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7. Le draken - 2


« Colonel, il sera sur vous dans quelques secondes. On... vous devez l'avoir sur votre radar à présent. On dirait qu'il perd de l'altitude.

— Lieutenant ? Est-ce que vos drones l'ont touché ?

Je ne suis pas sûr. On a perdu contact avec au moins dix Vautour. Il... il les a carbonisés en vol.

— Lieutenant, continuez le feu, et passez-nous le contrôle de vos drones dès que possible.

Ce sera bientôt fait, colonel.

Bagdanov entra en trombe dans le bâtiment des télécom.

— Radar ! beugla-t-il.

— On a un écho confirmé. Altitude deux cent mètres.

— Deux cent mètres ? Tout à l'heure c'était trois cent.

— Il est en train de descendre. Sur nous. On devrait bientôt l'avoir en visuel.

Un message leur parvint de la tour de garde Ouest, indiquant que le draken était maintenant visible.

— Mettez les gens à l'abri et préparez-vous à faire feu à vue ! Est-ce qu'on a les drones ?

— Colonel, il n'y a plus de drones. Les échos radar ont tous disparu. Il ne reste que le draken.

Bagdanov regarda l'écran pendant plusieurs secondes, le souffle coupé.

— Dites aux artilleurs de se tenir prêts.

— Colonel, il n'est plus qu'à cinquante mètres. Il compte se poser ici.

Ils entendirent les premiers tirs. Les obus et les balles sifflèrent et s'abattirent quelque part, mais rien n'indiquait que ce soit sur la créature.

— Il a touché terre dans le secteur Nord.

Bagdanov changea la fréquence de sa radio. Malgré ses années de service, ses mains tremblaient. Il n'avait jamais entendu parler d'un combat contre un draken au sol.

— Ici le colonel Bagdanov. Le draken est dans la zone Nord. Mettez-vous à l'abri et faites feu à vue si vous avez une fenêtre de tir. Utilisez en priorité des armes lourdes et visez la tête. Ne prenez pas de risque inutile, cette bestiole ne vous fera pas de cadeau.

Ils entendirent d'autres tirs.

— Colonel, on a des perturbations sur le réseau.

Bagdanov jura et sortit du bunker.

— Colonel ! »

La lumière à l'extérieur était intense. Dans la zone Nord, la plupart des bâtiments brûlaient déjà. Une roquette antichar tirée depuis l'ombre, sur sa gauche, fusa devant lui et disparut dans une explosion.

Bagdanov n'avait même pas mis de casque. Il courut jusqu'à l'abri d'un autre bâtiment.

Le sol tremblait sous des coups répétés. Les pas du draken.

Un bruit de verre brisé et de métal écrasé le fit se tourner sur le côté. Il vit passer un tout-terrain broyé, le métal couvert de lacérations rougeoyantes, jeté comme un fétu de paille, qui s'écrasa plus loin.

Bagdanov tourna la tête vers sa droite. Le draken allait dans la même direction que lui, la zone Sud. Pourquoi ? Les gars avaient-ils déjà mis en route les blindés et les mitrailleuses ? Non, ils ne l'avaient pas fait. Ils étaient soit morts, soit ils avaient fui avant. Le bruit des armes à feu ne cessait de faiblir face à celui des incendies qui se déclenchaient au passage du draken.

Puis Bagdanov entendit son hurlement. Ce fut d'abord une longue plainte, très grave, très profonde. Un râle puissant, le cri d'une peine immense, d'une douleur insoutenable, qui pénétrait chacun de ses os, et se terminait tout à coup en un mugissement de colère. Un cri rauque si puissant qu'il essaya vainement de mettre ses mains devant ses oreilles. Seul le crépitement des flammes finit par couvrir le cri du draken.

Il franchit l'allée qui le séparait de l'ombre du bâtiment suivant. Dans les flammes qui se propageaient, son imagination plaça une silhouette noire.

Il arriva enfin au hangar dans lequel étaient parqués les mitrailleurs. À peine allait-il ouvrir la porte de service qu'Almira surgit de nulle part et le poussa sur le côté. La porte de métal rougeoya et se gondola sous l'effet du souffle du draken. Les balles éclatèrent dans les chambres comme de dérisoires pétards.

