14 - Le bal
La fête battait son plein. Les invités avaient terminé leur repas depuis longtemps et un orchestre avait investi la scène, enchaînant les valses classique avec les morceaux un peu plus modernes. Owen était resté en retrait. Il avait fini par cédé à William, l'autorisant à manger le contenu de son assiette. Ce dernier lui faisait vraisemblablement la tête, puisqu'il semblait avoir décidé de tout faire pour le mettre hors de lui, quitte à mettre sa sécurité en péril.
William dansait un slow avec Juliet, et ils avaient l'air tout les deux en pleine discussion. À la fin du morceau, William se précipita vers Owen.
« Tu veux danser avec moi sur le prochain morceau ? demanda-t-il.
— Tu tiens vraiment à ce qu'on se fasse remarquer ma parole.
— Détend-toi et regarde un peu autour de toi.
William s'assit à côté d'Owen, et il pointa du doigt un couple au milieu des personnes qui dansaient. C'était deux femmes, qui s'enlaçaient sur un slow. Personne ne semblait être choqué du fait que ce soit deux femmes ensemble. Son regard se tourna vers un autre couple, deux hommes âgés, qui dansaient également ensemble sans prêter la moindre attention à ce qui les entouraient.
— Aller, viens ! l'encouragea William en souriant, s'il te plaît...
— Et Juliet ?
— Elle a trop dansé avec moi, elle a mal aux pieds. Elle surveillera les alentours pour nous. Aller, s'il te plaît ! »
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Owen soupira. Puis il se leva et suivit William sur la piste de danse. Un nouveau morceau commença, calme et reposant. Plusieurs couples se rajoutèrent autour d'eux et William plaça une main sur l'épaule d'Owen, et il enlaça les doigts de son partenaire de l'autre. Il sentit Owen placer une main autour de sa taille, la poser dans son dos, et ils commencèrent à danser, William se rapprochant petit à petit d'Owen. Il finit la tête collée contre son torse.
« Owen, je suis désolé pour ce que j'ai essayé de faire tout à l'heure, murmura William entre deux notes de musique.
— Tu t'excuses pour m'avoir sauté dessus ? demanda Owen.
— Et aussi pour t'avoir dit que tu ne pensais qu'à toi. Je sais que ce n'est pas vrai.
— Toi, tu as parlé avec Juliet, pas vrai ?
— ... Ouais.
Owen rigola amèrement.
— Qu'est-ce qu'elle t'a dit d'autre ?
— Tu veux vraiment le savoir ? demanda William.
Owen réfléchit.
— Non, pas vraiment. Bon, écoute. Je sais que je n'ai pas été super agréable ces derniers jours avec toi.
— J'ai quand même réussi à quémander des baisers et des câlins, je ne sors pas perdant dans cette histoire.
— T'es pas croyable... murmura Owen avec un soupir d'exaspération.
— Owen, embrasse-moi.
Owen arrêta de danser, et William marcha malencontreusement sur son pied. Owen ne releva pas.
— William, nous sommes en public.
— Le public n'en a rien à foutre.
William attrapa le visage d'Owen entre ses main.
— S'il te plait...
— Je suis supposé être ton garde du corps, souffla-t-il. »
William tira doucement Owen hors de la piste de danse et ils se dirigèrent vers le couloir. William s'apprêta à dire quelque chose quand ils furent surprit par Jenny, qui les regardaient en souriant.
« La soirée vous plait-elle, messieurs ?
— Oui, beaucoup, répondit rapidement William.
— Dans ce cas où alliez vous ?
Owen en William ne répondirent rien. Jenny croisa les bras. Juliet choisit ce moment-là pour arriver comme une fleur, les sauvant par le gong.
— Salut Jenny ! lança-t-elle, tout va bien ?
— Tout va bien, je voulais juste savoir pourquoi ils partaient...
— Il le raccompagnait à sa chambre, il ne se sent pas très bien, répondit Juliet, ça te dirait de boire un verre avec moi ?
— Euh... Oui, pourquoi pas ? Je t'attend dans la salle.
Jenny s'éloigna.
— Vous deux, dit Juliet, je ne sais pas ce que vous comptiez faire, mais n'oubliez pas notre objectif ; fouillez ce putain de bateau et je me charge de détourner l'attention de cette femme. D'accord ? »
Les deux homme hochèrent la tête et Juliet s'éloigna, les laissant seuls dans le couloir. Dès qu'ils furent tout les deux hors de vue, William enlaça Owen en passant ses bras autour de son cou et il déposa des baisers aussi furtifs que rapide sur ses lèvres. Au fur et à mesure, il les approfondissait, il les rendait de plus en plus long, jusqu'à ce qu'il sente les mains du plus âgé faire pression sur ses épaules, pour qu'il rompe leurs baisers.
