Katherina

Je cours dans la forêt à l'orée de mon village. Je suis seule avec la nature. J'entends les animaux, les doux chants des oiseaux et le murmure de la rivière lointaine. Soudain, d'autre bruit de pas que les miens se font entendre. Pourtant, je ne vois personne. Mon instinct me pousse à me détourner du chemin que j'emprunte depuis mon arrivée dans le village. Je m'arrête de courir et marche au bord de la rivière que j'avais entendue au loin. Je suis donc à plusieurs kilomètres de l'endroit où je me trouvais précédemment. Puis, une silhouette fait son apparition. L'eau nous sépare. Je ne peux distinguer son visage, je ne peux que le deviner car le soleil m'éblouis. C'est un homme grand et svelte. Je ne saurai dire pourquoi mais chaque cellule de mon corps désire ardemment le rejoindre.

Je me réveille au beau milieu de la nuit. Je jette un rapide coup d'œil à mon réveil. Il indique quatre heures. Je soupire avant de prendre mon téléphone ainsi que mes écouteurs. Sleep Token chante dans mes oreilles. Au moment où le noir m'engloutis, une chose me vient en tête : quelque chose va changer. J'en suis sûre.

Kyle

Je suis dans les bois près de chez moi. Je chasse. J'attends avec impatience qu'un randonneur vienne ici pour étancher ma soif. Je suis au bord d'une rivière. De l'autre côté, une femme. Je ne peux distinguer ses traits car ils sont floutés. Cependant, cela ne fait aucune différence car bientôt elle sera morte. Étrangement, au moment où je décide de m'attaquer à cette dernière, mon corps refuse de bouger. Cela ne m'étais jamais arrivé. Je suis surpris mais la faim remplace rapidement ma surprise. Je ressens l'incendie habituel au fond de ma gorge lorsque je suis en manque de sang. Je suis condamné à me consumer devant cette inconnue sans visage, sans pouvoir combler mon envie. Lorsque la douleur reflue par je ne sais quel miracle, je me rends compte que je suis incapable de tuer cet être vivant. Comme c'est étrange ! Alors je reste là, debout à observer cette femme.

Je me réveille en sursaut. Il est très rare que je rêve depuis ma mort. Le rêve, aussi étrange soit-il m'avait semblé si réel que la faim me tort le ventre. Je regarde l'heure. Il n'est que quatre heures du matin. Je ne risque pas de croiser un humain avant un certain temps. C'est trop long, je ne serais pas tenir. Je vais donc devoir me contenter d'un cerf qui se trouve à quelques centaines de mètres de ma maison. Je m'habille et sors rapidement. Je n'ai que quelques pas à faire avant de mettre les pieds dans la forêt. Alors que je me mets en chasse, une chose me vient à l'esprit : quelque chose a changé. J'en suis sûr.