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4 - William

          William était assit à une table de bar, où il avait donné rendez-vous à Owen un peu plus tôt. Il lui avait envoyé une invitation Facebook (à laquelle Owen avait répondu plutôt rapidement), et ils s'étaient fixés une heure et un lieu. William avait presque sauté de joie, et il s'était empressé de se préparer, en s'habillant avec sa plus belle chemise et son pantalon cintré noir - celui qui lui faisait de jolies fesses -, il s'était coiffé, même brossé les dents tout en sachant qu'il allait forcément boire de l'alcool, mais qu'importe, il allait enfin revoir l'homme qui avait occupé ses pensées toute la nuit dernière et toute la journée.

          Mais maintenant qu'il y était, il commençait à avoir des doutes. Et s'il ne venait pas ? Et s'il avait oublié ? Et s'il le trouvait immature ? Et s'il lui en voulait pour une quelconque raison ? William mordit nerveusement sa lèvre. Il attrapa son téléphone et il composa le numéro de sa meilleure amie, Rose. Elle décrocha rapidement.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-elle à l'autre bout du combiné.

— Je ne sais pas, je suis peut-être en train de faire une erreur, non ?

— Tu es déjà au bar ?

— Oui, je suis arrivée en avance pour être sûr d'avoir une table libre. Mais je fais quoi s'il ne vient pas ? Ou s'il a oublié ? Ou s'il...

— Eh, tais-toi. William, est-ce que tu es en train de paniquer ?

          William soupira.

— Ouais, je crois bien. C'est pas normal, pas vrai ?

— William, tu paniques à propos d'un date ? Je ne te reconnais pas, tu y vas avec tellement d'aisance d'habitude... Tu es sûr que tout va bien ?

— Mais c'est tellement différent cette fois-ci !

— Détend-toi William... Appelle-moi quand tu as terminé, d'accord ? Au pire y'a aucun feeling entre vous deux, au mieux tu tires ton coup et puis voilà. Je vais raccrocher, je suis occupée. À plus. »

          Et elle raccrocha. William regarda l'écran de son téléphone, avec une expression à mi-chemin entre le désarroi et la panique. Il mordit sa lèvre inférieure avant de boire les deux shooter « du courage » qu'il avait acheté juste au cas où. Et il avait l'impressionne de ne pas du tout maîtriser la situation. Et ce sentiment s'empira quand il vit Owen entrer dans le bar.

          Il avait coiffé ses cheveux en arrière, mettant en avant son regard, d'habitude à moitié caché derrière quelques mèches de cheveux. William n'était visiblement pas le seul à avoir fait un effort vestimentaire, car Owen était vêtu d'une chemise blanche mettant en valeur tout son torse ainsi que les muscles de ses bras. Dès qu'il aperçu William, Owen esquissa un petit sourire avant d'acheter deux bières au comptoir. Il s'assit en face de William.

« Bonsoir, dit-il de sa voix grave.

          William, nerveux, lui adressa son plus beau sourire.

— Bonsoir.

          Owen regarda les deux shooter vides.

— Tu as commencé sans moi ?

— Euh... Ouais, enfin, non, mais c'est juste que j'avais... Soif.

          William attrapa sa pinte de bière en remerciant Owen.

— Du coup... On trinque à quoi ? demanda William.

— Ça dépend, on peut choisir entre les couloirs de mon lieu de travail ou les toilettes de l'Apothicaire, ironisa Owen.

          William rigola.

— Tu sais que mon boss m'a passé un savon quand je suis rentré ?

— Pourquoi ?

— Quand je me suis rendu compte que c'était toi, debout sur l'estrade, j'ai paniqué. Alors j'ai eu l'idée de me mettre au fond de la salle, d'utiliser le zoom de mon appareil photo et de partir juste après. Sauf que ça se voit, quand on utilise le zoom, et mon boss s'en est rendu compte. Du coup, il m'a demandé une nouvelle série de photos d'ici...

— Tu m'as fait venir uniquement pour me prendre en photo ?

— Non pas du tout ! répondit William en levant ses main, ne me prend pas pour ce genre de photographe, ce n'est pas du tout ce que je veux ! Enfin, j'avoue que si jamais tu acceptais une photo portrait, voire une petite interview privée d'ici mercredi prochain, ça sauverait peut-être mon stage.

— Il y a des manières plus subtiles de me faire comprendre que tu veux me revoir.

          William rigola nerveusement avant de finir sa bière.

— Désolé, j'ai peut-être été un peu forceur sur les bords...

          Owen haussa les épaules.

— Ça change de d'habitude. Normalement je fais fuir tout le monde quand je fronce les sourcils. Je n'ai pas un visage très amical. »

          William avait fortement envie de lui dire qu'il trouvait son visage proche de la perfection, mais il se ravisa et il paya leur deuxième tournée de bière.

