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CÔTÉ

The War, SYML.

•°• ✾ •°•

Le jeune homme, cette fois, ne put retenir ses larmes de rouler sur ses joues pâles. D'une main sur chaque côté de sa tête, il compressa ses tempes mécaniquement.

Sa sœur était horrifiée. C'était son frère la victime ? Le cœur battant avec puissance au creux de sa cage thoracique, les yeux embués, elle se rassit prudemment à côté de lui.

— Je...

La jeune femme ne sut que dire sur le moment. Elle était effrayée de mal choisir ses mots, de le blesser, alors que sa douleur était à vif.

— Je suis désolée.

— Ce n'est pas toi qui m'as violé.

— J-je sais, c'est juste que... que je suis désolée que ce te soit arrivé.

L'homme ne répondit pas, sentant les souvenirs, comme des dagues, affluer dans son esprit et lui empoisonner les sens. En parler lui était une épreuve, mais une épreuve nécessaire : il voulait le partager avec sa sœur.

Cependant, il était à l'étroit. Plus que de le ressentir, c'était devenu un état, constant et brutal : son corps ne lui appartenait plus, il en subissait la propriété.

— Tout ce que tu as dit sur mon voisin, tout t'est en fait arrivé ?

La femme avait emprunté la voix la plus douce qu'elle avait pu. Elle n'était plus en discussion avec un être intermédiaire, mais face à face avec la victime elle-même. La jeune adulte n'était pas certaine que lui parler était ce dont il avait besoin, peut-être ne souhaitait-il qu'une présence, une personne à ses côtés pour l'écouter, le soutenir et l'aimer.

— Oui.

L'homme plaqua une main en travers de sa bouche pour forcer les sanglots à ne pas paraître.

— Pourquoi tu ne me l'as pas dit tout de suite ?

— Je n'arrivais pas à... je ne voulais pas que tu me regardes comme maintenant, que tu me prennes en pitié. Je préférais peut-être plus te voir vivre normalement, parce que... parce que j'avais l'impression que la vie continuait et que je pourrais la reprendre moi aussi, et laisser derrière moi tout ça. Mais je... j'ai pas réussi, je n'arrive pas !

La jeune femme approcha une main de celle posée sur les genoux de son frère, prudemment. Cependant, il la repoussa en premier lieu, comme d'instinct, comme s'il se protégeait inconsciemment. Finalement, tremblant, l'homme enserra sa sœur contre lui, qui l'étreignit en retour, les larmes striant ses joues.

— Nous allons y arriver ensemble, tous les deux. Je vais t'aider.

— Ça fait des mois que j'essaie...

— Tu étais seul jusque là, mais maintenant je suis avec toi. Est-ce que tu voudrais porter plaindre contre cette fille ?

— Je ne sais pas, je suis fatigué. Devoir la revoir, l'affronter, je ne crois pas que... que j'en serai capable. Et de quoi aurais-je l'air aux yeux de la police ?

La femme se détacha des bras de son frère tout en conservant ses mains sur ses épaules affaissées. Elle plongea ses yeux dans les siens, de conviction teintée de peine.

— Tu auras l'air de ce que tu es : une personne à qui justice doit être rendue, et rien d'autre.

— Je n'aurais pas la force.

— La décision te revient, je ne te pousserai à rien contre ton gré.

Le jeune homme passa une main dans ses cheveux bruns, le regard bas.

— Je ne sais pas ce que je voudrais.

— Elle t'a fait du mal, c'est normal de ne pas savoir quoi faire entre lui faire face ou essayer de reprendre sa vie.

— Non. Non, c'est bien pire. Cette fille m'a tué, elle m'a tué cette nuit-là. Et je la hais, parce qu'elle disait être mon amie et m'a trompé, parce qu'elle doit avoir déjà oublié, qu'elle doit rire et discuter avec insouciance en ce moment. Elle doit être bien heureuse à l'heure qu'il est alors que ma vie s'est arrêtée lorsqu'elle m'a... lorsqu'elle m'a...

L'homme ferma ses yeux avec force, faisant surgir des étoiles colorées dans sa vision, tandis que les pleurs trempaient ses joues. Il ramena ses mains vers sa figure, tordue en une grimace de souffrance.

— Oh...

— Viens, viens là.

Son frère s'enfouit au creux de ses bras grands ouverts, la tête appuyée contre son cardigan vert. Des ondes de chaleur envahirent son être, alors que sa sœur lui caressait les cheveux en lui murmurant d'une voix douce :

— Ça va aller, tu verras. Je suis là maintenant, je ne partirai pas. Je resterai et je t'aiderai, au jour le jour. Tu t'en sortiras, petit frère, je te le promets.

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