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~32~

(Rolf )

Je fouille dans ma mémoire afin d'y trouver un moment comme celui que je suis en train de vivre.

- À quoi penses-tu avec ce grand sourire affiché, me questionne Misha ?

- Je ne me rappelle pas avoir un jour essuyé la vaisselle chez toi !

- Je ne pense pas que ce soit arrivé, en fait. Ou vous êtes écroulés au sol ou je vous ai déjà mis à la porte. L'initiative vient d'Ivan, pas de toi.

- Je vis seul, personne ne va le faire à ma place. Il m'est arrivé assez souvent de me laisser déborder au point de fouiller pour dénicher une assiette dans le fond de l'évier. Écœurant.

- D'après ce que j'ai compris, toi et Sam vous avez cohabité !

- On peut appeler ça ainsi. En dehors de son alvéole, son seul logement était sa voiture. Il ne prenait pas beaucoup de place, respectait mes besoins de silence tout en brisant ma solitude. L'ours que j'étais ne lui faisait pas peur, petit à petit, il m'a apprivoisé. Sans cela, jamais l'idée d'associer ses photos à mes sculptures n'aurait germé.

Cet homme me plait. Les pensées lubriques que j'ai ressenties au début n'existent plus. Par contre, apprendre à le connaître plus, découvrir son univers artistique me ferait plaisir. Je réalise que ni Ivan ni Misha ne parlent. La vaisselle et la cuisine sont rangées. J'aimerais vraiment m'incruster, entendre les mots de la sœur d'Ivan à travers la voix de mon pote.

- Rolf, commence Ivan. J'ai besoin de découvrir la suite des carnets. Je ne suis pas certain d'être capable de mes réactions...

- Si je suis là... Je comprends très bien. Il faut que je rentre de toute manière. Si besoin, appelez-moi.

(Ivan )

Je n'en reviens pas. Comment ai-je pu oser faire cela ?

- Ne fais pas cette tête-là, tu as eu raison de le demander, intervient Misha. Mon cerveau cherchait le moyen de l'exprimer sans y arriver.

- Je ne veux créer aucun problème entre Rolf et toi.

- Cela ne sera pas le cas. Il est très ouvert d'esprit et visiblement tu lui plais bien.

- Je crois que je l'ai rassuré. Pourquoi lui as-tu caché que j'étais là ?

- Ce n'était pas un acte volontaire. Ma décision de rencontrer Stefan, je la voyais comme ma dernière bille. À quoi bon en parler ? Je n'y croyais pas moi même. Lorsque j'ai croisé ton regard, il n'y avait plus aucun doute possible. Pas facile d'expliquer ce qui s' est passé dans ma tête. Une sorte d'égoïsme peut-être, ou la peur que cela tombe une fois de plus à l'eau. J'ai gardé cette information pour moi.

Que dire ? Je ne suis en rien choqué. Bien au contraire. Être seul avec lui pour découvrir les mots de ma sœur partait du même constat. Irina lui avait confié cette mission, il nous appartenait, à lui et à moi, de les lire ensemble.

- Je ne te reproche rien. C'est même plutôt l'inverse. Les lire seul m'aurait détruit. Tu me permets d'avancer à petit pas, de mêler le bon et le monstrueux. Je l'ai si peu connu, tu sais.

Mes mots ne sont plus que chuchotés, entrecoupés par ma respiration de plus en plus difficile. Deux bras m'encerclent. Me retrouver contre son buste, dans la chaleur de son corps, ne me rebute pas. Délicatement, ses doigts glissent dans mes cheveux, je ronronnerai presque de bonheur. Est-ce lui qui a desserré son étreinte ? Ou un mouvement inconscient de ma part qui l'a poussé à le faire.

- Veux-tu que nous reprenions la lecture, me demande-t-il ?

- J'ai besoin de comprendre pourquoi elle n'a plus donné signe de vie. L'explique-t-elle ?

- Je ne sais pas si c'est ce que tu attends.

[ - Raspo, je crois qu'elle revient parmi nous. Cela fait plaisir de te voir ouvrir tes yeux.

Face à moi, un visage souriant dont j'ai oublié le nom. Sans savoir pourquoi, je ne me sens pas effrayée.

- Laisse-lui de l'air, Piotr. Tu nous as bien fait peur. Ouvre un peu la bouche. Voilà, serre les lèvres contre cette paille et aspire. Il ne s'agit que d'eau sucrée. De quoi te réhydrater. Le doc ne va pas tarder.

Il me faut un peu de temps pour reprendre mes esprits. Je pense être sous une tente.

- Nous sommes arrivés ?

- Ou nous voulions, oui. Dès que le docteur nous donnera le feu vert, nous te mettrons à l'abri en attendant l'arrivée de "ton mari"

- Je n'ai pas d'argent.

- Nous n'en réclamons pas. Ne te tracasse pas. Repose-toi, le médecin ne devrait pas tarder.

J'ai dû sombrer à nouveau. Des voix autour de moi, je ne reconnais pas celles de tout à l'heure.

- Doc, elle ouvre les yeux.

- Et bien, vous pouvez vous vanter de nous avoir fait une belle frayeur ! Impossible de vous réveiller, votre sommeil était très profond. Messieurs, il est temps pour vous de sortir afin que je puisse faire un examen plus complet. ]

- Est-ce à quoi je pense ? Dans une tente ? Est-ce habituel ?

- Je suis incapable de répondre à cette question. Ta sœur a dû être extraite d'un groupe avec un passeur particulièrement malsain. Je te propose de me laisser continuer la lecture.

- Pardonne-moi pour toutes mes interruptions.

- Ne te tracasse pas. Ta question est très loin d'être idiote.

[ Mon mouvement brusque pour me reculer au maximum le fait immédiatement réagir.

- Ne vous affolez pas. Je pensais bêtement que Piotr avait eu le temps d'en discuter avec vous. Votre passeur, Dalibor, est un des plus malsains du secteur. Sa facilité à repérer les plus fragiles lui permet de mettre en place, plus ou moins avec succès, ce qu'il apprécie. Anzor, dans son dernier message, a parlé d'une exfiltration urgente. Vous n'avez pas été victime de ses exigences sexuelles ?

- Non..., dis-je.

- Pourtant Anzor n'a pas pour habitude de mobiliser deux hommes sans une très bonne raison. Il est important de cumuler des preuves contre ses hommes. Eux doivent être jugés, pas leurs victimes.

Dois-je parler de ce qu'a subi Mikail ? Mon silence ne risque-t-il pas de nous mettre dans une situation délicate ?

- Mon frère en était la victime. Je voulais stopper ce qu'il lui faisait subir...

- Évidemment. Il ne restait plus qu'à t'exfiltrer... Le témoignage de ton frère sera un très bon moyen de pression contre Dalibor. Je pense qu'il n'apprécierait pas que l'on divulgue son intérêt pour les hommes. Ne fais pas cette grimace. Nous nous battons sur leur propre terrain. Pas joli mais efficace.








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