-Mais quel imbécile, quel triple idiot j'ai été ! S'exclama Holmes en arpentant rageusement la chambre d'hôpital où gisait toujours Watson, maintenant encadré de deux policiers et de Lestrade. Voyez, lança t-il à l'inspecteur, où mène la vanité ! Dans mon orgueil et ma stupidité, je n'ai pas envisagé que le meurtrier puis réellement venir pour Watson !

Lestrade mis ses deux mains en avant, dans un geste apaisant, inquiet de cet accès de colère chez celui qui lui avait toujours paru d'un calme frisant l'inhumain.

-Mais... tenta Lestrade, qui pourrait en vouloir à ce point au docteur Watson ?

-Ce n'est pas parce qu'un homme est bon et généreux qu'il ne peut pas se faire d'ennemi, surtout pendant une guerre. Je pense que c'est là qu'il a connu notre homme, en Inde. D'abord parce que je connais Watson quasiment depuis son retour à Londres, il n'aurait pas pu se faire d'ennemi aussi acharné sans que je ne le sache. Et, deuxièmement, c'est de là que venait celui qui tenta de le tuer, tout à l'heure.

-En Inde... c'est là où le docteur à été blessé ? Tenta Lestrade. Ne me regardez pas comme ça, Holmes, moi aussi ça m'arrive de feuilleter le Strand Magazine !

-En fait, c'est en Afghanistan qu'il a reçu une balle à l'épaule. En Inde, je crois qu'il était fusilier... Ce n'est pas une époque dont il aime beaucoup parler.

-Et bien, s'il y a rencontré des gens comme ça, on ne peut pas lui donner tort !

-Si vous le dites, répondit le détective d'un ton absent. Sens yeux brillèrent, comme s'il venait d'avoir une idée. Je m'en vais de ce pas suivre cette piste. Ne laissez pas UN SEUL INSTANT Watson sans surveillance, Lestrade ! S'il lui arrive quelque chose en mon absence, vous aurez affaire à moi !

-Ne vous inquiétez pas, Holmes, il ne lui arrivera rien !

Sans répondre, le détective tourna les talons.

Il avait une enquête à mener, un ami à venger, et un criminel à arrêter. Pas de temps à perdre.