Chapitre 32 : Thomas
-Bordel Thomas ! J'en ai marre que tu parles comme ça ! J'en ai marre de tes sautes d'humeur. Tu n'arrêtes pas de dire des gros mots. Tu n'arrêtes pas d'être froid et d'être méchant. Faudrait vraiment que tu te calmes. Ça deviens insupportable.
Thomas releva son regard vers sa mère. Il se sentait mal. Il se sentait très mal. Il n'aurait jamais dû la laisser rentrer dans son appartement alors que son coloc n'était même pas là. Il n'avait aucune envie de se retrouver seul avec sa mère. Il le savait. Il savait qu'il avait de plus en plus de sautes d'humeur et qu'il devenait plus froid. Il ne l'avait pas qu'entendu de sa mère. Son beau-père lui avait dit. Cyril lui avait dit. David l'avait dit. Maxime s'en était plein avec Hugo.
Thomas sentait que ses yeux lui piquaient. Mais il ne pleurait pas. Il était grand après tout. Et puis sa mère était là, devant lui. Il n'avait pas envie qu'elle le voie comme ça. Rageusement il passa une main sur son visage et se leva. Il tourna le dos à sa mère et se dirigea vers la fenêtre de son salon. Il avait envie de fumer. Il n'en avait absolument rien à faire que sa génitrice soit là. Sa mère soupira.
-Thomas, je ne veux que ton bien.
Thomas eu un rire amer alors que ses yeux s'embuaient. Elle mentait. Si elle voulait vraiment son bien elle ne serait pas là à lui dire qu'il était trop méchant et que ses sautes d'humeur étaient insupportable. Non, si elle voulait l'aider elle ne serait pas ici en ce moment. Racontes pas n'importe quoi. C'est ce qu'il avait envie de lui dire. Mais il n'arrivait pas à le dire. Ses mots n'arrivaient pas à sortir. C'était trop dur.
-Tu te coules toi même à ne pas vouloir d'aide.
-Pars. Laisse moi.
Thomas se mordilla l'intérieur de sa joue. Il ne voulait pas être si froid. Il ne voulait pas parler à sa mère ainsi.
-Je te rappelle. Si j'avais le temps je serais restée, Thomas. Je t'aime. Ne l'oublie pas.
-Tu ne devrais pas m'aimer et me détester.
-Thomas... Je t'aime.
Thomas ouvrit la fenêtre et tourna définitivement le dos à sa mère tout en attrapant une cigarette.
-Au revoir, maman.
Il alluma la cigarette. Il prit une bouffée de ce qui consumait ses poumons. Ses yeux étaient perdus dans le paysage alors qu'il passait distraitement les doigts de sa main gauche sur son radiateur poussiéreux. Tout était tellement dure. Trop pour lui en tout cas. Il ne savait plus quoi faire. Peut-être qu'il devrait aller parler à Clément. Celà faisait maintenant une semaine qu'il n'avait pas eu de nouvelles de lui.
Soudainement une main attrapa sa cigarette. Le bouclé se retourna vivement vers la personne. C'était Damien. Il avait également prit une bouffée de cette chose. Qu'est-ce qu'il faisait ici ?
-T'as plus d'argent ? Parce que tu viens quand même chez moi pour me voler ma clope.
Damien lui souria.
-Tu sais que c'est mal de fumer Thomas ?
-Damien...
-Ou devrais-je dire Laink ?
Thomas leva les yeux aux ciels. Damien perdit soudainement son sourire et prit un visage plus sérieux. Il rendit la cigarette au bouclé.
-Thomas. J'aimerais savoir qu'elle est la source de tes problèmes. Il doit bien y avoir un déclencheur.
Thomas se tendit. Que devait-il faire ? Attraper Damien et le jetter par la fenêtre ? Lui mentir ? Lui dire la vérité ?
Des mains se posèrent sur ses épaules.
-Du calme. Ça ne sert à rien que tu me fasse un malaise. Respire et tout ira bien.
Thomas souffla un bon coup.
-Tu veux vraiment savoir ?
Damien hocha positivement la tête. Thomas leva sa main vers le visage de Damien et déposa sa main libre sur sa joue.
-Il faut mieux qu'on en resta là.
-Thomas. J'aimerais savoir ce qui s'est passé pour que tu sois comme ça avant de mourir.
-Pardon ? Qu'est-ce que tu me chante encore ?
Damien sembla confu quelques instants mais reprit vite le contrôle de ses émotions. Un sourire triste se dessina sur son visage. Thomas préféra ne pas faire attention à ça.
-Si ça continue comme ça je ne saurais jamais.
-Et c'est mieux comme ça.
Damien posa soudainement ses lèvres sur les siennes. D'abord surpris, Thomas finit par répondre au baisé. Il aimait les baisés de Damien. Le jeune homme aux billes bleus passa ses mains sous son tee-shirt ce qui lui provoqua des frissons. Il aimait le touché de son ami, ou peut-être bien amant. Son ami se recula et encra son regard dans le sien. Il entoura la taille du bouclé et rapprocha leurs corps.
-Tu m'aimes ?
-Et toi ?
-Bien-sur que je t'aime ! Je t'aime comme un fou. T'es la plus belle personne que j'ai rencontré mini pousse.
Thomas aurait pu être comblé par ces paroles.
-Où est ta chambre ?
