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~53~

(Aslan )

Garés non loin de la maison de Misha, je tente de calmer les battements de mon cœur. Il me tarde de me retrouver face à Mikail et en même temps cela m’angoisse terriblement.

— Nous n’avons pas fait tous ces kilomètres pour rester bloqués devant une porte, grommelle Piotr. Que redoutes-tu ? 

— Rien et tout à la fois. 

Piotr, d'un seul regard, prend conscience de l’environnement. Un bref hochement de tête me donne l’autorisation de sortir de la voiture. Trois enjambées et nous sonnons. Piotr est, comme à chaque fois, en première ligne. S’il détecte un mouvement suspect, il n’hésitera pas à utiliser son poignard, son arme ou, très efficaces aussi, ses poings. 

Entre le moment où j’ai sonné et l’ouverture de la porte, il n’y a eu que très peu de temps. Le visage de Josef n’exprime pas grand chose. Il me fait signe de le suivre. Mon regard se bloque sur l’homme derrière lui, immobile. Ni lui ni moi ne bougeons comme tétanisés. Il fait le premier mouvement et je le rejoins. Pas besoin de mots, notre étreinte noyée de nos larmes de joie se suffit à elle même.

— Ne restez pas dans l’entrée. Rolf, tu peux récupérer des chaises supplémentaires dans ma chambre, s'il te plait ? Ivan, ouvre le chemin, tu veux ! Piotr, vous nous suivez ?

Ma main enserre son bras. Je n’ai pas l’intention de le lâcher. Comme s'il pouvait disparaître... La pièce est très grande, quasiment pas meublée. Mikail stoppe devant une table, s’ installe sur une des chaises qui l’entoure. Je ne lâche pas ma prise sur son avant-bras, aussi je me retrouve assis juste à ses côtés. Misha, Piotr et l’autre homme dont je ne me rappelle pas le nom, s’ installent à leur tour autour de la table.

— Tu n’as pas si changé que cela, dis- je en le dévisageant. 

— Des rides, quelques cicatrices aussi. Toi, par contre, tu as pris de la masse musculaire ! 

— C’est Piotr qui en est l’instigateur, dis-je en le désignant. Son prénom te dit, je suppose, quelque chose. 

—Il apparaît à plusieurs reprises dans les carnets d’Irina. J'avais plein de questions à poser mais elles attendront. Parle-moi de toi, de là-bas.

— Pas de grands changements, tu t’en doutes. Nous allons tenter de mettre en place des départs plus sécurisés. Et supprimer le maximum de Dalibor.

— Tu le connaissais ? Dès le début ? 

— Il agissait dans des secteurs autres que celui que j’avais volontairement choisi pour Irina et toi. 

— Je n’ai pas su la protéger…

— Tu ne pouvais rien faire, Mikail. Même nous, nous avons dû agir dans l’urgence. Anzor, seul, ne pouvait rien faire d’autre que de l’exfiltrer. Tu étais celui qui courrait le moins de danger…

— Que crois-tu que j’ai ressenti lorsqu’elle a disparu ? J’ai remué ciel et terre pour qu’on la trouve. Jusqu’à la lecture d'un de ses carnets dernièrement, je croyais être le seul coupable de sa disparition. Pourquoi ton Anzor ne m’a rien dit ? 

— Je suis le seul responsable de cela. Le Mikail de l’époque, celui que je connaissais, ne pouvait pas garder le contrôle.

— Tu as eu raison. Je les ai mis en danger, tous. Est-ce à cause de moi qu’elle a eu sa pneumonie ?

— Je ne peux pas répondre à cette question, intervient Piotr. Une sacrée bonne-femme, ta soeur. Tous mes hommes étaient impressionnés. L’exfiltrer n’avait qu'un but, la protéger. Celui qui avait payé pour l’avoir s’impatientait. Nous avons, en toute conscience, pris le risque de vous séparer. Si elle était tombée entre leurs mains…

— Dalibor s’énervait, raconte Ivan. Il allait me faire la peau ou me vendre. Pendant les derniers jours, j’ai systématiquement mis une portion de côté. J’ai entendu Anzor dire à d’autres que nous étions presque arrivés, j’ai tenté ma chance. 

— C’était le mieux à faire. Mais nous avons perdu ta trace. Il nous était moins facile de te chercher mais nous l’avons fait. Quand Irina a compris que ses jours étaient comptés, elle a commencé à remplir les carnets. Pour toi. Où étais-tu ? 

—J’étais une ombre. Un homme m’a tendu la main et m’a, petit à petit, entraîné vers la lumière. Rien de mystique là dedans. Le chemin a été long, tortueux souvent. J’ai rencontré des personnes aussi perdues que moi. Dont un photographe plutôt doué qui a photographié une de mes sculptures en cuir. 

— C’est compliqué à expliquer en quelques mots, intervient Misha mais c’est ainsi que je l’ai retrouvé.  Irina, en dehors des cahiers, n’a laissé qu'une photo. Celle d'un poing en terre glaise. La sculpture d’Ivan représente ce même poing. C’était ma toute dernière piste. Quand j’ai croisé son regard, je n’ai  eu aucun  doute.

— Lorsque je vous ai dit, Josef, que je saurais s'il s’agit bien de Mikail, c’est de cette particularité dont je parlais. Les mêmes pupilles noires. 

— Vous aviez des infos que je n’ai jamais eues. Sa disparition en pleine montagne ne laissait peu d’espoir sur sa survie. Dalibor n’a pas fait un semblant de fouille, il nous a tous enrôlés pour la chercher. Lorsque j’ai entendu mon nom de famille, plus de trois ans après, l’envie de disparaître encore une fois a été puissante. Sans la présence de Sam pour m'épauler…comment aurais-je pu imaginer que cet étudiant me recherchait afin de me remettre les cahiers écrits par Irina à sa demande. 

— Si j’avais su, à mon tour, que ce jeune étudiant, vous trouverait,  je ne serais jamais parti, réplique Piotr. Elle était si déterminée. Écrire, jour après jour, dans ces cahiers était devenu prioritaire. Aucun de nous ne pensait que vous seriez encore vivant mais aucun n’aurait osé lui dire. Lorsqu’elle a écrit le mot fin, elle me les a confié pour que je les remette à Misha. Aucune autre recommandation, je lui ai obéi et je suis parti.

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