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La découverte de l'île

Ceci est ma première histoire publiée sur cette toile. Mon cœur bat à en exploser la poitrine. Tous les mardis à 20h, je publierai un nouveau chapitre.

Au plaisir de vous voir réagir sur ma petite histoire!




Après deux heures d'avion, je prends enfin le ferry pour rejoindre l'île nommée Naulage-Island.

La tradition de ma famille veut que chaque membre, à l'âge de 18 ans, doit partir vers une destination imposée. D'après mon clan, je suis la première à aller à cet endroit. « Faire ses armes », comme ils disent. Pourquoi là-bas ? Ils ont leurs raisons et c'est à moi de les découvrir. J'aurais préféré un endroit plus populaire. Si c'est pour se délocaliser de sa petite vie tranquille, familiale, autant le faire bien et en « grande pompe ». Mais mes arguments n'ont malheureusement pas convaincu.

Ici, c'est anglais: à part la pluie et les décors verts et sombres, il n'y a pas grand-chose.

Ceci dit, je trouve le nom de l'île énigmatique... Naulage-Island...

Quand on le prononce, ça fait « l'Île de la Connaissance ». Mais à l'écrit, cela ne veut rien dire du tout. On dirait qu'on a voulu cacher cette partie de la carte, pour qu'elle passe inaperçue.

Je me suis inscrite dans la faculté de psychologie. Au moins, j'ai pu choisir mon orientation, mais j'avoue que je ne pourrais pas la justifier. Me projeter dans l'avenir me semble difficile quand on est aux balbutiements de son existence. Parier sur un choix de vie si tôt....

J'ai choisi de vivre sur le campus par facilité. Avoir une chambre bien à moi en partageant les pièces communautaires. Avec mes petites manies de « Sorcière », je n'ai pas envie de partager ça avec les premiers venus. Cela me semblait un bon compromis entre garder un lien social acceptable et une intimité.

Les Sorciers dont je fais partie sont généralement tatoués et ont des pouvoirs associés aux éléments. Un Sorcier est destiné à un composant, soit le feu, la terre, l'air ou l'eau. Mais rarement, il arrive qu'un Sorcier soit doté du pouvoir des quatre éléments. Et j'ai beaucoup de chance d'être de cette catégorie.

Dans ma famille, dès la petite enfance, nous sommes éduqués en vue de maîtriser notre art et à terme, nous sommes intronisés en temps que « Maître Sorcier » après l'apprentissage dans le monde dit « normal ». Mais ce n'est pas le cas pour tous, car chaque clan ou famille de Sorciers a son propre protocole.

Il ne me reste donc plus que cette expérience à vivre pour être acceptée définitivement comme « Maître Sorcière » et être reconnue par mes pairs.

Mon taxi m'emmène dans ma future demeure. Je suis un peu angoissée. Je ne sais pas sur qui je vais tomber. Ce n'est pas facile de vivre en communauté et de s'intégrer quand on a des choses à cacher. Déjà, dans mon ancienne école, trouver les stratagèmes pour éviter qu'on me voie en petite tenue et dévoiler ainsi mes tatouages n'a pas été facile... On ne s'en rend pas trop compte, mais rien que pour le cours de gymnastique, quand on allait à la piscine,... On doit ruser et à force, on devient vite marginalisé. Je n'ai jamais connu de grande amitié, ce qui fait que je suis devenue une personne secrète malgré moi.

Ici, je compte bien rattraper le temps perdu, même si je vais rester limitée pour certaines choses.

Déjà vivre avec d'autres, c'est dévoiler une partie de son univers et une partie de soi.

Mon taxi me dépose devant cette espèce d'immeuble d'étudiants. Il n'est ni beau, ni laid, ni grand, ni petit. Il se fond assez bien dans le décor environnant. Un mélange de brique, de ciment en forme de boîte de lait renversée.

Ma chambre n'est pas très grande, environ 2,5 mètres sur 4, avec le minimum acceptable : un lit, un bureau, une étagère, une garde-robes et un évier. Je vais m'empresser d'égayer tout ça, d'y mettre mon empreinte.

J'installe mon autel aux statuettes et mes amulettes. Je décore un peu mon habitat pour y faire mon nid et y retrouver mes énergies, mon parfum et mon identité.

La pièce commune est assez sympa. C'est une pièce en L. Le plus grand boyau est constitué de la cuisine et d'une table à manger. Le plus petit, de fauteuils et d'une télé cathodique.

De grandes affiches de films sont posées aux murs, un peu « tendance » chez les bobos. Je peux aisément comprendre que mes futurs colocataires sont déjà installés. Ce n'est pas plus mal.

J'en profite d'être là pour mettre une barquette igloo dans le micro-onde. C'est marrant, ce sont des petites choses comme celles-là qui font que je commence une vie d'étudiante.

