Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre XXIV : Exode - Partie 2/2

Marie B se posa dans la maison où Natacha l'avait conduite, après avoir déposé dans l'entrée ses affaires. Une petite habitation, construite en pierres à l'extérieur et en bois massif à l'intérieur. Une petite maison au milieu d'autres, tel un ancien village, en plein milieu de la taïga, et entouré de hauts murs. Isolée. Totalement seule. Là où elle ne pourrait plus faire de mal à personne. Le lieu devait servir régulièrement, ou alors la comtesse de Kergianov avait tout prévu très rapidement, car l'électricité, l'eau et même la connexion Internet fonctionnaient.

Après quelques minutes à regarder dans le vide, elle se décida à faire le tour de ce qui allait devenir sa résidence. Une petite entrée, composée d'un sas et d'un lieu où stocker bottes et manteau de survie. Une cuisine et salle de taille convenable, aux quelques meubles en bois massif, comme pour l'intégralité de la demeure. Un canapé en tissus, de couleur claire, faisait face à une télévision à écran plat, ce qui fit sourire la femme qui, bien que les télévisions cathodiques n'existaient plus depuis de très nombreuses années, s'était presque attendue en voir une. La table était entourée de deux chaises, dont une ne serait jamais utilisée. A côté de l'espace cuisine, la salle de bain était composée d'une douche relativement spacieuse, d'un lavabo, d'un lave-linge et d'un sèche-linge. Marie B songea avec amertume qu'elle devrait se remettre à utiliser ces appareils, qui constituaient la tâche ménagère d'Orlando chez eux. Et qu'elle ne pourrait pas avoir ses conseils.

Soupirant, elle se dirigea vers la dernière pièce, la chambre, dans laquelle un lit deux places, une armoire et deux chevets semblaient se livrer une bataille héroïque. Elle porta ses deux sacs à dos dans la pièce et ouvrit l'armoire pour y placer les vêtements qu'elle avait apportés, pour la plupart chauds et indiqués au froid sibérien. Elle se posa dans le lit et, n'ayant plus de raison d'empêcher ses nerfs de lâcher, se contenta de laisser ses larmes s'écouler de ses yeux humides.


- Elle souffre...

- Qu'est-ce que tu as dit ?

Hermès se tourna vers son collègue, avec lequel il buvait un verre avant de rejoindre sa maison. Mais la douleur de sa demi-sœur était tellement forte qu'il ne pouvait plus rien porter à ses lèvres. Il s'excusa auprès de l'homme et repartit chez lui, se tenant le ventre pour ne pas souffrir davantage. Une fois la porte claquée et fermée à clef, il se précipita dans les toilettes pour vomir, puis se posa sur son lit. Sentir la douleur de sa demi-sœur lui rappela tous les souvenirs qu'ils avaient eus ensemble et, inconsciemment, il rechercha dans ses documents ce fameux poème qu'elle aimait tant et qui leur faisait tant de mal.

- Le voilà...

Lisant le début dans sa tête, il ne put s'empêcher de murmurer :

- Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris... Bon sang, Marie B, que se passe-t-il ?

Ce qu'il ne pouvait pas s'imaginer, c'était qu'à plusieurs centaines de kilomètres de chez lui, Marie B partageait la même peine et le même désespoir...


Paniqué, Orlando avait appelé Wladimir qui arriva, suivi de Rama.

- Que se passe-t-il ?, questionna l'ancien tuteur créaturien.

- C'est Marie B..., répondit Shinji, voyant qu'Orlando, ravalant ses larmes, n'était pas en capacité de répondre.

- Quoi ?, hurla Rama.

- Regardez..., soupira Orlando.

Les deux créatures se tournèrent vers l'écran d'ordinateur, constatant au passage que le téléphone de Marie B, ainsi que ses papiers et carte bancaire étaient là. L'image de la femme s'afficha.

- Orlando, ma Licorne. Je suis sincèrement navrée, mais je ne suis plus là. Je suis partie loin d'ici, non pas vers la mort, mais vers un lieu que je ne peux te mentionner, à l'écart de tout. Je ne peux rester avec toi, avec vous. Mon instinct « messagien » devient de plus en plus puissant, de plus en plus instable... et je ne parviens pas à le contrôler... Je t'avais dit que je serais toujours à tes côtés, dans toutes les conditions et toutes les épreuves. J'aurais aimé que ce soit le cas. Mais, c'est trop dangereux pour toi... Je ne veux pas que tu risques ta vie juste en étant à mes côtés. J'aurais... (elle marqua une pause) J'aurais aimé que tout soit différent... Peut-être que je dirais comme Wladimir... J'aurais préféré ne jamais croiser ta route et te laisser faire le chemin de ta vie loin de moi, avec une épouse humaine, des préoccupations uniquement humaines... loin des tracas du monde créaturien. Au besoin, des papiers de divorce ont été préparés et signés. Je ne sais pas si je pourrai revenir. J'ai pris toutes mes dispositions chez le notaire pour que la maison t'appartienne. Je te cède tout. Je t'aime, ma Licorne. Je te demande pardon pour tout...

Rama se tourna vers Orlando, mais celui-ci lui fit signe de continuer la visualisation de la vidéo. Après une coupure, la femme réapparut sur l'écran, les yeux encore rougis.

- Rama, Wlad, je suis vraiment désolée pour tout ce que vous avez subi à cause de moi. Ne cherchez pas à me retrouver, c'est mieux ainsi. Loin de vous, je vous évite tout problème et tout risque. La seule autre solution qui s'offrait à moi était la mort... Je me donne une chance de pouvoir vous revoir en agissant ainsi. J'espère que vous comprendrez mon choix. Je vous aime...

Ho Sang ferma l'écran en soupirant.

- Et... comment dire..., commença Wladimir.

- Si, nous avions tous les deux également un message, répondit Shinji.

- Elle est partie pour nous protéger d'elle-même..., murmura Wladimir à son frère d'armes, qui commençait à s'énerver.

- Et sans m'en parler ?, hurla Orlando, lâchant subitement toute la pression qu'il avait accumulé depuis la découverte de sa maison, vide de son épouse. Je suis son époux ! J'aurais pu comprendre sa décision ! Mais là, elle part ainsi, en laissant juste un message !

Il éclata en sanglots, entouré de Shinji, qui tentait de le consoler, et cria :

- Pourquoi ne m'en a-t-elle pas parlé ?

- Il a raison, ajouta Rama. Elle aurait dû lui en parler. Et nous en parler à tous... Elle n'avait pas le droit de partir ainsi...


Marie B regarda autour d'elle. Face à la douleur et à la rage de ses proches, qu'elle avait senties, elle avait craqué, cédé à cet instinct primaire et dangereux. L'armoire n'était plus qu'un tas de planches cassées et le lit un lot de bois pour l'hiver. Elle n'en pouvait plus, elle devait absolument trouver un moyen de se contrôler.

- Pourquoi ?

Son hurlement resta sans réponse, et ne fit qu'un écho dans la nuit étoilée. Les larmes de rage aux yeux, elle se posa sur le matelas et murmura :

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. 




Bonjour à tous !

Alors : 

- Qu'avez-vous pensé de la décision de Marie B ? 

- De celle de Natacha ? 

- Des sentiments des humains, de Wlad et Rama ? 

- Des liens toujours présents entre Marie B et Hermès ? 

Sanguinement-vôtre, 

Gothycka

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro