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3 - Conférence

          Owen était penché au dessus d'un corps sans vie à la morgue, depuis quelques minutes déjà. Le médecin légiste et son assistante étaient occupés à charcuter un autre corps.

          Celui sur lequel il était fixé appartenait à une personne inconnue, qu'ils avaient nommé Jon Doe pour l'instant. Son visage, sans expression et blanc comme un linge ne portait aucune trace de coup ou de plaie ouverte, et ses yeux étaient grand ouverts et semblaient fixer le plafond. Le médecin légiste avait conclu à un suicide, provoqué par l'ingestion de somnifères et d'alcool. Si ce Jon Doe était possiblement alcoolique, et sous traitement, il aurait été facile de se procurer les deux éléments pour ce cocktail meurtrier. Et faire taire ce petit dealer - quoique bien plus âgé qu'Owen - une bonne fois pour toute.

          Mais non, ils étaient persuadés que c'était un suicide. Owen souffla avant de sortir de la morgue. Il salua le médecin légiste et son assistante avant de remonter à son bureau. Katryn lui accorda un joli sourire auquel il répondit par un petit signe de la main, puis il s'assit à son bureau.

          Owen sortit la carte SD que lui avait donné le médecin légiste, l'inséra dans son ordinateur et chercha le visage du défunt. Dès qu'il l'eut trouvé, il lança la recherche faciale. Se rendant compte que ça allait prendre du temps, il se leva pour aller chercher un café. Il regarda Juliet, en face de lui, qui avait un stylo dans la bouche, des dossiers éparpillés partout sur son bureau et les cheveux en bataille.

« Juliet, j'allais chercher un café. Tu veux m'accompagner ?

          L'intéressée releva la tête et cracha son stylo sur la table.

— Ouais. J'en peux plus, j'ai besoin d'une pause. »

          Owen leva un sourcil pour lui faire comprendre qu'il se dirigeait vers l'ascenseur.

———————

« Je sais que Katryn n'a pas le flair d'un inspecteur, commença Juliet, mais c'est vrai que tu es resté plutôt longtemps dans les toilettes hier soir.

          Owen déglutit.

— C'est un interrogatoire ?

— Non, c'est une constatation.

— Tu en as d'autre des comme ça ? railla Owen.

— Non, cette fois-ci c'est vraiment une question : c'était qui le petit garçon qui est rentré juste après toi dans les toilettes, et qui en est sortit juste avant toi avec un air ravi sur le visage ?

          Owen soupira.

— Mêle-toi de ta propre vie sexuelle et laisse-moi gérer la mienne tout seul.

          Juliet haussa ses sourcils.

— Comme tu voudras. Enfin il avait l'air un peu jeune.

— De toute façon je ne le reverrai jamais. Il avait vingt-cinq ans et il s'est fait passé pour un prostitué.

          Juliet éclata de rire.

— Ça t'apprendra à sauter sur le premier venu !

— C'est pas drôle, si ça avait été un prostitué, j'aurai du le ramener au poste et tout le monde aurait su que je... Je...

          Juliet arrêta de marcher.

— Eh, Owen. On est au vingt-et-unième siècle. Il serait peut-être temps que tu t'affirmes. C'est pas un drame d'être gay.

— Pas dans notre métier, Ju'.

— Tu sais très bien que je serai la première à te soutenir, quoi que tu fasses, même un tout petit pas.

— J'ai déjà fait mon tout petit pas en te le disant, à toi et à Baes. N'en demande pas plus. »

          Juliet haussa les épaules, ne contrariant pas Owen. Ils rentrèrent tout les deux au poste, et Juliet reprit ses dossiers. Owen s'avachit sur sa chaise, manquant de se faire renverser son café sur lui. L'identification faciale avait terminée sa recherche, et il avait le nom de son Jon Doe.

          « Martin Denvers »

          Il nota l'adresse de ses proches. C'était une partie de son métier qu'il détestait particulièrement. Aller voir la famille du défunt pour annoncer sa mort, leur demander d'identifier le cadavre... Owen lâcha une grimace avant de reprendre l'ascenseur.

          Trente minutes plus tard, il était devant une petite maison de banlieue à l'autre bout de la ville. Il vérifia trois fois l'adresse avant de sonner. Quelques secondes plus tard, une femme âgée vint lui ouvrir.

« Oui ? demanda-t-elle en regardant Owen par dessus ses lunettes.

— Madame Denvers ? Je suis l'inspecteur Holman du NYPD. Je peux vous parler un instant de Martin Denvers ? demanda-t-il tout en montrant son insigne.

