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Chapitre VII: Perte de contrôle


Énervant ! C'est quand on ne veut pas voir une personne, qu'on est condamné à la croiser sans arrêt.

Je tente de l'ignorer. Je suis encore en rage contre elle.

En fait, sous ses airs doux, elle est noire et cruelle. On peut parler de moi et de mon côté inadapté à présent...

Mes goules la provoquent. Je ne tente même pas de les en empêcher. Ça me fait jubiler.

J'évite de la regarder, même si parfois c'est plus fort que moi.

Mais qu'est-ce que j'espérais donc ? La vie normale des films et des bouquins - rhaaa ces influences américaines - qui finissent toujours en happy-end.... nous faisant croire que les citrouilles peuvent se changer en carrosses... que les princesses sont toujours belles et dociles...

Je n'ai rien de « normal ». Avec elle, je regardais par la serrure d'une vie qui n'est pas la mienne. Je me suis permis de rêver. Je me suis lâché sur des sentiments qui m'étaient inconnus. Je lui en veux pour ça. Quand on ne goûte pas à une chose, on n'est pas tenté d'en reprendre. Je ne regrette pas d'avoir rencontré mon âme sœur. Je déplore juste que ce soit elle. Maintenant, elle a marqué mes pensées et je ne peux pas la gommer.

Je passe un peu plus de temps dans un bar du coin. Il est sombre. J'y ai ma table régulière ces derniers jours. Je n'ai même pas besoin de la demander. Quand j'entre, le barman me repère. Si ma table est occupée, elle est libérée immédiatement. Je reste là, à fumer, boire et regarder les allées et venues du pub. Je ne recherche rien, sauf m'enivrer un peu et tuer le temps.

Steeven passe la porte et vient près de moi. Le barman tente de l'arrêter pour ne pas qu'il m'importune.

- Ca va, c'est bon.... Je suis avec lui, s'énerve Steeven.

Il s'assied, commande une entrecôte et un verre de diabolo menthe.

- Ca fait une heure que je te piste, me dit-il.

- Que ce passe-t-il ?

- Comme tu l'avais demandé... on a arrêté la protection et la garde d'Alex. Du coup, on n'a pas pu arrêter un Vampire qui s'en est pris à Stepf, la coloc d'Alex.

- La petite blonde nerveuse ? Et ?

- Elle est morte.

Je me sens mal tout à coup. Il est d'une délicatesse Steeven parfois. Entre deux bouchées, il te lance une réalité en pleine figure. Alors qu'il sait pertinemment que c'est de ma faute. Il sait que j'ai arrêté la garde d'Alex. Si je ne l'avais pas fait, Stepf vivrait toujours. Je suis d'une stupidité sans nom, commanditée par mon insolence. Je ne l'aimais pas beaucoup cette blondinette, mais elle ne méritait pas ça. Alex doit être effondrée. Mais qui a bien pu faire ça ?

La gorge enrouée, je lui demande :

- Tu sais qui l'a tuée ?

- Oui, car en plus Alex l'a exterminé. C'est Max.

- Max ? Tu es sûr ? Il ne fait rien sans un ordre de Carl !

- Absolument sûr.

- Carl est le commanditaire alors.

- Et Carl est fou de rage car Alex a tué son plus fidèle ami.

- Il s'attendait à quoi ? Qu'elle lui tende sa carotide ?

Steeven termine son plat, moi je sombre dans mes pensées. Je pensais aller voir Carl, mais... le mal est fait. De plus, ne ferais-je pas qu'attiser ses foudres contre Alex ? De plus, je ne pense pas que me voir la réjouisse, elle m'associe sûrement à eux...

Une grande confusion s'empare de mon esprit...

Je vais mal. Je commande une bouteille de Whisky. Je bois...

Je m'aperçois que Steeven est parti. Je ne m'étais même plus soucier de lui. Je continue à m'enivrer. Cette sensation de saleté refait surface. J'ai perdu le sens des priorités. Je suis le maître, je ne pouvais pas me le permettre. C'est comme si un aiguilleur du ciel venait à s'endormir ou se tromper... et était responsable d'un carambolage aérien. Je me sens à peu près dans cet état.

Je suis complètement ivre. Je vois double. Ça ne m'empêche pas de reconnaître la silhouette qui s'approche de moi.

C'est le fruit orange à la pelure qui pique aux yeux... Clémentine. Elle me dit des phrases que je ne comprends pas. En fait, je ne comprends plus rien, tout tourne. Les couleurs se confondent.... Je perds connaissance.

Quelques heures plus tard... je me réveille... Outch... Ma tête va exploser. Mais... où suis-je ? Je reconnais cette odeur de vanille sucrée écœurante... j'ai la nausée. Je me lève à toute vitesse et me dirige dans la salle de bain attenante à la chambre. Je vomis. Mon estomac est vraiment attaqué. Je ne me souviens plus de tout. Par contre, je me souviens de ne pas avoir mangé. Je me souviens de Steeven, je me souviens du bar... Qu'est-ce que je fais chez Clémentine ? Je sors la tête des WC, je me retourne, elle est là, fraîche et habillée de vert satiné. Une robe stricte et une ceinture dorée. Elle fume une cigarette électronique. Ca doit certainement faire plus claaaassieux.

- Je t'ai préparé ça, me dit-elle en me tendant une verre d'eau frémissante de la fonte d'un Alka-Seltzer.

- Qu'est-ce que je fais ici ?

- Hier, je suis allée boire un verre avec des amis ; je t'ai vu t'effondrer. Je t'ai ramené en taxi chez moi. Tu as déliré sur la mort d'une connaissance à toi. Je n'ai pas bien compris. Je t'ai laissé dormir.

- Merci.

- J'ai préparé du café bien fort. Je t'attends dans l'autre pièce.

Un mot : Gêné....

Il fallait encore que j'atterrisse chez elle.... La poisse...

J'enfile ma chemise, mon pantalon étant encore sur mes jambes. Je me sens ridicule.

D'un autre côté, ce n'est que Clémentine.

Je vais la rejoindre à côté. Il y a une table dressée avec des petits pains. Elle a dû se donner du mal pour aller me chercher tout ça...

- J'ai pris comme pour moi, me dit-elle. Tu n'es pas obligé de manger, mais si tu le désires, sers-toi.

- Je te remercie.

- Je sais que tu es distant et que la réponse sera non. Mais j'aimerais beaucoup que ce soir, nous passions la soirée ensemble.

Je dépose mon petit pain ; il faut que j'intervienne, car elle dévore déjà mon espace vital.

- Clémentine... Nous ne sommes pas ensemble. Je ne t'aime pas. On a passé une nuit tous les deux. Ok. Tu m'as aidé hier alors que j'en avais besoin. Merci. Mais ça en reste là. Je n'aime pas la personne que tu es. Tes manies embourgeoisées m'horripilent au plus haut point, et je déteste la vanille synthétique.

Clémentine a reposé ses couverts. Elle relève la tête.

- Je suis une pauvre petite fille riche, tout comme toi. Le genre de personnes qu'on ne regarde que parce qu'elles se montrent. Je pensais qu'avec toi, j'avais trouvé une personne pour me comprendre. Je n'ai pas besoin de ta méchanceté, ni de tes sarcasmes. J'avais juste besoin d'un ami. Mais je comprends de plus en plus que tu me juges mal, comme tous les autres. Donc, prends tes affaires et va boire ton café chez toi.

Décidément, m'ouvrir à la gente féminine me donne fort à réfléchir cette année. Je ne me rendais pas compte qu'elle pouvait avoir des émotions. Elle qui renvoie une image si parfaite et si sûre d'elle. Elle en est presque touchante quand elle craque. Je n'ai plus envie de partir tout à coup. J'ai même envie de sa compagnie.

- Je m'excuse. Je ....

Je la regarde, elle a les yeux qui brillent de larmes à peine sorties, je reprends :

- Là, je vois enfin une partie de toi qui me plaît. Dommage que tu te caches à ce point.

Je m'enfonce...

Je me lève et prends ma veste. Arrêtons ce carnage et disparaissons. Il faut tout de même admettre qu'elle a un « je ne sais quoi » de détestable.

Je préfère rentrer chez moi. Plus j'en fais, en ce moment, plus je fais n'importe quoi.

De retour chez moi, je m'effondre sur mon lit et me remets de ma soirée d'hier. Cette « gueule de bois » ne semble pas vouloir disparaître.

A mon réveil, mes idées se remettent en place de manière assez lente, je dois l'avouer. Je ne cesse de penser à Carl. Il faut que je le voie, mais plus au repaire. Je suis chez lui là-bas.

Je lui envoie un message par texto, par l'intermédiaire d'une de mes goules, lui n'ayant pas de portable. « Rendez-vous ce soir au château », me répond-il .

Je n'aime pas aller là-bas. C'est une perte de temps. Ca me semble long. Ce qui est faux. Dix minutes à peine en bateau. Ca me semble une éternité. Je ne m'y sens pas chez moi. C'est grand, impersonnel, et les domestiques... ils sont trop professionnels. Je préférerais qu'ils soient un peu moins polis, un peu plus accessibles. Je n'ai jamais pris le temps non plus de m'arrêter sur eux, soyons francs, mais je ne me suis pas senti encouragé à le faire non plus.

J'y vais à contrecœur, mais je ne vois pas où rencontrer Carl si ce n'est au château.

Au repaire, un mot de sa part et je les ai tous contre moi.

J'aurais pu avoir la fidélité des goules, mais je les ai un peu délaissées ces derniers temps. Je ne les supporte plus. Je vais quand même continuer de garder le troupeau. Je préfère les retrouver à mes côtés que contre moi. Elles, on les a par l'émotion.

Mon grand château... je le redécouvre. Les domestiques semblent contents de me voir... quand je dis qu'ils sont trop polis.

Carl m'attend déjà dans la grande salle. C'est un peu cliché. La grande pièce avec le grand feu ouvert d'époque, deux fauteuils rouges devant le brasier et une gigantesque table en bois gouvernée par deux majestueuses chaises anciennes. Vieillot, mais toujours efficace dans le genre tape-à-l'œil.

Il se tient sur un des grands fauteuils en chêne recouverts de velours acajou et m'attend.

- Qu'y avait-il pour que tu me fasses me déplacer jusqu'ici, fils ?

- Je suis fatigué, Carl.

- Tu me fais venir pour me dire ça ?

- Non, je te fais venir pour te couper les vivres.

- C'est-à-dire ?

- Plus de sang. Tu as outrepasser tes droits. Envoyer Max pour tuer la Sorcière... Je devrais te tuer moi-même. Mais je n'en ai pas la force et tu joues là-dessus. Par contre, sans sang, tes troupes ne te suivront plus, et je n'aurai plus qu'à les cueillir.

- Je ne voulais pas tuer ta Sorcière, je voulais lui faire peur pour qu'elle parte.

- Tu ne comprendras donc jamais les Humains et encore moins les femmes. Sur ce point, je tiens de toi. Mais je peux t'affirmer que les choses ne s'enterrent pas si facilement pour elle. Tu viens de lui donner un prétexte pour rester. Un Max, elle le pulvérise. Alors ta bande de Vampires dégénérés n'a qu'à bien se tenir. Si tu transgresses encore certaines limites, je t'assure que la paix que tu tentes de préserver à ce point ne sera plus qu'un doux rêve dans ta réalité. Pour ma part, je vais parasiter ton règne ici. Alors, maintenant, tu marches pour une entente durable, ou alors, tu auras ce que tu sèmes... la guerre. Je sais que tu penses à me tuer... Mais, comment vas-tu tenir tes troupes sans leur carotte ? Tu vas faire quoi des Loups-garous ? Car, sans ta puissance, Wolfy....., que crois-tu qu'il va faire ?

Je lui dis le tout d'un calme olympien. Il sait que je ne plaisante pas. Il sait aussi que ma sensibilité humaine m'empêche de le tuer, ce qui me rend fragile et peu convaincant. Je devrais l'anéantir immédiatement. Mais je n'en ai ni la force morale, ni mentale, ni les capacités physiques. Un Vampire, non seulement c'est rapide, mais... bien plus fort. Je ne vois pas comment le tuer. Je n'ai que la ruse pour m'en sortir.

