7- Éclairer sur la société & les sciences
C'est malade et donc glauque au possible que je poursuis cette chronique en commentant les publication sur le monde de Loss. Mais en fait, au chapitre 6, je vous ai un peu expliqué l'étendue du travail à faire quand on s'attaque à décrire un monde et un contexte complet.
Ici, on entre dans le détail : la manière dont fonctionne en général l'ordre social ; je dis en général, parce que la norme sont les peuples Conciliens, ça marche moins bien avec les autres, et encore cette norme varie-t-elle parfois beaucoup de culture en culture. Mais aussi la science, un premier aperçu du monde Da Vinci-punk de loss, qui va soulever un autre pan du voile sur cet univers, et enfin, quelques mots sur cette étrangeté que sont les Terriens Perdus, qu'on retrouve dès les premiers chapitres des romans.
Une fois que vous aurez lu tout cela, vous aurez ce que je pourrais décrire comme une bonne vue d'ensemble de Loss. De quoi en comprendre quasi tous les concepts et les aspects, la manière dont je lui ai donné vie, et l'ordre plus ou moins chronologique de la rédaction de cet univers. Prochaine partie ? Les Vertus ! Et c'est là que j'ai commencé à m'arracher les cheveux.
L'organisation sociale des Lossyans
Difficile de parler d'un modèle d'organisation social constant pour la variété des peuples lossyans, mais il existe un profil qui reste peu ou prou en vigueur dans les cités-états, Armanth compris.
Il y a cinq classes sociales dans les cités-états Lossyanes : l'aristocratie, le clergé de l'Eglise du Concile, les guildes marchandes et les confréries, le peuple, et les esclaves.
1- L'aristocratie & la démocratie des Cités-états
Chaque cité est dominée par une aristocratie qui s'apparente à une noblesse d'épée. Les forces militaires des cités-états sont des troupes et des légions financés et organisées par la noblesse, qui est souvent en charge de les diriger. Pour cela, elle est en droit de demander à la cité, un tribut, sous forme d'impôt. Plus une ville a de légions, plus l'aristocratie est influente. Cette aristocratie est héréditaire et appuie son pouvoir sur les armées, ben plus que sur les terres et les propriétés. Elle est reconnue, car elle représente le bras armés de la cité, dont les membres se considèrent responsables de la défendre -et jugent normal de profiter de leurs privilèges et de leur statut en retour.
Mais aussi influente soit-elle, l'aristocratie n'est pas la classe dirigeante. Les rois et les princes sont rares dans le monde de Loss, et les cités-états sont en général dirigés par des principes démocratiques. Les cités sont dirigées par un Conseil élu par une Assemblée de représentants élus, ou choisit, par les aristocrates, le clergé, les guildes marchandes et confréries et le peuple. Tout citoyen vote donc, même si c'est de manière indirecte. Dans certaines Cités-Etats, ce seront donc les nobles, ou les prêtres, ou encore les marchands qui domineront le Conseil et l'Assemblée, et dirigeront la ville le temps de leur mandat, en général cinq à dix ans. Mais toujours avec des représentants des différentes classes sociales dans l'Assemblée, qui peuvent donc user de leur influence. Car si le Conseil représente le pouvoir exécutif, c'est l'Assemblée qui gère le pouvoir législatif. Le népotisme est courant. La corruption tout autant. Le plus souvent, les femmes n'ont pas le droit de voter, et rarement d'être élues. Le système reste imparfait et les prises de pouvoir par la force ne sont pas rares. Mais les lossyans n'aiment pas l'autocratie, même s'ils ont du respect pour leur noblesse et encore plus pour les Ordinatorii de l'Eglise. L'argent, la politique, la force armée, les liens familiaux et les alliances, forment un système complexe où le pouvoir passe de main en main et se dispute souvent. Parfois jusqu'au champ de batailles et les rues des villes.