« Owen... soupira William.
— William, il faut qu'on fouille le bateau, dit-il d'un ton catégorique, on n'aura pas d'autre chance, tu comprends ?
William hocha la tête doucement.
— Ne fais pas cette tête, je sais très bien à quoi tu penses.
— Ah ouais ? Je pense à quoi ?
— Tu penses que je suis encore en train de ne penser qu'à moi-même. Tu penses que je ne te remarque pas. Tu penses que ta présence m'encombre. Tu penses que...
— C'est bon, tais-toi, j'ai compris. J'ai pas envie de parler de ça avec toi maintenant.
Owen attrapa William par le poignet alors qu'il commençait à s'en aller. Il le plaqua contre le mur, maintint son menton entre ses doigts pour le forcer à le regarder.
— Si jamais je n'avais pas arrêté notre baiser, tu sais ce qu'il se serait passé ? murmura Owen à l'oreille de William.
William trembla sous lui.
— Je t'aurai amené dans ma chambre, commença Owen, j'aurai fermé la porte à clé derrière moi, je t'aurai arraché tes vêtements. Pas « enlevé », « arraché ». J'aurai fait sauter tout les boutons de ta chemise, j'aurai arraché ton pantalon, tes chaussures et ton boxer. Et je t'aurai allongé sur le lit. Je t'aurai embrassé, mordu, marqué partout où j'aurai pu, sur la moindre parcelle de peau qui aurait été mit à ma disposition. Je t'aurai avalé tout entier, jusqu'à ce que tu sois sur le point de jouir dans ma bouche et je me serai arrêté juste avant, pour te laisser dans un état de frustration comme tu n'en as jamais connu. Et je t'aurai prit. J'aurai enfoncé mon sexe au fond de toi, je t'aurai pilonné, et tu aurais hurlé mon nom à travers la chambre, fort, tellement fort que...
— Owen, tais-toi par pitié... murmura William, parce que si tu ne t'arrêtes pas maintenant, je vais tout faire pour que ça arrive. Et je sais aussi bien que toi que tu n'as pas envie que ça arrive.
— Pas maintenant, en tout cas.
William releva la tête brusquement.
— On doit fouiller ce bateau. Aller, viens, dit Owen. »
Ils marchèrent tout les deux dans le couloir, bifurquant de temps à autre pour essayer de tomber sur quelque chose d'intéressant. Aucun d'eux deux ne disaient mot, sous peine de céder à la tentation qui les enivrait un peu trop depuis ce qu'Owen avait dit à William plut tôt. Ils étaient descendus tout en bas du bateau, dans les cuisines qui avaient été aménagées dans la cale.
William faisait semblant de féliciter les cuisiniers pour le repas, tandis qu'Owen lorgnait sur la porte où il y avait écrit « accès réservé ». Il fit signe de la tête à William, et ils sortirent tout les deux des cuisines.
« Tu as vu quelque chose de particulier ?
— Une porte qui a l'air de donner accès à un endroit privé. Il faut qu'on y entre, mais c'est impossible maintenant, il y a trop de monde.
— Qu'est-ce qu'on devrait faire ?
— Au mieux, on peut rester ici jusqu'à ce que personne ne traine dans les cuisines. Je crois qu'il va falloir qu'on « dorme » sur place. Allons prévenir Juliet, histoire de la mettre au courant.
— D'accord. Et ensuite ?
— Ensuite on se casse de cet endroit le plus vite possible. J'en ai ma claque de voir ces putains de masques partout où je vais, pesta Owen. »
William haussa les épaules et suivit Owen dans les couloirs. Ils retournèrent chercher Juliet dans la salle de réception. Elle était en grande discussion avec Jenny. Les deux femmes semblaient étrangement bien s'entendre. Cependant, dès que Juliet vit Owen, elle s'excusa auprès de Jenny et elle trottina jusqu'à eux.
« Vous avez trouvé quelque chose d'utile ? S'il vous plait, dites-moi oui, je commence à être à cours d'idée pour discuter avec elle !
— On a trouvé, mais il faut que la voie soit libre, déclara Owen.
— On va devoir rester ici cette nuit, en gros, ajouta William.
Juliet leva les yeux au ciel d'exaspération.
— Allons dans nos chambres, on s'enverra un message quand la voie sera libre. »
Les deux hommes acquiescèrent et ils repartirent tout les trois dans leur chambre. Sauf William qui se glissa dans celle d'Owen dès qu'il le put.
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