L'inauguration
Alors que sa fille courut se poser sur les genoux de son père, Pauline s'approcha.
-Essaye de te reposer avant demain.
-Je sais, je termine ça et je vous rejoins.
Pauline sortit de l'atelier, et la petite Francine s'installa sur un tabouret et observa son père travailler sur le buste d'un homme. Francine aimait quand son père travaillait sur une nouvelle statue. Car ça voulait surtout dire qu'il a une nouvelle histoire en tête à lui raconter le soir avant d'aller se coucher.
***
Gérard se posta devant la porte d'entrée du musée. Ces dernières années avaient été épuisantes. Il ferma les yeux, refusant un instant de voir si beaucoup de monde était venu à l'inauguration du musée. Ces derniers jours, Pauline s'était occupé de faire de la publicité. L'heure du verdict était arrivée. Est-ce que ça avait marché ?
Il ouvrit les yeux. Devant lui, tout le village était debout, applaudissant. Les habitants devaient être heureux de voir le village s'offrir un musée.
-Bonjour à tous, merci énormément d'être là ce matin pour l'inauguration du musée de cire de Bannis-sur-Deûle.
De nouveaux applaudissements.
-Avant d'ouvrir, j'aimerais remercier ma femme Pauline avec qui j'ai mené ce grand projet. Mais derrière tout cela, il y a une autre personne qui n'a pu être là aujourd'hui. Il se nomme Albert Follemont. Sans cet homme, rien n'aurait été possible, et malgré son absence, j'aimerais qu'on l'applaudisse tous.
Une nouvelle vague d'applaudissement éclata.
-Alors, sans plus attendre, je déclare le musée ouvert !
Gérard et Pauline ouvrirent les portes en grand et les premiers visiteurs entrèrent tranquillement. Tout commença alors.
Gérard n'avait jamais vu ça. Dans la boutique de souvenir, il avait placé plusieurs de ces romans et fut surpris de voir l'étagère vide à peine deux heures après.
Enfin, Gérard se plaça juste devant le Capitaine Méduse. Le fixant, droit dans les yeux. Pauline le rejoint.
-J'ai vu pour tes romans. Ils sont partis vite.
-Oui, au final, je crois que je dois tout à cet homme que j'ai rencontré à la fête du village il y a 10 ans. Faudrait que je le remercie un jour, si je le recroise.
Son regard restait fixé sur le personnage qu'il avait créé. Il n'arrivait pas à s'en défaire.
-Le musée vient d'ouvrir et il y a déjà énormément de monde.
-Et ce n'est qu'un début.
-Oui.
Gérard arriva à détacher son regard de son personnage lorsque Pauline glissa un exemplaire de la première aventure du capitaine entre ses doigts. Il l'ouvrit aux premières pages, et s'amusa à nouveau à lire la description qu'il faisait de son héros.
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