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18 - Interrogatoire

          Owen frappa ses deux mains et il les maintint devant son visage en regardant Juliet d'un air grave.

« Qu'est-ce qu'il t'est passé par la tête ?! demanda-t-il en rythmant sa phrase d'un claquement de main à chaque mot.

— Mais arrête de frapper tes mains ça sert à rien ! répliqua-t-elle.

— Si je ne fais pas ça je vais encore plus m'énerver alors explique-toi !

          Juliet, lui et William se trouvaient de l'autre côté du miroir, dans la petite pièce plongée dans le noir. Dans la salle d'interrogatoire se trouvait Jenny, assise sur une chaise, avait perdu tout sourire. Juliet soupira.

— L'instinct Owen. Juste l'instinct. S'il te plait, fait-moi confiance et son témoignage comptera pour beaucoup dans la balance. William pourra faire son article. Ton enquête va pouvoir avancer.

          Elle regarda Owen se pincer l'arête du nez, signe d'énervement chez lui.

— Si elle ne dit rien, tu auras foutu mon enquête en l'air pour ton « instinct ».

— Fait-moi confiance, elle parlera. »

          Owen lui adressa un regard glacial avant de la laisser dans la pièce avec William. Juliet et William se lancèrent un regard.

          La porte s'ouvrit brusquement, faisant sursauter Jenny. Owen referma la porte en claquant et il lança un dossier sur la table avant de s'assoir sur la deuxième chaise. Ils se toisèrent tout les deux du regard pendant quelques instants.

« Jennifer « Jenny » Miller, née le 14 juin 1985, 33 ans et casier judiciaire vide, commença Owen, j'oublie quelque chose ?

— Non, soupira-t-elle.

— Si, j'oublie quelque chose. Jennifer Miller est morte il y a quatorze ans, en 2004. Son cadavre a été identifié par ses proches. Soit Jennifer Miller est revenue à la vie, soit vous êtes un imposteur. Dans tout les cas je vous conseille de parler rapidement, sinon vous aurez des ennuis plus importants que l'organisation frauduleuse pour laquelle vous travaillez.

          Derrière la vitre teintée, Juliet se frappa la visage avec la paume de sa main.

— Disons que c'est une mesure de protection, répondit Jenny.

— Contre quoi ?

— Contre le Parlement...

— Parlez-moi du Parlement, demanda Owen.

          Jenny soupira.

— Je suis rentrée au Parlement quand j'étais très jeune, j'avais dix-neuf ans. À ce moment-là, je n'avais rien. Ni famille, ni amis, ni logement, ni quelconque bourse qui aurait pu me permettre d'avoir un toit, ou une université où étudier. Le Parlement venait tout juste de se créer à ce moment-là et j'avais besoin d'argent. De beaucoup d'argent. Le Parlement m'a tout offert. Tout ce que je n'avais jamais pu avoir.

          Owen disposa les photos prise pas William lors de la soirée devant les yeux de Jenny.

—Vous reconnaissez cette chevalière ?

— Pas du tout.

— Pouvez-vous nous donner le nom du chef du Parlement ?

          Jenny eu un rire amère.

— Je ne sais pas son vrai nom. Personne ne le sait. Il se fait appeler le Grand Duc. C'est tout ce qu'on sait de lui.

— Et... Physiquement ?

— Il porte tout le temps un masque. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Il me dépasse d'une tête et il a les yeux verrons.

— Après tout le temps passé à ses côtés, vous n'avez jamais vu son visage une seule fois ? Excusez-moi, ça me parait plutôt dur à avaler, comme information.

— C'est la vérité ! cria Jenny en frappant la table de sa main.

          Owen arqua un sourcil en regardant la main de Jenny. Elle la retira brusquement en marmonnant un « pardon ». Owen se retourna vers la vitre teintée et il fit un signe de tête à Juliet, lui disant de venir dans la pièce. Il se leva et interpella devant la salle d'interrogatoire.

