1
Un bref hurlement tira Holmes de son demi-sommeil.
Sautant du lit, il se précipita dans le salon, seulement vêtu d'un pyjama, mais armé d'un long poignard indien. Tout était redevenu calme. N'étais-ce qu'un rêve ?
La pénombre l'empêchait de détailler les ombres. Il se saisit d'une lampe à gaz, et voulu l'allumer... Lorsqu'on le percuta de plein fouet. Dans un réflexe, Holmes agrippa le bras de l'homme, le faisant basculer avec lui. Ils heurtèrent le sol et roulèrent à travers la pièce, renversant sur leur passage tables et fauteuils, sans que Holmes ne puisse voir le visage de son agresseur, dissimulé par un masque de soie noire. Se dégageant brutalement, l'inconnu lança soudain un uppercut qui rencontra violemment la mâchoire du détective, l'envoyant valdinguer quelques mètres plus loin.
L'individu s'approcha de la fenêtre.
-Mes excuses, docteur Watson, mais la vengeance est un serment sacré.
Et la nuit l'engloutit.
Holmes se remis debout tant bien que mal en se frottant la mâchoire et alluma la lampe, qui avait roulé quelques mètres plus loin.
Une douce lumière inonda la pièce.
C'est alors que le détective remarqua l'empreinte d'une main, sur le sol. Rouge. Et les taches sur ses habits. Du sang.
L'angoisse lui déchira le ventre.
Pourquoi Watson n'était-il pas accouru en entendant les bruits de lutte ? Holmes se dirigea vers la porte de la chambre de son ami, entrouverte. Sa main trembla lorsqu'il poussa le battant.
-Watson !
Il se précipita au chevet de son ami, étendu sur le sol.
Un poignard dépassait de son abdomen.
Et du sang, du sang... Du sang tout autour de lui...
-Mon Dieu... souffla Holmes en soulevant le buste de son ami. Mon Dieu...
-Holmes ? Grogna le docteur.
-Je suis là, Watson, ne vous en faites pas. MADAME HUDSON ! Hurla t-il. ALLEZ QUÉRIR UN MÉDECIN !!!! MAINTENANT !
On entendit un bruit de cavalcade tandis que la brave madame Hudson, habituée aux situations d'urgence, sortait dans la rue pour héler un cab.
-Holmes, chuchota le docteur Watson entre deux quinte de toux, Holmes, vous n'avez rien ?
-Non, non, je n'ai rien Watson, je n'ai rien...
Il sourit, mais son regard était flou.
-Je suis désolé, Holmes... souffla Watson en fermant les yeux. Désolé...
Sa tête s'affaissa contre le buste du détective qui, d'une main tremblante, vérifia qu'il respirait encore. C'était le cas, mais faiblement.
-C'est moi qui suis désolé, mon cher Watson, répondit Holmes en serrant dans ses bras le corps inanimé. Tellement désolé...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro