Première et dernière partie !!!
Sarah l'aperçut pour la première fois en rentrant de l'école. Elle marchait dans le jardin, et la porte d'entrée de sa maison était déjà en vue. Et soudain, du pommier tout frêle planté à la droite s'éleva un son, d'abord semblable à un chant d'oiseau, mais qui se transforma en cri humain. Le hurlement d'une fillette, sans aucun doute. Sarah sursauta et se retourna, mais elle ne vit, dans l'arbre, qu'un petit oiseau. Elle l'observa un instant mais comme le cri s'était tu et que l'oiseau paraissait normal, elle supposa que c'était son esprit qui lui jouait un tour. Au moment où elle tourna la tête, il lui sembla que l'animal était brusquement d'un rouge flamboyant. Mais elle ne s'en préoccupa pas et repartit vers sa maison : la journée avait été longue.
Ce soir-là, l'oiseau et l'étrange cri quittèrent ses pensées, mais certainement pas ses rêves. Elle fit des cauchemars durant toute la nuit, et elle n'en retint qu'un souvenir confus de cris et d'oiseau rouge. Le lendemain était un mardi. Elle alla à l'école, en revint, et, ce faisant, passa devant le pommier. Un cri la fit sursauter. C'était celui d'un petit garçon, cette fois, elle en aurait juré. L'oiseau était perché sur sa branche, et lorsque Sarah se détourna, il lui sembla que l'oiseau était devenu rouge...
Cela se répéta, jour après jour, jusqu'au samedi, où elle jouait dans le jardin et, en passant devant le pommier, elle entendit le cri d'une jeune femme. L'oiseau était bien là, à l'observer tranquillement. Alors Sarah se campa fermement sur ses jambes, devant l'oiseau, et lui lança :
« Qu'est-ce que tu me veux ? »
L'animal ne répondit pas, mais il devint rouge flamboyant et une cacophonie de cris et de hurlements se fit entendre. Sarah se boucha les oreilles et voulut s'enfuir en courant, mais elle était comme clouée sur place. Elle décida soudain, quand cela devenait insupportable, car au milieu des cris il y avait aussi des plaintes à fendre le cœur d'une pierre, d'agir le plus vite possible. N'importe comment, mais elle devait agir. Si elle ne pouvait pas s'enfuir, alors elle allait attaquer l'oiseau. Criant pour se donner du courage, elle sauta et chassa l'oiseau d'un geste de la main. Les cris se turent et l'oiseau repartit. Sarah n'entendit plus jamais ces horribles cris, et ne revit pas non plus l'oiseau rouge.
Mais il lui arrivait, de temps en temps, d'apercevoir, du coin de l'œil, une forme rouge posée sur une branche ou bien qui fuyait à tire-d'aile, et qui semblait la surveiller. Et un jour, elle reçut, dans la boîte aux lettres, un petit paquet qui lui était destiné dans lequel elle découvrit un collier d'oiseaux rouges.
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