Bien sûr, je pourrais les chauffer moi-même. J'en ai le pouvoir vu que je contrôle les éléments. Dans ma famille, on ne se sert pas des éléments pour se faciliter la vie. Ça fait partie de notre obligation de s'intégrer.

Tout à coup, la porte s'ouvre et un jeune homme entre.

Il porte un jeans et un sweet bleu.

Il est assez élancé, des cheveux châtain clair courts à la « Tony and Guy », une bouche assez charnue et purpurine. Il a un regard bleu, intense, intrigant et charmeur. Le genre d'homme qui a un charisme modéré mais qui est tout de même apprécié et regardé. D'où je suis, je peux sentir son parfum, qui est empreint subtilement de bois de santal. Je trouve qu'il a du goût.

Il me semble assez sûr de lui et a un petit côté enjoué et hyperactif.

Suite à l'élan de son entrée, il s'arrête net, intrigué et me dit :

- Salut. T'es la nouvelle ?

- Oui, il me semble, si tu connais déjà tout le monde, dis-je avec un léger sourire et un léger ton cynique.

- Je m'appelle Marck et toi ?

- Alex

- On s'attendait à un homme ! Stepf était un peu triste, car elle pensait être la seule fille. Donc, on est deux mecs et deux filles pour résumer.

Il se prend aussi une barquette igloo dans la partie supérieure du frigo et la met au micro-ondes après avoir retiré la mienne.

- Je suis une formation d'herboriste à côté des facs, dit Marck. Ce n'est malheureusement pas encore assez reconnu. C'est une formation privée, et toi ?

- Psychologie.

- Ha ! On devait s'y attendre. C'est vrai qu'ici, tu es près de la fac. Stepf y est aussi ! Elle se dispute constamment avec Jeff à ce sujet. Tu verras, il est en histoire et il râle souvent sur les psychos en disant qu'ils ne font pas de vraies études et que ça convient pour ceux qui ne savent pas quoi faire.

- Il n'a pas l'air commode !

- Si, tu verras... En fait, ils sont au pub du coin. Comme j'avais mes affaires à décharger du taxi, ils sont partis sans moi. J'avoue aussi que c'est un moment où j'aime bien me retrouver seul. Je les rejoins après le repas. Je t'emmène si tu veux ? Tu feras connaissance avec nous.

- Ok, ça me plairait assez.

Pendant le repas, je prends beaucoup de plaisir à le regarder. Il a de très beaux traits et de l'aisance à s'exprimer. Il parle avec passion de ses études, de sa vie ici... des « bons plans » qu'on peut trouver sur le campus pour tout un tas de choses.

C'est assez rigolo... Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas, mais à chaque fois que je rencontre une nouvelle personne masculine, je ne sais pas m'empêcher de penser à comment ce serait si on était dans le même lit. C'est assez pathétique quand on regarde ça d'un œil extérieur, car on pourrait se dire « elle est tellement en manque d'affection qu'elle sauterait sur n'importe quel individu doté d'un pénis ». Pas du tout ! ça me passe assez vite d'ailleurs, car généralement, quand je connais mieux la personne, cette idée est très loin de revenir me hanter. Mais... C'est plus de l'ordre de la curiosité de l'autre dans l'intimité. Déjà de l'imaginer nu. De se demander s'il a un défaut physique particulier, de savoir s'il est tendre ou pas, sensuel.... De plus, je dois dire que ça me fait assez rire de penser à ça ; alors qu'on pense que, vu l'attention que je porte à l'autre à ces moments précis, je semble captivée... En fait... je n'écoute pas du tout ! Ce n'est pas que je m'en fous mais... En fait si. Il me parle de l'île alors que je ne l'ai même pas encore découverte. Du coup... ça ne me parle pas du tout.

C'est curieux de voir que quand on laisse parler l'autre, le silence fait tellement peur qu'il comble les trous tout seul. On n'a même pas besoin de parler. Je remarque que certains qui utilisent la même évasion que moi font parfois des « hum-hum » ou des hochements de tête pour montrer qu'ils sont bien présents dans la conversation. Attention, car c'est assez risqué! Les hochements de tête peuvent être placés avec maladresse, et patatras... On est démasqué ! Le mieux est encore de ne rien faire. De plus, on a l'impression que je suis dotée d'une grande écoute. Oui... j'ai tout de même la botte secrète des petits yeux plissés qui prouvent que je ne perds pas une miette de la gerbe verbale combleuse de « trous » de l'autre, alors que je suis totalement absente du moment que l'on passe ensemble.

Après le repas, il m'emmène à vélo, sur son porte-bagages, au café du coin. Ce n'est rien d'autre qu'un pub traditionnel un peu vieillot.

