Chapitre : Clément
Le jeune homme n'en revenait pas. Devant lui se trouvait l'homme dont il était tombé sous le charme. Le grand Thomas se trouvait au pas de la porte, les mains dans le dos, l'air gêné. Il ne rêvait pas. Thomas était vraiment là. Il fit quelques mouvements avec sa bouche, comme si il allait parler, mais aucun mot n'en sortit. Voilà qu'il commençait à devenir timide. Il prononça alors timidement le prénom de son aîné. Celui-ci releva la tête. Le regard du jeune homme aux yeux verts se plongea dans celui qui avait réussi à le charmer.
-Hey.
Clément fronça légèrement les sourcils. Quelque chose n'allait pas. Il pouvait le voir au regard mal assuré qu'avait le brun. D'habitude il ne flanchait jamais devant lui.
-Heu... Salut.
Silence. Aucun des deux ne prononçaient un mot. Clément se mit à gratter nerveusement sa joue droite. Devait-il l'inviter à rentrer ? Il ne savait pas. Après tout Thomas semblait ne pas l'apprécier plus que ça. Il avait pu voir que depuis un petit moment il l'évitait ou faisait en sorte qu'ils ne soient jamais seuls tout les deux. Peut-être qu'il avait merdé.
-Tu sais... Ça peut sembler totalement horrible de ma part mais j'avais besoin de parler à quelqu'un. Quand je me suis mit à me demander qui pourrait bien écouter un mec chiant se plaindre je me suis dit qu'il n'y avait pas beaucoup de monde dans mon entourage qui pourrait m'écouter.
-Je... Je ne sais pas quoi dire.
-Je dois avouer que j'ai fais mon vrai connard avec toi. Alors qu'on était amis. Peut-être que c'est de ma faute si on en est arrivé là.
-Je ne vois pas de quoi tu veux parler.
Thomas semblait soudainement perdu dans ses pensées.
-Thomas ? Tu veux rentrer ? Non en faite vas-y, rentre. Il n'y a personne. Et puis tu sembles un peu paumé.
Le petit brun hocha la tête et rentra dans l'appartement. Clément ferma la porte derrière lui et marcha à travers le salon. Il fit rentrer son, peut-être, ami dans sa chambre. Celui-ci alla s'asseoir sur sa chaise de bureau.
-Alors ? Tu as encore un problème avec tes amis ?
Thomas leva un regard surpris vers le plus jeune. Pour toutes réponses Clément lui fit un sourire chaleureux.
-Tu ne te souviens pas ? Tu m'en as parlé la dernière fois qu'on est allé en soirée. Ça me fait penser que tu m'as planté là-bas.
-Desolé.
Soudainement le regard de Clément se posa sur la main droite du brun. Il n'avait pas pu le remarquer au début à cause de son gilet mais il semblerait que le jeune homme se la soit blessée.
-Thomas ? Je peux savoir ce que tu t'es fait ?
Thomas releva la tête vers lui.
-Ho, ça ? Et bien... J'ai donné un coup de poing dans un mur.
-Quoi !? Mais t'es fou ? Attends je reviens, je vais chercher de quoi nettoyer ça.
Clément partit rapidement dans sa salle de bain et attrapa ce dont il avait besoin.
Dans sa chambre Thomas s'était tourné vers son bureau et se mettait à regarder ce qu'il y avait sur son bureau. Quelques affaires pour faire tourner des vidéos. Il en avait déjà parlé à Thomas. Celui-ci n'avait pas paru très intéressé par ça et ils avaient très vite changé de sujet.
-Dis, tu fais bien des vidéos ?
Clément posa ses affaires sur son bureau.
-Oui ?
Il tendit sa main vers Thomas. Celui-ci lui tendit sa main blessé. Il attrapa du désinfectant et du coton et le posa sur les endroits où du sang s'écoulait doucement.
-Une... Une idée m'est venue en tête. Est-ce qu'il serait possible que je t'emprunte ton matos quelques instants ? Ça ne sera pas long. Juste quelques instants.
Clément releva son regard vers Thomas. Il fut surpris. C'était la première fois qu'il le vit avec un regard aussi déterminé et vivant. Il remit son regard sur la main droite du jeune adulte.
-Bien-sûr. Si tu veux tu peux t'en servir tout de suite. J'ai un truc à faire avec un pote. Alors tu seras tranquille avec. Je te fais confiance. Par contre je ne rentre pas avant après demain alors je ne pourrais pas t'aider si tu as un problème.
-Ne t'en fais pas. Je veux juste ton micro de luxe.
Un sourire au coin se dessina sur le visage de Thomas. Clément resta quelques instants à le regarder avant de secouer sa tête. Il ne devait pas se perdre.
-Desolé de faire mon profiteur mais c'est très important.
-Ça va.
-Si tu veux je peux faire quelque chose pour toi pour te rembourser.
Leurs regards se plongèrent l'un dans l'autre. Thomas semblait sincère.
-Heu...
-Bien-sûr je ne ferais rien de sexuelle avec toi.
Clément prit des couleurs.
-Ok. Alors est-ce que tu pourrais me dire dans quel merdier on est tous ? J'ai l'impression que tout ne va pas droit en ce moment. Enfin... Je veux dire pour toi.
Clément prit encore plus de couleurs. Thomas avait son regard sur sa main blessée.
-En faite ce qui m'inquiète c'est ce que tu me dis quand t'es un peu pompette. Des fois tu sors des choses assez... Comment dire ? Glauque ? Et j'ai l'impression que quelque chose ne vas pas dans ta vie. Et je me demandais si c'était à cause de Damien, ou même quelqu'un d'autre. Après tout tu m'as dit que tout a commencé avec lui. Tu m'as vraiment dit ça quand t'avais trop bu. Alors maintenant je me demande si c'est bien que tu reste avec lui.
-Tu sais quoi ? Tout se saura dans peu de temps. Je te promets de tout te dire quand ça sera fini.
Thomas se leva, attrapa son gilet et commença à marcher vers la sortie de la chambre. Clément le regardait, ne pouvant bouger. Il ne pouvait qu'être un simple figurant dans tout ce qui se passait. Il ne pouvait rien faire pour changer les choses. Son regard fut attiré par Thomas qui s'était arrêté au pas de la porte de sa chambre. Il ne bougeait plus. Le jeune homme se demanda alors ce qu'il lui voulait.
-Et puis merde !
Thomas se retourna vers lui puis il marcha à grand pas jusqu'à lui.
-Tiens.
Clément attrapa le bout de papier que lui tendait Thomas.
-Voilà de quoi me pardonner. Ne l'ouvre pas tout de suite. Ne viens pas me faire chier après que tu l'aies ouvert. Je ne peux plus faire marche arrière. Toi non plus.
Thomas s'en alla rapidement. Clément baissa la tête sur le bout de papier plié plusieurs fois. Il le déplia. Il lu les premières lignes de ce qui semblait être une lettre. Ses doigts se mirent à trembler. Et sa tête se prit soudainement un flot d'informations trop importantes. Il se releva d'un coup de sa chaise. Il voulait retrouver Thomas. Mais reprit rapidement de lucidité. Il ne pouvait pas aller chercher le brun. Il devait subir son rôle de figurant.
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