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II. Craintes / Partie 1

- Soyez sages pendant mon absence tous les deux, prévint Wladimir.

- Comme toujours !, s'écria le Messager.

Wladimir devait partir en tournée et s'inquiétait, comme à chaque fois, de laisser sa protégée seule avec son frère d'armes. Ils avaient tenté plusieurs fois, par le passé, de trouver les limites de la femme et, aujourd'hui encore, la créature craignait qu'ils ne recommencent...



Rama et Marie B firent un signe de la main à Wladimir, qui venait de passer le contrôle Parafe, l'étui de son violon à la main, et des lunettes de soleil sur le nez pour ne pas qu'on le reconnaisse. Ils étaient tous deux à la fois attristés de voir leur ami partir, mais également excités à l'idée de reprendre leurs tests. Rama passa son bras autour des épaules de sa sœur d'armes et ils se dirigèrent vers la sortie de l'aéroport Charles de Gaulle.

- Tu veux commencer quand, gamine ?

- Quand tu veux. On va où ?

- Cela fait douze ans que nous sommes presque toujours chez Wladimir, mon manoir se sent seul. Tu ne viens presque jamais pourtant, tu as ta chambre !

- Je viens chez toi demain alors ? C'est vrai que j'ai hâte de revoir ma chambre !

- Ça me va ! On va bien s'amuser ! Je te prépare un véritable parcours du combattant, tu vas transpirer ! N'oublie pas ton déo !

- Toujours aussi glamour ! Je n'en ai pas besoin, j'en ai dans ma chambre, chez toi !, répondit Marie B en lui tirant la langue.

Ils se séparèrent, et la femme s'engouffra dans le RER, afin de rentrer chez elle, à Maisons-Alfort. A son arrivée, Orlando l'attendait. Il avait préparé le repas, et espérait pouvoir passer une soirée en tête à tête, tranquillement, avec sa femme.

- C'est moi !, cria-t-elle en entrant dans l'appartement.

- Je me doute bien ! L'enregistrement de Wladimir s'est bien passé ? Tu vois Rama ce week-end ?

- Oui, c'est bon, il va bientôt partir ! Oui, je vais chez lui demain, nous allons recommencer les entraînements !

Le mari regarda sa femme en soupirant. Il ne voulait pas qu'elle fasse ces paris stupides avec son frère d'armes. Il posa ses yeux dans ceux de Marie B et lui dit froidement :

- Je ne suis pas d'accord, Marie B.

- Mais je ne te demande pas de l'être, Orlando.

La phrase gifla l'homme. Quand elle l'appelait par son prénom, c'était bien souvent pour lui signifier qu'elle était de mauvaise humeur ou qu'elle ne changerait pas d'avis. Il avait peur pour sa femme. Il craignait qu'elle n'aille trop loin et ne se blesse... ou pire encore... Il tenta encore une fois d'argumenter, mais Marie B était têtue.

- Et qu'en dit Wladimir ?, lui demanda-t-il.

- Lui non plus n'aime pas ça, si c'est ce que tu veux savoir ma Licorne. Mais tous les deux, vous ne comprenez pas...

- Comprendre quoi ? Que tu risques ta vie sur des paris stupides ?, s'énerva son mari.

- Non. Que j'ai besoin de savoir. J'ai besoin de savoir ce que je suis. Pour toi, c'est simple, tu es un humain. Wald est une créature. Et moi ? Moi je ne suis ni l'un ni l'autre, ou plutôt les deux à la fois ! Mais à quel point suis-je humaine ou créature ? Personne ne le sait, pas même moi ! Je veux savoir quelles sont mes limites !

Orlando ne put répondre. Il venait de réaliser à quel point la situation pouvait être complexe pour sa femme. Bien plus qu'il ne l'avait imaginé... Bien sûr, il avait toujours su que c'était dur pour elle d'ignorer quelles étaient les caractéristiques de son espèce. Il avait conscience qu'elle essayait continuellement de faire coexister sa vie d'humaine et sa vie de créature. Un mari et des meilleurs amis humains, contre un ancien tuteur et un frère d'armes créaturiens. Un travail humain, puis le Ministère. Une langue, puis une autre. Cette gymnastique n'était pas Marie B à se stabiliser. Mais le pourrait-elle vraiment un jour ?

