Après avoir ouvert cette boite qui contenait les masques, Owen découvrit un petit carton d'invitation, sur lequel était décrite les instructions pour la soirée. L'heure et le lieu, mais également le dress code. En voyant qu'ils demandaient aux femmes de porter une robe, Juliet râla comme elle seule savait le faire. Elle quitta l'appartement quelques minutes plus tard, embarquant William avec elle pour le raccompagner chez lui. Owen soupira et rangea les masques avant d'aller dormir. Ils leur restaient quelques jours avant Halloween.

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« Te voilà chez toi, déclara Juliet en se gara devant un immeuble.

— Merci Juliet, répondit William, bonne nuit.

— Bonne nuit à toi aussi ! »

          William poussa doucement la porte d'entrée de son appartement. Rose était assise sur le canapé et semblait absorbé par l'écran de télévision. Elle tenait un coussin contre son corps. Son regard se posa sur William. Elle lui sourit.

« Bonsoir ! T'étais où ? Tu faisais quoi ? Tu étais avec ton inspecteur ?

— Salut Rose ! Ouais j'étais avec lui.

— Cool. Ça va mieux entre vous deux, donc.

— On... On peut dire ça comme ça, oui. Au fait, je passerai Halloween avec lui cette année. C'est ok pour toi et Lizzie ?

          Rose le jugea du regard.

— D'accord... répondit-elle.

          Elle le regarda traverser le salon pour aller dans sa chambre.

— Hé, William ! l'interpella-t-elle.

          L'intéressé se retourna.

— Tu ne fais rien de trop dangereux, pas vrai ? lui demanda-t-elle d'un ton inquiet.

— Non, pas du tout. Pas la peine de l'inquiéter.

— Ok. Bonne nuit, William.

— Bonne nuit, Rose. »

          William s'enferma dans sa chambre. Ce qu'il faisait avec Owen et Juliet était plus que dangereux.

          « Tout ça pour un article. Et un inspecteur. »

          Il se sentait vraiment bête, des fois.

          « Mais quel inspecteur... »

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          Owen réajusta le nœud papillon de son smoking en s'observant dans le reflet de son miroir. Il appuya ensuite ses mains sur le lavabo et regarda son reflet et soupira. Si sa mère avait été en sa présence, elle l'aurait certainement félicité d'être aussi bien habillé. Owen n'avait pas beaucoup de beaux vêtements pour les grandes occasions. Il avait bien entendu son uniforme d'officier qu'il mettait lors des cérémonies, ainsi que son unique smoking, qu'il portait actuellement.

          Il l'avait acheté pour le mariage de sa sœur, il y a deux ans. Il ne l'avait porté qu'une seule fois jusqu'à présent. Il arrangea ensuite ses cheveux avec son peigne et de la laque. Ça faisait plusieurs semaines que Baes lui disait d'aller chez le coiffeur, sous peine d'avoir des barrettes dans les cheveux si jamais elle le reprenait à lui parler sans qu'elle ne puisse voir ses yeux.

          Mais là, bien plaqués en arrière, ses cheveux étaient domptés à la perfection. Ils regarda ses mains. Ses jointures de doigts étaient blanches tant il les avait crispés sur le bord du lavabo. Owen arrêta de torturer ses doigts et il sortit de la salle de bain. William l'attendait dans sa chambre, assit sur le matelas. Quand il vit Owen sortir de la salle de bain, il se leva d'un bond, la bouche grande ouverte.

« Je ne suis pas trop ridicule ? demanda Owen.

— Bien sûr que non, répondit William, tu es superbe !

          Owen lui sourit avant de reprendre son sérieux en voyant que William était encore en t-shirt et en jeans.

— Tu n'es pas encore prêt ? Tu dois passer dans la salle de bain ? demanda-t-il.

— Euh... Oui j'aurai besoin d'utiliser ta douche.

— Je te sors une serviette propre. »

          William remercia Owen et partit s'enfermer dans la salle de bain avec ses vêtements pour la soirée.

          Il s'était écoulé quelques jours depuis qu'ils avaient récupéré les masques. William avait appelé Owen dans la soirée, parce qu'il était inquiet. Owen avait plus vu là une tentative de parler avec lui pour combler un quelconque manque affectif, mais il était resté avec lui au téléphone jusqu'à ce que William ne lui réponde plus. Il avait alors comprit qu'il s'était endormi.

          Owen s'assit à son tour sur le matelas et attendit que William termine de se préparer. Ils avaient beaucoup d'avance par rapport à l'horaire indiquée sur le carton d'invitation, mais ils s'étaient tout les trois mit d'accord pour avoir une bonne marge.

          William ressortit de la salle de bain, un air paniqué sur le visage.

« Owen, j'arrive pas à faire de nœud papillon ! Je ne comprend rien, même avec des instructions !

          Owen sourit devant sa panique. Il se leva et se rapprocha de William.

— Regarde, c'est simple.

          Ils retournèrent tout les deux dans la salle de bain. Owen se plaça derrière William et il passa ses bras devant lui. Il commença ses explications, tout en montrant à William comment nouer un nœud papillon.

— C'est pas trop serré ? demanda-t-il quand il eut fini le nœud.

— Non, non, c'est bon... Merci beaucoup.

— J'avais une question, comment tu comptes prendre des photos sur le bateau ? Je suis presque sûr que ça sera interdit.

          William sortit un stylo de sa poche. Owen le regarda d'un air incrédule.

— Ma sœur m'a offert ça pour mon anniversaire. C'est un stylo qui peut prendre des photos.

          Owen sourit avant de caresser ses cheveux.

