon incroyable Timothée. Je trouve que tu as du courage, pour ce qui t'arrive... A ta place, si personne ne m'avait parlé de cet « autre monde », comment aurais-je pu y croire ? On se connait depuis à peine quelques semaines, mais je sens qu'un lien très fort nous unit.
- Le fait d'être l'Élu...
- Non, c'est autre chose. »
Elle posa sa tête contre mon épaule quelques minutes et elle ferma les yeux. Elle était épuisée, tout comme moi, et nous avions besoin de repos. Je pris mon sac à quelques mètres de moi pour y prendre un sweat et l'allonger sur ses épaules. Puis ce fut à mon tour de m'endormir.
NDA: En ce moment c'est un peu la galère pour écrire parce que je suis sur un Ipad et que le clavier est tactile : /
J'adore le cadre de ce chapitre, je trouve ça très apaisant ! J'espère que c'est le cas pour vous aussi !
A BIENTÔT POUR LE PROCHAIN CHAPITRE !
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