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Chapitre 2

David avait les yeux engourdis quand il se réveilla dans son studio. Il souleva les stores et jeta un œil sur cette ville aux loyers si chers pour son si petit salaire. Son regard vint se poser sur ce lit deux places où lui seul avait dormi. C'est vrai, elle est allée chez sa mère après notre dispute pour « faire le point »... David savait très bien que ça allait être la fin de leur relation : il l'avait vécu quelques heures plus tôt.

Ses pieds le guidèrent jusqu'à la salle de bain, puis la machine à café, puis la télévision. Les titres se résumaient en seulement quelques mots « Attentat à Nice ». La télécommande filtra toutes les chaînes et finit par en trouver une qui ne tournait pas autour de ce sujet.

— Bon, plus qu'à regarder Gulli... Oh ! Salut Oscar !

Le chat se promena sur le torse de son maître jusqu'à s'endormir sur ses cuisses tout en ronronnant. Il caressa cette pauvre bête, bientôt écrasée par une voiture, plus loin dans la journée. Cette journée va vraiment être bien pourrie, quand même..., pensa-t-il en se remémorant tout ce qui allait le pousser à se suicider le soir-même.

Il se leva brusquement après avoir constaté l'heure tardive, laissant le chat tomber par terre, non pas sur ses pattes mais sur le dos.

— Désolé Oscar, mais faut vraiment que j'y aille.

David s'habilla vite fait comme il le faisait à son habitude pour aller à son travail. En passant dans le salon/cuisine, le chat lui mordit et griffa violemment le mollet – sans doute par vengeance.

— T'étais vraiment obligé de me le faire cette fois-ci aussi ?! hurla-t-il tout en remarquant que son pantalon était dans le même état que la première fois où il avait vécu cette scène.

David sortit de l'appartement avec hâte. En se dirigeant vers l'ascenseur, il vit que celui-ci était en panne et dut, donc, descendre les sept escaliers à pied. Tout était identique avec ses souvenirs de ce jour-ci, et la journée allait lui sembler longue et lassante, comme quand on tourne en rond dans une forêt sinueuse, et où tu aimerais trouver la sortie mais que celle-ci semble inexistante ; tout se ressemble et t'emprisonne.

Et, comme prévu, dans la journée, un café s'est renversé sur sa chemise, une crotte de chien s'est écrasée sous sa chaussure, une mouche s'est faufilée jusqu'à l'intérieur de sa bouche, la pluie est tombée en averse et, en regardant sa montre, un poteau l'a frappé en pleine face. En somme, tout comme il fallait.

— Putain de voiture ! Vous étiez obligé de rouler si près du trottoir et dans l'eau du caniveau ?! hua David en n'osant même pas regarder son pantalon.

Il rentra dans un bar où son meilleur ami et lui avaient l'habitude de se retrouver tous les vendredis, après le travail. Un heure passa, il avait peut-être fini plus tard. Tout en fixant son portable, à l'affût d'un SMS de sa part, David lui cherchait de nouvelles excuses. Et puis je peux pas l'appeler ! S'il est dans une réunion... Il se décida à appeler la femme de ce dernier. Elle devait être rentrée, elle. Ce n'est qu'à la troisième sonnerie qu'elle décrocha. On sentait dans sa voix qu'elle avait une boule coincée dans la gorge. Quand David lui demanda où son ami était, elle parut surprise :

— Tu n'es pas au courant ?

— De quoi ?

— Il était là-bas...

La correspondante émit des sanglots puis s'excusa avant de continuer.

— Il était allé voir ses parents à Nice, son père n'allait pas très bien, et ils sont allés voir le feu d'artifice.

— Et tu étais où, toi ?

— Moi ? Je suis restée ici pour la petite, elle avait poney aujourd'hui.

— – Il est donc...

— Pas là. Ni aujourd'hui, ni demain. (Il y eut une petite pause où l'on a pu entendre des cris de douleur derrière elle) Je suis désolée mais Chloé pleure, il faut que...

— Oui, vas-y. Faudrait qu'on se revoie.

Elle raccrocha. David resta bêtement à regarder le petit téléphone rouge de son écran tactile. Quand il décida de se lever et de partir, le serveur le héla pour payer. Ce dernier répéta plusieurs fois avant que l'endeuillé comprenne – il venait de loin et il lui fallu du temps pour qu'il revienne dans la vraie vie – et donne l'argent dû. Durant le trajet, on aurait dit un fantôme, un homme vide, sans âme, ni envie. Et il retrouva Oscar, comme la dernière fois, sur la route. En comparaison, il ressemblait plus à une moussaka qu'à un chat.

En essayant d'ouvrir la porte de son immeuble il comprit plus ou moins vite qu'il avait oublié ses clefs à l'intérieur ; et dut alors demander à sa voisine de lui ouvrir, par l'intermédiaire de l'interphone. Il avait oublié de fermer la porte ce matin et fut même surpris que son chez-lui n'ait pas été cambriolé en son absence. Il s'habilla en jogging – le vendredi et samedi soir, David avait l'habitude de faire un petit footing – mais son esprit refusa de faire le moindre autre mouvement, et il s'affala donc sur le canapé.

Son téléphone vibra sur la table basse, affichant la photo de sa femme sur l'écran. David se mordit la lèvre inférieure : malgré le fait qu'il savait les paroles qu'elle allait lui dire, aussi douloureuses soient-elles, l'envie d'entendre sa chérie l'emporta sur son souvenir crucifiant de la rupture. Il décrocha et la pointe de joie en percevant cette voix fut écrabouillée sans pitié, le laissant encore plus désemparé qu'il ne l'était encore.

— Je suis désolée... J'y ai bien réfléchi et c'est ce qui me semble la meilleure solution pour nous deux.

Même si l'appel était déjà fini depuis longtemps, David garda son téléphone près de l'oreille. Il observait le plafond, le regard lointain et sans vie.

Son autre main tapota le bout de papier et l'extirpa de sa poche. Ses yeux se posèrent sur les mots inscrits : « Heaven wish you an other CHANCE ».

Et il déchira le ticket tandis qu'une larme lui scindait le visage en deux.

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