2- L'Eglise du Concile
L'Eglise du Concile est toujours présente dans les cités-états. Mais elle n'est pas forcément aux ordres du pouvoir central d'Anqimenès. Chaque ville abrite au moins un temple du Concile, et ses ordinatorii, qui parfois forment une voire plusieurs légions à part entière. Se plaçant au dessus de tous les cultes locaux, qu'elle n'interdit pas, mais refreine et limite fortement, l'Eglise contrôle que les Dogmes du Concile soient respectés dans la cité, chasse les hérésies et les apostats, traque les Chanteurs de Loss, s'assure que les offrandes que chaque cité doit verser au Concile soient envoyées vers Anqimenès. Les prêtres et les Ordinatorii forment une autre élite à part, mais certains sont très proches du peuple, d'autres sont craints. L'Eglise a souvent des écoles, toujours des orphelinats et parfois des hospices. Malgré le poids des Dogmes de l'Eglise et son autorité, il est donc ardu de prétendre que son pouvoir ne se base que sur la peur et la tyrannie. Dans certains endroits, elle représente même la civilisation. Mais plus on va vers le Sud, plus le progressisme prends le pas, plus les guildes marchandes et les confréries ont de pouvoir, et plus l'influence de l'Eglise est remise en doute et se réduit. A Armanth et dans tout l'Athémaïs, l'Eglise en est réduite à une représentativité et n'a plus aucuns pouvoirs sur les cités.
3- Les guildes, et les confréries
Les guildes et les confréries représentent le troisième grand pouvoir. Les guildes, surtout marchandes, protègent les intérêts et les droits de leurs membres, assurent la transmission des techniques et du savoir, veillent à leurs orphelins, leurs vieillards et leurs veuves. Les guildes et les confréries sont la protection sociale, la solidarité et le représentant politiques des artisans, des ingénieurs, des ouvriers, des universitaires et des marchands. Une guilde est en générale une guilde de marchands ou d'artisans de produits finis. Une confrérie rassemble des ouvriers, les ingénieurs, les artistes et les intellectuels. Et les guildes et les confréries se réunissent entre elles, c'est d'ailleurs ainsi qu'est née la très puissante et influente organisation de la Guilde des Marchands, dont le siège se tient à Armanth. Les guildes sont en quelque sorte l'entité de la bourgeoisie des cités. Et souvent, elles sont plus riches que l'aristocratie. Les plus puissantes ont leurs halls, leurs marchés, leurs écoles, leurs flottes et même, dans l'Athémaïs, des armées entières.
4- Le peuple
Tout le monde, cependant, n'est de loin pas membre d'une guilde et d'une confrérie, et chaque cité n'a pas une guilde ou une confrérie pour chaque corps de métier, loin s'en faut. Le peuple se débrouille en majorité seul, avec sa famille, pour défendre ses intérêts. La notion de police, de tribunaux, de sécurité est limitée. Les cités ont des gardes chargés de maintenir l'ordre en cas de gros pépin et éventuellement de pourchasser les criminels dangereux, mais son travail est avant tout de protéger les murs de la ville et de s'occuper des méfaits les plus graves. La plupart des petits méfaits et des litiges sont réglés par les gens eux-mêmes. Malheur au voleur qui se fait chopper par la populace, il va vivre un sale moment ; et sauf si cela finit en émeute, la garde a autre chose à faire que de s'en occuper. Ceux qui en ont les moyens ont des gardes privés ou des milices, nobles, bourgeois, riches artisans, confréries. Les autres ont leurs armes, leurs poings, et leur courage. Et bien sûr, en dehors des villes, plus de gardes, pas d'armées, et les gens ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes, et leur famille. Le peuple a donc une représentation politique dans les cités-états plutôt restreinte. Siéger à l'Assemblée, ou au Conseil, est un investissement important, que le petit artisan, le pêcheur ou le fermier ne peut pas se permettre. S'il veut manger, il doit s'occuper de son métier. Ainsi donc, la plupart du temps, les représentants du peuple sont des aristocrates, des érudits aisés ou des prêtres proches de lui, rarement un membre du peuple lui-même.