— Fait-lui cracher son vrai nom, sinon elle peut dire adieu à sa protection de témoin, murmura-t-il à Juliet.

— Tu l'as encore joué gentil flic, méchant flic. J'te déteste.

        Ils se dévisagèrent avant que Juliet ne referme la porte de la salle derrière elle. Owen retourna de l'autre côté de la vitre teintée, avec William.

— Des yeux verrons, ce n'est pas très commun, dit William, ça réduit un peu le champs de recherche.

— Ça ne sert à rien de trouver un gars avec des yeux verrons si je n'ai aucune preuves contre lui, William.

— Arrête de ronchonner et écoute ce qu'elles se disent, répondit-il en décapuchonnant son stylo pour prendre des notes. »

          Owen lui caressa les cheveux avant de reporter son attention sur la salle d'interrogatoire.

« Jenny, si tu ne nous donnes pas ta vraie identité, on ne pourra jamais te protéger.

— C'est ce que je disais, Juliet, tu ne peux pas.

— Dit-nous juste tout ce que tu sais.

          Jenny soupira.

— Notre chef, c'est le Grand Duc. Son sous-chef, c'est le Moyen Duc. Après y'a moi, je suis la Petite Duchesse. Ensuite il y a les Hiboux des Marais, c'est comme ça qu'on appelle ceux qui fabrique la drogue. Y'a aussi les Hulottes, c'est les dealers. Ils sont très nombreux, et c'est le Grand Duc qui a la liste qui les répertories. Et enfin, les Effraies. Ce sont les transporteurs, et ils font aussi offices de gardes du corps quand il y a quelques chose qui se passe mal. Ils sont encore plus nombreux que les Hulottes.

— Nombreux comment ? demanda Juliet après un petit silence.

— Suffisamment pour qu'on couvre toute la ville.

          Derrière la vitre teintée, Owen passa une main sur ses yeux.

— Et... Et ton rôle dans tout ça ?

— Je suis la comptable. Entre autre. Compter des trucs, c'est ce que je sais faire de mieux.

— Est-ce que tu pourrais me donner ton vrai nom ? Je sais que c'est pour te protéger du Parlement, mais ici, tu ne crains rien, je te le promet.

— Je... Juliet, c'est...

— Juste ton prénom, s'il te plait. Je veux t'aider.

— Carine... murmura-t-elle.

          Juliet arrêta de parler. Elle semblait réfléchir.

— Tu m'as dit que tu avais déjà essayé de t'échapper, et qu'à chaque fois ça s'était soldé par un échec.

— Oui.

— Tu peux m'en dire plus ?

— C'était un peu avant Halloween. J'avais monté un plan avec elle. Elle devait aller sur son lieu de travail comme prévu, mais au lieu de vendre, elle devait garder le sang pour elle. On devait se rejoindre le lendemain et vendre tout le sang d'un coup pour avoir suffisamment d'argent pour partir une bonne fois pour toute.

— Et vous vouliez aller où comme ça ?

— Elle m'a dit qu'elle avait de la famille au Texas. Je voulais juste m'enfuir. Je ne sais pas où. Mais loin. C'est trop dangereux. J'étais jeune et je ne me rendais pas compte de ce que je faisais.

— Tu m'as parlé de « choses regrettables » que ton boss te faisait faire. C'était quoi ?

          Les mains de Carine tremblèrent.

— J'ai tout fait pour le Grand Duc. J'ai obéi à chacun de ses ordres. Quand il me demandait de séduire des hommes pour faire grossir les rangs, je l'ai fait. Quand il m'a demandé de menacer les familles des Hulottes ou des Effraies pour qu'elles se taisent, je l'ai fait. Quand il m'a demandé d'enlever des personnes qui avaient trahi le Parlement, je l'ai fait. Et quand il m'a demandé de tuer des personnes qui avait volé le Parlement, je l'ai fait aussi.