          Madame Denvers sembla peser le pour et le contre avant de déclarer :

— Je n'ai pas vu mon salaud de mari depuis des mois, entrez.

          Owen haussa les sourcils dans le dos de Madame Denvers avant de passer le pas de la porte. L'intérieur de la maison était bien entretenu. Des meubles en bois, de vieilles chaises, fauteuils et canapé usés par le temps remplissaient son salon. Madame Denvers invita Owen à s'assoir dans un fauteuil trop petit pour lui, lui donnant une apparence ridicule et peu professionnelle. Elle revint quelques instants plus tard avec deux tasses de thé et quelques biscuits.

— J'imagine que vous n'avez pas de bonnes nouvelles, dit-elle comme si c'était une évidence.

— Nous avons retrouvé votre mari dans un petit appartement en centre-ville. Vous savez quelque chose à ce propos ?

          Madame Denvers essuya une larme rapidement.

— Vous savez, la dernière fois que j'ai vu mon mari, nous nous sommes disputés. Nous avions eu des moments difficiles, des problèmes d'argent. Il m'a dit qu'il avait une solution, mais il ne m'a pas dit ce que c'était. Alors, j'ai monté le ton, et on s'est énervé. Je l'ai traité de tout les noms avant qu'il ne parte. Peut-être aurait-il été plus prudent de vendre quelques vieilleries. De toute façon, ça n'a plus d'importance, j'imagine. J'ai quand même reporté sa disparition à la police, mais ça n'a rien donné.

— Mes condoléances, Madame.

— Oh, ne vous en faites pas, ça devait arriver à un moment ou l'autre ! J'ai toujours pensé que je serais la première à partir, cependant.

— Est-ce que quelqu'un peut vous accompagner durant les prochains jours ?

— Oui, ma fille et son époux viendront forcément. Ils m'accompagneront à la morgue et ils m'aideront à faire... tout ça.

          Elle agita sa main pour désigner l'ensemble de sa maison.

— Je suis désolé pour vous, Madame.

— Merci de votre sollicitude, jeune homme. Je compte sur vous pour attraper le fils de pute qui a fait ça.

— Je... Oui, entendu. Bien sûr.

— Je vous raccompagne à la porte jeune homme.

— Merci Madame.

          Madame Denvers se leva et raccompagna Owen jusqu'à la sortie.

— Une dernier question, Madame Denvers, le Parlement des Hiboux, ça vous dit quelque chose ?

Madame Denvers réfléchit longuement.

— Non, ça ne me dit rien. Désolé jeune homme.

— Ça ne fait rien. Au revoir, Madame »

          Owen remonta dans sa voiture et repartit pour le poste, sans trop quoi savoir penser de cet entrevue. Si ce n'est que le défunt avait coupé les ponts avec ses proches, involontairement ou non, avant de se faire arrêter par la police. Et retrouvé 72 heures plus tard, mort. Owen frappa sur son volant de frustration alors qu'il se trouvait à un feu rouge.

———————

« Owen, Owen, Owen ! lui cria Katryn

— Quoi, Baes ?

— Je ne sais pas trop trop comment les Capitaines se sont relayés l'info, mais tu dois assurer la conférence de presse qui a lieu dans l'après-midi !

          Owen baissa les épaules.

— Mais dites-moi que c'est une blague ! râla-t-il.

— Désolé Owen, mais bon, je suis sûre que tu vas t'en tirer, comme d'habitude. »

          Owen lui adressa un sourire sarcastique avant de retourner s'assoir. Il passa l'heure suivante à préparer la conférence de presse, aidé par le Capitaine, qui lui disait ce qu'il fallait donner comme information ou non.

———————

          Owen regarda les journalistes et les photographes s'installer sur les chaises en plastiques mises à dispositions. Les photographes s'étaient bien évidemment mit tout devant, histoire de bien capturer le regard d'Owen quand il n'avait pas envie de se faire prendre en photo (ce qui arrivait très fréquemment, à vrai dire). Dépité, il se mit au centre de la petite estrade, devant le pupitre où était disposé les deux micros, histoire qu'on entende sa voix caverneuse du à un excès de cigarettes.

          Les conférences de presses n'étaient vraiment pas sa tasse de thé.

« Bonjour à tous, je suis l'inspecteur Owen Holman du NYPD et je suis là pour répondre à toutes vos questions concernant le Parlement des Hiboux durant les dix prochaines minutes.