Il regarda du coin de l'œil sa femme, qui s'entrainait sur un jeu de danse, comme elle le faisait toujours quand elle était agacée. Il décida de s'entretenir avec l'ancien tuteur créaturien de Marie B le lendemain.


- Tu résistes aux chutes comme une créature en tout cas, admit Rama.

Déjà dix fois qu'ils sautaient du haut de la tour de son manoir, soit d'une quinzaine de mètres, et la femme n'avait pas une égratignure. Mais était-elle créature pour autant ? Il avait peur de l'observer vieillir comme une humaine et de la voir le quitter de vieillesse d'ici quarante ou cinquante ans... Personne ne pouvait connaitre la durée de vie de son espèce. Personne ne pouvait savoir quelle serait sa résistance...

La phrase, ou plutôt l'ordre, que lui intima Marie B le sortit de ses pensées et il la regarda, choqué.

- Comment ?

Il espérait avoir mal compris, mais sa sœur d'armes répéta :

- Frappe-moi !

- Si tu veux la jouer sado-maso au pieu, pas de problème, ironisa la créature, ennuyée de cette demande.

- Ne fais pas semblant de ne pas me comprendre, Rama. Frappe-moi ! Je veux savoir !

- Ça va un peu loin, tu ne penses pas ? Pourquoi veux-tu aller jusque-là ? Tu sais que je suis partant pour tout : sauter d'une tour, d'une falaise, combattre à l'épée... Mais là... Je t'ai torturée une fois et je ne le referai plus !

- S'il-te-plait..., l'implora presque son amie.

Le ton qu'elle avait l'interpela. Elle le suppliait de la frapper. Que se passait-il donc dans sa tête pour aller jusque-là alors que, depuis les évènements survenus en 2004, c'était devenu une de ses plus grandes peurs ? Il lui demanda de s'asseoir dans l'herbe et s'installa à côté d'elle, passant les bras autour de sa taille.

- Que se passe-t-il, ma belle ? Depuis quand demandes-tu à être frappée ?

Marie B ne répondit pas. Son frère d'armes pourrait-il seulement comprendre ce qui se passait pour elle. Pourrait-il seulement l'accepter sans émettre de jugement ? Elle doutait. Il réitéra sa question.

- Je veux... je dois savoir ce que je vaux.

- Tu nous l'as déjà plusieurs fois prouvé. N'oublie pas que tu nous as sauvé la vie, à Wlad et moi, et que tu as tué Satan, qui était l'une des créatures les plus puissantes...

- Mais était-il aussi puissant qu'un autre Messager de la Vie et de la Mort ?

La question était sortie toute seule, et la femme la regretta aussitôt. Elle avait parlé bien trop vite, une fois encore.

- Nous n'avons trouvé que très peu de traces des tentatives de Satan de créer une nouvelle espèce, la rassura Rama.

- S'il n'avait pas été sûr de lui, jamais il ne serait venu chez Wladimir tenter de me tuer. C'était très risqué pour lui...

- Il était tellement fier qu'il devait être convaincu de tous nous vaincre... et de rallier Belzébuth à sa cause, mentit Rama.

Mais, au fond de lui, il sentait que Marie B était dans le vrai. Satan n'aurait jamais pris le risque de mourir sans avoir achevé son œuvre...


Apophis, sa femme et Arès observaient la nouvelle création de Satan. L'animal était certes en vie, mais son état était inquiétant. Censé avoir trois mois, le bébé tenait déjà sa tête, marchait à quatre pattes et ses dents de lait avaient presque fini de pousser... Pour les enfants humains comme créatures, ces étapes arrivaient seulement vers un an. Il avait déjà une force phénoménale pour un humain comme pour une créature... Seulement, il grandissait beaucoup trop vite.

- Il ne va pas vivre longtemps, soupira Arès.