          Ils passèrent le reste de la soirée à discuter de tout et de rien. Il était vrai qu'Owen n'était ni particulièrement expressif, ni particulièrement bavard, et que c'était William qui avait passé le plus de temps à parler, mais il comptait chaque sourire qu'il voyait sur son visage. C'est comme ça qu'Owen apprit que William avait aménagé dans la ville il y a trois ans pour ses études.

          Ils sortirent du bar après minuit, William beaucoup éméché qu'Owen. Il s'accrochait désespérément au bras d'Owen qui essayait de le faire marcher droit, mais il abandonna rapidement quand il s'aperçu que William en profitait pour glisser son bras autour de sa taille. Ils s'arrêtèrent sur un banc publique pour reprendre leur souffle.

« Bon aller, ça suffit, donne-moi ton adresse, je te ramène chez toi, dit Owen en sortant son téléphone.

          William posa sa tête sur son épaule.

— Non, je vais rentrer tout seul comme un grand.

          Owen ricana.

— Mais bien sûr, dit-il en sortant la dernière cigarette de son paquet.

— Tu m'en passes ? demanda William en regardant la cigarette.

— Tu fumes, toi ?

          William répondit par la négative.

— Alors non, tu n'en auras pas.

— Alors, ça sera le tabagisme passif, j'imagine.

          Owen soupira avant de passer son bras autour des épaules de William pour le réchauffer. Ils approchaient de la fin d'octobre et le temps commençait à se rafraîchir. William ne se plaint pas. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, le temps qu'Owen termine sa cigarette. Il écrasa le mégot sous son pied et ils se levèrent.

— Tu peux marcher droit ? demanda Owen, je te raccompagne ?

— Je peux marcher droit, pas la peine de me raccompagner, répondit-il avec le sourire.

          Owen lui rendit son sourire.

— En route alors. Merci pour cette soirée, William.

— Merci d'être venu, ajouta William. »

          Il passa ses bras autour du cou d'Owen, et, dans la nuit noire, seulement éclairée par la lumière de la lune et des lampadaires, il déposa ses lèvres contre celles de l'inspecteur et il sourit en sentant les bras du plus âgé se refermer autour de sa taille, rapprochant leurs deux corps. Leur baiser dura plusieurs minutes avant qu'ils ne séparent leurs corps. Ils se sourirent mutuellement avant de se saluer et de partir dans des directions opposées.

          William se sentait terriblement bien. Il marchait avec légèreté, il avait le numéro d'Owen et des papillons dans le ventre. Il aurait peut-être du le convaincre de le raccompagner jusqu'à chez lui, peut-être qu'ils auraient pu s'amuser un peu plus, mais il se sentait vainqueur d'avoir eu un autre baiser. Un sourire niais ne quittait pas son visage.

          Il se sentait encore un peu éméché lorsqu'il entendit des bruits venant d'une petite ruelle. Intrigué, comme tout humain saoul peut l'être, il s'avança pour découvrir un spectacle des plus horrible. Une femme se trouvait à terre, ventre ouvert et entrailles éparpillées un peu partout autour de lui. William se précipita vers lui. La femme avait les yeux fermés et elle respirait difficilement.

          « Comment cette femme peut-elle encore être en vie ?! »

          Il lui tapota la joue. La femme ouvrit les yeux en gros et attrapa le bras de William, laissant une trace de sang écarlate sur sa chemise blanche.

« Eh, je vais appeler une ambulance, d'accord ? murmura William à la femme.

          Elle lui sourit, les dents couvertes de sang, et elle remua la tête de droite à gauche.

— Trop tard pour moi, gamin, murmura-t-elle, fait-moi plaisir et souris-moi. J'ai envie que la dernière chose que je vois avant quitter cet endroit soit un joli visage.

— Dites pas de bêtises, ça va aller, murmura-t-il en attrapant la main de la femme.

— Y'a un paquet dans un sac caché derrière une poubelle deux rues plus loin. Soit un ange et cache-le pour moi, ok ? Je sais qu'on se connait pas, mais s'il te plait, cache-le.

— C'est quoi ce paquet ?

— Une jolie cargaison de sang bleu qui aurait du me faire quitter cet endroit une bonne fois pour toute. J'ai échoué si près du but...

          Sa voix se faisait de plus en plus faible. William se glaça.

— Tout va bien se passer, je suis là, murmura-t-il en serrant encore plus la main de la femme.

— Cache ce sang bleu, il doit valoir environ un demi million de dollars.

— Non mais pourquoi moi ?!

— Parce qu'il ne faut pas que ça retombe... Entre les mains des Hiboux... »

          Sa voix se termina dans un murmure et William sentit la main de la femme abandonner toute pression et retomber mollement par terre. Son regard vide s'était posé sur le visage de William, qui avait débordé de larmes sans même qu'il ne s'en rende compte. Il les essuya machinalement, ferma les yeux de la femme et il sortit de la ruelle, chancelant. Deux rues plus loin, il trouva le sac de sang bleu, mais il n'y toucha pas. Il pleura un bon coup, puis il repartit chez lui en courant, croisant les bras sur les taches de sang recouvrant sa chemise.

          « Je dois voir Owen. »

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