          Une flopée de mains se levèrent dès qu'il eut finit sa phrase. Owen désigna une jeune journaliste blonde, dictaphone à la main.

— Avez-vous une idée de l'ampleur de cette organisation ?

— Non, mentit Owen, nous n'avons aucune idée de l'ampleur.

— Cela veut-il dire que vous n'avez aucunes pistes ? questionna un autre journaliste.

— Bien sûr que si, nous avons plusieurs pistes, mais aucune d'entre elle ne nous permet d'affirmer quoi que ce soit.

— Que savez-vous de la drogue produite par l'organisation, le sang bleu ?

— Qu'elle est produite en grande quantité tout les jours, hautement dangereuse pour l'organisme humain s'il est prit à trop forte dose et qu'elle produit des effets secondaires indésirables, les plus courant étant une défaillance cardiaque, le sentiment d'un manque accru et une paranoïa surdéveloppée ou modérée suivant les personnes.

          Owen marqua une pause, voyant certains journalistes prendre des notes.

— D'autres questions ? demanda-t-il »

          D'autre journalistes levèrent la main et Owen y répondit de la manière la plus évasive possible. Les « clic » incessants des appareils photos le déconcentraient et l'énervaient. Il regarda à l'autre bout de la salle, où il voyait la porte se refermer tristement. Owen lança un regard à son Capitaine, qui comprit le message et prit le relai. Owen ne demanda que ça pour sortir souffler un peu. Il sortit de la salle en contournant les journalistes et les photographes, occupés maintenant à questionner le Capitaine.

          Owen referma la porte derrière en soupirant. Il sortit une cigarette de son paquet presque vide et se mit à la recherche de son briquet dans l'une des nombreuses poches de son manteau. Il tourna à un angle quand quelqu'un lui rentra dedans. Le choc ne lui fit rien et il rattrapa in extremis la personne par le bras avant qu'elle ne rencontre le sol.

          Puis le cerveau d'Owen planta quand il vit le sourire - et les lèvres - de la personne qu'il retenait par le bras.

« Euh... Salut ? tenta le jeune inconnu de la veille pour rompre le silence gênant qui s'était installé.

— Qu'est-ce que tu fiches ici ?! siffla Owen entre ses dents.

          L'inconnu attrapa l'appareil photo qu'il portait autour du cou pour le montrer à Owen.

— Je, bah... La conférence de presse... Alors du coup...

— Tu es journaliste ?!

— Stagiaire ! Juste stagiaire. Tu... Tu peux me lâcher, s'il te plait ?

          Owen regarda sa main avant de se rendre compte qu'il serrait le bras de l'inconnu. Il ôta sa main de son bras.

— Quel magazine ?

— Le New-York Daily Crimes.

— Génial, lâcha Owen sans émotion.

          Ce magazine était connu pour la presse à scandale.

— Écoute, je ne savais pas vraiment. C'est mon boss qui m'a envoyé ici, et quand je t'ai vu, je suis resté en retrait, je suis partie le plus rapidement possible, mais je me suis perdu.

— Pauvre gosse. Je vais te raccompagner à la sortie, tiens.

          L'inconnu le regarda avec un petit air.

— Pourquoi tu fais cette tête-là ? demanda-t-il, je ne vais pas te manger tu sais ?

— Dommage, murmura-t-il si faiblement qu'Owen douta de ce qu'il venait d'entendre.

          Owen soupira.

— Tu as fait tes photos ? Retourne voir ton boss pour lui montrer tes jolis clichés et ne parle à personne de ce qu'il s'est passé hier soir, d'accord ?

          L'inconnu hocha doucement la tête, visiblement déçu. Owen soupira.

— Désolé, je ne voulais pas être aussi brusque. Mais ici, c'est mon lieu de travail, et ma conférence est enfin terminée.

— On peut se voir après pour un verre ? demanda-t-il en souriant.

          Owen hésita longuement.

— D'accord... Juste un verre. Pas d'enquête, pas de photos, pas de boulot. Comprit ?

          L'inconnu hocha la tête en souriant, visiblement ravi.

— La sortie est à droite au fond du couloir. Te perds pas. À toute.

— Je m'appelle William, au fait, ajouta-t-il avec son sourire.

— Owen, mais je pense que tu le sais déjà.

— À plus, Owen, dit-il en souriant. »

          Et il repartit, laissant Owen seul dans le couloir.

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100 vues ?...

Merci à vous tous d'être de plus en plus nombreux à me lire !

À très vite pour un prochain chapitre !

♥︎

— Nano.

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