J'ai passé le reste de ma soirée en compagnie du mystérieux Kyle Lescher. Je l'ai rencontré en allant dans la classe ouverte. Comme moi, il cherchait le calme. Sur le coup, j'ai été terrorisée de voir quelqu'un se retrouver à trois centimètres de moi sans même l'avoir entendu arriver mais ensuite nous avons fait connaissance. Je trouve qu'il est d'une agréable compagnie. Il m'a même fait réussir à oublier ma peine de cœur. Avec lui c'est comme si le temps s'arrêtait. Je ne comprends pas bien cette sensation de chaleur qui m'habite en sa présence mais maintenant que je suis seule dans ma chambre, je regrette son absence. Je fixe le plafond. Je repense à l'homme qui m'a tant à intrigué. Il a l'air amical. J'ai l'impression que comme moi, il est perdu dans ce village. L'envie de le revoir le plus rapidement possible me surprends parce qu'elle est d'une véritable intensité. J'ai l'impression étrange qu'il m'est important. Il m'a refait penser à mon rêve. Et si c'était de lui le mystérieux inconnu dedans ? Cela étant, je rationalise, les rêves prémonitoires ce n'est que pour les sorcières et autres êtres surnaturels et cela n'existe pas. C'était simplement une coïncidence n'est-ce pas ? Mais pourquoi ai-je eu l'étrange impression que quelque chose dans ma vie allait changer ? Et cette impression ne m'a pas quittée depuis que j'ai fait ce rêve. Bah ! Il faut que je dorme. Je suis fatiguée. Je repenserai à cela après une bonne nuit de sommeil.

...

Je me réveille d'une bonne nuit de sommeil. Il est environs huit heures. Je décide de m'habiller et d'aller courir dans les bois comme à mon habitude. J'arrive devant la majestueuse villa. Je la dépasse et entre dans la forêt. Je commence à courir. J'entends le bruit de la nature. Le chant du vent et des oiseaux, l'odeur agréable de la végétation sur laquelle s'est déposée un fin voile de rosée ainsi que cette impression de courir dans du coton grâce à la mousse qui recouvre cette partie du bois. Je continue à un rythme normal de course pendant encore une heure avant de m'arrêter pour faire une pause. Je me laisse enivrer par l'ambiance qui règne en ce lieu. La paix m'envahis.

J'arrive à entendre le lointain murmure de la rivière. Je ne saurai dire pourquoi mais je veux aller près d'elle. Je veux voir ses eaux limpides et écouter son chant. Je m'y dirige donc en trottant. Il me faut une heure pour y parvenir parce qu'un arbre tombé bloque le passage le plus court pour y accéder. Je fais donc un plus long chemin pour y arriver. Une fois sur place, je découvre la rivière aussi belle que dans mes rêves. Seul son torrent est agité. Je remonte plus en amont. À l'endroit où je m'arrête, son courant est enfin calme. Je reste là, debout, à fixer la rive opposée. J'essaie de me rappeler d'où me vient cette étrange impression de déjà-vu. Lorsque je m'en rappelle ; je ris. J'étais déjà venue ici en rêve, c'est le même endroit, c'est là que j'ai rencontré le mystérieux inconnu.

Regardant l'heure sur ma montre, je décide de rester encore une dizaine de minutes ici avant d'entamer deux heures de course afin de rentrer chez moi.

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J'ai terminé de me reposer. Je vais me remettre en route. Tout en marchant, je jette un dernier coup d'œil à la rive opposée et soudain je me stoppe net. En face de moi, séparé par l'eau limpide au repos se trouve mon mystérieux inconnu.