Nous rejoignons les deux autres compères.

Je suis étonnée de leur complicité. J'ai cru qu'ils étaient en couple. Ils se chamaillent en veux-tu, en voilà, mais il émane d'eux une grande tendresse l'un pour l'autre.

A un moment, Stepf m'arrache de mes rêveries et me dit :

- Alors, tu n'as pas peur de venir ici ?

- Peur ? Pourquoi ?

- Eh bien... Tu es bien une des premières qu'on rencontre qui vient ici parce qu'elle le désirait ! intervient Marck

- Comment ça ?

- Ici tu n'as que des gens sans attaches quasiment... C'est plus ou moins la seule univ' qu'on peut se payer. Les loyers sont donnés. Et tu as beaucoup de bourses... Moi mes parents ne peuvent pas m'offrir d'études. Alors j'ai choisi de m'autofinancer et je passe par cette solution.

- Oui, renchérit Jeff, on travaille tous pendant les vacances car on est soit sans famille, soit de famille modeste... Et ça nous suffit pour vivre pendant un an.

Marck à son tour argumente :

- Il y a tellement de disparitions que les gens normalement constitués préfèrent aller ailleurs s'ils ont de l'argent.

- Malgré cela, dit Stepf, il y a une telle demande pour venir ici, que les chambres vides, même en cas d'arrêt en cours d'année sont vite comblées. Il y a des listes d'attente d'un an.

- Oui, lui dis-je, je m'en suis rendu compte, on a fait une demande il y a plus d'un an pour moi. J'aimais bien le concept d'une ville centrée sur l'université et surtout, loin de tout.

En fait, je commence à comprendre pourquoi je suis ici. C'est un endroit particulier, donc... Je pense que je dois découvrir pourquoi... Enfin, je pense...

- A Naulage-Island, on sait quand on y entre, mais on ne sait pas quand on en ressort. dis Jeff sur un ton amusé.

- Oui, reprend Stepf, mais rassure-toi, je pense que ce sont juste des abandons en cours de parcours. Car comme cette île ne vit que de l'université, les abandons se remarquent vite et ça fait rapidement une réputation ! hahahahah... Tu viens d'où toi, Alex ?

- Je viens de Belgique. Mes parents ont un ranch et on habite en famille. On travaille tous ensemble. On est très soudés, mais j'avais besoin de sortir un peu de ce cocon et de voir d'autres paysages. Donc, j'ai choisi un endroit isolé, accessible par avion et bateau !

Je ris. Encore une parade pour éviter d'autres questions. Je n'ai pas eu voix au chapitre, voilà tout ! On m'a dit « Tu vas là !... » et j'ai dû m'exécuter.

Mais très franchement, intégrer un groupe social est plus compliqué que je ne le pensais. On doit prendre sur soi. Qu'est-ce que ces discussions interminables pour ne rien dire me fatiguent ! Là, on ne fait plus que de parler de la pluie et du beau temps pour faire la « conversation ». La chose, dans ce cas précis, qui m'horripile le plus... c'est que, quand plus personne n'a rien à dire, il y a l'éternel « Haaaa lala...» ou le « Ouais, hummm » pour de nouveau combler ce fameux vide, comme si le silence n'était en rien un élément d'une conversation. Le silence aussi a du sens. A croire que le calme verbal n'est jamais apprécié et déstabilise. C'est un peu comme s'il ne justifiait plus le fait qu'on soit ensemble. Donc, faut parler : « Tu as vu le temps qu'il fait ? C'est terrible, il n'arrête pas de pleuvoir... ». Ben oui... En Angleterre, la pluie est une grande première, c'est bien connu qu'ici les parapluies sont obsolètes et qu'on se promène toute la journée en bikini.

Je m'adapte comme je peux, donc mise en route de la botte secrète. Ils n'ont absolument rien remarqué.

A un moment Jeff arrête ces discussions qui risqueraient de devenir assomantes et signale :

- Bon, ce n'est pas tout ça les amis, mais si on veut être frais pour le premier jour, demain, vaut mieux rentrer.

Sur le chemin du retour, je me suis plu à regarder la longue allée que nous avons empruntée. Elle était bordée d'arbres et de lampadaires qui me faisaient penser aux cartes postales de mauvais goût sur lesquelles les touristes se précipitent pour pouvoir prouver qu'ils sont bien allés à l'endroit indiqué sur la photo.

Je me suis dit que c'était une période insouciante de mon existence, où je faisais un peu mon école de la vie, où j'apprenais à faire mes choix seule, mon propre réseau social, mais tout en gardant une partie d'insouciance, car pour beaucoup de choses, je ne suis pas complètement autonome contrairement à mes nouveaux camarades.

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