- Oui, c'est sûr, acquiesça la femme d'Apophis. Mais il est déjà très puissant, il va nous être un atout formidable. Il va juste falloir frapper plus vite que prévu !

- Il ne sera pas de taille à affronter la première version du Messager de la Vie et de la Mort. Elle est entourée et protégée par les Kergianov. Ils sont très puissants, rétorqua Arès.

- Alors, il nous faudra l'éloigner d'eux. Nous devons finir la création de Satan, et nous avons besoin de la première version pour cela..., décréta Apophis.


Comme il l'avait prévu la veille, Orlando téléphona à Wladimir le samedi soir. A la voix pâteuse de la créature, il se rendit compte qu'il avait oublié le décalage horaire et que Wladimir se trouvait en pleine nuit, en Asie.

- Je suis désolé de te réveiller..., commença l'homme.

- Je suppose que tu as de très bonnes raisons pour cela, probablement des inquiétudes, vu ta voix...

- Je m'inquiète pour Marie B... elle a repris les tests avec Rama... J'ai peur pour elle...

- Ne t'inquiète pas, jeune homme. Rama est certes un peu dingue, mais il prendra soin d'elle. Il ne lui arrivera rien... Il connaît les limites à ne pas franchir et c'est un très bon enseignant. Je peux appeler Marie B demain si tu veux. Cela te tranquilliserait-il ?

- Oui. Marie B ne veut pas m'écouter. Elle t'écoutera peut-être.

Wladimir acquiesça et Orlando raccrocha. La créature doutait. Elle se demandait pourquoi sa jeune protégée avait besoin de repousser autant ses limites. Il se demanda s'il devait appeler son frère d'armes, mais se ravisa. Orlando était humain, et s'inquiétait probablement trop pour sa femme. Vivre avec une personne n'ayant pas les mêmes caractéristiques physiques que soit était un exercice éprouvant, il s'en souvenait très bien avec Blanche. Combien de fois sa bien-aimée avait-elle eu peur pour lui, alors qu'il ne risquait rien, mais juste parce qu'elle comparait ce qu'il faisait à ce qu'elle connaissait : les humains.

La créature posa son téléphone sur sa table de chevet et éteignit la lumière. Il devait se reposer pour son concert qui aurait lieu le lendemain.


Rama avait refusé de la frapper et de la pousser dans ses retranchements. Marie B était furieuse. Elle sentait que son frère d'armes lui cachait la vérité. Satan avait été bien plus intelligent que ça. Il n'aurait pas risqué sa vie sans être certain d'achever son œuvre. Il avait vécu toute sa vie pour la réaliser.

La femme s'était retranchée dans sa chambre chez Rama. Assise sur son lit à baldaquin, elle leva la tête, qu'elle avait placé entre ses jambes et balaya du regard la pièce en pierres blanches. Face à elle se trouvait son secrétaire en chêne, sur lequel était posée son épée, ainsi qu'une photographie de son mariage créaturien, où posaient ses amis et son mari à ses côtés. A sa gauche, sur sa table de chevet, son poignard attendait sagement qu'elle ne l'attrape en cas de tentative d'enlèvement ou de meurtre. Plus loin, la grande fenêtre donnait sur le parc et la forêt de son ami. Elle se leva et se dirigea vers elle, regardant l'extérieur. Elle était énervée, ne savait pas ce qu'elle allait pouvoir faire, maintenant que Rama ne voulait pas l'aider. Elle hésita à appeler les animaux, ses fidèles alliés, mais elle était certaine qu'ils ne feraient rien contre elle.

Elle marcha jusqu'à son armoire, l'ouvrit et saisit la clef du secrétaire de son frère d'armes. Si Rama ne voulait pas l'aider alors tant pis, elle le ferait seule. Et elle affronterait ses démons et son destin...


Et voilà la première partie du chapitre II ! A partir de maintenant, j'ai décidé de dédicacer chaque partie à mes lecteurs assidus du Messager ! J'espère que cette attention vous fera plaisir et que je n'oublierai personne ^^

N'oubliez pas de voter, commenter... ;)

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