Damien prit quelques couleurs.
-Au moins c'est direct.
Thomas eu un petit sourire. Il devait oublier. Il devait oublier ses problèmes. Il devait oublier sa mère. Il allait, encore, se voiler la face. De toute façon il avait l'habitude maintenant. Tu dois sourire sinon les gens vont te poser des questions insupportables, ne parais pas négatif devant les autres sinon ils vont te laisser tomber.
Il s'extirpa des bras de Damien et lui attrapa son bras. Il le tira jusque dans une pièce d'assez petite taille. Sa chambre. Thomas s'avança dans sa chambre, suivit par Damien qui était d'un coup plus timide. Thomas tourna la tête vers lui alors qu'il s'était assis au bord du petit lit. Damien était vraiment magnifique à ses yeux. Il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi précieux que lui. Oui, il en était totalement fou amoureux. Même si quelque chose semblait toujours le retenir, l'empêchant d'aller vers lui.
-Qu'est-ce qu'il y a tout d'un coup ? Tu t'es transformé en sainte nitouche ?
Un sourire gêné s'étira sur le visage de son ami. Thomas eu un léger soupire avant d'inviter Damien à venir s'assoir sur le lit. Le jeune homme aux billes bleus fit ce qu'il lui demanda et Thomas se releva avant de passer ses bras autour du coup de Damien. Il fallait qu'il oublie toute cette merde.
-T'es adorable Dami.
Damien leva son regard bleu vers lui. Il fallait qu'il oublie en se noyant dans se regard envoûtant.
-Pas plus que toi.
Thomas sentit les mains un peu hésitantes de Damien se poser sur ses hanches. Un frisson le parcouru. Il n'aimait pas trop qu'on le touche.
-Tu ne l'as jamais fait ?
Damien rougit encore plus et Thomas essayait d'enlever cette gêne au plus profond de lui.
-Il se pourrait que je ne l'ai jamais fait.
Thomas eu un rire amère alors que Damien gonflait ses joues pour montrer son mécontentement. Le bouclé passa une main dans les cheveux de Damien et les lui décoiffa. Le jeune homme aux billes bleus grogna.
-Tu l'as fait toi ?
Thomas détourna le regard. Était-ce si important que ça ? Ne pouvait-il pas se contenter du moment présent ?
-Moi ?
Damien ressera sa prise sur ses hanches. Thomas re-serra ses mains sur le tissus qu'il tenait.
-Oui, toi.
Thomas baissa ses yeux vers Damien.
-Ouais, j'dois avouer que je l'ai déjà fait. Mais j'étais un petit peu bourré. Nan, en fait j'ai totalement sous l'emprise de l'alcool. Et le mec en face de moi était attiré par moi.
-Tu l'as fait avec un mec !?
Thomas leva un sourcil, ne comprenant pas la réaction de son ami.
-Quoi ?
-Rien.
Damien attira Thomas vers lui. Le bouclé s'assit sur lui.
-Un problème ?
-Ce n'est rien Toto.
Thomas embrassa Damien férocement. Son ancien camarade souria avant de répondre au baisé. Soudainement Damien s'arrêta.
-T'es sûr que t'as envie ?
-Pourquoi tu me demande ça ? T'as pas à flipper, je suis là.
-Ouais mais je ne l'ai jamais fait et je n'ai donc aucune expérience. Et puis peut-être que tu préférais le faire avec la personne que t'aime le plus parce que je pense que mon amour n'est pas réciproque alors si t'en n'as pas envie je peux comprendre. Surtout que c'est avec moi et peut-être que je ne suis que du passé et-
-Ça va... Je sais quoi faire.
Thomas avait plaqué une main sur la bouche de son compagnon pour le faire taire. Il finit par enlever sa main.
-Moi aussi je t'apprécie beaucoup.
Damien souria avant de venir embrasser Thomas. Leurs mains commencèrent à se faire de plus en plus baladeuses. Thomas était peut-être heureux. Il aimait Damien plus que tout. Mais tout ne pouvait pas se passer comme il le voulait.
Il était revenu à la réalité quand Damien avait alors attrapé le bas de son sweat pour le lui enlever. Thomas repoussa immédiatement Damien tout en croisant ses bras contre son torse. Il avait faillit oublier.
-Thomas ?
Le bouclé fit non de la tête avant de se relever. Il ne pouvait pas. Il ne devait pas. Si Damien voyait son corps... Il n'osait même pas s'imaginer la tête qu'il ferait.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
Thomas tourna le dos à son compagnon et croisa ses bras contre son torse. Non, c'était sûr, il ne devait vraiment pas le voir comme il l'était maintenant. Il devait trouver une excuse, quelque chose.
-Ton amour me fait peur.
Des mains se posèrent sur ses épaules.
-Pardon !?
-Personne ne m'a jamais aimé autant que tu le fait.
Les mains de Damien s'en allèrent.
-Je ne comprends pas.
Damien le contourna et se positionna en face de lui.
-T'es trop bien pour moi.
Damien vint le serrer contre lui. Thomas ferma les yeux.
-Pourquoi tu ne veux pas le faire avec moi ?
Thomas ne répondit pas. Il ne devait pas lui dire. Il ne voulait pas que ses problèmes deviennent ceux de Damien. Il ne voulait pas qu'il s'inquiète pour rien.
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