5- Les esclaves
Enfin restent les esclaves. Hors des grandes Cités-états, il y en a assez peu, mais il existe tout un marché de l'esclavagisme, en même temps que la tradition du Haut-Art. C'est même la source de richesse principale d'Armanth, aussi paradoxal que ce soit. Les esclaves sont des propriétés, des possessions, considérés et traités comme des animaux et des biens. Les lossyans tiennent cependant à leurs esclaves domestiques et il est très rare de les mutiler ou de les tuer gratuitement. Mais il est exceptionnel qu'un esclave puisse fuir, principalement à cause de l'usage des Linci, et des chiens dressés à les sentir ; et toute tentative est rudement châtiée, en public, y compris par la mort. Si le sort d'une esclave peut être relativement doux, voir agréable, le sort d'un esclave mâle est peu enviable. Il sera employé pour les travaux de force, dans les mines et les chantiers, comme gladiateurs dans les arènes, voir comme auxiliaire et chair à canon dans les batailles. Les femmes sont quand à elle utilisées pour les travaux et corvées domestiques, et comme animaux de compagnie et à usage sexuel. Le Haut Art, la technique du dressage, n'est employé que sur les femmes, à de très rares exceptions près. Un esclave sur Loss ne possède plus rien, y compris son propre nom et n'a techniquement aucuns droits. Les lossyans n'asservissent que rarement les érudits, les ingénieurs, les intellectuels, hommes ou femmes, préférant demander une rançon contre leur liberté ou leur proposer de travailler pour eux. Mais cela peut arriver.
Science & technologie des Lossyans
Les différentes civilisations Lossyannes sont en général, à peu près sur un même niveau technologique, aussi étrange que cela puisse nous paraitre. Il existe pas mal de cultures et peuplades primitives ou tribales, mais elles sont en général de dimensions et d'influence réduite et les lossyans leur accordent un mépris notoire.
1- La notion de"civilisé"
Un lossyan définit en général être "civilisé" : celui qui connait les préceptes et les codes et dogmes de l'Eglise du Concile, ainsi que les règles de l'hospitalité et de l'honneur. Aucun rapport donc avec le fait de savoir lire et écrire ou être cultivé. Un lossyan "civilisé" sera d'autant plus considéré, si en plus, il sait parler l'athemaïs, la lingua franca de Loss.
Tout ce qui n'est pas "civilisé" et ne suit pas les préceptes de l'Eglise du Concile est barbare, pour un Lossyan. Les barbares ne sont pas protégés par les lois et les codes, et on peut très bien les chasser, les traquer, les asservir. Y compris un terrien avec toute sa culture et ses connaissances, qui se retrouve perdu sur Loss.
2- L'érudition des lossyans
Le lossyan moyen est, du point de vue de l'occidental du 21ème siècle, inculte. Il sait compter, mais pas écrire, ni lire. C'est un fermier ou un éleveur qui vit de la terre et ne connait rien dans le domaine scientifique. S'il peut parler de quelques us et coutumes de régions voisines, sa connaissance géographique ne dépasse pas les routes et les pistes de sa région d'origine. La plupart des lossyans n'ont jamais voyagés qu'au plus proche marché d'importance, voir en pèlerinage dans un temple d'une cité-état. Quand à leurs connaissances propres, elles se limitent en général à celles de leur métier et ils auraient du mal à appréhender des idées innovantes ou révolutionnaires. Bref, ils ne sont pas très cultivés et leurs préoccupations principales consistent à travailler pour nourrir leur famille, trouver comment passer les saisons difficiles et les hivers pénibles et ne pas s'attirer les mauvaises augures, la colère des esprits, des ancêtres, des dieux, et de la nature hostile.
Cependant, les lossyans sont aussi des gens curieux, aventureux et d'une bravoure générale assez notoire, ce qui tends à faire naitre pas mal de penseurs, de chercheurs et d'explorateurs. Les plus grandes cités-états ont des universités et des collèges et le métier d'ingénieur -dans tous les domaines- est assez courant. L'intelligence et la culture sont respectées et recherchées, tant qu'elles ne viennent pas directement remettre en doute les préceptes religieux du Concile.