— Un véritable espion en herbe, ma parole.

— Ne me touche pas les cheveux, tu vas les décoiffer !

— Eh ! Détend-toi, pas de panique.

          William hocha la tête.

— Pardon, je sais. C'est juste que c'est la première fois que je fais un truc comme ça, alors, je panique. Mais je vais essayer de me détendre. Avec un verre ou deux, ça devrait passer.

— Hors de question que tu ingères quoi que ce soit sur le bateau. Nous ne seront pas là pour la soirée. On est d'accord ?

— Oui, Owen.

          William se rapprocha et Owen le prit dans ses bras en levant les yeux au ciel. Il savait très bien ce qui arriverait ensuite.

          William glissa doucement une de ses mains sur le torse d'Owen pour caresser sa nuque du bout des doigts avant de les faire disparaitre dans ses cheveux. En temps normal, il lui aurait massé le crâne, mais il sentait encore la laque qu'Owen avait mit dans ses cheveux pour les tenir convenablement. Puis, il exerça une légère pression pour baisser la tête d'Owen, tandis qu'il se tenait sur la pointe des pieds, pour être à sa hauteur. Il embrassa ensuite Owen, butinant doucement ses lèvres pour le faire céder. En général, ça marchait plutôt bien, et cette fois-ci ne fut pas d'exception.

          Owen raffermit sa prise qu'il avait autour de la taille de William pour l'attirer encore plus à lui. Il céda une fois de plus à William en entrouvrant ses lèvres. Owen sentit William sourire contre ses lèvres avant de sentir sa langue venir rencontrer la sienne. Il avait arrêté de compter le nombre de fois où ils s'étaient embrassés. À chaque fois, Owen devait réprimer son envie d'aller plus loin. Il ne pouvait pas aller plus loin, il ne devait pas, il n'en avait pas le droit. Il était sur une affaire, pas un flirt. Il rompit leur baiser, un peu à contre-cœur.

— Il faut qu'on aille rejoindre Juliet maintenant, dit-il. »

          William acquiesça et suivit Owen dans le couloir. Ce dernier attrapa les masques et la mallette contenant le sang bleu avant qu'ils ne sortent tout les deux de son appartement. Juliet les attendait patiemment en bas de l'immeuble. Owen ne l'avait jamais vu aussi élégante. Elle portait une robe patineuse noire à bustier, probablement en satin. Ses escarpins rouge lui faisait gagner quelques centimètres et la faisait se tenir plus droite. Quand à ses cheveux, elle les avaient relevé en un chignon lâche, laissant quelques mèches brunes s'échapper et encadrer son visage. Son trait d'eye-liner était parfait, et il semblait que c'était la première fois qu'elle s'en mettait devant Owen. William était aussi bouche bée devant elle.

« C'est Katryn qui a fait le maquillage, dit-elle pour se justifier.

— Tu as mit Katryn au courant ?! demanda Owen.

— Je lui ai juste dit que j'avais une soirée de prévu. Elle s'est imaginée que j'avais un rendez-vous galant, ce qui n'est pas faux parce que j'ai deux magnifiques cavaliers à mes côtés. Non mais sans blague, regardez-vous, vous êtes canons ! Je devrais sortir avec vous plus souvent si c'est pour que vous vous fringuiez comme ça !

— Juliet, on ne va pas à cette soirée pour s'amuser ! essaye de raisonner Owen.

— Oui, oui, je sais. Est-ce qu'on peut y aller, maintenant ? »

          Ils montèrent tout les trois dans la voiture de location, qu'ils avaient loués spécialement pour l'occasion. Juliet monta à l'arrière tandis qu'Owen conduisait et que William se tenait tranquillement sur le siège passager.

          La route passa bien vite. Ils se garèrent un peu loin du bateau et ils marchèrent. Ils sentaient un peu seuls tout les trois à marcher. Mais soudainement, un groupe de personnes arriva à leur droite et Owen sentit William et Juliet se tendre. Ils portaient tous des masques d'hiboux, les même qu'ils avaient reçu.

          Juliet, William et Owen se regardèrent avant qu'Owen ne leur tendent les masques. Ils arrivèrent enfin devant le bateau. Ils restèrent groupés jusqu'à arriver devant une homme, masqué.

« Vous portez un sac. Que contient-il ?

          Une voix parvint aux oreilles du petit groupe. Ils regardèrent derrière l'homme masqué pour faire face à une autre personne masquée. Une femme.

— Laisse-les passer, ce sont presque des invités d'honneur ce soir. Madame, messieurs, dit-elle en se tournant vers le groupe, suivez-moi s'il vous plait.

          Ils se résignèrent à marcher derrière la femme. Ils contournèrent la grande salle où se trouvait plusieurs invités. Ils bifurquèrent dans un des couloirs du bateau, pour se retrouver devant une porte gardée par l'armoire à glace qui accompagnait la femme, lors de l'échange. Elle ouvrit la porte, puis elle leur adressa un sourire resplendissant.

— Calmez-vous, je ne vais pas vous manger, je souhaite juste peser le sang bleu pour m'assurer qu'il ne manque rien.

          Ils entrèrent avec réticence dans la pièce, et la porte se referma derrière eux. La femme attrapa la valise tendue par Owen, puis elle arrêta ses tout ses mouvements et elle le fixa.

— J'ai vu le visage des deux autres personnes, en revanche, le tiens... »

          Elle tendit une main vers le masque d'Owen.

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Est-ce que Jenny va découvrir qui se cache sous le masque ? 😏

La suite bientôt !

♥︎

— Nano.