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Chapitre 24 : Et le Temps passe...

—Lucie—

Je dois admettre que l'endroit trouvé par Hazel était vraiment magnifique. J'espère sincèrement qu'ils y seront heureux. Surtout Adrian et Gabriel.

Eux, ils avaient l'air vraiment enchantés par cette petite clairière à aménager. Gabriel était comme un enfant dans un magasin de jouet, à courir partout avec Raphaëlle pour visiter chaque centimètre-carré du terrain. Adrian l'avait regardé faire d'un air un peu gêné, mais il était clair qu'il était heureux lui aussi, ça se voyait dans son regard.

Vers la fin de l'après-midi, j'ai fait une promenade dans le jardin avec Rosalie. En passant devant la statue de Bastet, je lui demandais :

-Tu penses qu'ils vont être heureux maintenant ?

-J'ai honnêtement des doutes...

Je haussais un sourcil :

-Comment ça ?

-On n'est pas sûres que l'endroit va tenir longtemps, tu sais. Et puis, rien ne dit que certains humains pourraient ne pas y entrer, j'ai peur que, malgré l'endroit où ils sont, ils ne soient pas en sécurité.

-Maintenant que tu le dis...

-Il n'y a pas à dire, vous avez l'air de beaucoup nous aimer. Pourtant, vous ne nous avez presque pas parlé, nous aurions pu croire le contraire, fit une voix derrière nous.

C'était Lewis. Il avait toujours l'air aussi lugubre, même si je voyais un rictus amusé sur ses lèvres. Je soupirais :

-Je n'ai pas envie de vous être désagréable, mais qu'est-ce-que vous faites ici ?

-Je voulais profiter du crépuscule, et visiblement d'un instant de solitude que je n'ai pas pu trouver, tout comme vous. 

Nous échangeâmes un regard avec Rosalie et décidâmes de lui tourner le dos, mais Lewis nous a retenu :

-Si je vous disais que je pouvais faire disparaitre votre tristesse, du moins en partie, est-ce-que vous acceptez de m'écouter ?

Nous nous retournâmes. De quoi est-ce-qu'il parle ? Il nous offrit un léger sourire amusé et nous proposa de prendre une tasse de thé dans la cuisine. Même si j'étais chez moi, et qu'en temps normal j'aurais tendance à lui hurler dessus parce qu'il se croyait chez lui, mais j'avais envie de l'écouter, de croire en ce qu'il allait me dire.

Certes, je connaissais la personnalité manipulatrice de Lewis, mais il n'avait aucun intérêt à nous mentir. Il devait se douter que, si j'étais capable de leur créer une nouvelle maison en un chapitre, je pourrais réussir à le détruire en l'espace de quelques lignes.

Une fois que la bouilloire fut mise à chauffer et que Rosalie se soit servie un verre de jus de fruits, je m'assis sur le plan de travail :

-Alors ? Vous avez une proposition à nous faire, on dirait.

-Effectivement.

-Alors n'attendez pas, fit Rosalie d'un ton calme, même si elle devait être tendue.

Lewis nous offrit un petit sourire amusé :

-Pour tout vous dire, Gabriel et Adrian prévoient d'adopter. Seulement, il y a quelques petites choses qui les en empêchent. Premièrement, Adrian risque de mal supporter de voir son enfant grandir. Par ailleurs, il n'est pas assuré avec le fait de s'occuper de jeunes enfants. Deuxièmement, vous avez des caractères qui font que vous avez toutes les chances de bien vous entendre avec Gabriel. Troisièmement, vous les aimez sincèrement, vous leur offrirez cet... amour filial dont, pour moi, ils ont besoin. Et vous en avez besoin aussi, ça se voit.

-Comment ça, intervins-je ?

-Vous nous évitez parce que vous nous connaissez autrement, et que nous vous manquons tels que vous nous avez imaginé. Ce que je vais dire risque de vous faire mal, mais ne nous sommes pas vraiment ceux que vous vous êtes imaginés. Nous sommes les mêmes physiquement, nous avons les mêmes caractères, les mêmes sentiments, mais nous n'avons pas le même vécu. Nous n'avons pas les gentilles Lucie et Rosalie qui nous ont écouté et aimé. Nous nous sommes suffis à nous-même.

Je sentis mon cœur s'emballer légèrement et parler à la place de mon esprit :

-Parce que vous pensez que nous sommes de trop ?

-Ce n'est pas ce que je sous-entendais. J'ignore totalement, pour le moment, si vous êtes de trop ou non. Mais toujours est-il que si vous, vous nous connaissez, nous nous ne vous connaissons pas.

-Mis à part le seul télépathe de la bande, grommela ma sœur.

J'eus un léger sourire amusé et préparais le thé tandis que Lewis reprenait :

-En bref, si vous voulez que nous vous apprécions comme vous vous nous aimez, vous allez devoir faire des efforts. Vous parlerez de cela avec Adrian et Gabriel lorsque vous pensez qu'ils vous apprécieront assez pour cela. Compris ?

Je lançais à Rosalie un regard interrogatif, lui demandant silencieusement ce qu'elle en pensait.

-Je pense que nous avons fait notre choix, Mr. Lewis, répondit-elle avec un léger sourire.

-Dans ce cas, je n'ai qu'à vous souhaiter bon courage, répondit-il en saisissant sa tasse de thé bouillante par la soucoupe. Même si je vous filerai peut-être un coup de pouce télépathique.

Les jours qui suivirent passèrent rapidement, enfin, du moins, de notre point de vue. Nous nous sommes intéressées à ce que faisaient les habitants, nous avons discuté, échangé avec eux, parfois jusqu'à tard dans la nuit. J'avais passé une commande de nombreux objets que m'avaient réclamés les habitants de l'ancien Pays des Merveilles, et, de ce fait, Gabriel avait recommencé à fabriquer des chapeaux. Rosalie venait l'y aider très souvent, et parfois, je me joignais à eux. Adrian, de son côté, avait réussi à obtenir du matériel pour la confection de montres et était capable de disparaitre des jours durant juste pour travailler.

Récemment, je m'étais amusée à chasser la souris et le loir avec Dante et Hazel. C'était comme jouer à chat-perché avec des êtres dotés de pouvoirs surnaturels, ce qui était encore plus drôle. Je me joignais également aux expériences de Lewis, Émilie et Ambre, quand ils avaient besoin de bras supplémentaires et que l'envie m'en prenait. Il m'arrivait également de parler fictions pendant des heures avec Émilie sans que personne ne puisse nous interrompre, pas même Rosalie. Et quand nous prenions le thé, elle et moi, avec Gabriel, Raphaëlle et Sébastien... Ça valait tout l'or du monde, nous étions euphoriques et passions notre temps à faire part de raisonnements plus débiles les uns que les autres entre nous, tout en brisant parfois du mobilier.

J'étais heureuse, parce que j'avais l'impression de vivre avec eux comme si nous nous étions toujours connus. Et j'étais encore plus heureuse de bien m'entendre avec Adrian, Gabriel et Raphaëlle, tout comme Rosalie d'ailleurs.

Mes amis aux corps d'automates se faisaient plutôt bien à l'arrivée de ces nouveaux habitants. Lancelot et Eve s'entendaient très bien, d'après le peu que j'ai vu, enfin, surtout, que je me laissais voir entre tous les liens que je m'efforçais à tisser avec tout le monde, bien que parfois ce fut difficile. Déjà que j'avais du mal à sociabiliser...

Il faut dire que je doute que Rachelle et Eve m'apprécient, j'étais bien trop... "excentrique" dans le sens qui leur déplaisait, je pense, mais bon, je suppose qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. Au moins j'essayais.

Les travaux qui concernaient la dimension créée par Hazel avançaient petit à petit, les architectes qu'étaient Lancelot, Lewis, Ygerne, Émilie, Merlin et Ambre n'étaient pas sûrs de ce qu'ils avaient l'intention de faire. Ils avaient longtemps hésité entre un petit village et une grande maison, et avaient fini par créer une forme d'hybride entre les deux. Une grande maison composée de pleins d'ailes différentes qui permettaient d'avoir un peu d'intimité, tout en se rejoignant autour de grandes pièces à vivre. Les travaux prendraient du temps, certes, mais normalement, cela devrait être fini en un peu plus d'un an.

Une autre chose qui était très amusante était de repousser les quelques escadrons d'anges qui venaient nous attaquer tous ensemble. J'avais vraiment l'impression que nous étions tous unis, les uns et les autres. Et ça, ça me faisait du bien.

Cela faisait près de 6 mois que nous nous connaissions, et surtout que nous avions réussi à créer des liens étonnamment forts entre nous. Nous avons eu une discussion, Rosalie et moi, et nous avons décidé de parler à Adrian et Gabriel.

Il était tard, et nous les avions invités à nous rejoindre dans la bibliothèque. Ils avaient accepté, sans vraiment se poser de question. Quelque chose me dit qu'ils allaient tomber de haut.

Je m'étais assise au bureau avec ma sœur, et nous avions déplacé deux fauteuils devant ledit bureau. J'étais stressée. La preuve, je crois que je n'avais jamais autant manger mes doigts qu'avant ce jour.

Quand ils ont fini par entrer, je pouvais entendre et sentir mon cœur battre beaucoup trop fort. Pourvu qu'ils acceptent...

-Vous avez demandé à nous voir, s'enquit Adrian, décidant d'engager maladroitement la conversation ?

-Euh... Oui, en fait, nous... Avons quelque chose à vous demander, commençais-je après avoir pris une grande inspiration.

-Et c'est quoi cette chose, demanda Gabriel avec un grand sourire ?

Ma petite sœur et moi nous regardâmes. Elle finit par prendre la parole, d'une voix hésitante :

-Euh... Nous nous demandions si... Si vous voulez bien nous...

-En fait, euh... C'est une... Une décision qu'on vous demande de prendre qui est... Définitive, et importante... Très importante, la coupais-je d'un ton affolé.

-Oulah, vous êtes tout sauf rassurantes, là, les filles, fit Gabriel d'un air étonnamment neutre, bien que teinté d'une forme de sympathie !

-On se demandait si, commençais-je...

-Si vous seriez d'accord pour nous adopter, lâcha ma sœur d'une traite !!

Le silence qui s'abattit entre nous nous mettait tellement mal à l'aise que je me demandais si j'arriverais à me cacher sous le bureau sans que cela paraisse trop forcé. Rosalie et moi nous serrions la main, tendues. Je baissais les yeux, déterminée à ne pas regarder ce que faisaient Adrian et Gabriel.

Ils allaient dire non, j'étais persuadée qu'ils allaient dire non...

-Je veux bien, moi, si tu es d'accord, lança Gabriel d'un ton enjoué !!

Surprise, je relevais la tête en dévisageant son visage souriant. Adrian eut un tout petit sourire et renchérit :

-Je ne dis pas non... Après tout, je préfère deux grandes filles plutôt d'un jeune enfant.

Je me suis mise debout sur ma chaise et me suis jetée sur eux, rapidement suivie par Rosalie. Ils nous rendirent notre étreinte chaleureusement, en riant.

Je crois que je ne remercierai jamais assez Lewis.

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