3- Les artefacts du passé
Avant que les humains ne soient implantés sur Loss, trois civilisations étranges y ont évolués, progressés et se sont autodétruites. Il en reste des vestiges rares et comme effacés, mais où un explorateur opiniâtre peut trouver des trésors étranges et uniques. Dans l'immense majorité des cas, ces artefacts ne servent à rien, à part faire joli pour ce qui peut pour un lossyan s'apparenter à un bel objet d'art. Mais certains donnèrent des idées et des pistes à des inventions technologiques aux lossyans et par exemple, leur connaissance en astronomie, l'invention des armes à impulsion, et leur découverte du sextant, ou encore de l'imprimerie et leur usage du Loss pour l'électricité, sont issue de certains artefacts. Les riches lossyans sont très friands de ces objets, et les intellectuels cherchent toutes les occasions de les étudier. Ce qui n'est pas aisé, car leur possession est fort mal vue par les Ordinatorii, et a conduit à quelques procès et exécutions pour hérésie après une trouvaille trop exotique, fonctionnelle et/ou dangereuse.
4- La technologieLossyanne
Le niveau technologique et scientifique moyen des Lossyans s'apparente à peu près à celui des XVI et XVIIème siècle. Les mathématiques et la géométrie sont très avancées, l'astronomie et le mouvement des étoiles étudié, et observé. On cartographie toujours plus précisément le monde connu et les Lossyans sont des ingénieurs hydrauliques impressionnants. La biologie est encore un peu balbutiante, les premiers microscopes viennent d'être inventés depuis peu, l'optique se développe, mais la chimie est bien maitrisée, la physique commence à s'intéresser avec succès aux notions des atomes et des éléments, des gazs, des fluides ; et la médecine et la pharmacopée lossyane sont même surprenants d'efficacité pour un humain du 21ème siècle. Les lossyans savent employer engrais et jachères, agriculture maitrisée, l'irrigation, les moulins à eau et à vent, les machines-outils hydrauliques performantes, connaissent et emploient beaucoup l'imprimerie et le papier, ont des ateliers de tissage mécanisé plutôt efficaces, et maitrisent la fonderie et l'usinage de l'acier. Les outillages des artisans sont de qualité et très variés, et l'horlogerie et la micromécanique font leurs débuts. Un domaine dans lequel les lossyans ont une grande maitrise, est la construction de marine, et leurs navires sont remarquablement modernes et avancés.
5- Le loss
Le loss, un métal prodigieux sur lequel nous reviendrons, permet de fabriquer et alimenter des dynamos. Mais ces machineries en grande taille sont rares, le loss l'est lui-même. Elles ne sont donc pas répandues et les lossyans n'ont jamais bien compris les principes de l'électromécanique, et du moteur électrique. C'est une question de temps, mais les connaissances des lossyans sur l'électricité viennent de l'étude d'artefacts passés et la physique de l'électricité est balbutiante. Les Lossyans croient encore en grande majorité qu'il s'agit d'une force magique. Trop l'étudier est d'ailleurs mal vu par l'Eglise, comme pas mal d'autres choses.
Le loss peut être employé pour alimenter des systèmes électriques. Les lossyans savent faire des moteurs électriques simples et aussi des lampes, mais le loss est surtout employé pour son autre qualité : son magnétisme, et surtout sa capacité à créer un effet de lévitation, et de puissante répulsion. C'est avec ce principe que fonctionnent les pistolets et fusils impulseurs et que l'on fait voler les navires lévitant, qui permettent de s'élever dans les airs, hors de portée de la faune géante et agressive de Loss. On se sert aussi de ce que l'on appelle les moteurs à lévitation sur les chantiers urbains, pour soulever comme des plumes de lourdes charges et construire les bâtiments, ou encore déplacer des gravats en masse. Avec les effets électriques et magnétiques du Loss, on a crée nombre d'armes de contact terriblement efficaces, exotiques et dangereuses. Enfin, l'emploi de la chaleur électrique est connu, pour quelques "hauts-fourneaux" et permet de travailler certains métaux comme le titane et de faire des alliages très résistants et solides.
6- Les autres inventions lossyannes
Les lossyans utilisent aussi une sorte de résine plastique résistante, souple et dure, d'origine végétale, qui peut être travaillée et moulée à la chaleur et qu'ils nomment ciment de résine. Celui-ci, bien qu'encore peu répandu, entre dans la composition des pièces flexibles et de certains blindages légers, mais aussi d'instruments de précisions. Et pour la construction urbaine, ils connaissent le béton, même si l'emploi de la pierre et du bois est prédominante.