« Ne restez pas ici, dit-elle.

Malgré ses espoirs noyés, il dégaina le pistolet de sa poche ventrale. Il ne serait pas dit que Bagdanov, commandant des Forces Occidentales, reculerait, même face à l'incarnation de toutes les peurs.

— Colonel, il faut accepter votre défaite.

— Il y a encore des hommes dans cette base !

— C'est pour eux que je suis là. »

Elle se dirigea vers les flammes. La chaleur étouffante bloqua Bagdanov, qui renonça à la suivre. Il n'aurait pas tenu. Le cuir des chaussures de la dylnia rougissait et se cornait, à l'instar des pans de sa tunique.

Une munition explosa sur le côté et un éclat le frappa en pleine tête. Dans la douleur masquée par l'adrénaline, le monde se colora de rouge. Son dernier œil valide forçait à son entendement un déluge impressionniste de lumière orangée. Une lumière vivante qui tournoyait, se ramassait, bondissait à l'assaut de nouveaux bâtiments, dévorait les poutrelles de métal, les véhicules arrêtés.

Si le miracle d'un instant avait épargné Almira, ses bottes prenaient déjà feu. Ses cheveux cuivrés gagnaient une luminescence plasmatique.

« Adriel ! » cria-t-elle.

Le reste du draken disparaissait dans la lumière, mais sa tête, à plusieurs mètres de hauteur, semblait toiser Almira. Elle n'avait pas même besoin de corps. Cette gueule aurait pu se tenir au-dessus des flammes, tel un démon invisible. Adriel était couvert d'écailles noires et luisantes. Sa gueule était demi-ouverte sur des flammes naissantes, entre des rangées de dents irrégulières.

Les drakens produisaient du feu. Une fois le concept disséqué par les scientifiques de l'Académie et les chercheurs de Vigilance, il perdait toute sa puissance. « Ce n'est pas impossible », disaient-ils. La biochimie ne l'interdisait pas. Mais les scientifiques n'avaient jamais pu examiner un draken – les seuls drakens tués avaient été littéralement pulvérisés par les armes lourdes de Vigilance, et dispersés dans des forêts difficiles d'accès. Les étudier n'était pas une priorité.

Les drakens assimilaient du métal, ce qui les alourdissait, mais durcissait leurs os, leurs écailles et leurs dents. Adriel était littéralement blindé.

En voyant cela, Patrick Bagdanov ne pensait plus à une créature vivante, ni à un scient. Cette chose ne pouvait pas faire partie du monde des vivants. C'était une fantasmagorie, un monstre de cauchemar.

« Adriel ! » répéta Almira.

Les attaches qui maintenaient ses cheveux avaient été carbonisées. Sa tunique rougeoyait.

Le draken la regardait. Les flammes étaient dans ce regard, qui leur donnait vie.

Que pouvaient-ils se dire, tels deux vieux amis, au milieu de l'enfer qui avait déjà séché le sang sur le visage de Bagdanov ?

Cela dura presque une minute. Puis une violente bourrasque d'air chaud frappa le colonel. Le draken, en quelques battements d'ailes, avait disparu. Un instant, Almira se métamorphosa en ange, entourée de voiles de feu.

Un autre instant, et le vent se déversa entre les bâtiments. Il ne laissa sur son passage que des volutes de fumée irrespirable, l'odeur du bitume fondu, des pneus carbonisés, et quelques foyers qui éclairaient partiellement la nuit sans étoiles.

Almira se tourna vers Bagdanov. Sa tunique avait la couleur du charbon. Ses chaussures se détachaient en copeaux. Mais elle n'avait rien. Intacte au milieu de la base dévastée, elle avait l'aura d'une déesse.

Un coup de feu tua le silence. Ébahie, elle chercha son origine, puis s'écroula au milieu des cendres.


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Enfin un dragon qui crache du feu ! (contrairement aux dragons de Nolim).

Mais comment cela se fait-il ?

Eh bien, les lecteurs attentifs du TdE savent sans doute que C n'est pas pour rien dans ce délire. Que voulez-vous, il fallait bien qu'il s'amuse.

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