          Sa voix mourut dans sa gorge quand elle prononça les derniers mots de sa phrase. Elle essuya rapidement une larme avec sa main et elle regarda Juliet dans les yeux.

— Tu comprends maintenant, pourquoi tu ne peux pas me protéger ? Sans compter le fait que...

          Carine s'interrompit brusquement. Elle croisa les bras et s'adossa à la chaise.

— Tu peux tout me dire, Carine.

          Elle baissa la tête, réfléchissant.

— J'ai de sérieux problèmes pour contrôler ma colère. Vraiment. Si il y a quelque chose qui m'énerve ou qui me contrarie, je peux me mettre dans une colère si noire que tout se brouille autour de moi et je me met à frapper tout ce qui se trouve à ma portée. Comme le Grand Duc est au courant, je pense qu'il l'utilise beaucoup pour que je fasse certains sales boulots. »

          De l'autre côté de la vitre teintée, William déglutit, mal à l'aise. Owen remarqua ses mains qui tremblaient, et il passa la sienne dans ses cheveux.

          William se contorsionna pour le prendre dans ses bras. Owen répondit à son étreinte brièvement. William s'apprêtait à l'embrasser, mais Owen le repoussa rapidement, car la porte s'ouvrit, révélant de le Capitaine.

« Holman, jeune homme, dit-il, où en sommes-nous ?

— Nous devons placer cette jeune femme sous protection, dit Owen, c'est un témoin important, mais elle a commit quelques délits.

— Contre sa volonté ?

— En partie. Une évaluation et un soutien psychologique seraient d'une grande aide aussi. Vous pouvez en parler au juge ?

— Bien sûr Holman.

          Le Capitaine se tourna vers Carine et il la regarda longuement avec insistance.

— Je vais voir ce que je peux faire, dit-il avant de sortir de la pièce. »

          William souffla.

« J'imagine que le Capitaine n'est pas au courant que tu t'envois en l'air avec des hommes.

— Non, d'une part parce que ça ne le regarde pas et d'autre part parce que je n'ai pas envie que ça se sache.

— Mais pourquoi ?

          Owen se tourna vers lui.

— Parce qu'ici, c'est mon lieu de travail.

          William grommela dans son coin.

— Bon, tu as fini de prendre des notes ? demanda Owen, pour ton article.

— Oui, j'ai fini.

— On est d'accord ? Pas trop de descriptions.

          William acquiesça, avec sa moue habituelle. Owen eu un sourire de coin. Il enroula une mèche des cheveux de William autour de ses doigts.

— Merci, William. Ça va leur mettre un coup de pression et ils seront désorientés. Si en plus « Jenny » est placée sous protection, ils paniqueront d'avoir un membre en moins dans leur rang.

— De rien, Owen. Owen ?

— Hum ?

— Est-ce qu'on pourra parler d'un truc, s'il te plait ? demanda William.

          Owen se tourna vers lui.

— Je n'aime pas beaucoup ton air soucieux. C'est à propos de quoi ?

— À propos de nous deux, répondit-il en baissant les yeux.

          Owen retint de justesse le soupir qu'il allait pousser. Il se doutait que ça devait arriver, à un moment ou l'autre. Mais pas aussi rapidement, et pas en plein derrière la vitre teintée de la salle d'interrogatoire, avec en prime sa partenaire interrogeant une future témoin sous protection.

          À la place, il se pinça l'arrête du nez et il regarda William, qui avait l'air de s'être ratatiné sur place. Et enfin, il laissa échapper un soupir.

— D'accord, William. Bon, il faudrait que tu y ailles, maintenant. Je vais remplir des papiers et ce n'est pas vraiment intéressant à regarder.

— Merci Owen. À bientôt. »

          William se permit de lui voler un baiser avant de partir de la pièce, laissant Owen seul dans le noir.

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