Après quelques instants, il me dit :

- Ok, mais je ne veux plus qu'elle fouine.

- Trop tard, tu provoques et tu ne veux pas des conséquences. A toi de les gérer.

- Ok . A condition que tu nous donnes encore de ton sang.

- Je ne veux plus devoir me répéter, est-ce clair ? Tu sais que je peux m'ôter la vie en gelant mon propre sang, je n'ai rien à perdre.

Non sans mal, mais s'il faut en arriver là... je le ferai.

- Je veux que tu la gères si elle déborde encore, reprend-il.

- Bien sûr.

- De toute manière, j'ai une invitée qui est arrivée sur l'île. Et devine où j'ai réussi à la faire atterrir ?

- Chez Alex.

- Exactement. En septembre, pour la mission, j'ai repéré une vierge. Elle ne sentait pas la peur. Tout comme toi, elle n'a rien à perdre. Je lui ai lancé une invitation à ma manière. Elle est venue. Elle a eu la chambre près de ta petite moitié. Je me suis arrangé avec quelques contacts. Tu te doutais bien que j'allais l'espionner. Garde bien un œil sur elle, Yann. On a tous les deux maintenant un moyen de pression sur l'autre. Et ton entente entre les races, je n'en ai rien à faire. Adviendra ce qu'il adviendra. Mais ne joue pas trop avec moi, Yann. J'ai fait d'une pierre deux coups. Tuer Stepf pour faire pression sur Alex, et au cas où ça ne fonctionnerait pas... tu verras la suite. Je te le dis aussi une dernière fois... En juin, dernier délai, je veux qu'elle quitte l'île.

- Sinon quoi, Carl... ? Tu as plus à perdre que moi.... Donc, arrête de vouloir inverser la vapeur. Allez, menace-moi...mais on sait bien qui de nous deux part perdant.

Il fera aussi d'une pierre deux coups s'il tue Alex. Vu qu'elle et moi sommes liés, je périrai avec elle. Je ne pense pas qu'il ait, comme par enchantement, oublié ce détail.

Je me rends compte que j'ai quand même un grave souci d'identité. Je ne sais pas ce qui me retient de lui déclarer une guerre ouverte, voire même de vivre une vraie vie autre part. J'en ai les moyens financiers. Mais je suis résolument attaché de là d'où je viens. Carl reste mon père. Je sais que ce n'est plus lui, mais... J'ai quand même certaines racines. Je m'accroche à des chimères... peut-être. Mais ne pas avoir d'histoire, n'être rien, c'est bien de ça que je parle. Je vois quand même une appartenance, justement...., même si c'est à ce monde que je rejette. C'est comme ça que je ressens que j'ai un souci d'identité. De plus, ce rôle de point de colle que je remplis... si je n'étais plus là, qu'est-ce qui changerait réellement ?

Les jours qui suivent, Carl se fait de plus en plus présent dans ma vie. J'ai dans l'idée que c'est sa manière de me surveiller. Il sent que je lui échappe. Il vient régulièrement récupérer les goules après nos cours.

Aujourd'hui, j'ai vu Alex. C'était particulier. Une partie de moi espérait qu'elle ne soit pas au courant de mon implication directe dans la mort de sa colocataire. Mais d'après ce que j'ai ressenti, elle l'était.

Quand je l'ai vue, je me suis dirigée vers elle, car j'avais un besoin inexplicable de la voir. Par télépathie, elle m'a dit « Non ! ». Je me suis trahis car je lui ai répondu. Il y a des jours où j'enchaîne la stupidité et le manque de bon sens.

J'ai pu aussi apercevoir l'infiltrée de Carl. Tout à fait ce que j'imaginais. Une pauvre écervelée, vierge comme il les aime, et qui va terminer en repas malgré l'interdiction d'engendrer des femmes. Il aime quand elles s'offrent à lui.

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