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- Prologue -

Les personnages sont issus des histoires de Conan Doyle :)

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-Vous êtes vraiment quelqu'un d'extraordinaire ! s'exclama le journaliste en se penchant un peu plus en avant.

De l'autre côté de la table Holmes sourit et laissa échapper, par ses lèvres entrouvertes, un long filet de fumée qui alla se perdre dans la pièce.

Assis sur son fauteuil, un peu à l'écart, Watson se renfrogna en se demandant pour la millième fois ce qui lui avait pris d'accepter la demande de Conan Doyle, son agent littéraire. Quémander à Holmes une entrevue avec un chroniqueur mondain. Ridicule. Il fallait avouer, aussi, qu'il n'avait jamais envisagé, ne serais-ce qu'un instant que le détective accède à la demande.

Et pourtant...

Et pourtant il était bien là, assis au coin du feu – puisque le journaliste n'avait pas fait mine de remarquer sa présence – en train de regarder son ami sourire sans complexe aux compliments éhontés de ce blanc-bec charmeur. C'était pour le moins rageant.

Si Watson avait été honnête avec lui-même, il se serait avoué que ce qui le contrariait vraiment, ce n'était pas d'être mis à l'écart, mais bel et bien le fait que Holmes accorde plus d'attention à cet énergumène qu'il ne lui en avait témoigné au cours de la dernière semaine. À croire qu'il était soudain devenu transparent...

Il soupira, conscient du tour ridicule que prenaient ses pensées, et se leva pour se retirer discrètement. De toute façon, les deux autres étaient trop absorbés dans leur conversation – et leurs échanges de regards complices qui faisait bouillir le sang du pauvre docteur – pour remarquer sa disparition.

Au moment de franchir la porte, toutefois, une question l'arrêta.

-Dites-moi, monsieur Holmes, lança le jeune homme, au cours de vos extraordinaires affaires, vous avez été confronté à bien des dangers, n'est-ce pas ?

-En effet, acquiesça l'autre avec le ton théâtral qu'il aimait tant.

-Mais dites-moi, avez-vous déjà eu peur ?

-Peur ? Bien sûr que j'ai déjà eu peur. Dans le feu de l'action...

-Non, je veux dire... Avez-vous déjà été terrifié ? Pétrifié par l'angoisse ?

Watson tourna le regard vers son ami, curieux de connaître sa réponse. Les yeux du détective, soudain, se firent graves.

-Oui, répondit-il. Plusieurs fois.

La plume de son interlocuteur couru sur la page de son petit carnet, avide de renseignements.

-Monsieur Holmes, me raconterez-vous l'enquête qui vous a causé votre plus forte terreur ? Celle à laquelle vous ne pouvez repenser sans un frisson d'horreur ?

-Ma plus grande terreur... Murmura Holmes.

Il resta quelques secondes silencieux. Pour l'inconnu, son visage devait sembler impassible, mais son ami intime voyait distinctement les pensées y défiler. Holmes se remémorait ses enquêtes, hésitant visiblement à laquelle attribuer la palme de l'horreur, lorsque soudain ses lèvres se serrèrent et ses mains se crispèrent. Watson su qu'il avait trouvé et se rassit dans son fauteuil, dévoré par la curiosité.

-Malheureusement, répondit Holmes, la voix grave, je ne peux vous raconter cette affaire.

Le journaliste lui lança un regard de chien battu qui le laissa totalement indifférent. Le numéro de charme était terminé.

-Mais, monsieur Holmes...

-Le monde n'y est pas prêt, répliqua Holmes d'une voix devenue glacée.

Soudain, il se leva, s'étira, et plongea ostensiblement son regard sur le spectacle de la rue, à travers la fenêtre pleine de givre.

-Monsieur Holmes, insista lourdement le journaliste, peu finaud.

Mais ledit Holmes ne lui accorda pas une parcelle d'attention, considérant l'entretient comme terminé. Watson se fit un plaisir d'ouvrir la porte au journaliste penaud et de le reconduire jusqu'à la sortie.

Ceci étant fait, il se dirigea vers son ami, qui n'avait pas bougé d'un poil, et s'adossa au mur, juste à côté de lui. Son arrivée fit sursauter le détective, qui soupira avant de rallumer sa pipe, l'air absent.

-Holmes, demanda finalement le docteur, n'y tenant plus, me raconterez-vous ? Votre plus grande frayeur ?

Le détective mordilla le bout de sa pipe, comme s'il hésitait à parler, et, finalement, haussa les épaule pour mieux lâcher dans la pièce un magnifique rond de fumée.

-Était-ce durant l'une de nos enquêtes communes ? Tenta Watson.

-Oh, oui, mon cher Watson, répondit enfin le détective en plongeant ses yeux dans les siens. Vous étiez là.

-L'horrible rat de Sumatra ! s'exclama le médecin, triomphant. Personnellement, j'en fais encore des cauchemars !

Holmes sourit de l'enthousiasme enfantin de son ami et fit non de la tête.

-L'éleveur de canaris ?

-Non plus.

-Les camées du Vatican ?

-Non, mon ami.

-Alors je sèche...

-Cette peur-là, murmura Holmes, était bien plus douloureuse, et bien plus insidieuse...

-Holmes ! Si j'étais présent, pourquoi ne pas me le dire ?

Mais Holmes ne répondit pas. Ses pensées s'étaient déjà égarées dans le passé. La présence du docteur à ses côtés s'évanouit, comme s'il n'avait été qu'un pur produit de son imagination.

Et il se souvint...

Un autre après midi d'hiver, quelques années plus tôt...

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