L'arbalète mécanique est répandue, comme les arcs à poulie. Les lossyans se servent d'armes à décharge éléctrique et de fusils impulseurs. Le verre transparent est assez courant, on y a inventé le grammophone, l'appareil photo, et les automates, la lunette astronomique et l'anémomètre. Et certaines armes de siège blindées feraient penser à nos tanks.
7- Inventivité & hérésies
Pour tout dire, quelque part, si on cherche, il y a forcément un savant ou un inventeur qui a conçu une petite merveille surprenante. Ce n'est pas pour rien qu'on parle de Da Vinci-Punk. L'ingéniosité des lossyans est surprenante, dans tous les domaines. En fait, son seul frein est le respect craintif et superstitieux des dogmes du Concile, qui interdit certaines recherches ou applications industrielles hérétiques. Comme les explosifs, par exemple. Ils sont connus, mais les Ordinatorii tentent de conserver un fort contrôle dessus, et dans certaines régions, c'est eux, et eux seulement, qui peuvent mandater des experts et ingénieurs qui les conçoivent et les emploient dans les chantiers et les mines sous leur strict contrôle. D'autre part, on n'ose pas encore s'en servir comme arme sauf exceptionnellement : les explosifs fiables et puissants sont rares, plus instables et dangereux que les impulseurs, bien moins compris et les lossyans voient évidemment en général d'un mauvais œil de se servir d'un truc dangereux condamné par le Concile.
Les terriens perdus de Loss
Encore aujourd'hui, aucun savant ne sait comment les humains sont arrivés sur Loss à l'origine. Mais à peu près tout le monde sait, peu ou prou, que les humains ne sont pas originaire du monde où ils vivent. Car il continue à arriver des terriens sur Loss.
Bien que ce soit rare, des habitants de la Terre, planète que donc les savants et érudits connaissent, au moins par les témoignages et récits des terriens, apparaissent quelque par sur Loss. On distingue de leur part deux récits :
Dans le premier cas, qui arrive le plus souvent à des femmes citadines, elles se souviennent s'être endormies seules chez elles ou avoir eu un étourdissement en sortant d'une boite de nuit, seules, ou dans un coin de rue un soir, toujours seules et ne se souvenir de rien, sauf de leur réveil, nues, à proximité directe d'un village ou d'une ville. La plupart d'entre elles sont persuadés avoir été drogués ou enlevés, sans pouvoir se rappeler de rien.
Dans le second cas, bien plus rare, qui fait alors apparaitre n'importe qui, portant ses vêtements et ce qu'il avait dans les poches ou avait sur lui, le témoin parle d'avoir senti soudain, alors qu'il vaquait à ses occupations, une odeur électrique, une sensation désagréable et perturbante de ne plus rien peser pendant un bref instant, suivi d'une vive douleur, souvent étourdissante en même temps qu'un violent flash, avant de se retrouver perdu dans un nouvel environnement.
Quelques très rares récits souvent mis en doute décrivent ce qu'aurait vu un lossyan à l'instant où un terrien est apparu devant lui : une sorte de sensation électrique, un miroitement de l'air, comme une onde sur l'eau, avant un flash et l'apparition d'une personne qui n'y était pas l'instant d'avant.
Les lossyans n'ont aucune explication à ces étranges phénomènes. Pour eux, souvent, l'apparition d'une terrienne nue est un présage positif, un cadeau des dieux qui sera rapidement capturée et asservie. Les lossyans considèrent les terriens comme des barbares, et donc les traquer et les asservir est tout à fait normal. Comme une femme de la terre est un cadeau rare et précieux, elle aura de la valeur dans une vente aux esclaves ; les lossyans en profitent. Et un terrien perdu sur Loss ne survit de toute manière pas longtemps sans l'aide de lossyans. Quelques-uns s'en sortent cependant, et s'adaptent à ce nouveau monde, qu'ils en acceptent les règles, ou luttent contre elles. Et bien sûr, les plus érudits des lossyans sont curieux du savoir des terriens et de leur monde, et les recherchent pour leurs informations.
A noter que l'Eglise du Concile, elle, est très clair sur le sort des terriens : soit ils sont asservis, soit ils sont tués. Donc, les terriens qui ont pu survivre à leurs premiers temps sur Loss et s'y adapter, souvent avec de l'aide, apprennent rapidement à ne pas dévoiler leur origine.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro