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Chapitre 6

De gros nuages gris coloraient le ciel et une gouttelette glissa le long de ma joue. La pluie d'été approchait.

Je me sentais un peu lâche de rentrer chez moi, sans même chercher Solène dans la ville. En plus de ma culpabilité, j'établissais déjà les pires scénarii de ce qu'il avait pu lui arriver. Cependant, je continuai de marcher en direction de la station de train, sans prêter attention à mes émotions.

Mais, alors que je m'apprêtais à rejoindre la gare, je m'arrêtai. Non, je ne pouvais pas l'abandonner. Et s'il lui était arrivé quelque chose ?

J'opérai tout de suite un demi-tour, et contourna la place pendant plusieurs minutes. Je criai son prénom de temps à autre espérant qu'elle me réponde.

J'empruntai ensuite une petite ruelle, cachée entre deux immenses bâtiments, qui la rendaient presque invisible. Peut-être avait-elle voulu explorer la ville ? Je regardai désespérément dans le vide en me demandant si elle n'était tout simplement partie par elle-même.

Le silence de cette ville abandonnée rendait l'ambiance morose, voire terrifiante. Plus j'avançai, plus je comprenais que je n'allais pas la retrouver. Je décidai de crier une dernière fois son nom, avant de m'en aller pour de bon.

Etonnement, une voix aigüe me répondit au coin de la rue.

Je courus subitement le long des trottoirs sans jeter un regard à ce qui m'entourait, en ayant pour seul but de me rapprocher de sa voix.

« Je suis là ! s'exclama-t-elle. »

Je penchai la tête et l'aperçu quatre mètre plus bas dans une cavité, tentant désespérément de remonter. Ma première réaction fut tout d'abord un immense rire, avant de réaliser dans quoi elle s'était embarquée.

« Je suis coincée, je n'arrive pas à remonter, m'expliqua-t-elle, un soupçon d'angoisse dans la voix.

- Essaie encore, je suis sûr que tu peux y arriver !

- Non, non... C'est bien trop haut. »

Je la regardai, pris de pitié, sans savoir quoi faire. Comment avait-elle pu tomber là-dedans ? Si je n'étais pas venu... Je préférai ne pas y penser.

« Il y a un souterrain en bas, j'ai l'impression que ça mène quelque part, peut-être que je trouverai une sortie.

- Nous n'avons pas le choix, je saute, m'exclamais-je subitement.

Et sans même qu'elle n'eut le temps de me répondre, j'étais déjà en bas.

Je rouvris mes yeux une dizaine de minute plus tard, les frotta plusieurs fois avant de réaliser que j'avais sauté.

Mon T-shirt était déchiré, mes chevilles gisaient de sang qui se répandait peu à peu dans mes chaussures. J'étais couché sur les côtes, ne pouvant à peine bouger, et une odeur répugnante circulait autour de moi.

Solène se tenait présente à mes côtés, et me regardait avec douceur tout en étant prise de douleur pour moi. Ma tête fit instinctivement un mouvement de rotation vers cette personne sans en avoir peur. Je voyais encore trop flou pour percevoir son visage, mais je pus discerner un sourire.

"Solène... chuchotais-je.

- Tu ne t'es pas fait trop mal ?

- Ca va... Pourquoi es-tu partie du musée ?

- Tu es restée trois heures là-bas ! Et je ne sais pas vraiment pourquoi, mais cet endroit m'effraie.

-Tu as eu peur ?

- J'ai préféré partir. Tu n'as pas arrêté de crier, Timothée. Le guide me disait que c'était parfaitement normal, mais je ne me sentais vraiment pas en sécurité.

- Et donc tu as décidé de te cacher dans les égouts ? demandais-je ironiquement.

- Très drôle ! J'ai glissé sur la plaque, imbécile.

- Peu importe, il faut absolument que je te raconte ma visite dans le musée, tu ne vas pas en croire tes yeux ! »

Mon récit pour lui raconter la discussion avec mon ancêtre ne fut pas long mais Solène semblait prise de curiosité par chaque détail.

Nous étions tous deux perturbés par le fait qu'il fallait à tout prix protéger ma boussole. Que pouvais-je faire de plus à part la cacher soigneusement dans ma poche ? On riait ensemble de tout ce que j'avais découvert, sans penser à l'odeur, ni aux murs couverts d'eau et de mousse. On se sentait heureux, je ressentais une certaine complicité entre elle et moi, qui me faisait oublier les terribles douleurs que j'avais au talon d'Achille.

Après cette longue discussion, nous décidâmes de chercher une issue pour remonter et rentrer chez nous. En effet, nous avions essayé plusieurs fois de remonter la pente par laquelle nous étions tombés, mais elle était bien trop pentue pour que cela fonctionne.

Bien que je pusse à peine marcher, Solène était à mes côtés pour m'aider.

Après une heure de marches dans ces souterrains, je commençais à me sentir pris au piège. L'air devenait de plus en plus étouffant et j'étais envahi par une grande fatigue. Cependant Solène continuait de garder espoir. Elle restait souriante, même si je l'entendais dire vulgarité de temps en temps. La soif commençait également à nous assécher toute la gorge et je sentais mes chevilles de plus en plus faibles. On ne voyait pas la lumière du soleil et je n'avais absolument aucune idée de l'heure qu'il était. On n'avait rien pour se repérer : pas un plan ou une carte, ni même de GPS et encore moins de...

« La boussole ! m'écriais-je subitement. »

Solène n'avait pas tout à fait compris pourquoi je m'étais figé d'un seul coup mais avait simplement haussé les épaules.

« Pour se repérer, expliquais-je, on peut utiliser nos boussoles ! Pourquoi n'y a-t-on pas pensé ?

-Mais ça ne nous avance en rien ! s'exclama-t-elle confuse. Ton idée est complètement stupide, soupira-t-elle.

-Cependant, il y a un détail que tu oublies...Elles sont magiques, je te rappelle.

Elle ne semblait pas convaincue du tout. Moi, j'en était persuadé. Je sortis donc la boussole de ma poche étant sûr qu'elle pouvait nous sortir de ce trou infect. Je l'ouvris avec précaution et la déposa délicatement sur un des rebords du tunnel. Mais rien ne se produisit. Ses aiguilles ne faisaient qu'indiquer le nord sans rien monter d'autre. Mes yeux se plissèrent et mon corps se laissa s'affaler contre les parois humides en signe de désarroi. Solène me regarda avec un petit sourire mesquin montrant sa satisfaction à avoir raison :

« Que croyais-tu qu'il se passerait exactement ? me demanda-t-elle

-Je ne sais pas trop, balbutiais-je. J'avais juste espoir c'est tout.

-Je comprends ce que tu ressens, mais ne te décourage pas aussi facilement. On va la trouver cette issue, allez, lève-toi ! s'exclama-t-elle pleine de compassion. »

Elle me tendit son bras pour me relever mais mon pied dérapa sur la boussole dorée. Subitement, un faisceau de lumière y jaillit tel une source. Solène et moi restèrent bouche bée face à cet incroyable spectacle. Le faisceau était si puissant qu'il éclaira toute la surface du plafond comme un projecteur et une immense carte prit place.

On y distinguait un immense ilot difforme entouré de plusieurs petites iles autour. Sur la grande surface de terre, une seule ville apparaissait : Myre. Il y avait sur la carte quatre sanctuaires chacun sur des falaises rocheuses. Et tous les châteaux du plan étaient entourés d'une immense forêt ayant pour route des petits sentiers à peine visible. C'était gigantesque et impressionnant. On ne disait pas un mot tant cette carte nous fascinait par ses tout détails. Jamais je n'avais vu de planisphère si précis, détaillé et riche en couleur attirantes à l'œil.

« La voilà notre carte, déclarais-je tout à fait admiratif.

-Tu crois que ça représente notre monde ? demanda-t-elle.

-Évidemment, que pourrait-elle indiquer d'autre ?

-Bon alors où sommes-nous à travers toute cette broussaille ?

-Là ! M'exclamais-je. »

Je venais de pointer un sentier aux périphériques de la ville de Myre où se trouvait un énorme point rouge. Mon regard longea ce sentier pour y voir sa direction et compris qu'il nous menait à un des nombreux châteaux de la carte et s'y arrêtait. Ce sentier avait de nombreux carrefours et il était facile de s'y perdre, cependant, on venait de faire une bonne partie de la route.

« Je crois qu'on n'a pas vraiment le choix... Il va falloir continuer jusqu'au château et une fois là-bas, on pourra sortir.

-On en aura pour longtemps tu penses ? Questionna-t-elle soucieuse.

-Pas plus d'une heure. Enfin j'espère...

- On essayera de trouver un abri pour s'y reposer. Bon en route ! »

Elle me remit la boussole en mains propres et nous partîmes. 

CHAPITRE terminé et corrigé !!  J'aime beaucoup ce chapitre, c'est un de mes favoris : ) Qu'en as-tu pensé  ? >>>>>>>>>

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